08/10/2016
La triste fin tragique et mystérieuse de Jean Seberg
Le 8 septembre 1979 on retrouve a l’arrière d’une Renault 5 blanche sous un plaid, le corps sans vie de la comédienne jean Seberg, disparue depuis plusieurs jours de son domicile parisien , l’actrice qui semblait dépressive et malade s’est semble t’il suicidée aux barbituriques et a l’alcool (plus de 8 gr dans son sang révéleront les analyses) ,cependant de nombreux doutes autour de ce suicide peuvent permettre de penser que toute la lumière n’a pas été faite sur cette tragédie .
Découverte par le metteur en scène Otto Preminger qui cherchait une inconnue pour le rôle principal de Jeanne d’arc, ( le film sera un échec) , c’est avec le mythique A bout de souffle de jean –Luc Godard que Seberg sera immortalisée a jamais , en incarnant le personnage de la petite marchande de journaux américaine elle entre dans la légende cinématographique
Pourtant déjà a cette époque elle semble ne s’intéresser que modérément a sa carrière préférant les engagements sociaux et politiques .Sa vie sentimentale semble être un échec , son mariage avec le dandy François Moreuil tourne court quand elle rencontre un homme d’un tout autre calibre en la personne de Romain Gary , célèbre écrivain international il vivent ensemble une belle histoire d’amour et après la naissance de leur premier enfant Diego ils se marient le 16 octobre 1963.
Tout en continuant a tourner des films inégaux Jean intensifie ses actions et ses engagements notamment en faveur des Black panthers , elle soutient également la cause des indiens d’Amérique victimes selon elle d'un pays qui s'enfonce dans le capitalisme en oubliant ses racines.
mise a l’index par l’industrie du cinéma c’est bientôt le F.B.I qui décide de surveiller de très près la jeune militante ,filatures ,intimidations , écoutes téléphoniques , rien ne lui est épargnée ,le comble semble atteint lorsque enceinte de son second enfant la rumeur pretend que le bébé est le fruit de ses amours avec un leader des Black panthers’ .
Cette fois Seberg craque, déstabilisée elle tombe gravement malade et accouche d’un bébé prématuré, une petite fille qui ne survit que quelques heures. Scandalisée jean décide de porter son enfant en terre dans un cercueil de verre transparent pour que les photographes puissent voir la couleur blanche de la peau de son enfant .
Apres cette terrible tragédie les choses ne seront plus les mêmes pour l’actrice qui sombre dans une grave dépression, ses amis s’éloignent et même ceux qu’elles a soutenus ne la suivent plus, on l’a juge encombrante, gênante, son couple ne survit pas et malgré les liens forts qui l’unissent a Romain Gary le couple divorce.
Elle se console auprès du réalisateur Dennis Berry fils du comédien jack Berry qui dut quitter les États –unis victime du maccarthysme et se réfugia en France pour continuer une carrière sans grand intérêt.
Bientôt une nouvelle rumeur se répand a nouveau on murmure que jean Seberg sympathisante des officiels algériens du F.L.N a une liaison avec Aziz Bouteflika actuel président algérien alors premier ministre ,le gouvernement algérien décide alors de prendre ses distances avec l’actrice et elle est interdite de séjour en Algérie .
Si cette rumeur n’a jamais pu être confirmée une chose est sure jean Seberg quitte Dennis Berry pour s’installer en compagnie d’un individu plutôt louche Ahmed Asni, que la police française soupçonne de trafic international de stupéfiants, l’homme est violent et intolérant et bat Jean a de nombreuses reprises, de plus il décide de diriger la carrière et les choix de la comédienne qui vit un cauchemar auprès de cet homme qui l’exploite et la vole,
le 29 Août elle téléphone a ses proches , paniquée elle raconte qu'elle est en danger et mêlée a un trafic international de drogue ,personne ne la prend au sérieux et on pense (a tort) qu'elle délire pourtant c'est le lendemain qu'elle disparaît de son domicile du 125 rue de Longchamp ,son corps sera retrouvé onze jours plus tard
Ahmed Asni ’ayant signalé a la police qu'elle était partie nue sous son manteau une bouteille d'eau a la main , cette menace était -elle réelle ? on est en droit aujourd'hui de le penser.
Pour Romain Gary (et ancien mari de Jean Seberg )qui a donc bien connu la jeune femme et a conservé avec elle jusqu'à la fin de sa vie des liens étroits la vérité est ailleurs et pour lui clairement cette mort n’est pas un suicide, il accuse notamment le F.B.I d’avoir éliminée jean Seberg supposée être un important support financier des Black panthers.
Bien des années après le mystère de cette tragique disparition reste entier et de nombreux doutes subsistent autour de l’enquête et de ses conclusions hâtives.
Triste fin pour une jeune femme qui avait choisie de vivre dans la vie réelle plutot qu'au cinéma des choses intenses et fortes et qui aura payé de sa vie ses convictions et ses choix .
13:01 Publié dans cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean seberg, romain gary
09/09/2016
Quand John Wayne et Ahmet Ertegun manquaient (Cruellement ) d humour
En ecoutant récemment (chronique ici ) Le Goats head soup' des Rolling Stones voici que me revient en mémoire les anecdotes liées a l'une des chanson de cet album trop sous-estimé a savoir "star star" une chanson tres rock sous influence Chuck Berry ( écoutez l'intro) qui a la base aurait du s'appeler starfucker
Ultime chanson de l'album ce titre sera l une chansons que le groupe jouera souvent en 'live' écrite par Keith Richards elle évoque les groupie , les fans dont les membres du groupe (voir bio respectives faisaient un usage très......excessif
C'est d'abord Ahmet Ertegun fondateur du label Atlantic Records qui manque de s'etrangler en découvrant la chanson et exige le changement du titre en "star star" , pire il ordonne que l 'on change les paroles sur le livret intérieur et propose en lieu et en place de "starfucker" un ridicule "starbucker"
pas de limite a la fausse pudibonderie et a la bêtise chronique
Puis C'est john Wayne gracieusement cité dans la chanson qui s'en mêla via ses avocats qui exigèrent la disparition pure et simple de son nom
L ingénieur du son laissait entendre que cela serait impossible les enregistrements étant bouclés et réussirent a convaincre le cow boy en colère ( et pas très cool sur ce coup la) qu on mettrait un écho sur le passage ou son nom est cité ce qui fut fait effectivement
IL faut croire que Steve Mc Queen autre acteur cité qui plus est de manière nettement plus explicite (voir paroles et traduction ci dessous) avait un sens de l humour (ou du second degré) plus aiguisé car contrairement a John Wayne le texte le fit quant a lui plutôt bien marrer
Jagger et sa bande se plièrent a ces exigences ridicules mais histoire de rester corrosif il illustrait l interprétations live de ce titre par l'apparition au pied de la scène d'un phallus gonflable géant resté célébre des concerts de cette formidable période. (voir live ici)
Ne lâchant rien a l 'affaire John Wayne VS Rolling Stones le groupe rancunier (a juste titre) se fit un plaisir infini lors de la reddition CD de l 'album John Wayne ayant trépassé déjà depuis 1979 de ressortir le titre débarrassé de l 'Echoc masquant le nom du cow boy décédé
pour la petite histoire sur le destin liant Ahmet Ertegun et les Stones
Le , Ahmet Ertegün assiste à un concert des Rolling Stones à New York, pour l'anniversaire de l'ex-président des États-Unis Bill Clinton, concert filmé par Martin Scorsese pour son documentaire sur le groupe, Shine a Light.
En coulisse, Ertegün, âgé de 83 ans, glisse sur le sol et se cogne durement à la tête. Emporté à l'hôpital, où il sombre dans le coma, Ertegün y décède quelques jours plus tard.
Scorsese lui dédie son film. Mick Jagger apprendra l'accident après le concert, son entourage considérant que le prévenir avant son entrée en scène l'aurait beaucoup trop bouleversé
The Rolling Stones star star (Starfucker Uncensored version )
STARFUCKER
BAISEUSE DE STAR (GROUPIE)
Baby, baby, I've been so sad since you've been gone
Bébé, bébé, je suis si triste depuis que tu es repartie
Way back to New York City where you do belong
A New York, la cité qui est la tienne,
Honey, I miss your two-tone kisses
Chérie, tes baisers à deux-tons,
Legs wrapped around me tight
Tes jambes serrées autour de moi me manquent
If I ever get back to fun city, girl
Si jamais je reviens à Plaisir-Ville, ma fille
I'm gonna make you scream all night
Je te fairais hurler toute la nuit
Honey, honey, call me on the telephone
Chérie, chérie, téléphone-moi
I know you're moving out to Hollywood
Je sais que tu te déplaces jusqu'à Hollywood
With your can of tasty foam
Avec ton vase de liqueur savoureuse (1)
All those beat up friends of mine got to get you in their books
Tous mes amis déjantés veulent t'avoir dans leur carnet d'adresse
And lead guitars and movie stars
Et les guitaristes et les stars de ciné
Get their tongues beneath your hood
Veulent passer leurs langues entre tes lèvres (2)
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yeah I heard about your Polaroids,
Oui, j'ai entendu parlé de tes polaroids
That's what I call obscene
Moi j'qualifie ça d'obscène
Your tricks with fruit was kind of cute
Tes jeux avec les fruits sont mignons
I bet you keep your pussy clean
Je parie que tu gardes ta chatte propre
Honey, I miss your two-tone kisses
Chérie, tes baisers à deux-tons
Legs wrapped around me tight
Et tes jambes serrées autour de moi me manquent
If I ever get back to New York, girl
Si jamais je reviens à New York, ma fille
I'm gonna make you scream all night
Je vais te faire hurler toute la nuit
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yes you are, yes you are, yes you are !
Oui, tu l'es, oui tu l'es, oui tu l'es !
Yeah, Ali McGraw got mad with you
Oui, Ali McGraw s'est mise en rogne
For giving head to Steve McQueen
Aprés la pipe que tu as faite à Steve McQueen
Yeah, you and me we made a pretty pair
Oui, toi et moi formions une sacrée paire
Balling through the silver screen
Pour baiser ceux du Grand Ecran
Honey, I'm open to anything
Chérie, je suis prêt à tout
I don't know where to draw the line
Je ne sais pas où m'arrêter
Yeah, I'm making bets that you're gonna get
Oui, je tiens les paris que tu vas te faire
John Wayne before he dies
John Wayne avant qu'il ne meure
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star, ooh
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star, hou !
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yes you are !
Oui, tu l'es !
A starfucker, starfucker
Une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, aaaaah yeah
Groupie, baiseuse de star, de star, aaaah ouais
A starfucker, starfucker
Une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, aah yeah
Groupie, baiseuse de star, de star, aah ouais
Yeah, a starfucker, starfucker
Ouais, une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, whoa
Groupie, baiseuse de star, de star, ouah !
Yeah, a starfucker, starfucker
Ouais, une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie
Yes you are, yes you are, yes you are !
Oui, tu l'es, oui, tu l'es, oui, tu l'es !
Ah yeah, owh, owh,
Ah ouais, oh oh
Give us a kiss, owh
Embrassons-nous, oh !
With a twist, owh
Avec fougue, oh !
Come on, little girl
Allez, petite fille
16:53 Publié dans Culture, divers, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
01/07/2016
A propos de Keith Richards
Tout est parti d'une phrase 'joke ' trouvée sur internet
"Chaque fois que tu fumes une cigarette Dieu te retire une heure de ta vie pour la donner a...........Keith Richards "
Comme une illumination j 'ai eu soudain envie de chroniquer d'écrire quelques mots sur le vieux pirate ,le bad boy du définitif du rock , sublime survivant revenu de tout
Pour parapher Dylan . autre survivant apparemment lui aussi encore très en forme " the Times are changin'"
Le Zim a raison oui c 'est vrai ! les temps changent , les modes aussi , la musique change et les décennies s'enchainent vite mais voila...... Keith Richards lui reste
2016 et toujours sur le pont , plutôt pas mal pour celui qui depuis la fin des seventies se classe chaque fois en tète de la liste annuelle de celui qui va 'passer l'arme a gauche dans l'année "
et avec un troisième album solo ' crosseyed heart ' en 2015 après 'talk is cheap ' en 1988 et l 'excellent ' Main offender ' en 1992
L 'âge canonique (72 ans) ne semble pas avoir de prise sur l'highlander du rock en piste avec les Stones depuis 1962 l 'époque Keith n'a alors même pas 20 ans.
On connaît tous l'histoire de la rencontre en 1960 sur le quai d'une gare de Dartford avec Mick Jagger qui va devenir son alter ego, son double , son ainé de quelques mois (ils sont tous deux nés en 1963)
en 2016 a Darford il y a 13 rues en hommage a Mick et a Keith la Stones Avenue, la Satisfaction Street, la Angie avenue , , ou encore la Ruby tuesday drive '
Avouez franchement que pour un amateur de rock Habiter satisfaction street ca a quand même de la gueule non?
Mais Revenons a Keith !
l 'homme on le sait si il est aujourd'hui un Dieu underground a égalité avec Lou Reed (formule de Philippe Manœuvre ) a vécu déjà plusieurs vies , survivant des années poudre , survivant d 'un alcoolisme chronique il se tient a l'heure ou le royaume uni , BREXIT oblige , vole en éclats toujours debout sur le pont avec toujours cette gueule pas possible , taillé au burin , toujours aussi photogénique toujours aussi fascinant et portant toute l histoire du rock sur sa face hilare
De lui , de sa vie, des années Stones , des années IN , des années OUT , de ses rapports avec Mick Taylor , Ron Wood et Brian Jones , des années Anita aux années Patti , des (vrais) amis disparus (Gram Parsons) de l 'arrestation au canada a de la relation haine-amour avec Mick Jagger , de la mort frôlée en 2006 aux iles Fidji et de ce fameux cocotier , de ses idoles de toujours (Chuck Berry , Jerry Lee Lewis) on aura beaucoup appris dans la formidable autobiographie ' Life en 2010
il titrait en préface "voici ma vie croyez le ou non mais je n'ai rien oublié "
Je ne reviendrai pas sur ce livre passionnant ,énorme succès de librairie , addict des Stones ou novice je conseille cette biographie qui est a lire ABSOLUMENT
Keith Stones éternel a toujours su parallèlement nourrir des projets divers Tout en restant durant un demi siècle fidele aux Stones depuis les premiers balbutiements du groupe
Outre des projets solo que l 'on peut qualifier de 'recréations ' musicales on le retrouvera sur des projets aussi divers que variés tout au long des années , de Marianne Faithfull , ("ghost dance" 1994 puis 'sings me back home ' 2008) , a Ronnie Spector ( ' the last of the rock stars ' 2009), de Tom Waits ( 'rain dogs ' 1985) a John Lee Hooker ('mr Lucky" ' 1991)sans oublier le reggae de Ziggy Marley en 1988 a Toots & the Maytals en 2004) en passant par Wingless Angels en 1997 et Lee Scratch Perry en 2008 )
Keith répondra évidemment présent pour les coups demain a ses potes Stones ( Charlie Watts en 2000 et Ron Wood par deux fois (1975 et 1979) pour leurs projets solos respectifs
impossible de pas mentionner évidemment les super groupes formés pour le fun mais diablement efficaces (the dirty macs (1968) avec Clapton ,Lennon et mitch Mitchell) the news barbarians (avec ron wood- 1979)
Keith sera aussi l'initiateur et le directeur musical du film Hail! Hail! Rock 'n' Roll réalisé pour les 60 ans de Chuck Berry. en 1987 (tiens encore un qui tient rudement bien encore la route ; il a 89 ans cette année )
au cinéma en 2007 Keith Richards incarne Teague Sparrow, le père du pirate dans Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au Bout du Monde. Il devait déjà jouer ce rôle dans Pirates des Caraïbes 2 : Le Secret du coffre maudit avant que ce projet ne soit annulé.
Néanmoins, il rendosse une seconde fois ce rôle dans le quatrième volet de cette saga, Pirates des Caraïbes 4 : La Fontaine de Jouvence
il n 'échappera a personne que le look de Spack Sparrow interprété par Johnny Deep dans la saga 'pirates des caraïbes ' est clairement inspiré de Keit
Père spirituel rock ' n roll d'une longue liste , de Patti Smith a Johhny Thunders, de Pete Doherty a Louis Bertignac , de Willy De Ville ,a Richard Hell ou Slash (pour n'en citer que quelques uns) Keith Richards a réussit l incroyable exploit non seulement d'inventer le personnage définitif du guitariste rock mais aussi celui d 'être aimé et respecté de tous depuis toutes ces années imposant son look unique décharné et crasseux et définissant a lui seul le sens du mot 'rock' n roll attitude
Il suffit pour avoir assisté a quelques concerts des Stones de voir, de vivre , de ressentir le moment de grâce absolue ou l'animal entre en scène pour placer ses premiers accords
on parle ici du guitariste éternel du plus grand groupe de rock de l' histoire
C'est Manœuvre qui le connaît si bien qui a raison que sa formule est juste .... DIEU UNDERGROUND
NO more..................
PS: spéciale dédicace a l'une de ses admiratrices absolue qui évidemment se reconnaitra ici et qui m'a envoyé ce cliché incroyable de Keith
Keith Richards - cocaine blues
Keith Richards -999
Toots & The Maytals featuring Keith Richards - careless ethiopians
Ronnie Spector featuring Keith Richards - work out fine
14:09 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
28/06/2016
RIP Maurice G Dantec (1959-2016)
Je me souviens au milieu des années 90 du choc et de la terrible claque provoquee par la découverte des 'racines du mal ' le oman policier futuriste de Maurice G Dantec
J 'ai souvent dit autour de moi que les 100 premières pages apocalyptiques et effrayantes de ce livre sont a jamais marquées dans ma mémoire
Cet OVNI littéraire brulant et cinglé faisait avec fracas entrer son auteur dans mon panthéon des écrivains incontournables
remontant dans l'oeuvre de Dantec je dévorais 'la sirene rouge ' son premier roman polar (1993) furieux et haletant (et pourtant si mal adapté au cinéma une dizaine d'années plus tard)
Babylon babies en 1999 (encore une adaptation calamiteuse au cinéma ) venait a l 'aube des années 2000 , confirmer le Talent de cet écrivain halluciné se posant en héritier des grands auteurs de SF (on pense notamment a Philip K Dick , l 'une des références avouée de Dantec)
Ecrivain rock, écrivain punk, cyber écrivain , Dantec enfant de la banlieue parisienne est venu a l 'écriture après un passage par la musique post punk (il a formé le groupe Artefact puis collaborera avec Richard Pinhas pionnier de la musique industrielle en France )
L'écrivain et sa plume électro - choc vont trouver un large public notamment chez les lecteurs de 30 40 ans , il va en quelques années devenir un romancier culte pour toute une génération et multiplier les prix pour ses trois premiers romans
Admirateur de Burroughs, de Céline et de James Ellroy Dantec semblait avoir trouvé une voie royale d ns un genre littéraire nouveau mais la suite fut plus délicate
De plus en plus orienté vers la science fiction et les technologies nouvelles son écriture se complique , et déroute le lecteur qui décroche peu a peu
Quittant la France pour le canada des 1998 ses prises de positions politiques pro -bush et ses embarrassantes déclarations sur l islam vont le marginaliser et engendrer des conflits successifs avec les maisons d'édition.
Se proclamant écrivain nihiliste ,romancier de la fin des temps l auteur semble en perte de vitesse ;ses romans aux accents apocalyptiques sont desormais clairement orientés vers la SF "(Villa vortex " " cosmos incorporated ' )
'les résidents " son dernier ouvrage paraitra en 2014
Ecrivain torturé et complexe voix singulière et atypique de la science-fiction francophone, Maurice G. Dantec, est mort à l'âge de 57 ans d'une crise cardiaque , laissant derrière lui une œuvre d'un pessimisme et d'une noirceur aussi fascinante que dérangeante .
12:00 Publié dans arts, Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2016
Edwige une icone au destin brisé (1958-2015)
Sa disparition a l 'automne dernier n 'a pas fait grand bruit
Oubliée de presque tout le monde celle que l 'on appelait Edwige est morte à Miami, où elle résidait depuis de nombreuses années a l 'âge de 58 ans figure de la nuit parisienne, mais aussi new-yorkaise, et icône punk des années 1980 , mannequin et chanteuse Edwige Belmore, aura brulé sa vie par les deux bouts et terminé son parcours sous le soleil de Floride dans un hôtel ou elle résidait en échange de petits travaux domestiques , de jardinage notamment)
Physionomiste au Palace, célèbre boîte de nuit parisienne des années 1980, elle avait été photographiée par les plus grands artistes dont Helmut Newton, Jean-Baptiste Mondino ou Pierre et Gilles.
le message twitter du 24 septembre 2015 de JP Gaultier a l 'annonce de sa mort parle de lui même , le couturier s'exprimant en ces termes "RIP Edwige Le plus bel ange platine jamais rencontré'
Au milieu des annees 70 coupant volontairement les ponts avec le douillet confort familial et fuyant une éducation stricte chez les sœurs, elle décide de bruler sa garde robe et de se raser la tète pour se fabrique un personnage qui ser sa nouvelle identité
Adoptant un nouveau look : pantalon d’équitation, hauts talons, chemise blanche, fine cravate et blouson de cuir. elle va devenir l icone absolue des années punk et post -punk et incarner l 'underground un peu a l'image d'une Eddie Segdwick icône warholienne de la factory disparue a 28 ans
Pendant des années elle va hanter telle une amazone le monde interlope des nuits parisiennes et telle un papillon de nuit va se consumer aux lumières des nuits de la capitale
Lesbienne assumée et revendiquée , qui intrigue autant qu'elle fascine on la retrouve dans divers domaines artistiques jamais totalement impliquée , toujours détachée
au cinéma on découvrira sa moue boudeuse dans le film de jean marie Perier ' Sale rêveur ' avec Dutronc et musicalement elle formera un duo culte avec le mystérieux Claude Arto ( disparu en 2013) au sein du groupe Mathématiques Modernes de 1979 a 1980 et fréquentera assidument la bande des Stinky Toys (Elli Medeiros Lio , Jacno)
Sa beauté androgyne et sauvage , et ses cheveux courts blond platine celle qu'on a baptisée la reine des punks avaient aussi attiré les grands couturiers comme Thierry Mugler ou Jean Paul Gaultier pour lesquels elle défilera souvent
On la retrouvera en couverture de Façade le magazine underground français, publié à Paris de 1976 à 1983. et inspire par Interview, le magazine américain créé par Andy Warhol
sur cette couverture elle rendra hommage au roi du pop art en lui déposant un baiser sur la joue
Exilée aux Etats -Unis pour des raisons sentimentales (elle tombe folle amoureuse de Patti Hansen ,l'épouse de Keith Richards et quitte tout pour la suivre ) Edwige deviendra une habituée de la boîte de nuit new-yorkaise le Studio 54, où elle fréquente Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie, ,Bianca Jagger., Keith Haring , Jean Michel Basquiat , Andy Warhol , Grace Jones
Elle y retrouve une autre exilée , française Maripol styliste d'avant garde qui inventera bientôt le look qui fera de Madonna une Star planétaire
Agnes B lui confiera la première boutique new yorkaise et puis........ plus rien la disparition
Edwige disparaît totalement des écrans radars a l 'aube des années 2000
revenue brièvement en France pour la présentation en 2008 du film documentaire doublée une exposition ' des jeunes gens modernes ' qui retraçait les années post punk- new wave en France elle repartira vite dans son exil de Floride tentant de soigner une longue dépendance a l' héroïne
De centres de désintoxication en ashrams elle finira par se retrouver a la limite de la clochardisation ,on la dit folle , on apprend que désormais elle porte des longs cheveux bruns et qu'a l 'image De Daniel Darc vieux pote de défonce des nuits parisiennes elle a tatoué son corps de la tète aux pieds
l'accueil charitable que lui fera le Vagabond hotel ' a Miami lui sauvera la vie ce ne sera malheureusement que provisoire
la Une du magazine ' Facade '
Edwige (1976)
Edwige (2014)
Mathématiques Modernes - Disco rough
lien vers l 'expo ' des jeunes gens modernes (avril 2008)
22:07 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/06/2016
Moon River ou la chanson ressuscitée
Cette courte chanson (a peine deux minutes) écrite par Johnny Mercer et composée par Henry Mancini originalement interprétée par Audrey Hepburn dans le film de Blake Edwards, Diamants sur canape en 1961. ) a une drôle d'histoire
récompensée par l'Oscar de la meilleure chanson originale en 1962 c'est aussi l'une des chansons les plus connues au monde et l' une des plus reprises ( on en compte plus de 1000 versions différentes de Paul Anka a Sinatra , de Dean Martin a Sarah Vaughan en passant par Streisand , Garland ou encore Ella Fitzgerald)
L'album enregistré par Henry Mancini paraît en 1962 sous le titre Breakfast at Tiffany's: Music from the Motion Picture mais curieusement la version Moon River chantée par Audrey Hepburn n’est pas incluse.
Sur les 11 titres qui composent l'album, figurent 2 versions de Moon River : la première est un mixage instrumental/vocal et interprété par des chœurs tandis que l’album s’achève sur la version Moon River Cha Cha
La version d’Audrey Hepburn n’est commercialisée qu’après son décès, en 1993, dans l’anthologie Music from the Films of Audrey Hepburn soit 32 ans apres la sortie du celebre film
Mancini a cependant toujours déplorer la qualité médiocre (en mono) de l 'enregistrement et regrettait de n'avoir pas ré enregistrer le titre avec Audrey Hepburn
Audrey Hepburn deja célébrée par des roles marquants ' vacances romaines (1953) 'Sabrina ' (1954) 'drôle de frimousse ( 1957) va trouver ici avec ' diamants sur canapé un rôle qui va la propulser vers un statut définitif d'icone internationale pourtant elle a bien failli de jamais endosser le personnage de l 'ingénue Holly Golightly
En effet Truman Capote qui avait ecrit la nouvelle en 1958 avait accepté l 'adaptation cinéma mais avait exigé que le role soit confié a Marylin Monroe car c 'est a elle que le romancier avait pensé en écrivant le court roman , le rôle fut proposé Kim Novak pour enfin aboutir avec le choix (évident aujourd'hui ) d 'Audrey Hepburn
Blake Edwards futur réalisateur culte ( 'la panthere rose' en 1963 ' , the party ' en 1968 ) va immortaliser pour l 'éternité ce moment de grâce suspendu ou Audrey Hepburn en deux minutes a peine , le temps de cette formidable balade romantique entre pour toujours dans notre inconscient collectif
11:57 Publié dans cinéma, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2016
The Death of Emmet Till ou la première Protest - Song de Bob Dylan
La chanson contestataire (protest-song) a ses icônes et si Bob Dylan est incontestablement l'artiste qui le premier saura médiatiser le genre (opportunisme diront ses détracteurs, engagement sincère répondront ses admirateurs ) , il convient de rapeller qu'il s'installe dans la continuité de son époque propice a récuperer les faits divers d'une période tragique en injustices , "chasse aux sorcières" et discrimination de toutes sortes
Sur cette route de la contestation le jeune Dylan suit les traces de son maître spirituel Woody Guthrie mais également celle de Pete Seeger , figure emblématique de la contre culture et du mouvement folk
Le contexte de l' époque est particulier , L' amerique sort de la guerre est vit dans un climat de paranoïa sur fond de 'guerre froide '.Le communisme est désigné comme le " mal incarné "et stimule toutes les peurs ;les inégalités raciales sont cautionnés par une justice "blanche" passive et tolérante pour les blancs.
Cette société a deux vitesses, Cette Amérique a deux couleurs ;la peur des 'rouges' (les communistes) , la crainte des noirs vont conduire a des dérives et a des faits divers qui font désormais partie de l'histoire du pays
Très vite pourtant les intellectuels de gauche vont tenter de se mobiliser pour soutenir la communauté noire , Bob Dylan jeune artiste folk encore inconnu va se lancer dans la contestation et dès 1962 il compose 'the death of Emmett Till" une chanson qui va devenir historique et qui dénonce l'un des pires faits divers de la façe sombre des États Unis d'Amerique.
Emmett Till , jeune adolescent noir de Chicago agé de 14 ans est assassiné dans le Mississippi par deux fermiers pour avoir étant irrespectueux avec la soeur de l'un d'entre eux.le meurtre est particulièrement sordide , frappé jusqu'a en devenir méconnaissable (yeux et oreille arrachés , il est etranglé avec du barbelé , puis achevé par un coup de feu a bout portant dans le visage , encore vivant il est jeté par ses deux assassins dans la rivière Tallahatchie)
Les deux meurtriers sont vite identifiés , arretés et jugés dans une salle ou noirs et blancs sont tenus séparés .le juré est composé de 12 hommes , tous blancs
L 'affaire 'Emmett Till " aura un retentissement sans précédent dans tout le pays , son impact médiatique sera l'un des élément fondateur du ' mouvement des droits civiques (civil right movement) pour la défense des afro-américains
Les deux hommes seront acquittés et relaxés le jour même de leur procés
Bob Dylan est né en 1941 , la même année qu'Emett Till , scandalisé par l'issue de ce procés honteux il ne sera pas le seul a faire connaître sa colère , un autre homme que rien ne relie pourtant avec lui aussi se lancer dans la bataille ; il déclarera même que ce fait divers sera le déclencheur de sa conscience politique lui aussi est né en 1941 comme Dylan et Emmett Till il s'apelle encore Cassius Clay
De son coté Bob Dylan , contacté par Suze Rotolo , jeune militante et future petite amie (c'est elle que l'on découvrira bras dessus , bras dessous sur la célèbre pochette de 'the freewheelin Bob Dylan ' second album de Dylan sorti en 1962) lui demande de venir chanter a un concert de bienfaisance , de cette rencontre naîtra une idylle et un éveil certain pour Dylan dans les l'engagement ,la politique et les droits civiques
la chanson aurait du figurer sur 'the freewheelin bob dylan ' mais ne sera finalement pas retenu sur la track-list finale
elle paraîtra en 2010 sur l'un des fameux Bootlegs de l'artiste a savoir 'the bootleg series Vol 9 'the Witmark démos 1962-1964"
Bob Dylan - the death Of Emmet Till
paroles (extrait)
Then they rolled his body down a gulf amidst a bloody red rain
And they threw him in the waters wide to cease his screaming pain
The reason that they killed him there, and I’m sure it ain’t no lie
Was just for the fun of killin’ him and to watch him slowly die
Ensuite ils firent rouler son corps dans un fossé sous une pluie rouge sang
Et le jetèrent dans l'eau profonde pour cesser ses hurlements de douleur
La raison pour le tuer, et c'est la vérité, j'en suis sûr
N'était que pour s'amuser et le regarder mourir lentement
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16/05/2016
The Velvet Underground -Exposition New York Extravaganza (Philharmonie de Paris 2016)
J'avais failli voir cette exposition programmée a Metz au centre Pompidou mais finalement j 'ai attendu qu'elle soit présentée a Paris dans le superbe Philharmonie qui déjà en 2015 avait accueillie la formidable exposition 'David Bowie is "
évidemment l'idée d'une expo autour de ce groupe mythique qui mieux que quiconque symbolise l'underground reste surprenante et constitue une surprise de taille.
l'aura et le statut de groupe référence du V.U sont depuis bien longtemps établis mais son entrée par la grande porte du Philharmonie constitue un évènement culturel majeur
Saluons donc cette initiative qui je l espère permettra a tous ceux qui ne connaissait pas le groupe de Lou Reed et John Cale de prendre la claque monumentale de la découverte d'un des plus importants groupes de l histoire de la musique moderne.
Quant a ceux qui , comme moi se sont nourris de leur musique et de leurs expérimentations musicales il se rendront évidemment a cette exposition pour le plaisir des yeux (et des oreilles) avec le sentiment curieux et nouveau de partager avec le grand public un groupe que souvent on a gardé confidentiel.
l'exposition conçue par Christian Fevret , le fondateur historique au milieu des années 80 des inrockuptibles s'articule autour de ce groupe novateur et avant-gardiste et inventeur (ré- inventeur?) d'un rock moderne noir et intense en opposition totale avec les codes musicaux de son époque
Visuellement superbe et richement documentée elle évite la rétrospective classique pour s'orienter a la fois vers une présentation individuelle des membres historiques mais aussi d'un univers interlope qui gravitait autour de l astre noir du VELVET UNDERGROUND
On remarquera la belle place accordée a Nico qui est dans cette exposition assimilée totalement comme un membre a part entière du groupe , plutôt pas mal pour une artiste présente sur un seul et unique album ( le célèbre premier album a la banane) et sur seulement 3 des 11 titres de ce disque mythique)
pour mémoire rappelons que cet album malgré un échec commercial absolu est considéré comme l'un des piliers majeurs du rock et occupe la 13ème place du classement des meilleurs albums de tous les temps établi par Rolling Stone Magazine
Le Velvet Underground a lui-même été élu, notamment pour cet album, groupe le plus influent de tous les temps, devant ...... Les Beatles.
Points d'écoutes audio et vidéos , présentation de six documentaires vidéos passionnants consacres aux membres fondateurs , ,sublimes galeries de photos (essentiellement noir et blanc), Port folio individuel de toute beauté , documents rares tout ici est parfaitement orchestré pour le plaisir du simple curieux ou du fan ici en terre promise .
la ville de New- York bien évidemment est ,dans cette exposition omni présente , l univers du new York bouillonnant et décadent de l'époque étant le terreau culturel d un velvet qui sublimé par l aura de cette ville unique va devenir le symbole de l underground
On croisera dans cette exposition beaucoup d'artistes , Warhol ,l étoile du pop art qui le Premier au Café bizarre , a décelé le magnétisme du velvet et qui va chaperonner le groupe en imposant en echange de ce mécénat Nico Comme chanteuse
Warhol donc , mais aussi d'autres artistes Allen Ginsberg le poète emblématique de la beat génération , le photographe Jonas Mekas , Barbara Rubin ,les musiciens La Monte Young, Doug Yule , Angus Mc Lise ( premier batteur du velvet ) et toute la bande de la Factory indissociable de l univers du velvet , de Candy Darling a Gerard Malanga, en passant par Eddie Sedgwick sans oublier Billy Name le photographe underground proche de Warhol tous sont présents autour de la planète Velvet
Le tour de force de cette incroyable exposition est aussi de ne pas avoir cédé a la tentation de focaliser sur le personnage de Warhol , artiste déjà célébré dans les musées du monde entier mais plutôt d'avoir réussi le pari fou de montrer comment un groupe peut passer du statut de groupe maudit (et culte ) a celui d un groupe fondateur et qui a depuis un demi siècle s imposer comme une référence absolue et incontournable en influençant au passage des générations d'artistes.
un seul bémol en ce qui me concerne l'affiche officielle ( avec Nico ) de l'exposition avec ce fond bleu lavasse qui ne correspond en rien a l'esthétique velvetienne
The Velvet Underground - Jésus
The Velvet Underground - there she goes again
The Velvet Underground - Foggy Notion -
The Velvet Underground -
run run run
17:39 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
05/05/2016
Renaud ou le vitriol des années 80
C'est juste pour un petit rappel pour mesurer le chemin parcouru depuis par l'artiste et la différence profonde entre sa rage des années 80 et ses vilaines petites colères d'aujourd'hui .
On me répondra que son public n'est plus le même ,que les opinions ont changées et c'est sans doute vrai car les mêmes qui s'extasient aujourd'hui devant Renaud le chanteur engagé le trouvait sûrement détestable voici quelques années ("quel exemple pour notre jeunesse" pouvait on entendre je m'en souviens parfaitement !)
A coup sur ce sont les mêmes qui ont achetés des compils de Gainsbourg après 2002 et qui soudain voyait en Serge LE poète génial de la chanson française (qu'il était depuis longtemps) oui les mêmes qui soudainement louaient son talent mais qui le trouvait , sale , drogué et décadent quelques années auparavant.
Les Cons ont le sait maintenant changent également d'avis contrairement a une maxime célèbre qui prétend le contraire
Renaud - où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
paroles
J' veux qu' mes chansons soient des caresses,
Ou bien des poings dans la gueule.
A qui qu' ce soit que je m'adresse,
J' veux vous remuer dans vos fauteuils.
Alors écoutez moi un peu,
Les pousse-mégots et les nez-d'boeux,
Les ringards, les folkeux, les journaleux.
D'puis qu'y' a mon nom dans vos journaux,
Qu'on voit ma tronche à la télé,
Où j' vends ma soupe empoisonnée,
Vous m'avez un peu trop gonflé.
J' suis pas chanteur pour mes copains,
Et j' peux être teigneux comme un chien.
J' déclare pas, avec Aragon,
Qu' le poète a toujours raison.
La femme est l'avenir des cons,
Et l'homme n'est l'avenir de rien.
Moi, mon av'nir est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais bordel, où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
J' vais pas m' laisser emboucaner
Par les fachos, pas les gauchos,
Tous ces pauvr' mecs endoctrinés
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Tous ceux qui m' traitent de démago
Dans leur torchons qu' j' lirais jamais :
Renaud, c'est mort, il est récupéré " ;
Tous ces p'tits bourgeois incurables
Qui parlent pas, qu'écrivent pas, qui bavent,
Qui vivront vieux leur vie d' minables,
Ont tous dans la bouche un cadavre.
T't' façon, j' chante pas pour ces blaireaux,
Et j'ai pas dit mon dernier mot.
C'est sûr'ment pas un disque d'or,
Ou un Olympia à moi tout seul,
Qui me feront virer de bord,
Qui me feront fermer ma gueule.
Tant qu'y' aura d'la haine dans mes s'ringues,
Je ne chant'rai que pour les dingues,
Mais bordel, ! Où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
Y'a pas qu' les mômes, dans la rue,
Qui m' collent au cul pour une photo,
Y'a même des flics qui me saluent,
Qui veulent que j' signe dans leurs calots.
Moi j' crache dedans, et j' cris bien haut
Qu' le bleu marine me fait gerber,
Qu' j'aime pas l' travail, la justice et l'armée.
C'est pas demain qu'on m' verra marcher
Avec les connards qui vont aux urnes,
Choisir celui qui les f'ra crever.
Moi, ces jours là, j' reste dans ma turne.
Rien à foutre de la lutte de crasse,
Tous les systèmes sont dégueulasses !
J' peux pas encaisser les drapeaux,
Quoi que le noir soir le plus beau.
La marseillaise, même en reggae,
Ça m'a toujours fait dégueuler.
Les marches militaires, ça m' déglingue
Et votr' République, moi j' la tringle,
Mais bordel ! Où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
D'puis qu'on m'a tiré mon canif,
Un soir au métro Saint Michel,
J' fous plus les pieds dans une manif
Sans un nunchak' ou un cocktail
A Longwy comme à Saint Lazare,
Plus de slogans face aux flicards,
Mais des fusils, des pavés, des grenades !
Gueuler contre la répression
En défilant " Bastille-Nation "
Quand mes frangins crèvent en prison
Ca donne une bonne conscience aux cons,
Aux nez-d'boeux et aux pousse-mégots
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Si un jour j' me r'trouve par terre,
Sûr qu' ça s'ra d' la faute à Baader.
Si j' crève le nez dans le ruisseau,
Sûr qu' ça s'ra d' la faute à Bonnot.
Pour l'instant, ma gueule est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais faites gaffe !
J'ai mis la main sur mon flingue !
10:39 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
29/04/2016
Edie Sedgwick 'the poor little rich girl '(1943-1971)
Quand elle quitte la Californie ou elle est née en 1943 Edie Sedgwick est déjà une jeune fille riche et jolie , heritière d'une grosse fortune familiale ,elle est issue d'un milieu aisée du Massachusetts mais elle ne sait pas sûrement pas encore que son destin sera celui de devenir l'égerie du New York Underground en pleine explosion culturelle
après un début de carrière de mannequin elle croise en 1965 Andy Warhol et le déclic est immédiat ,Andy voit en elle son double féminin et il l'a prend sous son aile .
C'est pourtant elle qui va donner a l'artiste timide et compléxé le goût des soirées mondaines et des grandes fêtes ,ensemble ils vont tourner de nombreux films entre 1965 et 1966 ( Kitchen -beauty# 2 -Chelsea girls -Poor little rich girl) et elle va devenir très rapidement un mythe et une légende de la décadence rock'n roll de son époque.
Sublime, décadente, imprévisible ,autant que colérique et lunatique elle va régner sur un New-York qu'elle va mettre a ses pieds. Reine absolue et incontestée de la 'Factory ' Warholienne elle pose aussi pour 'vogue' ' Life ' et collectionne les coiffures , Brune , blonde, cheveux longs , cheveux courts, ébourrifée ,peignés elle est a chaque fois renversante de classe et de beauté
"la pauvre petite fille riche" comme l'appelait Andy Warhol claque son héritage sans compter et de quelle manière ! ( champagne , limousines , cocaïne ,vodka , dîners aux plus grandes tables new yorkaises ) elle est partout ou on fait la fête , dans tous les lieux branchés et tout le monde l'adore , elle laisse des pourboires monstres aux chauffeurs , aux barmans aux serveuses, aux taxis , elle vit dans un appartement sur la cinquième avenue et se fait livrer du caviar par traiteur mais pourtant elle laisse les ordures s'entasser dans toutes les pièces et ne fait jamais le ménage et ce sont les amis se dévouent pour lui assurer un minimum d'hygiène.
Elle fréquente la jet-set mais on la retrouve aussi dans les quartiers louches ou elle se fait déposer en cadillac avec chauffeur , elle fréquente autant les grands artistes que les travestis chers a Warhol et les plus gros paumés du pavé new yorkais font partie intégrante de sa cour quotidienne au même titre que tout le gratin mondain et superficiel de New York
Lou Reed compose pour elle 'femme fatale' qui sera sur le premier album légendaire du velvet underground (produit par Warhol) et Dylan va tomber fou amoureux d'elle (just like a woman ' lui serait parait il dédié)
Les mélanges alcool -amphétamines -barbituriques cocaïne et bientôt héroïne mettent son organisme a rude épreuve , elle s'endort plusieurs fois cigarette aux lèvres et provoque plusieurs fois des incendies dont celui de l'hotel Chelsea , haut lieu mythique de la culture underground.
Une anecdote résume lé délire de son mode de vie ahurissant ."elle avait au doigt un saphir de 25.000 dollars mais la pierre tombait sans cesse de la monture ,excédée de devoir une fois de plus le remettre en place Edie l'enfonça a coups de talons dans le parquet en bois de la boite de nuit ou elle se trouvait ce soir la" .
En juillet 1971 Edie épouse Michael Post mais elle meurt dans son sommeil d'une insuffisance respiratoire le 15 novembre de la même année.
le film "Ciao Manhattan" sorti quelques mois après sa mort lui rend hommage ,réalisé par John Palmer et David Weisman elle y interprète son propre rôle au coté de Warhol (le tournage avait débuté en 1967 mais du être interrompu pour diverses raisons)
13:15 Publié dans cinéma, Culture, divers, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edie sedgwick
27/04/2016
R.I.P Prince (1958 -2016)
La nouvelle aura surpris toute la planète et après la disparition récente de Bowie voici donc une des figures emblématiques de la musique qui tire sa référence
Ainsi donc Prince est mort tristement dans une cage d'ascenseur visiblement épuisé et bourré de médicaments puissants et opiacés
une de mes chansons préférées s'intitulait 'sometimes it snow in april ' (chroniquée par ailleurs sur ce blog dans mon top 100) et le titre prend de toute évidence une curieuse connotation avec la mort du kid de en ce mois d'avril a l âge de 57 ans
Prince et sa silhouette légendaire auront survolé les décennies avec classe , talent et toujours l'envie de surprendre , d'inventer et d'étonner
mégalomane, ambitieux et caractériel ; bourreau de travail , multi instrumentiste génial et complet ses albums révèlent une palette de talent qui donne le tournis
la perte est immense et a la hauteur ( sans jeux de mots) de la personnalité hors pair de l 'homme
Suite a sa disparition Clapton (qui sait de quoi il retourne) déclarait" Prince était le plus grand guitariste de tout les temps " et je ne suis pas loin de penser la même chose
Résumer un tel génie en quelques lignes s'avère évidemment délicat et impossible mais certaines caractéristiques me semblent évidentes , compositeur génial , musicien incroyable ( guitares, batterie, piano) , "perfomer" fantastique (ses concerts ont tous laissés des souvenirs mémorables a tous ceux qui l 'auront vu sur scène)
depuis les premiers albums funk des années 80 ('dirty mind ' 'controversy ' )et ce son unique , sale et brut ou Prince se pose en héritier funk de Hendrix ou de Sly Stone a '1999' formidable double album charnière qui le propulse dans la cour des artistes majeurs en passant par les bandes originale de 'purple rain ' (horrible film passé a la postérité grâce a une bande son inouïe et un titre stratosphérique et eternel ('purple rain ' ) et celle de Under the Cherry Moon un long métrage (dispensable) et réalisé par Prince lui jusqu'aux albums essentiels de sa discographie 'around the world in a day ' monumental disque psychédélique qui lorgne du coté des Beatles avec une classe et un culot monstre) et surtout 'Sign O the times ' chef d œuvre incontestable et Himalaya musical de sa carrière ,Prince nous aura enchanté se posant définitivement comme un artiste complet (pop, funk ,jazz, soul )
La fin des années 80 seront nettement plus difficiles pour lui avec des albums plutôt secondaires
'(lovesexy ' en 1988 ) et une Bande originale de film médiocre (Graffiti bridge ') et une autre plus surprenante ('Batman ') , il faudra attendre la fin de 1991 et le formidable 'diamonds and pearls ' pour retrouver le génie de Prince
la suite sera marquée par son opposition avec la maison de disque Warner ; il abandonne en 1993 son nom de scène au profit d 'un symbole ( cette bataille juridique durera jusqu'en 2000)
il sortira en 1994 le fameux et célèbre 'black album ' disque mythique de 1987 (pochette uniforme noire sans titre ni nom de l artiste) mais retirée avant sa sortie par prince lui même puis publiera des albums indépendants sous le nom de 'New Power génération ' avant de récupérer son nom de scène en 1998
au delà de cette conduite de carrière atypique ou Prince n 'aura cessé de mettre en avant son indépendance et sa liberté musicale il reste de cet artiste majeur outres des disques essentiels truffés de hits planétaires ( "Kiss ' 'girls and boys ( avec la voix francaise de l'égerie marie France) ' 'get off ' ' sign O the times ' ' raspberry beret ' 'pop life ' ' little red corvette ' ''controversy ') et de balades sublimes ("when 2 are in love' 'sometimes it snow in april ' ' the most beautiful girl in the world ' ' condition of the heart ' 'I Wonder U') un sentiment général d 'avoir perdu un artiste qui avait réussi a créer un personnage unique , visionnaire , indépendant , surprenant , déroutant et toujours a l 'image de son formidable talent .
Beaucoup disait de lui qu'il était le Miles Davis du funk .
Il reste a savoir qui de ces deux génies auraient été le plus flatté de cette audacieuse comparaison
Prince - I Wonder U
Prince - condition of the heart
Prince - Controversy
11:11 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2016
histoire d'une photo ( Sid Vicious - 8 Janvier 1978 )
La photo est célèbre depuis longtemps, Sid Vicious dégoulinant de sang, torse nu le corps lacéré ,ce cliché qui a fait le tour du monde aura largement contribué a renforcer davantage encore la folie et l’extrême violence de ce que furent les Sex pistols.
La scène se passe en janvier 1978 a San Antonio au Texas ;en ce début d’année 1978 Les Pistols sont aux Etats –Unis pour une tournée qui va très vite virer au chaos général ; ils ne vont jouer que quelques dates entre leur premier concert le 5 Janvier au Great Southeast Music Hall d’ Atlanta, jusqu'au dernier le 14 janvier au Winterland Ballroom de San Fransisco .
Celui qui nous intéresse se déroula le 8 au Randy’s Rodéo de San Antonio .
c’est ici le royaume des cow-boys et des 'rednecks ' une contrée ou ni le rock et encore moins le ‘punk ‘ n’ont pris la place de la musique country , aussi le groupe qui se présente sur la scène ce soir la est attendu avec un mélange de haine et de mépris.
A peine les Pistols posent t’ils le pied sur la scène que c’est une pluie de canettes qui s’abat sur leurs têtes , Johnny Rotten , le regard fou , les yeux exorbités n’en a cure ; le groupe a l'habitude des concerts ultra violents et Johnny Rotten le chanteur harangue d'emblée une foule hostile déjà bien excitée et bien imbibée .
C’est l’arrivée de Sid Vicious qui va tout déclencher , le bassiste des Pistols qui vient de se lacérer le corps a coups de tessons de bouteilles en coulisses , se présente face au public il est déglingué a la bière et a l’héroïne , il titube et parvient a peine a porter son instrument , les bouteilles continuent de voler et de se fracasser sur la scène ,l’une d’elles atteint Sid en plein visage mais ce dernier qui se met a pisser le sang prend alors le micro et s’avance vers le bord de la scène pour hurler aux Cow boys hystériques « tas de cow-boys pédés , vérole de texans vous étés bien tous des pédés bouseux » il insulte tout le monde et traite leurs mères de ‘putes ‘ .
c’est plus qu’il n’en faut pour déclencher une bagarre générale le concert vire alors au chaos et alors que tout semble etre terminé avant de même commencer , Les Pistols balancent un mur du son monstrueux avec les premières notes d’Anarchy in the U.K qui assomment tout le monde.
Cette violence est un défi ; le défi ultime d’un groupe extrême, une ambiance apocalyptique et un désordre général orchestré par un groupe qui va marquer son époque par son attitude anti- conformiste totale et son refus des compromissions.
Mais déjà l’ombre de la fin plane sur les Pistols ,’never mind the bollocks ,here's the sex pistols ‘ le disque symbole de toute une génération ‘est sorti depuis a peine deux mois mais fait déjà partie de l’histoire .
Au quotidien le groupe semble etre totalement incontrolable malgré un management approximatiff du rusé Malcom Mc Laren , les Pistols splittent officiellement le 20 , six jours après la tournée américaine.
Vicious quant a lui lâché par le groupe erre, fauché a new York il n’est plus qu’un un mort vivant en sursis continuel et fera une overdose quasi fatale le 16 janvier.
Quelques mois plus tard sa folie toxicomane lui fera commettre l’irréparable avec l’assassinat supposé de Nancy Spungen sa ‘ girl friend ‘de seringue qu'il va poignarder a mort dans une chambre du mythique Chelsea Hotel .
Le gosse de Londres va mourir un matin de février a New York, et personne ne sera vraiment surpris . La légende du sale gosse camé ne fait alors que commencer.
lire sur jimboland - 23 avril 1978 sid Vicious dynamite "my way"
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/09/30/23-avr...
19:05 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sex pistols, sid vicious
12/04/2016
A quand la fin du mythe pour le Che
A l'heure nous approchons du cinquantieme anniversaire de la mort du Che il sera vraisemblablement l'occasion d'hommages appuyés ou de commémorations diverses ,c 'est inévitable.
Pourtant il faudra bien que tôt ou tard on assiste a une perception nouvelle sur la veritable personnalité de l'icône révolutionnaire.
Le plus virulent des ouvrages qui écornent (le mot est faible) le mythe d'Ernesto Che Guevara est sans aucun doute celui de Jacobo Machover " la face cachée du Che "
L'auteur dénonce l'image tronquée d'un révolutionnaire humaniste que l'on nous vend depuis des décennies en rappelant les methodes sanguinaires et si ,évidemment on ne fait ni la guerre ni la révolution sans verser le sang on est en droit de s'interroger sur le statut de demi-dieu que le 'che' a acquis en partie grâce a une intelligentsia aveuglée par un idéalisme parfois malsain.
Si l'image du "Che" reste le symbole absolu de la lutte et d'une certaine forme de révolte il ne faut pas oublier qu'elle prend ses raçines dans le terreau soviétique du goulag et du stalinisme .
Les mythes et les symboles ont la vie dure et a l'heure ou l'U.R.S.S et le Mur de Berlin ne sont plus qu'un souvenir le monde continue d'entretenir une aura quasi divine autour d'un homme qui au bout du compte ne fut que le pantin d'un sanguinaire dictateur .
Une jeunesse inculte aborde tee shirts , bandanas et tatouages a l'effigie d'un homme qu'elle considère comme un martyr .
En fait l'homme était un tortionnaire illuminé et cruel et en l 'assimilant et en le rangeant dans la catégorie des Jim Morrison ,John Lennon ou encore Bob Marley on oublie que si ces derniers peuvent représenter une certaine idée de la liberté contestataire ils ne sont a ma connaissance responsable de la mort de personne .
La terrible description d'un Guévara fumant son havane allongé sur sa paillasse comme un empereur romain et assistant hilare aux exécutions et privant ses prisonniers de procès me fait tout simplement frémir et me remplit de dégoût .
Mais le 'Che ' au final ne faisait que mettre en application sa terrifiante conception barbare de la justice ' "N'utilisez pas les méthodes bourgeoises légales. Les preuves sont secondaires, "car telle etait sa vision des choses , telle etait l'idéologie de celui qu'on surnommait 'le boucher de Cabana " et éxécuteur des basses oeuvres pour un Castro manipulateur .
Abattu au lendemain de sa capture par l'armée bolivienne dans le canyon de Yuoro l'homme se serait écrié " 'ne tirez pas je suis Che Guevara je vaut bien davantage mort que vivant " revers de la médaille pas de procès non plus pour lui , tué par un soldat ivre malgré les efforts des américains qui souhaitaient le garder en vie devinant que sa mort transformerait le combattant en martyr universel ce qu'il devint inévitablement .
Laissons donc Jacobo Machover le soin de conclure par une toute petite phrase qui résume a elle seule le paradoxe Guevara ' L'ange était un démon, et sa pulsion la destruction".
a voir ICI l'interview de Jacobo Machover
http://www.dailymotion.com/video/x311zb_jacobo-machover_d...
14:41 Publié dans Culture, divers, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : che guevara, jacobo machover, cuba
10/04/2016
29 novembre 1977 sortie de l'album le plus controversé du rock
Never mind the bollocks here’s the sex pistols était déjà un album millionnaire avant sa sortie officielle ; les commandes dépassaient largement les 125.000 copies et bien qu’il fût absolument interdit d’en faire la publicité l’album se retrouva sans problèmes N° 1 de toutes les listes britanniques dans la presse, la télévision et les radios.
Il n’y avait que 11 chansons sur les 50.000 premières copies et quelles chansons (anarchy in the U.K , pretty vacant, holiday in the sun, ) et on trouvait un 45 tours offert Submission ainsi qu’un poster de collages a l’esthétique purement punk caractéristique de cette époque.
Sur les copies suivantes Submission devînt la douzième chanson de l’album.
Ce disque fût enregistré de Mars à Août 1977
La polémique et les controverses autour de ce disque fûrent sans précédents.
Il dût notamment être retiré des vitrines immédiatement a cause de son titre irrévérencieux (On en a rien a foutre, les Sex Pistols sont là).
On attribue l’origine de ce titre célèbre a un marchand de hot-dogs qui répétait cette phrase chaque fois qu’il croisait Steve Jones et Paul Cook.
Quelques mois après la parution de l’album le mardi 17 Janvier 1978 le groupe se sépare brutalement dans une confusion totale. Le lendemain leur manager Malcom Mc Laren prononcera cette phrase resté célèbre « Le rock’n roll est mort».La suite appartient désormais a l’histoire du rock’n roll
Coup marketting de Mac Laren (après avoir tenté le coup aux States avec les Dolls), groupe de tarés junkies incapables de jouer trois notes, pseudos anarchistes de pacotille, on aura tout dit et tout écrit sur les Pistols mais leur apport au monde de la musique est incontestable
De par leur culot, leur energie, leur rage et leur non-respect pour toutes les valeurs bien en place en ces années post disco, pour avoir donner a une multitude de gamins l’envie de prendre qui une guitare, qui un micro les Sex Pistols certes moins engagés moins techniciens et certainement moins doués que leurs homologues direct sur le sol britannique les Clash, sont un des groupes essentiels de ces 25 dernières années
Météorite punk certes mais qui brille encore dans le ciel et sert de référence depuis des pas mal d’années à tout un tas de gamins pour qui la musique de Johnny Rotten et Sid Vicious donne l’illusion que tout est encore possible
Au dela des clichés etroits du ‘no future’et en omettant la ridicule reformation avortée des années 90 ce groupe qui peut se vanter d’etre l’un des plus connus au monde (pas mal pour des gamins qui au bout du compte n’auront livrés qu’un seul album officiel) est aujourd’hui incontournable.
le disque devenu culte fetera l 'année prochaine ses 40 ans.
The Sex Pistols - ' "pretty vacant '
lire sur jimboland 23 avril 1978 sid vicious dynamite "my way"
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/09/30/23-avril-1978-sid-vicious-dynamite-my-way.html
21:10 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : never mind the bollocks, the sex pistols
08/04/2016
Jim Morrison - Clap de fin
Finalement le secret autour de la mort de Jim Morrison en juillet 71 à Paris n 'etait en fait qu'un secret de polichinelle , en effet le livre de Sam Bernett "The End -Jim Morrison " paru en 2007 chez privé ne fait que confirmer de manière définitive des certitudes dejà acquises quant aux circonstances exactes du déces du chanteur mythique des Doors.
Il est vrai que l'on a toujours dit qu'une poignée de personnes détenait le secret concernant les faits réels survenus dans cette fameuse nuit du 3 juillet 1971
Parmi les témoins présents se trouvait Sam bernett alors créateur du club mythique 'rock'n roll circus' . L'homme qui aura passé une bonne partie de sa vie a fonder des endroits devenus celebres ( La tour de Nesle , le bus palladium , le Martine's ,le Malibu ) est devenu par la suite chroniqueur et journaliste a RTL puis a Europe 1 il a écrit de nombreux ouvrages mais aura attendu 35 ans pour livrer sa vérité au travers d'un livre qui non seulement raconte dans le detail la dernière nuit tragique de Morrison mais dresse egalement le portrait d'une époque qui fait aujourd"hui encore fantasmer tout les amateurs de musique.
Finalement il s 'avère que la rumeur persistante selon laquelle Jim serait mort d'une overdose dans les toilettes du rock'n roll circus était bel et bien fondée.
Cette mort ne sera donc au bout du compte ne sera qu'une banale et dramatique overdose d'héroïne , une dose trop pure sniffée a la va-vite par un homme physiquement diminué par les excès en tout genres . Pour se rendre compte de l'etat de fatigue et de dégradation physique du leader charismatique des Doors il faut savoir que le medecin qui constatera le décès de Jim sera persuadé être en présence d'un cadavre d'homme de 50/55 ans (pour memoire Jim en avait 28) cette remarque en dit long sur l'état désastreux dans lequel se trouvait Morisson a l'été 1971 .
Epuisé par une infernale spirale narcotique sans retour Jim va venir mourir dans les toilettes d'un club branché parisien . Il sera reconduit chez lui au 17 rue Beautreillispar les deux dealers qui l'avait fourni ce soir la .
Sorti discrètement par une porte dérobée ils vont le ramener a son domicile ou l 'attend sa compagne Pamela Courson une junkie hystérique et camée jusqu'à l'os qui va evidemment paniquer ,c'est elle qui mettra inutilement le corps de Jim dans une baignoire remplie d'eau chaude afin de tenter désesperement de le ramener a la vie mais Morisson est mort et bien mort.
Elle téléphonera ensuite a Alain Ronay un ami commun qui va venir épauler une pamela totalement incapable de gérer cette situation. c'est le commissaire de police du IV arrondissement de Paris Robert Berry qui sera dépeché sur les lieux et conclu a une mort naturelle par arrêt cardiaque .
Entre temps Ronay a détruit toutes traçes suspectes qui pourrait faire penser au policier qu'il est en présence de toxicomanes (les pilules , la cocaïne , l'héroïne , l 'herbe tout finit donc dans les toilettes ( au grand désespoir de Pamela )
On donnera comme identité au cadavre James Douglas Morrison; poète et écrivain américain résidant a Paris et chose incroyable ; les services de police ne vont pas se douter une seule seconde qu'ils sont en présence du célèbre artiste . Si en 2007 un tel fait peut surprendre il faut rappeler que les moyens d'informations et de communications sont alors bien différents d'aujourd'hui et il semble évident que personne parmi les quinquagénaires des services médicaux ou policiers n'avaient jamais vus le visage de Morrison.
c'est ainsi que le permis d'inhumer va être délivré sous l'identité figurant a ce jour sur la célèbre tombe du cimetière du pere Lachaise. Deux autres personnages vont etre au plus près des évenements , tout d'abord Agnes Varda la cinéaste , compagne du réalisateur jacques Demy ,trés liée avec Jim va apporter son soutien et va aider a l'organisation des funérailles de ce dernier , le second personnage est un aristocrate décadent et drogué le comte Jean de Breteuil ami intime de pamela alors en concubinage avec Marianne faithfull,l'homme fournisseur d'héroïne du tout paris va prendre immédiatement la poudre d'escampette (sans jeu de mot sur le mot 'poudre ') et filer a Tanger au Maroc (Ce personnage peu recommandable étant dejà interdit de séjour sur les sols américains et britanniques).
C'est donc dans un anonymat total que sera enterré Morisson le 7 Juillet 1971 en présence de Pamela Courson ; Agnès Varda , Alain Ronay ; Robin Wertle (secrétaire canadienne de Jim) et de Bill Siddons, le manager du groupe débarqué de Los Angelès.
Un enterrement sans fleurs ni couronnes ou pamela lut quelques lignes de 'the célébration of the lizard'. Ce n'est qu'après cette cérémonie intime pour ne pas dire secrète que Siddons annonça officiellement a son retour aux états-unis le déces officiel de Morisson .
Il semble clair que le manager avait voulu ainsi éviter que se reproduise les débordements médiatiques vus apres les déces de janis Joplin et de Jimi Hendrix .
Bien entendu des rumeurs fantaisistes s'installerent , certains resterent persuadés que Morisson était vivant (personne n'avait reéllement vu le corps dans le cerceuil) mais cependant il semble totalement certain que tout s'est vraiment passé ainsi .
Jim Morrison ,le poète ignoré ,chanteur adulé mal dans sa peau ,auto destructeur maladif venu s'exiler a Paris pour rompre avec un systeme qui semblait le répugner y est mort tragiquement venant ajouter son nom a la terrible liste des victimes de la dope .
La legende ne faisait alors que commencer.
23:59 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the doors, jim morisson, sam bernett
Revoir Dewaere
Revoir Patrick Dewaere disparu voici bientôt 34 ans dans les circonstances tragiques que l’on connaît, et redécouvrir cet immense comédien à fleur de peau habité d’une intensité dans son jeu d’acteur qui le plaçait déjà parmi les plus grands de la profession et se souvenir de cette terrible réplique dans préparez vos mouchoirs ; chef d’œuvre de Bertrand Blier, film incompris dans la frileuse France giscardienne de l’époque et acclamé partout ailleurs dans le monde décrochant même l’oscar du meilleur film étranger a Hollywood en 1979 , film inoubliable ou Dewaere parlant de Mozart a Depardieu lui dit - « tu te rends compte, a 35 ans il est mort le mec, tu te rends compte de la perte ».
Cette réplique nous reviendra en mémoire quand le 16 juillet 1982 en plein tournage de Edith et Marcel de Claude Lelouch en rentrant chez lui impasse du moulin vert a Paris il se tirera une balle de 22 long rifle dans la bouche. Il avait 35 ans
Dewaere, enfant de la balle, comédien des l’age de 4 ans était un chien fou, un électron libre totalement incontrôlable, un personnage entier ; un type épatant, celui qu’on aurait aimé avoir pour copain ou pour frangin, il aura traversé le paysage cinématographique française comme une tornade laissant au passage des interprétations inouïes dans des films transcendés par sa présence et son talent.
De l’inoubliable Pierrot des Valseuses (1972) a Marc le moniteur de colo de ‘la meilleure façon de marcher (1976) le premier film de Claude Miller, en passant par son rôle du juge Fayard dans le film de Yves Boisset (1977) ou encore celui de Stéphane le professeur de sport de préparez vos mouchoirs (1979) ou du candide François dans coup de tête de jean –jacques Annaud (1979) tous ses rôles sont remarquables et Patrick y est chaque fois merveilleux de spontanéité et de charisme
Et puis arrive Le film, celui qui va installer Dewaere au panthéon des comédiens, celui qui va faire taire les fines bouches et clouer le bec aux plus réticents, ce film sera réalisé par Alain Corneau et sera une adaptation du romancier américain Jim Thompson et il s’appelle Série noire.
Dire que Patrick Dewaere habite le film serait trop simple, il est tout simplement touché par la grâce dans son interprétation de Franck Poupart, représentant de commerce minable entraîné dans une spirale infernale de violence et de mort. Dewaere ne se contente pas dans ce film de jouer, il s’implique physiquement dans le rôle et réussit l'exploit de faire surgir l’émotion dans cet univers sordide et glauque.
Comme Dean dans la fureur de vivre ou Brando dans sur les quais, il se dégage de son interprétation une étrange impression animale et attractive et on devine lorsque on découvre abasourdi le film la première fois que Franck Poupart va hanter le cinéma français pour longtemps.
Non content d’avoir asséné un choc avec le film de Corneau Patrick Dewaere va coup sur coup nous éblouir encore avec deux films réalisés par deux metteurs en scène totalement opposés mais qui ont su chacun saisir et mettre en avant son immense talent. Il semble évident que Dewaere a mis beaucoup de lui-même dans Un mauvais fils et son interprétation dans le film de Claude Sautet est criante de vérité et de sincérité, il y est tout simplement exceptionnel dans le rôle de Bruno ex – taulard toxicomane qui tente de renouer avec un père et une société qui l’ont laissé en rade.
Sans juger, sans donner de leçons de morale gratuite mais en s’attachant a humaniser ses personnages Sautet qui s’éloigne avec ce magnifique film de l’univers bourgeois qui l’a souvent caractérisé réussit un film précieux et rare plein de pudeur et d’émotion, jamais Dewaere n’a été aussi bien filmé, jamais il n’a ete aussi bouleversant.
En 1981 Bertrand Blier est un metteur en scène qui dérange et dont les films ne laissent jamais indifférents, avec lui, on adore ou on déteste et bon nombre de ses précédentes œuvres ont déclenchés de vives polémiques, on se souviendra bien sur des valseuses (1972) mais aussi de Calmos (1976) ou encore de Buffet froid (1979) et de tenue de soirée (1986) qui ont divisés la critique.
Dewaere connaît bien blier , c'est un peu son père spirituel il a travaillé avec lui sur deux films essentiels de sa carrière aussi après le triomphe (tardif) des valseuses et l’échec (en France) de Préparez vos mouchoirs c’est tout naturellement que Blier propose a son acteur fétiche le rôle délicat de Rémi dans le sulfureux Beau-père , film qui va encore une fois déclencher autant d’enthousiasme que de sifflets ce qui ne sera pas sans rappeler le scandale provoqué quelques années auparavant par un film traitant du même sujet Lolita de Stanley Kubrick .
Evidemment ces films la ne doivent pas faire oublier les autres films ou l’acteur nous a régalé, de l’univers underground de Claude Faraldo "Themroc "(1971) aux réalisations décalés de Maurice Dugowson "Lily aime–moi "(1975) " F comme Fairbanks" (1975) de son rôle de gilles dans le superbe Hôtel des Amériques d’André Téchiné au coté d’une Catherine Deneuve sublime jusqu'à son dernier rôle dans Paradis pour tous film ambitieux d’Alain Jessua sorti après sa mort ou ironie du sort il interprétait un homme rescapé d’une tentative de suicide.
Dans tous ces films majeurs ou mineurs (la clé sous la porte (1978) -Mille milliards de dollars (1982)qu'il s'agisse de chefs d’œuvres incontestés ou de ratages intégraux (Psy (1981) – plein sud (1981) Paco l’infaillible (1982) dans tous ces films importants ou secondaires il y a les instants de magie et de grâce apportés par la présence de ce comédien unique dont la folie , la pudeur, la générosité et surtout l’immense talent dépassent le cadre de l’écran.
Aujourd’hui on connaît un peu mieux les démons qui hantaient sa vie, un mal de vivre existentiel, une toxicomanie envahissante, une grande instabilité chronique , une grande lassitude mais rien qui n’explique vraiment les raisons de son geste fatal.
On se rendra compte un peu tard que la profession ne l’aura jamais récompensé ,pas le moindre césar malgré de nombreuses nominations , des critiques souvent injustes dans des films magnifiques ,une vie privée bafoué par une presse sans scrupules (ça n’a pas beaucoup changé depuis ,bien au contraire)
Alors Patrick Dewaere un soir d’été 1982 a fait le grand saut courage ou lâcheté a chacun de voir?
la seule vérité c’est qu’il nous laisse TOUS orphelin d’un acteur irremplaçable
14:13 Publié dans cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrick dewaere
30/03/2016
Histoire d'une Photo : Belmondo -Seberg sur les Champs Elysées (1959)
C’est l’un des duos emblématique du cinéma français, Jean Paul Belmondo et Jean Seberg il a 26ans elle en a 21
Le film ‘ A Bout de souffle ‘ sur une idée de François Truffaut sera mis en scène par Jean Luc Godard il sera un tournant dans le cinéma français et deviendra le film référence d’un genre nouveau ‘la nouvelle vague ’ faisant de ses deux auteurs les ‘papes’ incontestés de la nouvelle vague
L’impact de ce film d’un genre totalement nouveau ,résolument moderne tournant volontairement le dos au cinéma d’après guerre sera énorme
Avec ' a bout de souffle ' son approche nouvelle et décompléxée du cinéma , son montage révolutionnaire et l' utilisation d'une méthode baptisée 'Jump-cut '(la juxtaposition de deux plans sans que la caméra ait notablement changé de position) nous assistons au début d'une ére nouvelle le film deviendra tres vite une référence cinématographique dans le monde entier et son statut de film-culte est incontestable
La photographie du film est signée Raoul Coutard (futur photographe attitré entre autres de Truffaut, Costa Gavras, ou encore de Jacques Demy
Cette photo est devenue célèbre , elle illustre la rencontre entre Patricia (J .Seberg) la jeune étudiante qui vend le New York hérald. tribune sur les champs Elysées et Michel (J.P Belmondo) le petit truand un peu minable, la décontraction un peu prétentieuse de Belmondo, la fraicheur, la beauté, la candeur de Seberg , son accent irrésistible , ( ‘c’est quoi les‘ champs ’ ?)
La photo pourtant ne sera pas l’ œuvre de Raoul Coutard elle sera prise par Raymond Cauchetier le photographe de Plateau ; ne la cherchez pas dans le film car cette photo qui a fait le tour du monde a été prise hors tournage, les comédiens ont en effet rejoués la scène du film loin de la foule et des badauds.
Pour information sachez aussi que c’est cette photo qui fut choisie pour l’affiche de l’exposition Paris fait son cinéma (a l’école du Louvre de novembre 2005 a mai 2006)
Lire Sur Jimboland 'la fin tragique et mystérieuse de Jean Seberg
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2008/05/11/la-fin...
16:25 Publié dans arts, cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
26/03/2016
Ken Kesey (1935- 2011) et le L.S.D
Nous sommes en 1965 et le LSD a deux papes timothy Leary et Ken kesey
le premier prononce des conférences dans les grandes villes américaines et les universités et donne également des interviews il est éditeur de la psychedelic review et écrit des livres. Il se veut respectable et rassurant en tentant de convaincre une Amérique bien pensante sur les bienfaits du LSD
Dans sa propriété de Milbrook sur la côte est on est plutôt mystique , silencieux et réfléchi.
Ken Kesey lui est tout le contraire il est exubérant , irrévérencieux , sans tabous ;il organise des soirées totalement inouïes ,il aime le rock tonitruant ,les couleurs vives ,la confusion et le chaos.
Leary est universitaire , chercheur a Harvard et éminent psychologue ,tandis que Kesey n’est a l’origine qu’un grand braillard élevé a la campagne dans l’Oregon ;il ressemble plus a un boxeur qu’a un scientifique
il a traîné longtemps du coté de Hollywood espérant devenir acteur puis alors qu’il loge dans un petit appartement de la Stanford university il décide de suivre des cours d’écriture créatrice et accepte d’être volontaire pour 75 dollars par jour pour expérimenter des drogues étranges dites psycho mimétiques (car entraînant des états temporaires proches de la psychose).
A l’hôpital psychiatrique de la région pendant des jours il va ingurgiter LSD, .Psilocybine ; mescaline, peyotl, Ditran , graines de volubilis.
Durant toute cette période des médecins analysent, notent jour après jour tout les résultats des tests, bientôt Kesey est embauché comme infirmier de nuit dans ce même hôpital, il est sous acide en permanence et c’est de cette expérience terrifiante qu’il s’inspirera pour écrire Vol au dessus d’un nid de coucou ; le livre le plus violent, le plus cinglant sur l’univers concentrationnaire des asiles de psychiatrie.
Le roman entièrement écrit sous acide devient un best-seller mais Kesey qui n’a pas repris contact avec la réalité quitte la civilisation pour s’installer en foret dans l’oregon avec sa femme Faye et ses deux enfants, entouré de quelques proches il mène une véritable vie d’ermite, écoute de la musique rock et jazz d’avant-garde (ornette Coleman).
La communauté s’agrandit bientôt au hasard des soirées improvisées organisées par Kesey qui au cours d’un trip trouve un nom a sa tribu the intrepid traveler and the merry pranksters ce qui signifie le voyageur intrepide et les joyeux mystificateurs
Ensemble ils vont acheter un vieil autocar des années 30 qu’ils vont repeindre et équipé en maison roulante avec couchettes , évier , toilettes , frigo des hauts parleurs hurlent la musique tant a l’intérieur qu’a l’extérieur du véhicule ,des caméras filment tout et des micros enregistrent tout ce qui se passe et les Merry Pranksters s’entassent dans cette maison sur roues et partent a travers le pays pendant plusieurs mois.
Dans le bus c’est une ambiance démente ; la bande a Kesey dort tout les trois jours, des quantités d’acide astronomiques sont ingurgités, des kilomètres de pellicule enregistrent tous les événements du périple
Pour les Merry pranksters cette aventure est une sorte de quête de la sagesse et il convient de rappeler que le LSD n'était pas encore déclaré illégal (il le sera a partir du 6 octobre 1966)
Le groupe qui recevra même la visite des Beatles et des célèbres Hell’s angels et participera aux ‘trips festivals et a la première convention nationale de l’underground le tout sous une surveillance permanente du F.B.I
De retour dans leur repère Kesey visionne le film qui dure 45 heures et demande a Tom Wolfe célèbre journaliste américain s’écrire un livre d’après les images le livre va s’appeler the electric kool-aid acid test.
Beaucoup penseront a la lecture du bouquin de Wolfe que ce dernier faisait partie du voyage il n’en était rien Wolfe n’ayant même jamais pris le moindre acide, il a pourtant avec précision su rendre l’ambiance de folie et de chaos de la bande a Kesey
on aurait dit une locomotive a une quinzaine de kilomètres de distance ;les hell’s angels en formation de course dévalaient la montagne sur leurs Harley davidson 74 ils enfilaient les virages de la route 84 ,ralentissaient ,fonçaient a nouveau et le bruit de locomotive s’amplifiait au point qu’on n’entendait plus Bob Dylan dans les hauts parleursles voila au dernier tournant les Hell’s avec leurs motos ;leurs barbes ,leurs cheveux longs ,leurs blousons de rebut sans manches ornés de têtes de mort le tout avec un air royalement dégueulasse
Personne ne les avaient jamais invités nulle part tout du moins pas en bande les hells qui voyaient toujours tout en noir se méfiait des qu’une situation nouvelle se présentait mais cette fois ils tombèrent de haut tout le monde était tellement défoncé qu’on se dissolvait pratiquement sur place ;les Pranksters avait plus d’un million de doses de LSD la drogue favorite des Hells et ...........des quantités inépuisables de bière .
Tom Wolfe acid test 1968 (extrait)
14:28 Publié dans Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2016
Anita , Anita !
'
Life " la Biographie de Keith Richards parue a la fin de l'année 2010 s'avère bien évidemment passionnante mais surtout croustillante en matière de confidences que le guitariste des Stones distille parfois sur le ton de l'humour , d'autres fois sur un ton plus acide ou plus acéré . Règlements de comptes ou simples mises au points a chacun son intréprétation .
Personne ne s'étonnera de la quantité d'individus bizarres et déglingués qui gravitent chapitre après chapitre autour de la planète Rolling Stones en général et de l'ami 'Keith ' en particulier
La vie amoureuse et pour le moins tumultueuse du guitariste n'échappe bien évidemment pas a cette règle
Anita Pallenberg fut la compagne de Keith de 1967 a 1980 , cette beauté fatale dans la ligne droite de Marianne Faithfull ou de Nico tient dans cette biographie une part pour le moins importante voire essentielle. Née en Italie en 1944 Anita Fut , avant de partager la vie de Keith la 'fiancée ' de Brian Jones on lui prête aussi une aventure avec Mick Jagger (elle fût la partenaire de Mick dans le film 'underground ' de Nicholas Roeg 'performance ' en 1970 ). La plantureuse Anita fut aussi de la distribution du célèbre 'Barbarella ' de Roger Vadim en 1968 ( elle y interprétait l'inquiétante 'reine noire ' au côté de la belle Jane Fonda).
Elle fût également l'épouse de Michel Piccoli dans l'excellent 'Dillinger est mort " de marco Ferreri en 1968
Anita Pallenberg fût durant 13 années totalement associée a Keith Richards , elle lui donnât 3 enfants. Un fils, Marlon , né en 1969, ; une fille, Dandelion, née en 1972, et un autre fils, Tara né en 1976 malheureusement décédé de complications de santé peu après sa naissance , elle partageât non seulement l'univers des Stones mais aussi le mode de vie décalé , décadent et marginal de Keith s'abîmant a ses cotés dans la spirale de l'héroïne
La rupture de Richards et Pallenberg fut une conséquence de leurs addictions respectives, elle s'établît à Toronto en 1977 lorsqu'ils furent tous deux menacés d'emprisonnement par la justice canadienne. Le point de non-retour dans leur relation est finalement atteint en 1979 lorsqu'un adolescent de 17 ans, Scott Cantrell, fut retrouvé mort dans leur résidence de South Salem après s'être tiré une balle dans la tête dans le lit de Keith
Tout comme Keith ,Anita peut être considérée comme une survivante , une rescapée d'une époque d'excès en tout genres , des excès qui ont bâtis la légende" sex , drugs & rock'n roll "mais qui ont laissés évidemment beaucoup de victimes sur le carreau.
Je vous invite a lire de toute urgence cette biographie de Keith Richards ou le guitariste se livre sans retenue , autour de lui dans l'ombre ou dans la lumière gravitent des hommes et des femmes , des héros et des ' losers'
En tête de toute cette clique , entre musiciens géniaux ou ratés, producteurs , comédiens et mondains de tout poils , entre parasites camés et " groupies " Anita se taille une place importante
Elle est toute a la fois ange gardien ou ange maudit de l'axe Stones - Richards son importance (positive ou négative ou bien les deux) dans la carrière du groupe n'est bien évidemment plus a prouver .Le point culminant de l 'axe Pallenberg- Richards -Stones se situant très certainement durant la période de l 'enregistrement de l 'album ' exile on main street' en 1972 .
Au printemps de cette année la , poursuivis par le fisc ; grugés par leur financier-, les Rolling Stones émigrent en France, .Keith Richards choisit de louer la grande villa Nellcôte, à Villefranche-sur-Mer, où il s'installe avec sa compagne, Anita Pallenberg, et leur fils Marlon .
Bien vite, la maison devient le lieu de ralliement des autres membres du groupe et de musiciens de différents horizons qui vont travailler dans le sous-sol.
Bien vite aussi, amis et intrus investissent la propriété et l'endroit devient une micro société décadente , un 'no man's land musical d'où, au final, émergera, sous forme d un double album, Exile on Main Street, sans doute l'œuvre la plus créative des Rolling Stones .
Le photographe Dominique Tarlé présent aux cotés du groupe durant 6 mois évoque largement Anita Pallenberg en la définissant comme une véritable guerrière. Sans elle, l'épisode Nellcôte aurait pu devenir l'enfer sur Terre et vraisemblablement il n'y aurait pas eu d'album ».
Retrouvez Anita Pallenberg sur l' article consacré au livre Egéries sixties de Fabrice Gaignault (Fayard 2006)
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/03/28/egerie...
14:00 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
21/03/2016
histoire d une photo - Lou Reed et Laurie Anderson
Une fois n est pas coutume je poste cette fois un texte dont je n ai pas écrit la moindre ligne
J ai adore retrouver l interview realisee aupres de Laurie Anderson par le magazine Rolling Stones en décembre 2013 peu de temps après la disparition de Lou Reed et je voulais le faire partager a ceux qui se baladent sur ce blog
et puis la photo de ce couple hors du commun me touche énormément
Laurie Anderson Feat Lou Reed - in our sleep
J ai rencontré Lou à Munich, pas a New York.
Cétait en 1992, et nous avons été tous les invites au festival de Kristallnacht par John Zorn commémorant la Nuit de Cristal en 1938, la nuit qui a marqué le début de l'Holocauste.
Lou m'a demandé de lire quelque chose avec son groupe. Après le spectacle, Lou a dit: «Vous avez exactement lu comme moi je l aurais fais!"
Je me suis dit pourquoi a t-il besoin de moi pour faire ce qu'il aurait pu faire facilement ? je ne comprenait pas mais c était vraiment un beau compliment.
Je l'ai aime tout de suite, j étais surprise qu'il n'ait pas un accent anglais car Pour une raison idiote , je pensais que le Velvet Underground était britannique .
En fait, Lou et moi ne vivions pas loin de l'autre à New York, et après le festival Lou a suggéré de se revoir. Je crois qu'il a aimer quand j ai dit, "Oui Absolument Je suis en tournée, mais quand je reviens -! Voyons voir, environ dans quatre mois - Passons du temps ensemble"
il m'a demandé si je voulais aller à la Convention Audio Engineering Society. Je dis que je voulais de toute façon m y rendre .
La Convention AES est le plus grand et le plus grand endroit pour les geek sur tout les nouveaux équipements électroniques et nous avons passé un après-midi heureux regardant les amplis et les câbles .
Je ne savais pas ce devait être une date importante , mais nous sommes allés ensuite boire un café après cela, il a dit: «Est-ce que vous voulez voir un film?" . "Et puis après, nous avons dîne puis nous sommes partis nous balader .A partir de la nous ne nous sommes quasiment plus separes
Lou et moi avons joué de la musique ensemble, sont devenus les meilleurs amis, puis des âmes sœurs, voyagé, écouté et critiqué le travail de chacun, étudié des tas de choses ensemble (la chasse aux papillons, la méditation, le canoë -kayak). Nous avons fait des blagues ridicules; arrêté de fumer 20 fois; combattu; appris à retenir notre souffle sous l'eau; chanté l'opéra dans les ascenseurs; nous sommes devenus amis avec des gens improbables; chacun suivait l'autre en tournée quand nous pouvions, partagé une maison qui était séparée de nos chez nous respectifs; nous nous sommes protégés et aimés.
Nous allions voir beaucoup d expositions , des concerts, des pièces de théâtre
Nous avons adoré notre vie dans le West Village entoures de nos amis et dans l'ensemble, nous avons fait du mieux que nous pouvions faire.
Comme beaucoup de couples, chacun de nous a construit une stratégies et des compromis nous permettant de mieux fonctionner en duo
. Parfois, nous avons perdu un peu plus que nous étions en mesure de donner, ou renoncé a certaines choses , Parfois, nous nous sommes mis en colère mais jamais nous ne nous sommes ennuyés
. Nous avons appris à nous pardonner l un a l autre. Et en quelque sorte, pendant 21 ans, nous avons mêlés nos âmes et nos cœurs .
au printemps en 2008, lorsque je marchais sur une route en Californie et je lui dit soudainement dit au téléphone "Il y a tellement de choses que je ne l'ai pas faites et que j adorerais faire,"
"Comme quoi?" me demanda Lou
"je ne ai jamais appris l'allemand, ni jamais étudié la physique et je ne me suis jamais encore mariée."
«Pourquoi ne pas se marier?" m a t il alors demandé. «
puis sans réfléchir il ajouta marions nous demain tu veut ?
Et le lendemain, à Boulder, dans le Colorado a mi chemin de l endroit ou nous nous trouvions chacun de nous la veille encore , nous nous sommes mariés dans la cour d'un ami portant encore nos vieux vêtements du week end
Je suppose qu'il ya beaucoup de façons de se marier. Certaines personnes se marient et se connaissent à peine , aussi. Lorsque vous vous mariez avec votre meilleur ami de nombreuses années, les choses sont différentes , le temps est modifie.
pour paraphraser le grand Willie Nelson Quatre-vingt dix pour cent des personnes dans le monde finissent avec la mauvaise personne. et il sans doute raison , ce n était pas notre cas
Lou a été malade depuis déjà deux ans d'abord a cause des traitements de l'interféron, une abominable série d injections qui traite l'hépatite C avec beaucoup d'effets secondaires désagréables. Puis il a développé un cancer du foie, surmonté d un diabète bien avance
Il a appris tout ce qui concernait sa maladies et les traitements possibles . Il a continué à faire du tai chi tous les jours pendant deux heures, plus la photographie, les livres, les enregistrements, son émission de radio avec Hal Willner et bien d'autres projets. Il aimait ses amis, et il les a appelait , envoyait des textos, et des e-mails quand il ne pouvait pas être avec eux.
Nous avons essayé d'appliquer les principes que nous enseignait notre maitre bouddhiste Mingyur Rinpoché dont la philosophie etait "Vous devez apprendre a maîtriser la capacité a ressentir la tristesse tout en refusant d être triste
Au printemps dernier, à la dernière minute, il a reçu une greffe du foie, ce qui semblait fonctionner parfaitement, et il a repris presque instantanément santé et énergie.
Puis son état a recommence a décliner, et quand le docteur a dit c est fini il n y a plus d autre option , le seul que Lou a entendu était "option" ,." - Il n'a pas jamais baisse les bras jusqu'à la dernière demi-heure de sa vie, quand il a soudainement accepté l ineluctable il a demande a rentrer a la maison
- je lui sorti de l'hôpital quelques jours avant -et même si il était extrêmement faible, il a insisté pour sortir profiter de la lumière du matin.
en tant qu'adeptes de la méditation nous nous étions préparés pour cela - comment déplacer l'énergie du ventre jusqu' au cœur puis jusqu'à la tète
Je n ai jamais vu une telle expression pleine d'émerveillement que celle de Lou quand il est mort. Ses mains faisaient les 21 formes du mouvement de l eau qui coule du tai chi . Je tenais dans mes bras la personne que j'aimais le plus au monde lui parlant quand il est parti
J avais pu marcher avec lui jusqu'au bout du monde. La vie , si belle , douloureuse , éblouissante ne peut être meilleure que ca , la mort n a de sens que dans la concrétisation de l'amour.
aujourd'hui et je suis si fière de la façon dont il a vécu et dont il est mort, de sa puissance et de la grâce incroyable.
Je suis sûr qu'il va apparaitre dans mes rêves et semblera de nouveau vivant. Et je me tient la debout et abasourdie et infiniment reconnaissante et soudain de constater Combien il est étrange, excitant et miraculeux de pouvoir autant changer l autre , l aimer autant a travers nos mots , notre musique et notre vie au quotidien.
17:14 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)