18/01/2009
Jean Michel Basquiat Un genie absolu et insolent
Jean Michel Basquiat artiste décédé a l'âge de 28 ans en août 1988 est devenu très vite une icône absolue de l'art contemporain,son destin fulgurant est a la fois bouleversant et fascinant légendaire.Il fût notamment le premier artiste de couleur a faire la couverture du prestigieux N-Y Times magazine
On aime a l'imaginer issu d'un ghetto noir et pauvre notamment en raison de ses débuts de taggeur et d'artiste des rues du pavé new yorkais mais il n'en est rien .
Basquiat est un fils de petits bourgeois d'origine haïtienne par son père et porto ricaine par sa mère .c'est d'ailleurs sa mère qui l'initie très tôt a l'art en l'emmenant notamment avec elle au musée de Brooklyn
Son enfance est marquée par un drame qui va changer sa vie , fauché par une voiture alors qu'il joue au foot avec ses camarades il reste cloué au lit des mois durant souffrant de fractures et lésions multiples . Sa mère lui offre alors un manuel d'anatomie dont il va inlassablement recopier les croquis . Cette influence sera déterminante pour toute sa carrière. A l'image d'une période artistique bouillonnante et en pleine explosion a New York Basquiatva débuter par l'art de la rue ; il va arpenter le pavé new yorkais et recouvrir les murs ,les palissades ,les façades de dessins accompagnés de slogans signant SAMO un pseudonyme pour le moins désabusé (condensé de" Same old shit ".)
ce nouveau langage pictural qui mélange graffitis, tags , collages , art africain ,bande dessinée va très vite éveiller la curiosité des milieux artistiques et c'est l'exposition 'New York -New Wave " ou il rencontre AndyWarhol, keith Haring et Robert Mapplethorpe qui va être le tremplin de sa carrière. Annina Nosei une galeriste importante du milieu artistique de la ville le remarque et met un atelier a sa disposition , c'est elle qui organisera bientôt sa première exposition.
Presque immédiatement Basquiat devient la coqueluche de l'avant garde, ses tableaux sont stupéfiants et d'une inventivité et d'un modernisme inouïs. Le jeune peintre nonchalant et décontracté peint a l'instinct presque de manière naturelle et ne semble pas avoir conscience réellement de l'engouement qu'il suscite ; il sort la nuit , fait la fête , se drogue beaucoup dépense tout son argent . Si certains critiques font la fine bouche face a ses tableaux , ne voyant la que des dessins d'un artiste trop cher payé , d'autres par contre repèrent déjà le génie .Il devient le protégé de Warhol; pape mondain de ce New York ahurissant des années 80 , un Warhol qui déclarera " c'est le genre de gosse dont le talent me rend absolument fou "
Les deux artistes associeront même leur talent pour quelques oeuvres communes mais c'est surtout la complicité d'avec Warhol qui donnera a Basquiat une grande confiance , a partir de 1984 il révéle clairement son intérêt pour l'identité noire et pour son histoire au travers de tableaux inspirés et sublimes
De 1986 à 1988, année de sa mort. Basquiat peint en utilisant des techniques, des styles et des éléments jusque là jamais utilisés dans son oeuvre , l'influence de l'héroïne, dont il dépend, est très palpable. En février 1987, la mort de Warhol (qui ne s'est jamais véritablement remis des suites de sa tentative d'assassinat par valerie Solanas ) vient bouleverser le coeur et l'âme de Basquiat , déjà en un très mauvais état suite à ses abus fréquents .
Le jeune homme n'est désormais plus le même Son sentiment d'être incompris s'ancre d'avantage dans sa vie quotidienne et il entre dans une phase d'auto destruction qui le conduit a une mort tragique
Il est devenu au fil des ans et a l'image de Keith Haring un autre surdoué de cette génération ,l'un des artistes contemporains les plus côtés sur le marché de l'art, ses oeuvres atteignent désormais des sommets vertigineux dans les ventes aux enchères partout aux quatre coins du monde.
une sélection perso de quelques tableaux de Basquiat
Toxic (1984)
Untitled( skull) -1981
Early moses (1983)
All colored cast (1982)
Arborigenal (1984)
02:11 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : basquiat