31/03/2007
Slow train coming ou l'album de la convertion de Bob Dylan
Avril 1979 Bob Dylan s’apprête a faire un changement radical qui va bouleverser sa vie personnelle et artistique .
Le chanteur culte de toute une génération, celui qui par ses textes et ses mélodies aura définitivement bouleversé la musique de son époque va soudain se convertir au christianisme.
D’origine Juive né Robert Zimmermann cette conversion va lui apparaître comme une évidence au vu d’une inspiration divine.
en effet lors d’un concert a San Diego un spectateur lui lance une petite croix en argent le chanteur la ramasse et la conserve, puis quelques jours plus tard alors qu’il se trouve en Arizona , Dylan examine cette croix lorsqu’il ressentit une ‘ présence ‘ .Troublé par cette sensation intérieure il s’inscrit dans une école d’enseignement biblique californienne encouragé par sa nouvelle compagne Mary Alice Artes et décide bientôt de se convertir a la religion catholique
L’album qui suivit cette crise mystique fût ‘slow train coming ‘ paru en Août 1979 dont les chansons composées entre Avril 1979 et mai 1979 s’inspirent presque toutes (a l’exception de Do right to me, baby écartée de l’album précédent 'street legal’) de la bible et de l’ancien testament .
A la guitare on trouve sur ce disque Mark Knopfler le guitariste de Dire straits un groupe qui est en train de conquerir le monde et c’est d’ailleurs en allant les voir sur scène a Los Angeles que Dylan eut l’idée de demander au musicien de participer a son album .
Nous sommes alors en plein période post –punk ,la vague disco déferle et le reggae commence son invasion planétaire aussi rien d’étonnant a ce que l’un des plus gros succès de ‘ slow train coming ‘ soit Man gave names to all the animals un titre au rythme chaloupé très inspiré du reggae et qui mènera Dylan jusque sur les dance –floors.
Ce titre s’inspirant clairement de la genèse 2 :20 "Et l’homme donna des noms a tout le ;bétail ,aux oiseaux du ciel et a tout les animaux des champs "Mais cette chanson même si elle rencontre un grand succès n’est pas la meilleure de ce disque du Dylan nouveau et Il faut plutôt a mon sens retenir ‘Gotta serve somebody"
You might be a rock'n roll adict prancing on a stage you might have drugs at your comand , women in a cage But youre gonna serve somebody yes You're gonna have to serve somebody, Well, it may be the devil or it may be the Lord But you're gonna have to serve somebody."
"Vous pouvez être un fou du rock'n'roll qui se déhanche sur scène, Vous pouvez avoir des drogues quand vous le voulez, des femmes en cage Mais vous devrez servir quelqu'un, oui Vous devrez servir quelqu'un, Ca pourra être le diable ou ça pourra être le Seigneur Mais vous devrez servir quelqu'un."
Cette chanson superbe est assurément le chef d’œuvre de l’album et Dylan recevra d’ailleurs un grammy award (son premier) pour ce titre dans lequel le Zim fraîchement converti propose de choisir entre le diable et le seigneur.
De même dans " precious Angel " le texte est explicite
"Sister, let me tell you about a vision I saw.
You were drawing water for your husband, you were suffering under the law.
You were telling him about Buddha, you were telling him about Mohammed in the same breath.
You never mentioned one time the Man who came and died a criminal's death"
"Ma sœur, laisse moi te raconter une vision que j'ai eue.
Tu puisais de l'eau pour ton mari, tu souffrais sous le joug de la loi.
Tu lui parlais de Bouddha, tu lui parlais également de Mahomet dans le même souffle
Tu n'as jamais une seule fois mentionné l'Homme qui est venu et mourut comme un criminel"
Même chose pour I believe in you ou il décline cette fois le thème cher a son cœur celui du vagabond solitaire mais ici l’homme n’est plus seul car il croit en Dieu
"I believe in you even through the tears and the laughter,
I believe in you even though we be apart.
I believe in you even on the morning after"
"Je crois en toi même au milieu des larmes et des rires
Je crois en toi même si nous sommes séparés.
Je crois en toi même le jour d'après."
Enfin dans When you gonna wake up le refrain qui donne son titre a la chanson est tiré mot pour mot de la bible révélation 3 :2 ,
"There 's a man up on a cross and he's been crucufied
do you have any idéa why or for who he died ?"
"Il y a un homme en haut d'une croix et Il a été crucifié."
"As tu la moindre idée de pour quoi et pour qui Il est mort? ".
Il est clair au vu des textes de ‘slow train coming ‘ que Dylan s’improvise dorénavant comme un prophète des temps modernes qui veut mettre en garde la société contre ses travers et ses écarts de conduite.
C’est cette ferveur chrétienne qui ne le quittera plus et le conduira a demander a être reçu par Sa sainteté Jean Paul II bien des années plus tard affirmant alors aux yeux du monde une profonde et réelle conviction religieuse que les fans anglophiles auront perçue depuis longtemps dans les textes de nombreuses de ses chansons en général et bien evidemment dans ce 'slow train coming' qui s'impose comme un magnifique et bouleversant album de transition tant musical que personnelle.
Bob Dylan - Man gaves names to all the animals
06:30 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bob dylan, slow train coming, christianisme
28/03/2007
Egéries Sixties ( Fabrice Gaignault -Fayard-2006)
Début des années 1960. Des filles se rencontrent à Paris dans l'agence de mannequins de Catherine Harlé : Nico, Anita Pallenberg, Amanda Lear, . Libres, extravagantes, gonflées , elles font les beaux jours et les belles nuits de la Rive gauche et croisent d'autres beautés.
Plus qu'une bande, ces femmes libérées incarnent un état d'esprit, un look , un mode de vie une allure , et vont influencer profondément leurs amants, des figures du cinéma ou du rock : Brian Jones, Philippe Garrel ,Keith Richards, David Bowie, parmi tant d'autres.
Peindre l'existence de ces véritables stars, c'est remonter le fil qui relie la mode de Carnaby Street à celle du boulevard saint-Germain. C'est s'inviter à des parties hallucinantes, des deux côtés du Channel mais C'est aussi entrevoir, à travers ces égéries touche-à-tout le souffle de liberté et de créativité des sixties dont tout les artistes se revendiquent aujourd'hui encore .
C'est ressusciter le temps de la lecture de ce livre passionnant les figures légendaires de Donald Cammell, dont l'appartement de Montparnasse fut le haut lieu de l'axe Paris-Londres, et de Talitha Getty, dont le palais de Marrakech fut le théâtre d'orgies mémorables ou encore d'Andy Warhol dont la Factory new yorkaise fut un vivier de l'expérimentation musicale et artistique .
Suivre la destinée de ces femmes exceptionnelles, c'est surtout dessiner une certaine idée des années 1960 avec tempêtes sexuelles, riffs de guitares , provocations vestimentaires et déferlements de poudre ".
Lire ce livre formidable c'est aussi mesurer le fossé qui sépare notre société actuelle de ces années qui bien que décadentes n'en restent pas moins marquées d'une soif de liberté et de rencontres fascinantes .
Cette génération qui baignée par un Mai 68 dont elle ne semble pourtant avoir cure applique au quotidien le mode de vie d'un titre emblématique du célèbre film de Godard " Vivre pour vivre " . Dans ce monde interlope ou on croise aussi bien des artistes cultes (Dali , Warhol , Dylan , Gainsbourg ,Polanski , Beatles et Stones , Brando , Hendrix , ) que des anges maudits (Pardo -Clementi ,) on y parle surtout de ces filles étonnantes en osmose avec leur temps , De Zouzou a Marianne Faithfull , de Birkin a Valerie Lagrange ,de Caroline de Bendern a Talulah Getty d'Eddie Sedgwick a Tina Aumont , de Nico a Marianne Faithfull , d'Amanda Lear a Anita Pallenberg d'Anna Karina a Deborah Dixonelles accompagnées d' autres beautés inconnues ou célèbres , egéries de l'ombre ou de la lumiére ,toutes sont des femmes incontournables qui ont marquées chacune a leur façon leur époque.
Ce livre formidable témoignage d'une époque révolue qui a laissée tant de traçes indélébiles est signé Fabrice Gaignault rédacteur en chef culturel du journal Marie -Claire .
15:05 Publié dans arts, Culture, Livre, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabrice gaignault, sixties, égéries
La triste fin du CBGB
Dimanche 15 Octobre 2006 fût un jour bien triste pour tous les aficionados de rock
le CBGB le club mythique du 315 Bowery a new -York a définitivement fermé ses portes.
On savait le club au bord de la fermeture harcelé par des promoteurs immobiliers sans scrupules mais on aurait pu penser que la municipalité déciderait de classer le CBGB monument historique et de préserver cet endroit unique considéré par beaucoup comme le saint des saints en matière de club de rock.
Sale, délabré, ce haut lieu de la musique et de la contre culture américaine fascinait pourtant depuis sa création en 1973 tout ceux qui aimaient les atmosphères de musique live authentiques et conviviales le CBGB était un endroit qui ne ressemblait a aucun autre, y pénétrer se révélait une expérience inoubliable avec cette curieuse impression que les fantômes de tous les groupes passés sur la petite scène du club hantaient encore les lieux.
Lorsque un soir de Mars 2005 après tant d’années à l’ imaginer je passai a mon tour la porte du CBGB ce fût un choc tout était comme je me l’imaginais, stickers, affiches, graffitis partout, chaises, banquettes et plafonds défoncés, le bar sombre et kitsch ; et cette scène sur laquelle tant de mes artistes favoris avaient joués des Talkings heads aux New york Dolls en passant par Suicide et les Ramones bien sûr , Blondie et Patti Smith (présentes toutes deux pour le dernier concert du 15 octobre) sans oublier Télévision ou encore Richard Hell la liste est longue.
C’est donc bel et bien terminé, le fondateur de ce lieu historique Hilly Kristal n’aura pu sauver son club malgré les associations qui ont tout tentés.
Avec la disparition du CBGB c’est une partie de la mémoire vivante de la musique rock qui s’éteint et c’est bien regrettable ;je pense a tous les fous de rock qui comme moi ont réves de ce lieu mythique avec l’espoir d’y mettre un jour les pieds juste histoire de dire j’’y suis allé , " j’ai pissé dans le même urinoir que Joey Ramone ou Richard Hell"
A l’inverse de moi ils ne concrétiseront pas leur rêve et j’en suis désolé pour eux . Si je lève les yeux de mon clavier je peux apercevoir l’affiche que j’ai ramené de ma soirée au CBGB ce soir la , un obscur petit groupe The Nerve Agents était au programme ,un groupe de rock comme le club en aura programmé des milliers et qui n’avait qu’une idée en tête s’éclater et jouer leur musique live,je me souviens aussi que dans le décor décadent et unique du CBGB le temps ce soir la semblait s’être arrêté.
Cette fermeture désolante me rappelle un autre endroit mythique qui pourrit lentement dans une honteuse indifférence, rue du Faubourg Montmartre a Paris Le Palace haut lieu des nuits parisiennes crève lentement attendant un projet, une idée qui lui redonnerait vie mais c’est certainement trop demander aux pouvoirs publics que de s’y intéresser.
Voir la vidéo de la fermeture officielle du CBGB http://www.youtube.com/watch?v=Pba2ooXLlx8
01:10 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cbgb, new york
10/03/2007
Polnareff -Retour gagnant
D'abord une clameur et une ovation a la hauteur de l'attente et de l'importance de l'évenement puis une ombre derrière la scène et soudain les premiers accords de "la poupée qui fait non " répétés plusieurs fois puis le rideau qui se léve et le voici ENFIN ! Polnareff en chair et en os devant son public qui l'attend depuis 34 ans.
J'attendais et redoutais a la fois ces retrouvailles avec le plus talentueux de nos exilés ,des retrouvailles encore inespérées voici un an encore et il ne m’a fallu que quelques secondes pour être rassuré sur la voix , presque inchangée toujours parfaitement dosée, avec cette curieuse impression d'incroyable facilité.
Michel Polnareff se balade dans l'interprétation des tubes de sa carrière avec des moments d'émotion pure ("l'homme qui pleurait des larmes de verre"- redécouverte par un public médusé -" Marilou" - "Lettre a France" - avec aussi des classiques absolus revisités "Le bal des lazes" presque heavy metal -" je suis un homme" qui ouvre magnifiquement le concert "la Mouche ""Tout ,tout pour ma chérie " formidablement remis au goût du jour et aussi des surprises "y'a qu'un ch'veu sur la tête a Mathieu" ré orchestrée "western" qui enflamme Bercy ,un palais omnisport de Bercy transformé le temps d'un "On ira tous au paradis" en immense karaoké géant ou le public communie avec l’artiste et lui prouve toute sa fidélité et son respect .
Pas une seconde on ne peut supposer que Polnareff est parti si longtemps tant l'osmose avec son public est palpable. Un mot sur la scène carrément grandiose avec des jeux de lumiére de toute beauté qui s'harmonisent avec les titres des chansons.
Autour de Michel Polnareff des musiciens américains ultra professionnels (peut-être un poil trop rock par moments) et des choristes de grande classe, la classe au final c'est le mot définitif pour résumer tout ce que nous avons eu la chance d'admirer ce 7 Mars a Bercy pour le cinquième concert parisien (sur 10) de Polnareff . Un grand moment, un immense souvenir déjà.
17:55 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polnareff, bercy
01/03/2007
Andy Warhol (1928-1987)
Il y a vingt ans tout juste que Andy Warhol est mort (le 22 février 1987) , adulé , glorifié , starifié mais aussi raillé de son vivant l'homme occupe désormais une place de choix parmi les artistes incontournables de notre siècle. Icône mondaine, dandy chic et pop star visionnaire Andy Warhol reste pourtant un personnage énigmatique totalement hors normes. J'ai eu envie a l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort de lui rendre un petit hommage personnel.
Le monde est un supermarché ou tout est a vendre les objets, la peinture ; l'art et même la vie privée, c'est en appliquant ce concept révolutionnaire qu' Andy Warhol va devenir l'artiste absolu des temps nouveaux. Dans une société ou triomphe marchandises et publicité il va appliquer a la peinture les techniques de la reproduction et devenir ainsi LE peintre emblématique du mouvement pop art et l'un des artistes les plus célèbres de tout les temps. Artiste universel, artiste industriel, symbole de la réussite du rêve américain, tout en lui est singulier tout en lui est passionnant . Né Andrew Warhola le 28 septembre 1928 a Forest city en Pennsylvanie de parents tchèques émigrés le jeune Andy va des son jeune âge se démarquer de la plupart des enfants de son âge. Souvent alité car de santé précaire le jeune garçon va se passionner pour le monde des stars. Hollywoodle fascine et il s'invente au fond de son lit un monde imaginaire de paillettes et de strass. Le dessin va prendre une place prépondérante dans sa vie, il collectionne, colle, découpe, dessine et fait déjà preuve de prédispositions exceptionnelles.Toute sa vie il conservera et classera des quantités inouies de documents ,papiers ,photos , petits objets de toute nature ( qu'il archivera a partir de 1974 un jour dans des boites numérotés qu'il va baptiser "Time Capsules) " . Il a tout juste 21 ans lorsqu'il s'installe a New -York ou il travaille comme illustrateur pour magazines de mode et semble avoir une prédilection pour les chaussures et durant une dizaine d'années le jeune homme va devenir l'un des plus brillants illustrateurs new yorkais ,il a déjà changé "Andrew "en "Andy" et supprimé le A de son nom de famille et semble promis a une belle carrière dans le milieu de la mode. iI reste cependant très attaché a sa mère qui l'a rejoint des 1952 et qui habitera avec lui a toutes les adresses successives au cours des années. C'es également a cette periode qu'il adopte le port de la perruque grise et longue qui va devenir une partie de son identité au fil des ans ,il travaille toujours dans la mode mais parallèlement crée des modèles de papiers peints et de papiers d'emballage. Les premiers tableauxsont peints vers 1959 inspirés des personnages de bande dessinées (Popeye - Superman ) ;il se passionne pour le travail de jasper Johns de Roy Lichtenstein et de Robert Rauschenberg trois artistes de l'avant garde américaine et décide de peindre lui aussi d'après l'iconographie publicitaire et c'est l'apparition de la bouteille de Coca-cola et de la boite de soupe Campbell's. 1962 C'est l'explosion d'un nouveau courant dans la peinture moderne ,les galeries exposent des artistes qui ont pour nom Rosenquist , Oldenburg ,Lichtensteinet Warhol va s’en inspirer pour créer les séries des « Do it yourself « ( a faire soi même) des Timbres poste , des timbres épargne , des bouteilles de coca , des dollars ,des boites de soupes ;il travaille désormais d'après photo et adopte le procédé de l'écran de sérigraphie obtenu par clichage photographique C’est l’époque de la première série des Marylin . Il expose à la galerie Stableet participe à l'exposition « the New realists » a la galerie Sydney Kanis. Cette exposition va confirmer l'importance des nouvelles tendances qui s'opposent a l'expressionnisme abstrait . En 1963 Warhol expose en compagnie de Johns ,Rauschenberg , Lichtenstein au Solomon .Guggenheim Museum, c'est également une periode ou la mort semble prendre une place particulière dans son oeuvre.(séries des accidents , des suicides , des émeutes raciales , des armes a feux , des chaises electriques) Il rencontre un jeune etudiant poéte du nom de Gerard Malanga qui devient son assistant ensemble il vont travailler énormement stimulés par l'absortion d'amphetamines et multipliant notamment les séries inspirées des effigies de stars (Marlon Brando - Liz Taylor - Elvis Presley) .Bientôt Warholachete une caméra et passe a la réalisation avec un film totallement d'avant garde "Sleep" ou on voit en temps réel un comedien (John Giorno) en train de dormir le film dure plus de 8 h , comme en peinture Warhol s'attaquant au cinéma ne fait rien comme les autres et crée l'evenement et la polémique. Il fait la rencontre de Jonas Mekas Cinéaste visionnaire et directeur de la film maker ccoperative qui va devenir un solide appui pour Warhol dans le monde du cinéma. Toujours en 1963 Warhol s'installe dans un grand loft qu'il baptise la " Factory "et qui va devenir le centre nevralgique de toute la culture pop new yorkaise. Il entrepend la serie des "jackie Kennedy" et participe a l'exposition universelle de New-York avec "Most wanted men"une fameuse serie de panneaux représentant des photographies agrandies d'hommes recherchés par la police puis en Avril il presente a la Stable gallery les célebres "Brillo boxes"d'apres copies conformes de cartons d'emballage empilées comme dans un entrepot .cette exposition souléve scandales et polémiques mais Warhol devient un artiste incontournable .Il récidive au cinéma et tourne "Empire "un long plan sequence de 7 h représentant" l'Empire state building " et "Couch" un film ou l'on voit des personnages faire l'amour sur un divan . Parrallelement il expose a la celebre galerie Léo Castelli . En 1965 il fait jouer Mario Montez et Edie Sedgwickdans ses films , grace a lui ils vont devenir deux stars absolues du cinéma underground .Il réalise également la serie "Flowers" pour la galerie Ileana Sonnabend puis il rencontre Paul Morrisey qui va devenir son bras droit cinématographique . En octobre l'exposition présenté a Philadelphie par Warhol tourne a l'émeute ,la foule venu en masse voir le couple Warhol -Sedgwick se bouscule comme dans un concert de rock et des incidents se produisent. "Nous n'étions pas a l'exposition , Nous etions L'exposition " commentera l'artiste ravi .
Nous sommes en 1966 et Warholva rencontrer un groupe obscur des bas fonds new yorkais 'The velvet underground " mené par Lou Reed et John Cale . il va produire le groupe dans des différents lieux nocturnes de New york ou il fait conjuguer musique du velvetavec projections de ses films et effets de lumiére psychédéliques . Le groupe va devenir la coqueluche branché de new -york ,Warholleur associant une chanteuse -mannequin qui va devenir celebre sous le nom de Nico c'est lui qui permettra au Velvet underground d'enregistrer son mythique premier album "the velvet underground & Nico " appelé la plupart du temps l'album 'a la banane'Warhol dessinant pour l'occasion rien de moins que l'une des plus celebres pochettes de l'histoire de la musique Il organise aussi sa seconde exposition chez Castelliet propose la serie des "Vaches" présentée dans un décor de nuages argentés flottants.Concernant le cinéma il tourne ce qui sera son seul film accessible a tout public "Chelsea girls" qui met en scene les plus celebres travestis de la nuit new yorkaise qui on le sait exercent depuis longtemps sur Andy Warhol une véritable fascination . Les films suivants (" my hustler " - "bike boy " -" nude restaurant " reflétent quant a eux l'influence évidente de Morrissey. Iles tcontacté par des universités pour donner des conférences mais il se lasse trés vite et envoie des amis acteurs grimés en Andy warhol a sa place ; la supercherie dera découverte au bout de plusieurs mois et déclenchera un scandale . Warhol va tourner fin 67 un autre film qui sera matiére a polémique " Lonesome cow boys " parodie de western ou les cow boys sont tous gays et se draguent les uns les autres en parlant de choregraphie ,c'est a cette époque que la "Factory" déménage au 33 Union square. 1968 c'est Stockholm qui sera la première ville européenne a acceuillir une exposition warhol ;l'artiste y montre ses peintures les plus connus (fleurs , chaises electriques ,cartons de Brillo , series des "Marylin ") et dix de ses films. le 23 juin survient un drame assez inexplicable une jeune artiste Valerie Solanas membre du SCUM(society for cuting up men) penetre a la factory et tire a bout portant sur l'artiste .Warhol reste entre la vie et la mort plusieurs jours . gueri il aimera a exhiber ses cicatrices tel que l'immortalisera le photographe Richard Avedon En 1969 Il commence a publier 'Interview ' un mensuel consacré aux stars du cinéma ;les couvertures de ce magazine sont restées célebres ,il produit également "Flesh " le film de Morrissey . Le Whitney museum of american art lui consacre une grande rétrospective en 1971 puis c''st au tour de Paris de l'acceuillir au musée Galliera ou il montre sa série de toiles sur "Mao ".Il decide de travailler sur commandes et multiplie les portraits pour des gens fortunés (industreils , hommes politiques , stars du show -bizz ) et il travaille donc pour Gerald Ford , Willy Brandt ,ou encore Jimmy Carter .Il semble s'éloigner du milieu underground et evolue parmi la jet-set internationale ,son style semble changer et les monochromes lisses des années 60 s'aggrémentent dorénavant d'effets de matiére au pinceau un peu a la maniere d'un expressionniste . 1976 Warhol réalise les series "Skull" (crâne) que beaucoup consideront comme une veritable oeuvre de dimension politique (Warhol peignant un crane nous rappelant l'égalité du genre humain quant l'enveloppe a disparue) , "Hammer & Sickle" (faucille et marteau) ainsi que la serie des portraits des grands champions du monde sportif (Muhammad Ali - Pelé). Nouvelle polemique en 1978 avec la serie des "oxydations" oeuvres realisées avec de la peinture de cuivre sur laquelle l'auteur et ses assistants on turinés provoquant des réactions chimiques a la surface de la toile ,il subit tres certainement l'influence d'un autre artiste qui s'impose comme l'un des plus grands peintres de l'art contemporains 'jackson Pollock créateur des fameux 'Drippings ' noirs et blancs. A cette même période Warhol éxécute la série des "Shadows " qui donne a voir des ombres non identifiables puis enchaine avec la série "Retro - Versions" ou l'artiste reprend certains de ses thémes fétiches (Marylin -boites Campbell's -Chaises electriques) et les associe sur une meme toile. Au début des années 80 il publie POPism -the Warhol 60'stémoignage sur le phénomene pop a New-York ,il rencontre un artiste marginal , un peintre issu du milieu underground jean michel Basquiat et se lie d'amitié avec lui ,il réaliseront ensemble des peintures collectives que l'on découvrira lors de l'exposition Warhol -Basquiat Painting a la gaelrie Tony Schafrazi . Il s'intéréssera aussi de pres a la carriére d'un jeune taggeur qui va devenir un des plus grands artistes pop de la fin du siécle Keith Haring . Malade depuis son operation lié a la tentative d'assassinat ,il commence a souffrir enormement et réalise néammoins ses derniers autoportraits en 1986 . Il meurt a new york en 1987 des suites d'une operation de la vesicule billiaire.
Selection d'oeuvres d'Andy Warhol
Superman (1960)
Flowers (1968)
Mao (1973)
electric chair (1968)
Dollar (1962)
Marylin(1964)
Brillo boxes (1964)
pochette "the velvet underground & nico (1967)
Pochette "Love you live (The rolling stones 1973)
Cow (1966)
Jackies (1964)
Skull (1976)
Guns (1981)
Shoes (1955)
Elvis Presley (1963)
Pochette Sticky fingers (the rolling stones 1971)
Autoportrait (1966)
Autoportrait (1985)
Coca-Cola (1962)
Campbell soup (1962)
autoportrait (1986)
Suicide (1963)
Andy Warhol en quelques photos
Avec The velvet Underground (de gauche a droite Nico -Warhol - Moe Tucker - Lou Reed -Sterling Morisson -John Cale )
Andy Warhol et Jean Michel Basquiat Devant une toile commune
Andy Warhol par Richard Avedon
Exposition " The times capsules "A partir de 1974, Andy Warhol scelle et entreposant mensuellement les rebuts de sa vie quotidienne : documents divers,photos , courier , dessins , vêtements, etc. Près de 600 boîtes s’accumulent jusqu’à sa mort. Contrairement à la « Time Capsule» historique qui découle d’un choix d’éléments représentatifs, Warhol laisse en partie le hasard décider du contenu mis de côté. . Il est alors perçu par la critique comme l’emblème de l’artiste Pop dépourvu d’identité et assujetti aux demandes du marché de l’art. Rétrospectivement, les « Capsules» semblent se saisir de cette matière subjective que refoulent les œuvres. Outre quelques énoncés dans son journal, Warhol parle peu de ce corpus qui sera donc ignoré jusqu’à sa mort. Dans les années 1990, la fondation Warhol entreprend d’en dresser l’inventaire. Depuis, plusieurs chercheurs exploitent ce matériau désormais indexé aux divers catalogues raisonnés de l’artiste.
Warhol ,avec Gerard Malanga et Bob Dylan a la Factory
Andy Warhol et Edie Sedgwick
Andy Warhol et Keith Haring
02:40 Publié dans arts, cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andy warhol, pop art
27/02/2007
La disparition de Richey James Edwards
Né en décembre 1967,guitariste rythmique et compositeur des "Manic street preachers " l'un des groupes les plus populaires du milieu des années 90 ,Richey James Edwards a disparu voici maintenant une douzaine d'années sans que la lumière définitive soit faite sur cette disparition. Il semble cependant probable au vu de la fragiolité psychologique du musicien que celui se soit suicidé mais le fait de n'avoir jamais retrouvé son corps laisse a penser qu'il est encore peut être vivant c'est ce que persistent a croire les autres membres du groupe qui n'ont jamais cessés de verser des royalties sur le compte bancaire du guitariste.
Les Manic street preachers sont un groupe formé autour de James dean Bradfield , Sean moore et Nicky Wire amis de lycée et originaires de Blackwool ,bientôt ils sont rejoint par un jeune guitariste du nom de Richey James Edwards . D''abord connus sous le nom de Betty Blue (hommage au film de jean jacques Beineix 37°2 ,le matin;il changent leur nom de scéne et débarquent a Londres ou ils obtiennent le succés des la parution de leur premier album "Generation Terrorists " en 1992 suivi en 1993 de " gold against the soul" ou deja le groupe se taille une solide réputation de groupe engagé politiquement .
Mais c'est le troisième album Holy Bible sorti en 1994 chez Epic qui va les projeter sous les feux de la rampe. Richey le guitariste des Manic street preachers, déjà ne va pas trés bien , dépressif , il ne cache pas son mal de vivre ,il boit énormément et s'automutile fréquemment ;les textes qu'il écrit pour le groupe reflétent évidemment ce mal -être permanent et malsaiN
Holy Bible se classe en tête des ventes et le groupe décroche le jackpot avec cet album qui les consacre comme l'un des groupes majeurs de la scène britannique. Tous semble alors sourire aux Manic street preachers mais le 1er fevrier 1995 a la veille d'une tournée Richey disparaît sans laisser de traçes alors qu'il était logé a l'Embassy hotel de Londres . On retrouvera sa voiture le 14 février prés du pont suspendu reliant Bristol (G.B) a Montmouthshire (pays de Galles)
Il sera considéré comme mort et malgré le choc de sa disparition qui semble selon toutes vraisemblances être un suicide , le groupe va continuer sans lui. Les Manic Street preachers sortent en 1996 un nouvel album "everything must go " qui contient cinq titres écrits (ou co-écrits) par Richey (dont le titre qui va devenir le plus succès 'single ' du groupe A design for life" ) .L'album obtient le très convoité Mercury Prize et les Manic street preachers remportent les titres de meilleur groupe et de meilleur album aux brit awards de 1996.
la suite de leur carrière sera malheureusement déclinante le groupe ayant semble t'il atteint ses limites artistiques et n'ayant pas pu (ou pas su) se renouveler. Il conserve néammoins une très grande tribu de fans qui restent trés attachés au souvenir de Richey
The manic street preachers : a design for life
10:00 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richey james edwards, the manic street preachers, the holy bible, everything must go
07/02/2007
Polnareff ,un retour trés attendu
Tout a débuté un soir comme un autre au journal télévisé de 20H sur TF1- présenté par Claire Chazal en Duplex de Los Angeles un homme aux cheveux longs se présente ce soir la 'De dos a la caméra A la demande de la présentatrice il se retourne et nous apparaît , visage lisse ; grosses lunettes a montures blanches , tignasse blonde tirée en arrière , musclé , bodybuildé l'image d'un esprit sain dans un corps sain.
On le reconnait pourtant immédiatement car c'est bel et bien lui ! Cet homme c'est Michel Polnareff notre exilé californien depuis tant et tant d'années artiste mythique mais capricieux qui aura cependant réussi a toujours rester présent dans le coeur des français.
'Que ceux qui ne m'aiment pas , que ceux qui n'aiment pas mes chansons ne viennent pas a Bercy du 2 au 11 Mars 2007 parce que j'y serai '
C'est donc ainsi par cette pirouette verbale cocasse que Michel Polnareff nous annonce officiellement son retour a la scène.
Absent depuis....33 ans il vient lui même suite a des rumeurs de plus en plus persistantes d'officialiser ce retour tant espéré et tant attendu par ses admirateurs
. Si le public a répondu en masse a cette annonce officielle d’une série de concert a Paris (40.000 tickets vendus en une seule journée et deux dates rajoutées a la hâte pour faire face a la demande on est en droit de se demander : Qu’attendre d’un retour de Michel Polnareff ?
Michel Polnareff tel un highlander de la musique moderne est resté incroyablement jeune il a pourtant 62 ans
Il est loin le troubadour bohème qui grattait sa guitare sur les marches du sacré cœur avant d’être repéré par et d’être engagé par la maison de disques AZ qui va lui offrir l’opportunité d’enregistrer a Londres le désormais mythique ‘la poupée qui fait non ‘ qui propulse instantanément son auteur dans les hautes sphères du succès.
Pour l’anecdote il faut souligner la présence a la guitare sur ce single historique de Jimmy Page bientôt canonisé guitar héro des seventies avec Led zeppelin
Polnareff fait de la Pop music et il ne sont pas bien nombreux dans ces années soixante ou la plupart des artistes se contentent de copier les modèles américains (avec plus ou moins de réussite), il a un regard nouveau sur la conception et l’élaboration de son art, il s’attache a la production ; au travail en studio et son perfectionnisme frôle l’obsession.
De l’autre côté de l’Atlantique on a déjà tendu l’oreille sur les chansons de ce chanteur français qui ne jure que par les Byrds ou les Zombies .
Le leader des beatniks Scott Mc kenzie immortel auteur de l’hymne hippie ‘San fransisco‘ (repris par notre Hallyday national) reprend ‘la poupée qui fait non ‘ et Sandie Shaw la petite chanteuse de ‘Puppet on a string’ reprend ‘love me please love me‘ une autre composition magique de Polnareff figurant sur son magnifique premier album.
Dans une France qui s’apprête a vivre une des grandes pages de son histoire avec les évènements de mai 68 , Polnareff livre encore des titres sublimes (Ame câline – le roi des fourmis ou encore le bal des laze et son influence Procol harum) Il ne semble pourtant pas encore se rendre compte de son poids dans l’industrie musicale puisque il écrit en même temps des titres plus que léger comme ‘y’a qu’un cheveu sur la tête a Mathieu comptine qui fera les beaux jours des feux de camps de tout les scouts de France et de Navarre.
A l'aube des années 70 La France découvre un Polnareff nouveau avec perruque frisée ,caché en permanence derrière de grosses lunettes blanches ;on le dit paranoiaque , homosexuel , marginal , obsédé ; Il collabore avec Jean Claude Vannier l’arrangeur du célèbre Melody Nelson de Serge Gainsbourg et les titres se suivent avec toujours la marque du talent ( dans la maison vide – je suis un homme- dans la maison vide , tout les bateaux, tout les oiseaux qui cachera en face B un titre pop de tout premier ordre ‘tout tout pour ma chérie ‘ .
Polnareff sans bien savoir pourquoi devient a cette époque un artiste fétiche de la jeunesse japonaise qui adore sa musique et ses textes Gérard Oury alors réalisateur incontournable du cinéma français lui demande en 1971 de composer la musique de ‘la folie des grandeurs puis un autre album suivra qui contiendra des chansons passées depuis a la postérité (Holidays – on ira tous au paradis – la mouche).Nous sommes en 1972 et bientôt éclate la fameuse affaire de l'affiche du concert de l'olympia ou le chanteur pose nu de dos, les fesses a l’air .
Tollé général et scandale énorme et 60.000 Frs d’amende a la clé , une fortune pour l’époque. Mais les ennuis ; les gros ennuis arrivent quelques mois plus tard, escroqué par son agent il doit 6 millions de Francs au fisc.
Le chanteur se réfugie aux Etats-Unis a New York d’abord , puis a Los Angeles, une nouvelle vie commence le mythe Polnareff est en route.
Pourtant le premier album réalisé aux états unis est un flop total ‘fame a la mode ‘ sorti en 1975 et chanté entièrement en anglais passe presque inaperçu , on dit Polnareff fini. Nous sommes en pleine vague disco et Polnareff va composer le thème de Lipstick réalisé par Lamont Johnson et si le film ne passe pas a la postérité, l’instrumental créé par Polnareff va toutefois faire danser dans toutes les discothèques de la planète
Malgré la distance , malgré les ennuis judiciaires des chansons continuent de traverser l’atlantique, Polnareff lui est interdit de séjour en France , bientôt arrive sur les ondes I love you because balade romantique de toute beauté, et surtout lettre a France qui va devenir l’une des plus grandes chansons de son répertoire paru sur un album en demi teinte au titre en clin d’œil coucou me revoilou! (1978).
En 1981 paraîtra "Bulles" un album qui va se vendre par milliers d’exemplaires et qui tranche définitivement avec le Polnareff mélodique notamment par l’utilisation massive de synthés (phénomène très en vogue a l’aube des années 80) ce disque est un véritable succès pour la maison de disque AZ qui vient de re-signer le chanteur a qui elle avait donné sa chance 15 ans plus tôt et Bulles 'va permettre a Polnareff de reconquérir le public français a qui il offre un inoubliable concert pour le réveillon 1981 sur TF1.
Les problèmes juridiques semblent résolus et on pense alors que le chanteur va revenir dans une France qui ne l’a pas oublié mais malgré de fréquents voyages pas de déménagements en vue pour notre exilé californien
L’album suivant sorti en 1985 sera Incognito disque résolument électronique en osmose avec les technologies du moment mais qui ne rencontrera pas le même succès que ‘Bulles ; il contient la chanson ‘la belle veut sa revanche ‘ écrite pour le film de Gérard Oury ‘la vengeance du serpent a plumes ‘ disque court (8 titres), peu inspiré il reste l’un des disques les plus dispensables dans la discographie de Polnareff .
Apres un silence de 3 ans un titre ‘good bye marilou envahit les ondes, sans aucune promo la chanson devient un tube énorme on y retrouve un Polnareff mélodieux et inspiré pourtant le chanteur est dans une période difficile de sa vie il a quitté les Etats-Unis et s'installe dans une petite commune de Seine & marne fontenay trevisy ou il se fond dans la population locale ,on le voit souvent au café du coin ou il a élu domicile ou dans une chambre d'hôte ou on peut le surprendre servant lui même a boire aux clients .
il prend le temps et réfléchit , déambule en survêtement et pour être tout a fait honnête se néglige un peu caché derrière une barbe d'ermite il se veut méconnaissable
Il attend surtout le feu vert pour enregistrer son nouvel album et bientôt il quitte son petit coin secret et emménage dans un palace parisien le Royal Monceau a Paris , il boit beaucoup et sombre dans une terrible dépression il vit reclus , entouré de gadgets électroniques comme un ermite a la fois en contact et totalement coupé du monde il restera 800 nuits dans la chambre 128 de ce palace ou il va enregistrer l’album Kama sutra(1990) le disque aux tendances erotico -porno n’est pas très bon mais il pourtant rencontrer pourtant un grand succès et forge la légende de son auteur
Polnareff décide de se faire opérer de la terrible myopie qui le rend quasiment aveugle et profite de ce long retour en France pour le faire en octobre 1994, l’opération sera une réussite et le chanteur retrouve une vue presque normale.
Mais l’Amérique lui manque et il repart et s’installe a Los Angeles au peninsula hotel ou il recrée un univers identique a celui du royal Monceau.
C’est la qu’il va préparer son retour à la scène et il va se produire le 27 septembre 1995 au mythique Roxy sur Sunset Boulevard profitant de l’occasion pour enregistrer un live mémorable.
Depuis c’est le silence total ,Polnareff brouille les pistes , il apparait sur quelques rares photos avec un look totalement look extravagant , donne une interview exclusive et hallucinante au magazine 'les inrockuptibles ' en 1997 , écrit ses mémoires avec l'aide de Philippe Manoeuvre ,on raconte qu'il s'est forgé un corps d'athlète par une pratique intense de la culture physique mais il garde le contact avec ses fans sur son site Internet particulièrement élaboré.
Son retour aujourd'hui est un pari immense qui répond a une attente constante du public pour qui Polnareff reste un artiste incontournable et hors du commun. Avec ce come-back inespéré en Mars prochain Polnareff brisera lui même le mythe qu'il a entretenu tout au long de ses années d'exil et la série de concerts annoncée a Bercy constitue a l'évidence l'évènement musical de l'année 2007.Il n'est plus reparu sur une scène française depuis 1972 ,son public concentré sur trois générations sera au rendez vous et lui fera confiance pour nous étonner comme il a toujours su le faire , c'est la raison pour laquelle nous l'attendons avec impatience.
01:40 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polnareff, bercy
04/02/2007
Help
Acheté cet apres midi sur un stand du marché aux puces de Montreuil un CD a la pochette bigarrée sans indication aucune sur le(les) artiste(s) le disque s'appele Help et aprés recherches il s'avère que cet album est un disque de charité enregistré en 1995 pour le label Go disc records.
Sensibilisés par le drame de la guerre en Bosnie des artistes britanniques et irlandais décident de sortir un album baptisé Help dont les ventes furent reversées aux aides humanitaires pour l'enfance .
Chaque artiste proposa donc un titre inédit et on retrouve des pointures de la scène anglaise (Oasis - Stones Roses -Radiohead - Blur) mais également des artistes de la scène trip-hop (Massive attack - Portishead )Concernant son contenu il y a du bon , du moins bon mais aussi du dispensable ,soulignons la magnifique cover proposée par Sinéad O'connor du 'ode to Billy Joe' de Bobby Gentry et celle de 'Shipbuilding' de Elvis Costello par Suede. oasis ne se foule pas trop avec un fade Away plutôt miévre , même constat concernant les Stones roses (love spread) tout comme Portishead (mourning ear)
quant a Radiohead pas encore a l'époque sur le toit du monde musical la bande de thom Yorke proposait un titre (Lucky) qu'il integreront plus tard sur le mythique OK Computer.
Les Manic street preachers n' offrent qu'une reprise convenue d'un standard de la folk country (raindrops keep falling on my head) ' .
Côté déceptions Blur ( Eine klein lift music) ou le duo Salad -Terry Hall qui ne se foule pas trop avec une version un peu cul-cul de 'dream a little dream. Enfin , Un super groupe baptisé pour l'occasion the smokin' Mojo filters formé de Noel Gallagher -Paul Weller -Steve Cradock qui sous la surveillance bienveillante de Paul Mc Cartney conclut ce disque en massacrant joyeusement dans la joie et la bonne humeur le Come together des Beatles.
Sinead O Connor - ode to billie joe
21:30 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : help
17/01/2007
L'Acétate du Velvet Underground
02:25 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acétate, velvet underground, ebay
01/01/2007
R.I.P James Brown (1933-2006)
Le jour de Noël 2006 la communauté noire du monde entier a perdue l'une de ses idoles, l'un de ses personnages les plus emblématiques. Un petit cireur de chaussures devenu un dieu vivant de la musique funk a tiré sa révérence et chacun de ses frères de couleur pleure la perte irremplaçable de James Brown. Né en 1933 à Augusta en Géorgie le petit James va suivre un chemin peu conventionnel avant de trouver sa voix spirituelle. Ramasseur de coton, boxeur, rabatteur pour maquereaux, il se retrouve en prison des l'age de 16 ans et c'est là et en non pas a l'église comme bon nombre de ses contemporains que sa carrière musicale va démarrer. C'est en effet derrière les barreaux qu'il rencontre Bobby Byrd un autre petit dur avec lequel une fois libéré il va former son premier groupe The Starlighters qui deviendra par la suite The Famous Flames .Le premier titre qui va amorcer sa carrière sera Please ,please ,please qui grimpe haut dans les charts rythmn's and blues. Ce titre sera l'étincelle qui va mettre le feu et celui que l'on va surnommer Mr Dynamite va bâtir peu a peu sa légende tout au long des années soixante en proposant des albums studios gorgés de hits ahurissants (papa 's got a brand new bag - I feel good- It's man man 's world -Try me ) et des lives brûlants (la série des live at the Apollo restant a ce jour encore une référence absolue en matière de disque live) Le jeu de scène de James Brown est sans égal , il entre (et sort ) de scène comme un boxeur ;court , saute , trépigne , harrangue le public ,se jette a terre et termine a la limite de l'évanouissement , mais le Godfather sait aussi s'entourer des meilleurs musiciens comme Macéo Parker ou Bootsy Collins qu'il dirige d'une main de fer a la limite parfois même de la tyrannie ).
A la fin des années soixante il va passer du statut de grand artiste a celui de véritable icône lorsque lassé de voir le peuple noir souffrir du racisme et de la ségrégation tout en partant mourir au Viêt-Nam il balance a la face du monde un titre historique qui lui configure aussitôt une dimension universelle. 'Say it loud i'm black I'm proud !(dis le fort je suis noir et j'en suis fier! ) . Cette chanson devient aussitôt l'hymne du Black-power et l'une des chansons les plus emblématiques du peuple noir (a égalité avec le fantastique Am I Black enough for you ? du trop sous estimé Billy Paul. Quoiqu'il en soit , ,James Brown acquiet alors une dimension politique nouvelle ,il intervient apres l'assassinat de Martin Luther King le 4 aout 68 pour calmer les émeutiers puis a Washington il sillonne les rues scandant des messages d'appel au calme et a la tolérance;il ira a la maison blanche demander au président Lyndon Johnson l'autorisation de partir avec son groupe chanter pour les troupes au vietnam ,une tournée de trois dates qui se fera dans des conditions extrêmesé ( il fallait lui injecter du lait de sodium pour éviter la déshydratation ) avec notamment un dernier concert donné a la base militaire de bear Cat au milieu des bombardements viet-congs. Il est incontestablement pour le peuple afro-américain l'égal d'un Malcolm X ou d'un Martin Luther King et a l'image de Muhammad Ali quelques années plus tard il symbolise l'artiste noir qui prend sa revanche sur le peuple blanc .N'hésitant pas a s'autoproclamer Soul Brother N°1 il crée un personnage fantasque a l'égo démesuré qui revendique sa réussite (il avait coutume de dire :" j'ai commencé comme cireur de chaussures en face d'une station de radio aujourd'hui la station de radio m'appartient "). .Dans la foulée sort 'Sex machine ' un disque qui va devenir un album fondamental de la musique noire 'une tour de Babel du funk.C'est sur ce disque phénoménal que l'on retrouvera l'immortel Get up I feel like being a Sex Machine titre qui va conquerir toute la planète. C'est également a cette période que l'on voit découvre Bootsy Collins jeune prodige musical de 18 ans tout frais débarqué de Cincinnati pour remplacer au pied levé Macéo Parker en froid avec james Brown . Surfant sur la vague de la Blaxploitation James Brown va dominer la scène signant la même année (1973) deux bouillantes bandes originales de films (Black Caesar et Slaughter big rip off ) ainsi qu'une quantité d'albums dont certains comme there it is (1972) ou The payback (1974) sont des chefs d'oeuvre de la musique funk .L'arrivée de la vague disco va pourtant stopper net l'ascension de james Brown qui reste sur le carreau ;il apparait en guest-star dans le film musical 'the Blues brothers 'ou il incarne un pasteur mémorable puis retrouve la voie du succès en anticipant la vague du rap ,mouvement qui contrairement au disco va se réclamer de son influence Rapp payback enregistré en 1981 va sonner le renouveau de Mr Dynamite .Associé au leader de la Zoulou Nation Afrika Bambaata il enregistre en 1984 un single Unity qui renforce sa crédibilité aupres du jeune public qui voit en lui le parrain d'un mouvement musical qui est en train de conquerir l'Amerique. Son apparition dans le film Rocky IV ou il chante 'Living in America ' justifie a elle seule la vision de ce film pourtant médiocre . Il va au cours des années devenir l'artiste le plus samplé de l'histoire de la musique ;des passages de nombreuses chansons vont etres utilisées ,echantillonnées dans plus de 600 morceaux de rap , de hip-hop ou de rythm and blues .Mick Jagger ou Iggy Pop (qui s'y connaissent en prestations scèniques) le reconnaissent comme LE maître absolu de la scène mais au dela de la présence scénique exceptionnelle de james Brown c'est toute sa musique qui a révolutionné le monde musical.
C'est apres la publication de son autobiographie (1988) que va se produire ce qui va devenir une longue descente aux enfers, en effet les années 90 vont etre les plus terribles de toute sa vie ; les excès en tout genres (drogues dures , alcool) et son penchant pour les armes a feu lui font perdre pied ; il est impliqué dans une sordide histoire de tentative de meurtre sur son épouse ;il est arrété a de nombreuses reprises en état d'ébriété et a l'occasion d'une course poursuite il tire sur les forces de police avant d'etre finalement maitrisé et incarcéré. En prison il écoute du rap et du hip-hop et soigne sa toxicomanie et son addiction a l'alcool.Après sa libération sur parole en 1991 il décide de militer contre la drogue qui a failli lui couter la vie au cours des années passées puis difficilement il repart en tournée ,publie en 1992 un live exceptionnel (enregistré en 1971 a l'olympia de paris) et au cours des quinze dernières années de sa vie se produit dans des shows ou malgré le poids des ans et une santé considerablement affectée par les années noires il ravit le public par des prestations a la hauteur de l'artiste exceptionnel et unique qu'il aura toujours été.Une pneumonie aura eu raison du Godfather of Soul le jour de Noel 2006 ,ce jour la le dieu vivant est devenu mortel. Paix a son Ame!
James Brown - Papa 's got a brand new bag
James Brown - Please ,please ,please
James Brown - 'The Boss '
05:50 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : james brown, soul, funk
31/12/2006
discographie Eighties
Les fameuses annees 80 qu’il est de bon ton de critiquer nous auront apportées quantités d’albums incontournables parmi lesquels ….
Serge Gainsbourg : aux armes et caetera (1979)
C'est avec ce disque opportuniste et ambitieux que le déclic de la gainsbourg-mania va se déclencher ,premier disque d'or de Serge aux armes.... donnera a tous les biens pensants matière a polémique et a débats . Nous sommes en 1979 et c'est dans cette époque de morositéé que le personnage Gainsbarre entre de plein fouet chez Mr et Md tout le monde ,Gainsbourg dérange , écœure , choque , étonne, séduit c'est selon et c'est dans ce contexte particulier et en qualitéé d'artiste a peine reconnu sinon pour les textes qu'ils écrits pour les chanteuses de tout bords que Serge va frapper un grand coup , un grand coup artistique et médiatique en partant en jamaique enregistrer avec la crème musicale du moment aux armes et caetera disque que l'on peut qualifier aujourd’hui de véritablement historique Personnellement ,avec le recul du temps et des centaines d'écoutes de ce disque culotté je me dois d'avouer qu'il reste en ce qui me concerne un incontournable des années 80. Bien avant que le reggae ne devienne la dernière musique ' a la mode ' sous l'impulsion massive de Bob Marley Gainsbourg donc , décide d'enregistrer a Kingston fief jamaïcain de la musique reggae On connaissait le gout de Gainsbourg pour les musiques exotiques ses albums des années soixante se teintaient de samba et de mambo aussi Gainsbourg ne pouvait passer a cote du phénomène reggae cette mouvance musicale qui d'abord confidentielle allait bientôt envahir toute la planète. On retiendra avant tout cette marseillaise reggae qui vaudra bien des ennuis a Gainsbourg et lui permettra aussi de mettre les choses au point face a la colère de nombreux français qui longtemps se sont mépris sur ce détournement de leur hymne ,mais évidemment ce n'est pas tout outre une version coloré de 'la javanaise ' il y a sur cet album des titres formidables (relax baby be cool - des laids , des laids ,pas long feu ) on sent bien que Serge s'éclate entouré des musiciens de peter Tosh et les choristes du roi Bob en personne bluffé , etonné le public sera au rendez vous d'Aux armes.... et le disque va devenir le premier véritable succès de la carrière de Serge qui renouvellera l'expérience de l'album -reggae l'année suivante avec Mauvaises nouvelles des étoiles qui bien qu'également très réussi sera aceuilli plus fraîchement Personnellement ,avec le recul du temps et des centaines d'écoutes de ce disque culotté et génial je me dois d'avouer qu'il reste un incontournable des années 80.un disque totalement indémodable et signe d'une liberté et d'un talent artistique hors du commun.
Television : Marquee moon (1977)
Tom verlaine qui possède au passage l'un des plus joli nom pour un leader de groupe est un artiste qui s'est imprégné d'une certaine culture musicale new-yorkaise puisant ses racines et son inspiration tant dans le jazz de Coltrane que sur le bitume de la grande pomme ; il pourrait etre le petit frère spirituel de Bob Dylan ,ou de patti Smith son groupe s'appelle Television et son premier album s'appelle Marquee moon et ce disque va brandir haut et fort l'étendard d'un underground new yorkais bouillonnant Nous sommes au printemps 77 et c'est dans une atmopsphère et un climat propre a cette periode de créativité que sortir ce disque lumineux a la fois totalement maitrisé techniquement mais qui s'offre des libertés inouies le titre chef d'oeuvre total de plus de 10 ' et qui donne son nom a l'album est une pure merveille qui va a l'encontre du format des titres courts (Ramones) de l'époque ,le genre de truc que tout musicien rêve un jour de pondre ;Tout au long de ce Marquee moon devenu depuis toute ces années un disque -culte de référence on est subjugué tant par:les guitares que par la voix sublimé de Verlaine.Marquee moon restera pour toujours le disque symbole d'une certaine idée du 'punk' et Tom Verlaine , le punk en gilet tel qu'on peut le voir sur la pochette se pose en revers de Johnny Thunders ou de Richard Hell (qui quitta Television pour former Richard Hell & the voivoid et écrivit un jour rien de moins que l'hymne du 'no future ' le fabuleux blank generation ) . sorti en 1977 ce disque ne semble pourtant pas avoir de prise sur le temps c'est souvent a cela que l'on reconnaît les oeuvres importantes.Marquee moon fait indiscutablement partie de cette catégorie la c'est a la fois un disque lumineux ; intense et habité ,une oeuvre musicale essentielle voire obligatoire.
Joy Division : Closer (1979)
il est des disques dont on ne sort pas indemne et dans la masse de tout ce qu'on a ecouté et aimé il y a toujours les albums vers lesquels on revient tôt ou tard , ceux qui habitent et vivent avec vous toute une vie Closer le deuxième album de Joy Division fait partie de ces disques rares il est pour moi bien davantage qu'un disque incontournable il est quasiment un disque obsessionnel. Evidemment le destin terrible de ce groupe exceptionnel et avant gardiste est liée a jamais a la mort de son leader ian Curtis , suicidé a 20 ans ,pendu apres deux tentatives ratées les mois précédents ,malade Curtis l'était l'épilepsie qui rongeait une vie profondémént marquée par la déprime un le mal de vivre permanent(la légende prétend qu'il se serait pendu après avoir écouté en boucle toute une nuit l'album d'Iggy Pop' the Idiot ' (par ailleurs cité dans cette sélection) Héros malgré lui , le chanteur martyr ne verra rien du succès qui va accompagner la sortie de Closer disque torturé et habité qui sera une parfaite jonction entre la new wave et le punk On retrouve sur cet album qui subit des influences diverses du velvet Underground aux Stooges en passant par kraftwerk ( LE groupe fétiche de Curtis) des titres hallucinants comme isolation -heart and soul - the eternal -ou encore atrocity exhibition qui tout au long de ce disque froid et possédé donnent un étrange sentiment de tension et de rage. Appuyé par la production formidable de martin hannett ,les musiciens jouent fort et donnent une impression de son compact , les instruments se melent dans un chaos orchestré ou la basse puissante et menacante de Peter Hook ,la guitariste dévastatrice de barney Summers accompagnent un Ian Curtis qui chante avec cette impression de poids du monde sur les épaules Pauvre Curtis qui ne verra même pas le succès de son groupe qui décollera grâce au un single -testament l'inoui 'love will tear us apart ' chanson emblematique d'une génération et d'une époque sortie peu de temps après son décès mais qui n'est pas présente sur Closer . Laissant Hook,Summer et Morris musiciens Orphelins Ian Curtis va devenir 25 ans avant Cobain un martyr du rock et c'est sur les cendres fumantes d'un Joy Division dévasté par la mort de son leader que les trois autres vont former New Order qui deviendra l'un des groupes essentiel des années a venir
The Cure Seventeen seconds (1980)
Seventeen seconds, troisième album des Cure, est un album qui reconcilie public et critiques. En effet, sur les playlists et dans les classements des magazines les plus divers il est toujours plébiscité et cité comme étant le meilleur de la discograhie du groupe emmené depuis la fin des seventies par Robert Smith.
Sorti en mars 80 alors que The Cure est dans une logique de production de singles (et quels singles ! quand on pense a "Boys Don't Cry" ou encore a Killing An Arab") cet album peut être 25 ans plus tard qualifié d'historique tant il synthétise avec talent tout le mouvement new-wave/cold-wave de son époque.
Premier volet d'une trilogie (17 seconds - Faith - Pornography) touchée par la grâce et réalisé en a peine deux ans, c'est un album qui fera date dans l'histoire de la musique moderne.
Robert Smith va inventer un univers, une ambiance, un climat assorti d'un look reconnaissable instantanément et Des milliers de jeunes a travers le monde vont s'identifier a cet album qui tournera sur les platines de toute une jeunesse désenchantée et qui trouvera en Smith son mentor, son alter-ego.
Sous la pochette nébuleuse (on est loin du frigo de three Imaginary Boys ou encore du dessin naif de Boys Don' t Cry), une économie de titres (10) et un single phénoménal (le monumental "A Forest") qui font de Seventeen Seconds un album indispensable pour toutes les discothèques dignes de ce nom.
25 ans après la sortie de ce disque essentiel la voix hantée et les murmures de Robert Smith distillent encore de la magie a l'écoute de ce disque somptueux jusqu'a l'abstraction
Alain Bashung : Play blessures (1982)
En 1982 paraissait un album qui allait sur le tard s’affirmer comme l’un des disques les plus importants de la chanson française des trente dernières années tout genres confondus.La rencontre de Bashung héritier rock’n roll d'une génération perdue quelque part entre Cochran et Gene Vincent et du maître Gainsbourg va s’avérer éblouissante. Serge a toujours fait chanter des voix féminines avec plus ou moins de réussites mais ses collaborations masculines ne sont a ce jour que dispensables (Chamfort) pourtant cette fois c’est une osmose complète entre le maître et l’élève avec des textes au couteau au langage codée de circonstance, sur fond de new –wave étourdissante et personne en France ne tiendra la distance face aux deux acolytes qui vont s’entendre comme larrons en foire ; leur goût commun pour la nuit et la déglingue les rapproche et ensemble ils vont accoucher de ce diamant musical noir et froid comme la nuit. Fils spirituel de Gainsbourg , Bashung va tourner une page importante pour la suite de sa carrière avec ce disque inouï de ‘martine Boude ‘ a ‘Volontaire en passant par ‘ j’envisage ' les titres s’enchaînent dans ce disque glauque , plein de souterrains et de secrets , berçé par une ambiance lunettes noires , alcool et clopes et un climat malsain pas forcement accessible aux premières écoutes mais qui reviendra toujours hanter l’auditeur qui aura su trouvé les clefs pour rentrer dans cet univers fascinant. Play blessures sera comme une seconde naissance pour Bashung qui chante de sa voix unique, traînante et habitée dans ce disque ou l’alsacien enterre défintivement le chanteur a tubes de vertige de l'amour ou de Gaby oh Gaby ! Je dédie cette angoisse a un chanteur disparu mort de soif dans le désert de Gaby ‘ dit il d'ailleurs dans ‘j’croise aux hébrides’ Play Blessures donnera l’audace a Bashung de réaliser ‘Novice ‘ quelques années plus tard tout seul comme un grand mais qui s’avérera finalement un chef d’œuvre maudit .Il se dégage une curieuse impression a l'écoute de ce Play blessures car s’agissant d’une collaboration Bashung- Gainsbourg on a l’étrange impression que le grand Serge conscient du talent de son protégé est pour une fois resté dans l’ombre laissant a Alain Bashung le soin de s’envoler haut, très haut , tellement haut qu’il plane aujourd’hui encore au dessus de la melée.
The Modern Lovers : The modern lovers (1980)
Formé en 1972 par Jonathan richman fan inconditionnel du velvet underground (on raconte qu'il dormait par terre dans les studios quand Lou Reed et sa bande enregistrait les albums de légende que l'on connaît) the Modern Lovers est un groupe historique et cet album baptisé simplement the modern lovers est l'une pierre angulaire de la musique pop rock de la fin des glorieuses seventies
Enregistré sur la cote ouest pour échapper a la tentaculaire New York et produit par l’inévitable John cale le groupe est composé de musiciens qui deviendront tous membres a part entière de groupes importants
On retrouvera en effet Jerry Harrison (claviers) chez les Talkings Heads ,David Robinson (batterie) chez les Cars et Ernie Brooks (basse) avec Elliot Murphy ,tous sont profondément marqué par l’explosion culturelle du velvet underground et cela s’entend.C’est véritablement un disque étourdissent totalement irrésistible qui contient l’un des plus grands hymnes du rock le célébrissime ‘roadrunner’ auxquels tous les apprentis guitaristes vont s’essayer.Les autres titres proposés sont de pures merveilles du ‘ I’m straight ’ a ‘ astral plane ’ très marqué Doors de ‘Pablo Picasso’ (que reprendront entre autres John Cale et David Bowie) a’ someone I care about ’ou la voix de trainante de Richman explose tous les morceaux sont ici exceptionnels
Malheureusement le même Richman qu’on aurait pu penser combler d’avoir su insuffler une telle énergie et d’avoir livré un tel album va être mal inspiré puisqu’il va rejeter cet album et dissoudre le groupe pour continuer une carrière solo plutôt fade.
Iggy Pop: The idiot (1977)
Si après la séparation des fabuleux Stooges Iggy Pop aurait alimenté la longue liste des artistes morts au nom du precept 'sex drugs & rock'n roll cela n'aurait étonné personne ,musicalement a cette période Iggy n'intéresse plus grand monde il traîne avec lui la désastreuse image d'un junkie qui tente de survivre au split inévitable de son groupe qui aura dynamité le paysage rock des Seventies qui va installer les Stooges parmi les groupe les plus novateurs et les plus importants du rock. Pour Iggy a la dérive le salut va venir de David Bowie alors installé sur le sol américain ou il enregistre Station to station et qui va prendre Iggy sous son aile protectrice et le remettre en selle en le ramenant en Europe pour enregistrer avec lui entre Paris , Berlin et Munich le premier disque solo de l'iguane 'The idiot',disque fondamental qui va peut-être sauver la vie de Iggy. Dotée d'une pochette magnifique ou on peut voir un iggy déstructuré et squelettique ce disque assez court (8 titres) contient quelques joyaux discographiques (nightclubbing - Sister midnight - dum dum boys ) et China girl l'un des plus grands succes de toute la carrière d' Iggy ( et que Bowie lui empruntera d'ailleurs quelques années plus tard sur son album Let's dance) Imitant ainsi Lou Reed autre rescapé de la seringue avec un disque magnifique baptisé Berlin (1973)Iggy se reconstruit avec ce disque sublime mélancolique et désenchanté comme la fin des seventies en proposeront beaucoup (Joy Division - Kraftwerk - brian Eno).Ainsi la page des Stooges est définitivement tournée et l'iguane relançé , ressuscité s'affirme comme un artiste solo crédible et reconnu ,sa voix brumeuse et traînante donne a ce disque crépusculaire un climat et une ambiance unique. La même année Iggy récidivera avec un autre disque important mais plus rock 'lust for life ' puis petit a petit les démons de sa vie passée vont revenir le hanter et sa carrière connaîtra une longue traversée du desert jusqu'a la fin des années 90 ou il va se poser en parrain du punk et assoir son image d'artiste référence pour toute une génération. Reste que 'The idiot ' disque froid et tranchant comme une lame de rasoir s'inscrit trente ans après sa sortie comme un disque essentiel des années 80 .
Kraftwerk :the Man -machine (1980)
Cet album des quatre de Düsseldorf n'est pas peut-être leur meilleur et on peut lui preferer Radio-Activity ou Autobahn, cependant The Man-Machine est incontournable.
illustré par une pochette sublime qui fige pour toujours les membres de ce groupe culte dans leurs fameuses tenues( chemise rouge -pantalon noir-cravate noire et coupe de cheveux au cordeau.) The Man-Machine restera l'album qui reussit le mieux la synthèse de ce que peut représenter la musique électronique de ce groupe d'avant-garde
Kraftwerk a toujours fait l'unanimité tant chez les puristes de l'électro qui reconnaissent en eux leur père spirituel , mais également dans le monde du rock et même dans celui du rap (Afrika Bambaataa Gourou et fondateur de la Zoulou Nation détourna d'ailleurs Trans-Europ-Express pour son hymne historique 'planet rock').
Noyé a l'époque de sa parution parmi la masse des groupes utilisateurs de synthés Kraftwerk nous apparaît aujourd'hui comme un groupe exceptionnellement en avance sur son époque.
Avec ce disque fondamental, ils annoncent dès 1978 la pop synthétique et la new-wave qui vont débarquer bientôt et on retrouvera leur incluence dans divers groupes tels que Taxi Girl, Devo, Human League, ou New Order. Il seront bien des années plus tard la reference majeure de The Orb ; L.F.O , ou encore The Future Sound Of London. On retrouvera dans The Man-Machine le standard "The Model", titre emblématique du courant new-wave, ainsi que "The Robots" qui ouvre l'album en installant ce son et ce climat déshumanisé, froid et électronique si particulier au groupe. De par leur démarche artistique et de part leurs oeuvres musicales, Kraftwerk fait l'oeuvre d'un véritable culte partout dans le monde et The Man-Machine reste l'album incontournable qui les définit le mieux.
"We are the robots, we're fonctionning automatic" sont les premières paroles de ce disque intemporel; et comme vous le savez 'les robots ne meurent jamais, d'ailleurs ils ne vieillissent même pas
Suicide :Suicide (1977)
Disque unique –disque mythique –disque charnière appelez le comme vous voulez une chose est sure c’est un disque indispensable complètement représentatif d’une époque, ce disque qui a failli ne jamais voir le jour (3 ans entre les premières répétitions et sa sortie en 75 sur le marcha l'instar du Metal Machine Music de Lou Reed, le premier album de Suicide est pratiquement impossible à écouter dans son intégralité. En effet, personne, raisonnablement équilibré et normal, ne peut vraiment en rentrant du boulot ou le dimanche matin au réveil poser cet ovni discographique sur sa platine et vaquer à ses occupations. C'est pourtant l'un des disques fondateurs de tout ce qui va suivre à partir de 1977, car tous les mouvements musicaux vont puiser dans cet album fondamental, de la techno à la cold-wave et du hip-hop à la musique industrielle. Minimaliste, jusqu'à l'abstraction. Ce disque va être un flop total lors de sa sortie, même le mouvement punk va le rejetter; et c'est dans une incomprehension générale que cet album va se forger une réputation de disque maudit.Aujourd'hui disque de reference absolue d'un avant gardisme extrème force est de reconnaitre que Suicide reste tout aussi insuppportable que génial. Son écoute relève plus de l'agression que du plaisir des oreilles, le bruit et les larsens d'Alan Vega et Martin Rev décapent votre cerveau et vos neurones. Ecouter les 10' 24 de "Frankie Teardops" ou les 2' 32 apocalyptiques de "Ghost Rider" nous rappelle le choc de la première écoute du "Sister Ray" du Velvet Underground est un chef d'oeuvre de bout en bout .
The Sex Pistols :Never mind the bollocks here's the Sex Pistols (1977)
C’est certainement avec ce disque historique que l’on va enterrer définitivement les années 70, coup de poing tant a la société , qu’a l’industrie du disque , Never mind the bollock sera un détonateur pour toute une jeunesse qui a envie de faire de la musique de semer le chaos,pas de message politique(les Clash s’en chargeront) on tire un trait sur tout ce qui a était fait jusqu’a alors et on installe de nouvelles règles dont la principale est :pas de règle. Album déjà millionnaire avant même sa sortie officielle ; les commandes dépassèrent largement les 125.000 copies et bien qu’il fût absolument interdit d’en faire la publicité l’album se retrouva sans problèmes N° 1 de toutes les listes britanniques dans la presse, la télévision et sur toutes les radios.
Il n’y avait que 11 chansons sur les 50.000 premières copies et quelles chansons (anarchy in the U.K, pretty vacant, holiday in the sun,) et on trouvait un 45 tours offert Submission ainsi qu’un poster de collages a l'esthétique punk caractéristique de cette époque.
Ce disque fût enregistré de Mars à Août 1977.La polémique et les controverses autour de ce disque furent sans précédents.Il dû notamment être retiré des vitrines immédiatement a cause de son titre irrévérencieux (On en a rien a foutre, les Sex Pistols sont là).On attribue l’origine de ce titre célèbre a un marchand de hot-dogs qui répétait cette phrase chaque fois qu’il croisait Steve Jones et Paul Cook.Quelques mois après la parution de l’album le 17 Janvier 1978 le groupe se sépare brutalement dans une confusion totale.Le lendemain leur manager Malcom Mc Laren prononcera cette phrase resté célèbre « Le rock’n roll est mort ».La suite appartient désormais a la légende et a l’histoire du rock’n roll
Coup marketting de Mac Laren (après avoir tenté le coup aux States avec les New York Dolls), groupe de tarés junkies incapables de jouer trois notes, anti -heros d'une jeunese désoeuvrée , pseudos anarchistes de pacotille, on aura tout dit et tout écrit sur les Pistols pourtant il est évident que leur apport au monde de la musique est incontestable.De par leur culot, leur énergie, leur rage et leur non-respect pour toutes les valeurs bien en place en ces années post disco, pour avoir donner a une multitude de gamins l’envie de prendre qui une guitare, qui un micro les Sex Pistols certes moins engagés moins techniciens et certainement moins doués que bon nombre de groupes sur le sol britannique sont un groupe essentiel de ces 25 dernières années
Météorite punk certes mais qui brille encore dans le ciel et sert de référence depuis des pas mal d’années à tout un tas de gamins a qui la musique de Johnny Rotten et Sid Vicious donne l’illusion que tout est encore possible.Au delà des clichés étroits du ‘no future’ et en omettant la ridicule reformation avortée des années 90 ce groupe qui peut se vanter d’être l’un des plus connus au monde (pas mal pour des gamins qui au bout du compte n’auront livrés qu’un seul album officiel) est aujourd’hui incontournable
The Feelies : Crazy rythmns (1980)
Crazy Rythmns" Paru en 1980, est le premier album des Feelies et ce disque qui reste assez méconnu est une merveille absolue.Les Feelies groupe new -yorkais par excellence ont une façon nouvelle de mêler voix et guitares, des riffs giclants, des envolées tourbillonantes , une rythmique époustouflante et un tempo unique qui lorgne évidemment du coté du Velvet Underground, dont The Feelies se revendiquentl les fils spirituels. Elu en 78 meilleur groupe underground de New-York, The Feelies sont déjà un groupe culte de la scène branchée americaine à la sortie de ce premier disque. Le rendez -avec le succés public n'aura pas vraiment lieu, mais il cependant urgent de redécouvrir des titres proprement ahurissants comme "The Boy With The Perpetual Nervousness" et son intro survitaminée, "Loveless Love", ou encore "Raised Eyebrow" (premier 45 T du groupe).En plage 4 de cet album essentiel, une des plus extraordinaires reprises d'une chanson des Beatles The Feelies ont choisi de reprendre "Everybody's Got Something To Hide Except Me And My Monkey", extrait du double blanc célèbrississime des 4 de Liverpool. Le résultat est inouï. L'album entier est une merveille et une réhabilitation d'urgence s'impose pour ce groupe légendaire
The Talkings heads : Remain in light (1980)
Au début des années 80 dans l'océan des disques convenus et mediocres nous arrive cet Ovni musical issu des cerveaux de deux génies de la musique David Byrne et Brian Eno.
cet album est totalement révolutionnaire dans son utilisation des sons et des instruments ,le melange des rythmes africains et de l'electronique urbaine lui apporte une touche unique et l'osmose entre les membres du groupe (byrne- Jerry Harrison - Tina Weymouth-Chris Frantz ) est totale grâce au sorcier Eno qui apporte sa touche de magie musicale.Moins etouffant que 'fear of music , L' Album legendaire des Talkings heads ' Remain in light ' est incroyablement dansant et reste moderne 25 ans après sa sortieles titres (8 seulement) s'enchainent avec une cohésion évidente mais les 2 sommets de ce disque majeur sont 'Born under punches '(qui ouvre l'album et donne une idée de ce qui nous attend) et once in the lifetime (que Byrne illustrera par une vidéo incroyable et totalement déjantée).Avant gardiste et visionnaire Remain in light est une pure merveille qui trouvera sa place dans votre discothèque tant au rayon electro qu'au rayon pop-rock. De Plus cet album annonce par son collaboration Byrne -Eno un autre chef d'oeuvre le fabuleux ' My life in the bush of ghosts '(1981) disque fondateur de la world music ou l'utilisation des sons et des samples influencera une quantité impressionnate de musiciens.
Et pour quelques albums de +
Gerard Manset : Y'a une route (1975)
Bruce Springsteen : born in the USA (1984)
Patti Smith : horses (1975)
Michael jackson : thriller ( 1982)
rita Mitsouko :the No comprendo(1981)
03:50 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, eighties
Discographie Seventies
Ceux qui ont pris le temps de se balader au hasard de ce blog n’ignorent plus l’importance de la culture des années 70 a mes yeux. Période clé pour les gens de ma génération la culture des années 70 me sert souvent de référence et d’unité de mesure pour tout ce que je peux voir ou entendre depuis de nombreuses années
Sur le plan musical s’il me fallait résumer la discographie idéale de cette période elle se résumerai a ces 12 albums (sans classification particulière tant la richesse ces trésors ne peut se hiérarchiser).
Bob Dylan: Highway 61 revisited (1965)
Combien d’auteur compositeur vendrait leur âme pour un jour avoir pondu une chanson comme ‘like a rolling stone?. Pierre angulaire du rock moderne cette chanson fût élue plus grande chanson de tout les temps par un jury issu des rédactions des plus grands magazines de rock. rien que ça. C’est en effet ce chef d’oeuvre absolu , bien plus qu’une chanson en fait qui ouvre ce Highway 61 revisited album de Bob Dylan sorti en 65 dans une période sociale tourmentée (assassinat de Malcolm X – émeutes de Watts) et alors que musicalement ça explose de partout (formation du velvet Underground - tournée américaine hystérique des Beatles après la sortie de Rubber Soul – riff de Satisfaction qui sort du cerveau embrumé de Keith Richards – Beach Boys enregistrant Pet Sounds) Robert Zimmermann frappe un grand coup avec ce disque incontournable très inspiré par le mouvement beatnik en général et par Jack Kérouacen particulier.Sur la pochette on peut découvrir un Dylan qui affiche toute sa jeunesse ,pose de rebelle ,yeux de braise chemise bariolée sur tee- shirt Triumph .c'est un véritable archange du folk qui est en train de conquérir le monde , la tête haute ,le regard fier ;il donne a un genre considéré mineur ses lettres de noblesse car Dylan ne respecte pas les règles mais en invente de nouvelles il redistribue les cartes et toute une vague nouvelle va surgir derrière lui se reconnaissant dans le personnage et dans sa musique inspirée et habitée d’un souffle nouveau Alors oui sur cet album on retrouve l'incroyable Like a rolling stone mais ce n’est qu’une partie de cet iceberg musical il y a également Balad of a thin man Tombstone blues ,From a buick 6 , Queen Jane approximately – et bien sur Desolation row qui avec ses 11 minutes inoubliables chantées par un Dylan au sommet de son art parachève ce monument de la musique. tout ici est grandiose.Tout ici appartient désormais a l’histoire.
The Doors: L.A Woman (1971)
Dernier Disque des Doors avant le passage a la postérité de Jim Morrison l’insoumis le poète fou de Rimbaud et des voyages artificiels. Un disque testament chargé de pur rock’n roll avec un Jim bouffi et au bout du rouleau mais qui le temps de quelques chansons immortelles (Riders on the storm – The wasp Texas radio and the big beat – L.A Woman ) tutoie les étoiles qu’ils rejoindra bientôt.
Bob Dylan : Blonde on blonde (1966)
Dylan le beatnik, Dylan le poète, Dylan le rebelle , Dylan ,le james Dean du rock Dylan celui qui a pu , le temps de quelques chansons faire vraiment penser que la musique allait changer le monde , Dylan génie visionnaire et halluciné d’une époque en pleine mutation , ,Dylan qui enterre Robert Zimmerman pour l'éternité et livre avec le double album (le premier de l'histoire) Blonde on blonde(un titre longtemps mysterieux qui au final n'est qu'une référence a B(blonde) O (on) B(blonde) .Incontestablement l’un des trois ou quatre chefs d’œuvres absolus des cinquante dernières années.Incontournable , inégalé et définitivement hors compétition. Pour la petite histoire rappelons aussi que c'est très certainement le premier album ou n'apparait pas le nom de l'artiste (Led Zeppelin en fera une marque de fabrique quelques années plus tard)
Janis Joplin: pearl (1969)
Album -testament et inachevé sorti dans l’urgence (dans l’exploitation) de la mort de Joplin overdosée a l’hôtel Landmark de L.A quelques mois plus tôt (Octobre 70) ce disque est pour toujours associé a la plus grande chanteuse de Blues et de rock des seventies.La voix fantastique de Janis nous fait frissonner quand elle entonne Me and Bobby Mc Gee ou Mercedez benz accompagnée ici par Le full-tilt boogie band son troisième groupe de musiciens (en 3 albums) .Avec Pearl (le surnom de Janis) la petite junkie de Port Arthur laisse son empreinte pour l’éternité profitant de son court passage sur Terre pour décomplexer à jamais les voix féminines avant de s’en aller rejoindre au paradis du blues Bessie Smith son idole et modèle absolu.
Iggy & the Stooges : raw power (1973)
Une pochette sublime avec un Iggy Pop totalement animal pour ce disque monumental qui jette en quelques titres les premières pierres du punk rock quatre ans avant l’arrivée des Pistols Iggy Pop accompagné des Stooges (les frères Asheton et James Williamson) aligne des titres féroces et sauvages qui font de Raw Power un déferlement électrique et sauvage qui reflète bien le chaos de son époque. De Search & destroy a Gimme danger sans oublier l’hymne qui donne son titre a l’album Iggy et sa bande de furieux écrivent une page de l’histoire de la musique au plomb fondu et au vitriol.
The Rolling Stones: beggar’s banquet (1968)
Pourquoi Beggar’s banquet plutôt que Sticky Fingers (1971) ou encore Let it bleed (1969)? tout simplement parce que c’est avec ce disque bouillant que Les Stones reviennent au rock’n roll pur après la dérive psychédélique de Their satanic majesties request sorti en 67 en réponse au tremblement de terre Sergent peppers' et aussi parce que l’osmose Jagger –Richards atteint ici des sommets l’album qui s’ouvre avec le monumental sympathy for the devil est énorme Jagger n’a peut-être jamais aussi bien chanté ( no expectations –parachute woman –stray cat blues) la guitare de Keith est acérée comme jamais , ,Brian Jones l'enfant terrible est encore là ( même si sa contribution peut se limiter a no expectations ) Nous sommes en 1968 Keith Richards file le parfait amour avec Anita pallenbeg (chipée a Brian) et Jagger est très amoureux de la belle Marianne Faithfull bref les glimmer twins sont amoureux et prennent leur pied a faire de la musique et a composer ensemble ça s’entend a l’écoute de ce disque charnière du groupe.Cet album a la pochette célébrissime (les toilettes et le mur barbouillé de graffitis) est tout simplement colossal presque 40 ans après sa sortie il n’a rien perdu de sa puissance et dégage toujours une énergie dévastatrice. Pour info la maison de disque Decca préférera sortir en premier lieu ce disque sous une pochette plus conventionnelle figurant un carton d'invitation, (voir ci dessous) l'histoire bien entendu retiendra la pochette originale
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The velvet Underground The velvet Underground & Nico (1967)
L’importance de ce disque dans la chronologie du rock contemporain est impossible à mesurer. tant ce disque mythique est révolutionnaire
The Velvet Underground And Nico fait partie des albums repères dans l'histoire au même titre que Sgt. Pepper's ou Blonde On Blonde.
Autour de Lou Reed et John Cale, véritables fondateurs du groupe, on trouve en invitée surprise a la demande du mentor Andy Warhol (sans qui le Velvet n'aurait jamais enregistré), Christa Pfaggen alias Nico qui apporte sa grâce intemporelle et sa voix unique sur les chansons les plus célèbres de cet album historique ("Femme Fatale", "All Tomorrow's Parties", la chanson préférée de Warhol, "Venus In Furs", "Sunday Morning", "I'll Be Your Mirror").
Les autres titres font déjà partie de la légende du Velvet: "I'm Waiting For The Man" et "Heroin" deux chansons de dope illustres, et deux OVNIS musicaux baptisés "European Son" et "The Black Angel's Death Song".
L'influence du Velvet Underground n'est à ce jour pas mesurable tant ce premier album a suscité des vocations et sert aujourd'hui encore de repères pour tout le rock urbain.De son vivant, le groupe ne rencontra que mépris et indifférence, mais avec le recul on peut affirmer que le Velvet Underground, mieux que tout autre groupe au monde, a su représenter la quintessence du rock contemporain. Jamais un disque ne saura mieux cristalliser l'évidence du rock'n roll, jamais un disque n'aura cette aurasulfureuse et ce goût d'interdit comme si avec cet album le rock entrait de plein pied dans l'âge adulte pour atteindre une nouvelle dimension artistique et culturelle.
Franck Zappa & the mothers of invention: freak out ! (1966)
Même si le réécouter aujourd’hui relève de l’exploit il ne faut pas négliger l’importance de Freak Out Franck Zappa personnage unique et totalement a part dans l’industrie de la musique accouche de cet O.V.N.I musical, d’avant-garde mélange a la fois complexe et fantaisiste de sons, d’instruments et de bruitsl va pour cela s’entourer d’une bande de doux dingues the Mothers of Invention ‘ et donner a son disque un titre qui rend hommage aux Freaks surnom donné aux hippies par le Los Angeles Free Press. ce disque qui va être (avec Blonde on Blonde) l’un des premiers doubles albums de l’histoire sera pour certains un disque culte et révolutionnaire et pour d’autres un disque incompris et inaccessible. Quoiqu’il en soit il n’en demeure pas moins un disque important et représentatif d’une liberté créative sans limite qui dépasse de loin la frontière du rock.
The Beatles Sgt Pepper's lonely hearts club band (1967)
On se plait a dire de cet album qu'il est le plus important de toute l’histoire de la musique, le plus novateur ,le plus révolutionnaire , celui qui a définitivement tout changé Evidemment dans ma liste des incontournables seventies il a une place tout a fait particulière Il ne s’agit pas donc de tenter d’expliquer cette œuvre complexe et qui parait si simple, une chose est sure il y a un avant et un après Sgt Pepper's comme il y eut un avant et un après Blonde on Blonde Nous sommes devant un disque dont le travail de production est absolument phénoménal, Les Beatles ayant déjà a cette période pratiquement cessé de se produire sur scène, c’est au cours des innombrables séances dans les studios d’E.M.I que l’alchimie magique qui illumine ce disque va se révéler. Jamais un tel mélange de genre n’était parvenu jusqu'à nos oreilles, des trouvailles et des expérimentations musicales a la pelle pour aboutir a des chansons qui s’installent pour toujours dans les mémoires collectives. De Sgt Pepper’s qui ouvre le disque et donne son titre a l’album jusqu’au final ahurissant de A day in the life c’est 13 plages musicales de pur bonheur Ce disque qui va très vite devenir une référence absolu va placer John Paul George et Ringo sur un inaccessible nuage et bouleverser toutes les données dans la façon de faire ou de concevoir la musique moderne car effectivement plus rien ne sera pareil par la suite ni pour eux ni pour le monde musical en général . Ici encore nous sommes face a une pochette mythique que les fans conquis et éblouis vont décortiquer comme ils tenteront d’analyser chaque morceau, chaque minute de ce disque dont l’influence artistique est à ce jour impossible a mesurer
Led Zeppelin : Led Zeppelin II (1969)
Quand ce disque mythique est apparu un jour d'octobre 1969 dans les bacs a disques américains il fut baptisé le Brown Bomber par une toute jeunesse qui allait recevoir cet objet sonore en pleine face.Aujourd’hui encore on ne ressort pas indemne d’une première écoute de ' Whole lotta love ' de ' Ramble on ' ou de ‘Heartbreaker ' Page –Plant –Bonham- Jones ou le carré magique d’une osmose musicale hors norme qui vont réussir avec ce Led Zeppelin II à bouleverser une époque pourtant riche en talents de tout genre confondus pour laisser au bout du compte un héritage inépuisable et incalculable.Avec le Zep place a l’apocalypse, place a la furie dévastatrice ,place a un déluge de sons , de cris et de hurlements , et si les Stooges sont indiscutablement les pionniers du punk rock on peut sans risque aucun assurer que c’est avec ce groupe fabuleux et en particulier avec cet album incroyable que va naître et prendre forme le hard rock et le heavy- métal C'est aussi grace a ce disque phénoménal (enregistré en 2 jours)que Led Zeppelin va détroner en Septembre 1970 Les Beatles pour le titre de groupe de l'année déçerné par les lecteurs du Melody Maker.Ce disque révolutionnaire qui envoûte et sidère génération apres génération fascine aujourd'hui encore et procure aux auditeurs le même plaisir renouvelé ,la même jouissance musicale.Led Zep II incontournable donc pour John Bonham qui tape sur ses fûts comme si sa vie en dépendait pour Robert Plant qui hurle comme un animal blessé , pour John Paul Jones l’homme de l’ombre du Zep qui se contente juste d’être l’un des plus grands bassistes de l’histoire et enfin pour Jimmy Page qui a chaque écoute de ce disque inouï n’est rien de moins que le plus grand guitariste du monde.
Jimi Hendrix: Electric ladyland :(1968)
Encore un double album ,encore une pochette sublime et encore un enregistrement historique un objet sonore qui va tout balayer sur son passage Electric ladyland est le symbole de la fusion et de l'alchimie entre le blues le , le psychédélisme folk et le rock.Cet album sidérant est a la fois tout cela et bien davantage encore. Explorateur halluciné Hendrix accouche d’un disque qui nous semble venir d’ailleurs et dont les titres appartiennent dorénavant a la légende. De Voodoo Chile a Crossdown traffic de the Burning of the midnight lamp en passant par la fantastique reprise de Dylan All along the watchtower tout ici est nouveau , tout ici est remarquable, la musique prend feu et explose en mille particules qui se téléscopent dans l’espace sous les doigts magiques d’un musicien exceptionnel touché par une aura et une grâce sans égal .Un disque cosmique et intemporel .
Jefferson Airplane : After bathing baxter (1967)
Sans aucun doute le plus grand de tout les groupes de San Francisco et du flower-power ,After Bathing baxter est porté par la voix habitée de Grace Slick chanteuse de l’Airplane qui célébrait l’amour et la paix et sonnait la révolte anti - guerre en tentant d’éveiller par la force de la musique la bonne conscience de la jeunesse américaine. Porte-parole de toute une époque qualifiée aujourd’hui d’utopique le Jefferson Airplane a enregistré cet album quelques mois leur fantastique prestation au festival de Monterrey et un an après leur inoubliable ' Surrealistic pillow ’
Et pour quelques albums de +
The Doors : The doors (1967)
Love : forever changes (1967)
Robert Wyatt :rock bottom (1974)
Lou Reed : Berlin (1973)
Pink Floyd dark side of the moon (1973)
The Stooges: the stooges (1969)
The Byrds : younget rhan yesterday (1969)
Nick Drake : five leaves left ( 1969)
John Lennon : Plastic ono band (1970)
Rod Stewart : every picture tells a story ( 1971)
Roxy music :for your pleasure ( 1973)
The NewYork Dolls : The New York Dolls (1973)
The Stooges :fun house ( 1970)
Serge Gainsbourg : l'histoire de Melody nelson (1971)
The Beatles :revolver (1966)
Jefferson airplane : surrealistic pillow (1967)
The Beatles : The Beatles (1968)
James Brown : Sex Machine (1970)
Jimi Hendrix :are you experienced (1967)
The rolling stones : sticky fingers (1971)
The Rolling stones :let it bleed (1968)
Sly and the family stone : stand (1969)
The Velvet underground : white light white heat (1968)
Marvin Gaye :what's goin' on (1971)
Lou Reed : transformer (1972)
T.Rex : electric warrior (1971)
Van Morrison : astral weks (1968)
Ike & Tina Turner : river deep ,mountain high (1966)
Stevie Wonder : innervisions (1973)
03:45 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, sixties
24/12/2006
Beatnik-Generation
les Sixties furent une véritable pépinière de grands écrivains au style a la fois unique et flamboyant , philosophes ou sages de leur époque de grands auteurs ont marqués toute une génération non seulement sur le sol americain mais partout dans le monde .Voici une selection représentative d'un esprit de liberté et de contre culture qui changa a jamais les données de la litterature .
William.S.Burroughs :(1914-1997) La machine molle (1961)
a sa sortie le livre fut un veritable électro-choc l'ouvrage est écrit dans un style parlé et scratché incisif et fulgurant de poésie urbaine. Ca parle de came et de sexe dans un style unique , Burroughs s'affirmant comme le premier punk littéraire de l'histoire (le titre du roman inspirera aux musiciens anglais Robert Wyatt et kevin Ayers le nom de leur groupe crée en 1968 et qu'ils baptiserent Soft machine.(a noter que le livre mettra sept longues années pour arriver en france)Norman mailer presentera Burroughs comme le jerome Bosch de la litterayure , Burroughs est incontestablement l'un des écrivains les plus féroçes et les plus incontournables de son siècle ,celui d'une certaine face cachée de l'Amerique
William Burroughs :le festin nu (1959)
Le Festin nu est une des oeuvres les plus marquantes du mouvement eat , c'est aussi l'un des livres les plus controversés de la littérature contemporaine le festin nu se veut une descente cauchemardesque dans l'esprit d'un junkie, transcendant la forme classique du roman en le destructurant, maltraitant la forme et le fond, donnant chair à ses divagations morphinisées dans des allégories oscillant de la science-fiction à la tragédie, parlant de modifications corporelles, d'orgies homosexuelles, de complots et de créatures angoissantes;Burroughs réfugié a Tanger a ecrit ce roman sous l'influence de drogues diverses (heroine , cocaine ; L.S.D) il utilise la technique du Cut-Up a savoir une reformulation physique des chapitres après les avoir découpés, mélangés, et recollés .Comme les ouvrages d'henry Miller lquelques années auparavant le festin nu fut interdit pendant 10 ans par la censure americaine et fut d'abord publié en france en 1959 chez olympia press Burroughs ayant alors fui les etats-unis et habitait rue git le coeur a Paris avec son ami brion Gysin
Jack kerouac (1922-1969) :Sur la route (1957) - Les clochards celestes(1958)- Satori a paris (1966)
Si Burroughs est souvent associé au monde du rock Kerouac en revanche est plutôt issu de la generation du jazz et du be-bop ; ecrivain habité et intense il va néammoins devenirun auteur culte de la generation hippie. Son existence d'aventurier , de poete vagabond et de philosophe des rues egrène en de nombreux romans sa soif de liberté et d'aventures humaines .Son oeuvre nous trimballe dans les grands espaces americains , pourvoyeur d'une certaine idéologie ;Kerouac aura toute sa vie recherché l'illumination ;le satori zen ;idisparu prématurément ses livres bouleversants d'authenticité font désormais partie du patrimoine culturel americain.
Richard Brautigan : (1935-1984) La vengeance de la pelouse (1970)- sucre de pasteque (1968)
Il convient de réhabiliter de toute urrgence cet immense écrivain poete qui savait en quelques pages créer un univers empli d'humour et d'émotion ,Brautigan resta toujours en marge et vécut presque comme un ermite retiré dans les forets du Montana il n'obtint la consécration qu'assez tard mais reste une icone du mouvement Beat
Alan Watts : (1915-1973) joyeuse cosmologie (1971) le livre de la sagesse (1974)
inspirateur de la beat generition il fit connaitre en Ocident les finesses de la philosophie bouddhiste ,il fut aussi l'un des premiers artites a parler d'écologie , fondateur de l'institut d'Essalen berceau du mouvement New-Age . Dans ses ouvrages, il s'appuie sur la connaissance scientifique et sur l'enseignement des religions et des philosophies d'Orient et d'Occident.il reste l'un des auteurs les plus visionnaire de son époque.
Allen Ginsberg ( 1926-1997) Howl (1956) Kaddish (1961)
La poésie de Ginsberg, manifeste Beat , se caractérise par une liberté de ton et son aspect volontiers décousu, liée à une écriture la plus spontanée possible afin de faire naître une prose toute particulière. Abordant sans tabous la sexualité , les désillusions sociales américaines et les modifications de la conscience, elle a fortement influencé l'émergence de l'idée hippie On lui attribue le slogan flower power abondamment utilisé par la communauté Hippie. Ginsberg fut non seulement un poète d'avant -garde mais fut egalement scenariste , acteur et compositeur ( notamment pour le film Renaldo et Clara réalisé par son ami Bob Dylan en 1978)
Gregory Corso : (1930-2001) Bomb (1958) the american express(1961)
Corso fut le lien entre Ginsberg , Burroughs et Kerouac au sein du mouvement beat tourefois il reste beaucoup moins connu que le reste de cette fameuse bande , il fut cependant un pionnier de la poésie beat puisqu'il commenca a publier (a compte d'auteur) avant tout les autres. Rebelle il séjourna en prison (en 1947) pour vol avant de se consacrer a la litterature et a la poesie ,même si il reste le plus discret des auteurs beat mais son rôle fut cependant déterminant.
Neal Cassady (1926-1968)
Neal Cassady n'était pas écrivain, mais il fut une figure incontournable du mouvement beatnik ,protagoniste et compagnon de route de Kerouac dans sur la route et connu sous le pseudonyme de dean Moriarty Neal est un enfant terrible. Très vite livré à lui-même du fait d'un père alcoolique, il a régulièrement connu les maisons de correction sans que cela n'entame son côté débonnaire ,il débarqua un jour à new-york avec pour ambition d'apprendre la philosophie auprès d'allen Ginsberg ,ce dernier le présenta à Jack Kerouac et ensemble ils formèrent un trio delirant dans lequel alcool drogues et sexe faisaient bon ménage. Neal a une réputation de conducteur hors pair, et c'est sans encombre qu'il mènera Kerouac de san fransisco à New York et inversement allant de l'une à l'autre de ces deux villes sans faire la moindre pause(amphétamines et benzédrine aidants) .Il vécut a 100 a l'heure vivant au quotidien ce que ses amis ecrivains célébraient en vers et en prose syncopée, il reste pour l'éternité le modèle du "clochard céleste" de Jack Kerouac, et fut egalement de l'aventure de ken Kesey et de ses Merry pranksters pour le voyage initiatique et hallucinatoire entreprit a travers l'Amerique sur fond d'acid test avant de devenir un des derniers amis fidele de Charles Bukowski On retrouva son corps le long d'une voie férrée en fevrier 68 probablement décédé d'un arrêt cardiaque suite aux abus en tout genre. on publia en 1998 a titre posthume son unique roman 'première jeunesse ' écrit en 1971.
Gary Snyder (1930- ):le retour de la tribu (1972) l'ile de la tortue (1975)
Figure culte de la scène littéraire américaine depuis sa participation active dans la renaissance poétique de la forme ouverte à San Francisco et dans le mouvement littéraire de la Beat Génération. Snyder sert de modèle au personnage de Japhy Ryder dans Les Clochards Célestes (1958) de Kerouac, roman phare de la révolution cheveux longs et sacs à dos. il Part ensuite pour le Japon en 1956 ; y passe une douzaine d'années, s'adonne au LSD et devient philosophe militant de l'espace sauvage, intègrant le karma écologique de la planète à la vision communautaire authentique de la poèsie amérindienne. il decide de construire sa maison dans une forêt de chênes noirs et de pins et travaille pendant deux décennies avec sa femme Masa et leurs fils Kai et Gen. Traduit de Stockholm à Pékin, Snyder perpétue la lignée idéologique de l'esprit hippie Gary Snyder obtiendra le prix Pulitzer en 1975 pour l'ile de la tortue .
Michael Mc Clure (1932- ) dark brown (1961) -
fidèle d'Allen Ginsberg qu'il a rencontré au cours de ses années d'université a San Fransisco michael Mc Clure va devenir une figure du mouvement 'beat' et frequenter assidument la mythique six gallery il se partagera entre sa passion de la littérature , de la poesie et de la musique c'est lui qui convaincra Jim morisson de publier ses poèmes , mais le courant passera difficilement entre lui et le leader des Doors ,il se liera d'amitié avec l'organiste ray Manzarek et depuis 1988, McClure et Manzarek présentent des spectacles où la virtuosité d'improvisation de l'organiste sert la lecture de ses œuvres par le poète.
Brion Gysin (1916-1986) Minutes to go (avec Burroughs 1960) -
Gysin est connu pour avoir rédécouvert la technique du cut-up ( a l'origine crée par Tristan Tzara) et aura partagé cette découverte avec son ami William .S.Burroughs qui en fit une utilisitation Gysin a employé la technique du cut-up pour produire ce qu'il a appelé "poèmes permutés", dans lesquels une simple phrase était répétée plusieurs fois, avec les mots réarrangés dans un ordre différent à chaque réitération .Bron Gysin s'illustra également dans l'experimentation musicale et dans la peinture (il frequenta notamment Jackson Pollock le l'inventeur de l'action-painting.
Ken Kesey (1939-2001) vol au dessus d'un nid de coucou,(1962) - Volontaire pour l'esperimentation de drogues hallucinogenes Kesey va defibitivement consacrer sa vie a l'etude des paradis artificiels en tout genre (LSD ,psylocybine ;mescaline de son experience personnelle il tirera un roman mondialement celebre pour avoir etait porté a l'ecran par Milos Forman et interprété par Jack Nicholson en 1975. Kesey poussera l'esperience jusqu'a entreprendre en 1964 un voyage initiatique a travers les etats unis avec une bande d'allumés baptisés les Merry Pranksters , ( cette folle aventure sera relaté par Tom Wolfe dans electro kool -aid Acid test un livre resté fameux.)Meme si kesey est davantage une figure emblematique de la contre-culture psychédélique americaine que du mouvement beat a proprement parler il reste cependant associé au mouvement hippie de par son implication dans un certain mode de vie et une certaine philosophie de pensée.
Charles Bukowski (1920-1994) contes de la folie ordinaire (1967) journal d'un vieux degeulasse (1969) - au sud de nulle part ( 1973)- factotum (1975)
Evidemment Bukowski écrivain unique et qui ne peut laisser indifferent se réclame plus de la famile des Henry Miller ou de John fante de part son coté contestataire , incisif et désenchanté cependant on peut rattacher l'oeuvre de 'Buck' au mouvement Beat de par son non-respect des règles établies.c'est par ailleurs l'éditeur poete Lawrence Ferlinghetti co-proprietaire de la librairie city lights books (qui edita la plupart des ecrivains de la beat generation) qui publiera le premier roman de Bukowski (journal d'un vieux degueulasse ).Finalement ce grand auteur tourmenté et atypique obtiendra une reconnaisance tardive (adaptations cinématographiques par marco Ferreri et Barbet Schroeder) En France ou il jouit d'un statut d'auteur culte il entrera dans la memoire collective a la suite d'un mémorable numero d'Apostrophes en 1978 ou il quitte le plateau ivre mort .Son mode de vie autodestructeur (consommation d'alcool suicidaire) le conduira lentement a la mort au milieu des années 90.
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discographie Nineties
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22/12/2006
discographie B.O
Après avoir proposé mes discographies sélectives des seventies , eighties , nineties , ma discographie des années 2000 et celle des disques Live il me fallait mettre en place une liste de 12 bandes originales de films(toutes époques confondues) . Évidemment cette sélection personnelle ne tient jamais compte du film en lui même mais uniquement de la bande-son.
bande originale du film 'The Blues Brothers ' (1980)
si il existe une bande originale de film qui fait forcément l'unanimité c'est bien celle ci.Le film réalidé en 1980 par John Landis est devenu au fil des ans une référence absolue en matière de film musical ,a juste titre d'ailleurs car le tandem génial formé par les frères Elwood (inoubliables Dan Aycroyd et John belushi) emmène tambour battant ce film furieusement drôle.
Autour de ce duo de doux- dingues on retrouve dans ce film des 'sacrés' invités jugez en plutôt -Ray Charles -Aretha Franklin -James brown - Cab Calloway pour notre plus grand bonheur alors évidemment la bande son ne pouvait qu'etre exceptionnelle ;interprétés par les freres Elwood en personne ou par leurs invités prestigieux la track-list donne des frissons par sa qualité et si certains standards de la soul ou du bluesétaient dejà connus ils vont avec ce film et la bande originale qui l'accompagne devenir immortels. Que ce soient les reprises de everybody needs somebody to love - Gimme some lovin ' -sweet home Chicago - jailhouse rock ou bien les standards (think - minnie the moocher ou shake a tail feather tout est ici n'est que pur moment de bonheur musical .
Bande originale du film Pulp fiction (1994)
Même si je suis conscient que ce choix n'a rien d'original il était impensable de ne pas faire figurer dans ma sélection personnelle cette bande son absolument géniale concocté par Quentin tarantino qui on le sait , a le chic de mélanger standards incontournables et raretés . N'importe quelle bande originale de film de Tarantino aurait pu par ailleurs figurer dans cette sélection (a l'exception peut être de Kill Bill 2 légèrement en deçà ) mais il me faut avouer un faible pour Pulp Fiction une B.O complètement tarantiniene , qui part dans tous les sens pour surprendre , étonner et procurer a l'auditeur un vrai moment de bonheur .
On trouvera donc ici des merveilles a commencer par le premier titre Pumpkin & honey bunny de Dick dale & his Del tones qui décoiffe vraiment et qui donne le ton .Viennent ensuite un Kool and the gang grand cru ,suivi de Al Green pour un sublime let's stay together, une chanson qui rivalise de génie avec le song of a preacher man de Dusty Springfield ,qui arrive un peu plus loin; rajoutons un Chuck Berry d'anthologie (you never can tell) quelques trésors exhumés des sixties et des seventies ( The Tornadoes - The revels - Rickie nelson ) et une reprise de neil Diamond (girl ;you'll be a woman soon ) réssuscitée par Urge Overkill et immortalisée dans le film par une Uma Thurman inoubliable et voila qui fait une grande ,une très grande bande-son .
Bande originale du film Black Caesar (1973)
Tous les grands artistes de la musique black se sont essayés un jour ou l'autre a la musique de film avec pour certains d'ailleurs un succès qui dépassa souvent la notoriété du film. Il faut dire que les films de cette période appélé Blaxploitationne restèrent pas dans les mémoires cinématographiques. Ils eurent pour but d'attirer le public noir dans les salles de cinéma et surtout le mérite d'offrir aux comédiens de couleur des rolês différents de ceux que leur proposaient les réalisateurs blancs. Si le plus connu de ces films fût sans aucun doute Shaft (illustré par une B.O signé Isaac Hayes , beaucoup de ces réalisations sont tombées dans l'oubli et peu d'entre nous peuvent se vanter d'avoir vu un jour Black Caesar réalisé en 1973 par Larry Cohen. Pourtant Black Caesar est un film essentiel car celui qui signe la musique , celui qui apporte 11 titres pour illustrer cette vague histoire de parrain du Bronx se nomme james Brown et le résultat est a la mesure de tout ce qu'aura produit cet artiste exceptionnel au cours des seventies c'est a dire fabuleux , alors entre instrumentaux hallucinants (sportin' life '- White lightnin'- Chase ) ; et titres foudroyants d'efficacité rythmiques (The Boss -Down & out in New york city-make it good for yourself) cette B.O est tout simplement une tuerie totale , le disque que l'on peut sortir aujourd'hui , demain , dans dix ans et qui met tout le monde d'accord James Brown est un géant et le Funk est SA planète.Et même lorsque le parrain de la soul laisse le micro c'est pour faire place a Lyn Collins pour un Mama feelgood (plage 7)qui déchire tout sur son passage. Rien a jeter donc , une B.O de légende ni plus ni moins.
bande originale du film Easy rider (1976)
ecrit réalisé et interprété par Dennis Hooper en 1969 Easy rider est devenu le film emblématique de la contre culture americaine et d'une certaine liberté cinématographique .Il contient 10 titres avec en tête le 'born to be wild ' de Steppenwolf définitivement associé au monde de la moto , le groupe est présent egalement avec un autre titre puissant 'the pusher ' première chanson de l'album et qui donne le ton psychedelique propre au film de Hooper .Les deux autres poids lourds de cette bande-son s'appellent Jimi Hendrix avec un époustouflant (le mot est faible) If six was nine (et son intro tout simplement monstrueuse) et The Byrds 'pour une chanson plutôt peu connue wasn't born to follow '.
Autour de ces monstres du psychédélisme américain on retrouvera Roger Mc Guinn le guitariste des Byrds pour deux titres dont 'it's alright Ma! I'm only bleeding une reprise de Bob Dylan (et non ! le Zim n'est pas présent sur cette bande originale) et pour balad of easy rider qui clotûre l'album .Mélange de titres rock'n roll et de titres hippies (le délicieux ''the Weight' ou le très country 'don't bogart me ')On sera egalement heureux de retrouver un groupe oublié des seventies The Electric Prunes (présents sur la fameuse compilation Nuggets ) et il est dommage que le titre choisi (mardi gras) ne soit pas le meilleur de leur répertoire. 10 titres et c'est fini pour ce voyage musical dans le temps ,10 titres qui font de Easy Rider une bande son indispensable non seulement de son époque car tout comme le film de Dennis Hooper les chansons présentes sur ce disque traversent les âges , elles ne vieillisent pas , c'est plutôt nous qui rajeunissont en les écoutant.
A noter que le disque est paru est 1976 soit pres de sept ans(une éternité!) apres la sortie du film
bande originale du film : Until the end of the world
En 1991 le film très ambitieux de Wim Wenders 'Jusqu'au bout du monde (Until the end of the world) était plutôt fraichement acceuilli par le public et par la critique j'avais personnellement adoré ce road movie autour de la planète et fût déçu que ce film n'obtint pas le succès qu'il méritait . Wenders est a mon sens l'un des réalisateurs qui attache le plus d'importance aux bandes-sons de ses longs-métrages j'en veux pour preuve Paris-Texas (1990) ou Les ailes du désir(1987) deux films qui en plus d'etre des chefs d'oeuvres sont accompagnés d'une bande son de grande qualité.
Pour 'until the end of the world ' Wenders propose encore ce qui est a mon sens sa meilleure bande originale .on retrouve ici des fidèles de l'univers onirique du réalisateur notamment Crime and the city solution groupe australien dejà présent sur Les ailes du désir dont Wenders est un grand fan , Nick Cave lui aussi présent au générique des Ailes du désir interprete ici ,Till' the end of the world est l'un des plus beaux titres de ce disque.
On retrouvera aussi le groupe culte allemand Can pour un titre totalement fascinant ( last night sleep) R.E.M (fretless) The Talkings Heads ( sax & violins) Lou Reed (what's good) Depeche Mode (death's door)ainsi que des artistes mouins connus du grand public comme T.Bone Burnett (humans from earth) ou Jane Siberry ( calling all angels) en réalité il conviendrait de tous les citer car il n'y a rien a jeter dans le choix de Wenders .Signalons que le metteur en scène s'est entouré ici de graeme Revell pour coordonner et produire cette magnifique bande originale et qu'il a confié a U2 le soin de chanter le générique final. Une atmosphère étrange se dégage a l'écoute de ce disque envoûtant ,une initation au voyage une sorte de road movie musical ou les titres s'enchainent et s'harmonisent parfaitement.
bande originale du film : Garden state (2005)
Pour avoir a la fois réalisé et interprété ce film absolument magique , envoutant , chargé de poésie et d' humour et pour avoir accompagner cette petite merveille d' une bande son d'une telle qualité il faut évidemment remercier Zach Braff , petit génie d'a peine trente ans qui a ébloui le monde du cinéma en 2005 avec ce film proprement ahurissant .Coté musique c'est quasiment parfait de bout en bout avec des sommets One of these thing first d'un Nick Drake que l'on ne finit plus d'encenser (a juste titre ) Panic (l'une des plus belles chansons de Coldplay ) l'hypnotique lebanese blonde de Thievery corporation ,les deux bijoux pop absolus des Shins (new slang et caring is creepy ) ou la redécouverte des plus beaux titres de Simon & Garfunkel (l'irrésistible the only living boy in new -york) .On ne sera pas déçu non plus par les titres moins connus (formidables in the waiting line de Rémy Zéro) ou encore waiting road de Bonnie Sommerville
bande originale du film : natural born killers (1994)
En 1994 Le film d'Oliver Stone :Natural Born Killers déclenchait une vive polémique et les détracteurs et les partisans de ce film ambitieux allaient s'opposer vivement a son sujet , il ne s'agit pas ici de prendre position (ou pas) pour ce film mais de parler de l'excellente bande-son qui accompagne ce road movie frénétique et sanglant. De nombreux genres sont présents sur cette bande son très éccléctique avec tout d'abord des titres plutôt connus et popularisés par leurs auteurs a l'image de 'waiting for the miracle' ou 'the future 'de léonard Cohen ou de 'You belong to me ' de Bob Dylan sans oublier rock'n roll nigger de patti Smith pour la fantastique scène de l'émeute en prison. Cependant on trouvera également des titres issus du rap 'the day of niggaz took over (l'incontournable Dr Dre) et what would U do de 'That dogg pound ' qui clôture le disque ou encore de de la country (back in my baby's arms de Patsy Cline ) .La petite merveilles de cette bande originale se cache en plage 5 avec une reprise totalement habitée du Sweet jane du velvet underground par les canadiens 'the Cow boys junkies ' (selon la legende Lou Reed lui -meme aura convenu que cette version était au moins égale a l'original lumineux de son groupe) .
Rayon curiosités on est copieusement servi avec les présences de Barry Adamson (ex Magazine et ex Nick Cave & the bad seeds) , Diamanda Galas artiste californienne underground qui interprète Sex is violent avec Jane's addiction un groupe de rock alternatif , Nusrat Fateh Ali Khan l'un des plus grands artistes du monde arabe et que le monde occidental a pu découvrir grace au label real world de Peter Gabriel mais surtout grace aux 3 titres (quasi -instrumentaux)de Nine Inch nails l'un des groupe les plus intéréssants issu de la scène rock industrielle . Comme dans les bandes originales des films de Quentin tarantino (qui rappelons le a co-écrit le scénario avant de prendre ses distances avec le film) des bribes de dialogues sont mixés avec les chansons ce qui permet de toujours repérer la scène a l'écoute de cette B.O formidable même si elle est parfois a l'image du film de Stone quelque peu confuse).
bande originale du film 'the great rock'n roll swindle (1979)
Cinéaste a vocation musicale Julian Temple fût un des réalisateur de vidéo-clips les plus courtisé avant de mettre en scène david Bowie dans le très chic 'absolute beginners'.
natif de londres il a recu comme beaucoup de jeunes de sa génération la vague punk de plein fouet et rien d'étonnant a ce qu'il se retrouve derrière la caméra pour 'the great rock'n roll swindle ' traduit en France 'la grande escroquerie du rock'n roll '.Ce film un peu fourre-tout mais néammoins précieux pour tout les nostalgiques des pistols est bien évidemment illustrée par une bande son formidable ou le dispensable cotoie l'incontournable
en premier lieu les historiques 'covers' présentes sur cette bande originale justifient a elles seules son achat et même si les puristes hurleront d'entendre les Sex Pistols reprendre des standards comme Johnny B.Good de Chuck Berry - Rock around the clock de Bill Haley ou encore les somethin' else ou c'mon everybody d'Eddie Cochran les versions proposés par le groupe sont purement et simplement fabuleuses.Les pistols ne se contentent pas d'exploser des standards sixties puisque au passage ils s'approprient aussi le substitute des Who et l'emblématique roadrunner des Modern Lovers.
C'est également sur cette bande son que l'on découvrira l'incroyable version de My Way donné par un Sid Vicious inoubliable ,la célébrissime chanson popularisée (entre autres) par Sinatra et Claude François est ici déchiquettée par un sid aussi fracassé que son interprétation , au dela du culot ou du sacrilège (c'est selon!) c'est véritablement une page de l'histoire du rock que Vicious écrit avec cette reprise totalement inouie.
Alors pour tous ces moments magiques et irremplaçables on pardonnera les ratés ( le ridicule medley Disco ou encore les deux titres interprétés par Ronald Biggs , célébre truand cerveau de l'attaque du train postal Glasgow -Londres en 1963 et réfugié depuis en amerique du sud ). Coté curiosités signalons aussi une version bal musette de Anarchy in the UK chantée en francais qui ne manque pas d'originalité . L'interet de posséder ce disque est également dans le choix des titres , en effet cette bande son evite de reprendre les titres présents sur le celebre (et unique) album officiel des Pistols (never mind the bollock's here's the sex pistols sorti en 1977. On ne retrouve ici que Anarchy in the UK (plage 6) quant a E.M.I l'autre titre présent sur never mind the bollock il est ici proposé dans une version completement différente et chantée par le guitariste Steve Jones. ce disque permet enfin de rappeller la puissance du chant de Johnny Rotten leader de cette formation qui defraya la chronique et révolutionna la planète Musicale a la fin des années 70. En 2001 Julian Temple réalisateur de the great rock'n roll swindle mettra en scène l'obscénité et la fureur un autre long métrage sur les Pistols et il semblerait qu'il prépare pour 2007 un film sur Joe Strummer leader de l'autre grand groupe du mouvement punk The Clash.
bande originale du film 'Trainspotting ' (1996)
Trainspotting le film de Danny Boyle tiré de l'excellent roman-culte d'Irvine Welschpeut etre qualifié de film de génération ; il creva les écrans lors de sa sortie en 1996 et propulsa tant son metteur en scène que les formidables comédiens (Ewan mc gregor - Robert Carlyle - Ewen bremner ) dans la cour des grands. Hormis l'adaptation totalement réussie du livre de Welsch et l'interprétation de grande qualité le film s'appuie sur une bande son en béton armé .
Entre standards pop-rock et titres electro cette B.O est un vrai régal et son chef de file est sans contexte iggy Pop présent sur cette B.O avec deux standards absolus ,l'envoutant Nightclubbing et le frénétique Lust for life ; on retrouve également un titre qui va déchainer les dance floors de toute la planète born slippy du groupe anglais Underworld. Quant au reste tout n'est que premier choix jugez en plutôt New Order , Pulp , Elastica ,Brian Eno , Leftfield. Et puis enfin ,et puis surtout le diamant noir , le joyau brut de cette bande-son extrait de l'album 'transformer de Lou Reed l'inoubliable Perfect day qui mettra a coup sûr la chair de poule a toute personne normalement constituée.
Bande originale du film Saturday night fever ( 1977)
Cette B.O n'est pas seulement l'un des albums les plus vendus de l'histoire de la musique ( pres de 40 millions d'exemplaires écoulés et 3ème plus gros succes de l'industrie du disque apres deux albums de Michael Jackson ) ,elle est surtout le témoignage musical de ce que fut une époque aujourd'hui révolue et dont beaucoup conserve une douce nostalgie . Avec ses costumes hallucinants , ses pas de danses posés , ses paillettes , le disco qui repeupler les discothèques du monde entier et pour une fois qui réconcilier parents et enfants autour d'un style musical car tout le monde de Claude François aux Rolling Stones en passant par Sheila , Dalida ou david Bowie va tot ou tard prendre le grand train du Disco pour notre plus grand plaisir ou notre plus désespoir c'est selon !. Le film réalisé par John badham en 1977 est LE film de cette génération éphémère qui va faire d'un jeune acteur italo americain inconnu John Travolta une icône instantanée et du 2001 odyssey (la boite de nuit du film) le centre du monde .Bon nombre des titres de cette B.O sont figés pour l'éternité dans la mémoire collective de tous ceux qui avait l'age d'écouter de la musique ou d'aller au cinéma a cette époque. A tout seigneur tout honneur les Bee Geesrescapés des sixties ( et présent sur cette B.O par un hasard chanceux )qui vont avec leurs titres présents sur cette bande-son conquérir la planète et redorer une image ternie par une traversée du desert après un franc succès au milieu des années 60 . Métamorphosés (et surtout re-lookés ) en groupe disco Les frères Gibb vont inonder les pistes de danse et a moins d'avoir vécu en pleine jungle amazonienne ou sur la banquise ( et encore) personne ne peut prétendre de pas avoir un jour ou l'autre dansé sur Stayin' alive - Night fever -You should be dancing - Jive talkin' ou more thant a woman ?.Quant au celèbre slow How deep is your love il est resté 2 mois N°1 des charts. Autour des Bee Gees deux formations cultes de l'ere disco KC & the sunshine Band pour un titre (Boogie shoes) que l'on pourrait retrouver chez Tarantino et Kool The Gang grand groupe de funk qui céda par la suite a la facilité et qui nous propose ici un titre fulgurant 'open sesame . N'oublions surtout pas le monstrueux ' Disco Inferno' du groupe ' Philly sound ' The Trammps ainsi que l'excellent K.Jee d'un autre groupe de Philadelphie M.F.S.B . Seuls les instrumentaux signés David Shire ont quelque peu vieillis mais l'ensemble de cette B.O est de grande qualité et reste incontestablement La bande son idéale des années disco .
Bande originale du film : Superfly (1972)
attention voici un disque donc vous ne pourrez plus vous passer une fois qu'il aura fait sa place parmi les favoris de votre discothèque et j'envie tout ceux qui n'ont jamais encore mis dans leur lecteur cet album absolument fantastique car ils vont acoup sûr recevoir une énorme claque!
Enorme succès de la Blaxploitation , vendu a 1 million d'exemplaires et nommé 4 fois aux Awards en 1972 Superfly est bien davantage qu'une simple bande originale de film et on peut dire que son auteur Curtis Mayfield écrit ici une page de l'histoire de la musique black. rivalisant de génie avec James Brown ou Isaac Hayes. Les 2 singles extraits 'superfly 'et surtout l'incroyable 'Freddie 's dead sont véritablement époustouflants. Immense artiste soul et auteur de titres que l'on a inscrit au panthéon de la musique Curtis mayfield aura marqué son époque notamment avec son groupe 'the impressions ' au cours du mileu des années soixante et on se souviendra de ' It's all right ' , de 'keep on pushing '(qui servira de musique de ralliement pour le mouvement des droits civiques de martin Luther King ) et surtout de People get ready enregistré en 1965 et qui les fait entrer dans la légende. La carrière solo de Curtis Mayfield sera plus cahotique ;il réalisera des albums inégaux avant de livrer a la face du monde cette pure merveille de funk et de soul
bande originale du film : American graffiti (1973)
c'est assurément un disque incontournable et que l'on peut considérer comme un best of de la musique rock'n roll car tout ce que le rock compte comme artiste essentiel a quelques exceptions majeures prés (Presley , Jerry Lee Lewis, Gene Vincent ) se retrouve sur cette bande originale . Et si le film de georges Lucas réalisé en 1973 avait su synthetiser une époque clé de la culture américaine la bande son qui illustre ce film mythique recelle de veritables joyaux de cette periode musicale importante . Entre classiques absolus "Only You ' des Platters , "Johnny B.Good "ou "almost grow " de Chuck Berry ""May be baby " de Buddy Holly "green onions " de Booker T & The MG's " Rock around the clock " de Bill Haley & the comets ou " surfer safari" des Beach Boys et pépites millésimées 'since I don't have you " des skyliners "you're sixteen" de Johnny Burnette ou " runaway " de Del Shannon ce double album est une mine d'or ,une bande son de 41 titres que certains pourront trouver un peu démodé mais qui se révéle en réalité totalement fondamentale.
04:35 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, soundtrack, bande originale
05/12/2006
Bob Dylan par Jerry Schatzberg -Paris 2006
Exposition Photographique du 23 novembre 2006 au 26 janvier 2007
Galerie Luc Bellier - rue de l' Elysée paris 75008
Une rencontre, un projet, trois amis ... Olivier Lorquin et Luc Bellier proposent à Jerry Schatzberg d’organiser une exposition des photos qu’il a réalisées de Bob Dylan. Dans les années 60, Jerry Schatzberg, photographe-cinéaste, travaille pour Vogue, McCall’s, Glamour et Life magazine. Il réalise également des films tels que Panique à Needle Park,ou encore l’Epouvantail pour lequel il reçoit la Palme d’or au festival de Cannes en 1973.
La série de portraits de Bob Dylan est exceptionnelle je vous propose quelques unes de ces photos sublimes toutes prises au cours des années 1965-66 et inspirées par un artiste unique alors au sommet de sa création artistique
The Soul of (contact Sheet -1965)
Revisited I (1966)
Highway 61 (1965)
Contact sheet 084 (1965)
Burning keys (1965)
Contact sheet 077 (1965)
01:55 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : schatzberg, dylan, photos
01/12/2006
discographie des années 2000
Sufjan Stevens : come on feel the illinoise (2005)
Attention ! chef d'oeuvre .Dans la floppée quotidienne des nouveaux artistes ,des nouveaux albums on guette sans cesse l'émergence de celui ou celle qui saura de par son talent , son originalité , son opportunité proposer LEdisque qui va se détacher de la masse des productions musicales. On attend le disque qui va faire l'unanimité , celui devant qui personne ne peut faire la fine bouche et il faut avouer (et c'est tant mieux !) que ca n'arrive pas souvent et le dernier exemple qui me vient a l'esprit est Grace du regrétté Jeff Buckley qui avait enchanté la planète a la sortie de son premier album devenu depuis une référence incontournable . Nous n'avons pas affaire avec 'come on feel the illinoise' a un premier album mais plutôt a la suite d'une expérience musicale annoncée ,un projet délirant et complétement fou puisque ce disque est le second d'une série de 50 albums que Sufjan Stevensva consacrer aux Etats-Unis Amérique (1 disque par état vous l'aurez sans doute compris) . Apres Michigan déjà prometteur voici donc 'come on feel the illinoise' et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une pure merveille .22 titres (avec les instrumentaux ) et dès les premières secondes de Concerning the UFO Sighting near Highland, Illinoison est totalement sous le charme de la voix et de la mélodie puis tout s'enchaine comme dans un rêve The black hawk war or, How to Demolish an Entire Civilization and Still Feel Good About Yourself in the Morning, or, We Apologize for the Inconvenient but You’re Going to Have to Leave Now, or, "I have fought the Big Knives and will continue to fight them until they are off our lands!" (oui c'est bien le titre) -John Wayne Gacy, Jr.(plage 4) -Jacksonville(plage5)-Chicago (plage9)-Casimir pulaski day (plage 10) The Man of Metropolis Steals Our Hearts(plage 12) tout n'est que féerie et enchantement .Le disque pourrait bien s'arrêter et on s'en contenterait aisément mais nous n'en sommes qu'a la moitié et même si la seconde partie est un peu en deça on y croise encore quelques chansons pour nous faire frissonner The Predatory Wasp of the Palisades Is Out to Get Us!(plage 15)ou encore They Are Night Zombies!! They Are Neighbors!! They Have Come Back from the Dead!! Ahhhh!(plage 16) et tout s'écoule limpide jusque Out of Egypt, into the Great Laugh of Mankind, and I shake the dirt from my sandals as I run magnifique instrumental qui clotûre ce disque bouleversant.
Que Sufjan Stevenssoit pétri de talent l'écoute de ce disque ne pourra que vous le prouver mais le plus étonnant c'est de constater la maitrise dans l'élaboration de ce disque ,cette curieuse impression que tout est a sa place alors que l'on sait que come on feel the illinoise est un disque de bric et de broc ,un disque bricolé par un artiste totalement génial hors des modes et hors du temps .Certains disques (Astral weeks - Five leaves left - Chelsea girls - Rock bottom ...) semblent arrêter le temps quand on les écoutent Come on feel the illinoise fait indiscutablement partie de ces rares disques là .
Bjork : Homogenic (1997)
Avec Post en 1994 la petite fée islandaise avait déjà frappé très fort mais cette fois avec Homogenic elle nous offre un disque d’une grande maîtrise musicale et d’une grande maturité qui installe Bjork parmi les artistes les plus importants des dernières décennies.Incroyablement visuelle la musique délivrée dans ce disque aux sonorités limpides est une alchimie parfaite entre l’électronique distillée par Mark Bell (ex leader du groupe L.F.O), la voix de cristal de Bjork et l’harmonie des cordes de l’Iceland string octet .Le résultat est magique, certains titres sont absolument stupéfiants par leur beauté glaçante à commencer par le merveilleux Hunter qui ouvre l’album et qui donne suite a Jogà En deux titres déjà on devine que cet album va compter, Bjork souvent déroutante par le passé semble avoir trouvée ici une inspiration nouvelle
Avec des titres aériens et envoûtants comme Bachelorette ou All si full of love Homogenic s’impose a l'évidence comme le grand album de Bjork et même si 2 titres ne décollent pas vraiment ( le cacophonique 5 years et le technoide Pluto) ) Homogenic atteint des sommets de grâce et d’évasion sonore ; il nous conduit vers des contrées inexplorées, hors du temps , loin du monde , plus tout a fait sur terre.
Bloc party : silent alarm (2005)
nous sommes en 2005 et c'est au tour de Bloc Party d'être sous les feux de la rampe et de prendre leur tour le delicat du flambeau du renouveau rock'n roll.
Lourde tâche certes mais on se fiche un peu (beaucoup) de savoir si oui ou non ils sont le nouveau 'meilleur groupe' du moment. Ce qui est sûr, c'est que Bloc Party me semble être un groupe plutôt authentique et honnête. Alors oui, bien sûr, ça sent le Cure des années 80 à plein nez. Alors oui, l'intro de "Like Eating Glass" fait énormément penser au "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division.
Alors oui, la voix du chanteur Kele Oreke ressemble a celle de Robert Smith.
Alors oui, la pochette froide et dépouillée rappelle le design des pochettes du Cure periode Faith et Seventeen Seconds..Bloc Party, n'est certes pas le grand groupe qui va révolutionner le monde musical, c'est juste une formation qui reussit a fairze honnetement la jonction entre les eighties et les années 2000 et qui dresse un pont entre une génération qui dansait sur "A Forest", et une jeunesse qui danse aujourd'hui sur l'entetant "This Modern Love"
The Libertines :The libertines (2004)
Deux petits tours et puis s'en vont , au final il nous reste quoi des Libertines ? Deux albums seulement et quelques chansons, dont les dernieres sont regroupées sur ce second disque baptisé sobrement '"The Libertines".
Il nous est présenté sous une poohette superbe et son contenu , il faut bien l'avouer, sonne terriblement rock'n roll ! Bref, un disque qui bien que dopé par le split soudain du groupe quelques mois à peine après sa parution, donne furieusement envie de taper du pied et de danser, et qui installe le groupe parmi les dignes successeurs d'autres grands groupes des années 70-80 ( Clash -Kinks).. Les titres s'enchaînent avec des sommets ("Can't Stand Me Now" qui entame l'album bille en tête, "The Man Who Would Be King", "What Katie Did" , "Music When The Light Goes Out", ..). Ce disque pourrait être parfait si on ne trouvait en plage 3 'don't be shy " un ratage intégral, avec ce calamiteux "mal joué et surtout mal chanté. Comme une verrue, cette chanson vient gâcher le plaisir et l'homogénéité de l'ensemble. Mais on leur pardonnera, car le reste est excellent et ne peut que nous faire nourrir à nous auditeurs, des regrets de savoir que le disque qui tourne sur ma platine sera le dernier de cette bande de furieux ! Et il faut bien avouer que personne mieux que les Libertines ne chante les 'wap doo wap' ("What Katie Did") ou les lala la-lala ("The Man Who Would Be King").
Finalement le plus triste dans ce disque formidable, c'est qu'il soit malgré lui le testament d'un groupe victime de lui-même et qui avait sûrement plein de choses encore à nous montrer.
Alain Bashung : l'imprudence (2002)
Un disque monstrueux ,un monolithe , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots pour définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.
Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994 et surtout Fantaisie militaire paru en 1998) L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est a coup sûr le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste . Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française les textes sont jean Fauque (deja co-auteur de la totalité de l'album Chatterton et de cinq titres sur osez joséphine en 91) sont somptueux , les arrangements dépouillés voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot et d'Arto Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. Miossec auteur decidement très demandé signe ici un titre magnifique 'faisons envie ' que Bashung chante en duo avec sa compagne Chloé Mons mais aucune des 13 chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment d'apesanteur . Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung dont j'ai pour habitude de dire qu'il plane 'tout en haut ' de la chanson française car l'imprudence est un Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique du plus grand artiste français vivant .
Camille : le fil (2005)
Surgie de nulle part une jeune chanteuse nous livre son second album baptisé le fil et réalisé avec un concept totalement inouï puisque enregistré autour d'une seule note (la note Si) fil conducteur permanent de cet album lumineux et intelligent
Chanteuse sur 4 titres du groupe Nouvelle vague (qui livra en 2005 un très bel album de reprises) Camille réussit a nous étonner et a forcer notre admiration car ce qu’elle propose ne ressemble a rien de connu chez nous
Expérimental ; minimaliste ,avant-garde, les qualifitatifs sont nombreux pour définir ce disque magique et unique dont l'originalité ne pourra pas laisser l'auditeur indifférent
Petite sœur (artistiquement parlant) de Dominique.A ou de Thomas Fersen ou fille spirituelle de la grande Brigitte Fontaine on peut situer Camille quelque part entre la new-yorkaise Laurie Anderson et l’islandaise Bjork. La jeune femme s’impose en tout cas comme une artiste a part dans un univers musical de plus en plus stéréotypé et insipide ,une sorte d'électron libre un peu incontrôlable et qui va aussi a coup sûr en énerver plus d'un. Sur ce fil Les titres principaux (la jeune fille aux cheveux blancs –ta douleur - vous – pour que l’amour me quitte – au port) sont reliés par une délicieuse comptine entêtante ,les textes sont pertinents et originaux melant brillamment humour et tendresse. Après un premier album plutôt banal (le sac des filles paru en 2002) Camille frappe donc un grand coup avec ce disque talentueux devenue en quelques mois seulement Le Fil une référence de la nouvelle chanson française. Ce n'est pas un fil que la jeune artiste est venue tendre sur la chanson française mais plutôt une balise qui va permettre a quantité d'artistes (Anais , Jeanne Cherhal -Anis )de se jetter a l'eau inspirées et confortées dans une volonté de proposer une musique différente.
The Strokes : Is this it (2001)
The Strokes sont l'incarnation même du groupe americain élévé au 'son CBGB' (Velvet , Television ), et ils apppliquent avec talent les recettes-clés du succès , chansons speedées, tempo irresistible et accrocheur; look fin 70's plutôt soigné, chanteur charismatique et désinvolte , le tout agrémenté de prestations live plus que correctes.
Au bout du compte, Is This It est un album urbain très rock,illustré par une pochette admirable (qui a connu quelques souçis avec la censure américaine), contenant quelques hits imparables ("The Modern Age", "Hard To Explain", Barely Legal) et qui sans changer le cours de l'histoire du rock moderne saura trouver une place de choix dans le coeur des amateurs de rock sincères et authentiques
Blur : Think thank (2004)
Blur est devenu année après année l"un des groupe fondamental de la scène musicale pop-rock evitant les dérives mediatiques et tapageuses a la Oasis ou Libertines .Le groupe que l'on peut qualifier de 'sage' est dirigé avec brio par Damon Albarn dont le travail tant au sein de son groupe qu'en compagnies de diverses formations parallèles (Mali music - Gorillaz ) est exemplaire d'inventitivé ,et de recherches sonores.'Think tank est un disque magistral dans son élaboration mais également dans l'utilisation des sons et des instruments , une totale réussite artistique que l'on peut classer au niveau des meilleurs Radiohead (le rôle de leader et son action au sein du groupe de Damon n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Yorke). Quelques titres s'envolent tres haut a l'écoute de cet album out of time bien sûr totalement magique et aérien mais aussi good times - jets -brothers & sisters .C'est un disque radieux qui mêle les genres avec une maestria absolue passant allégrement de l'electro a la pop en flirtant avec le hip-hop ;les influences africaines sont omni-présentes du Mali au Maroc pour un resultat qui fait de think tank non seulement le plus abouti des disques de Blur mais aussi l'un des disques essentiel et incontournable de la scene pop- rock de ces dernieres années.
Radiohead : OK Computer (1997)
Après Pablo Honey premier album passé plutôt inaperçu et repêché par un hit planétaire tardif (Creep) puis un second album (The Bends) truffé de hits mais sans véritable cohésion d'ensemble ) OK Computer troisième album de la bande de Thom Yorkeest sans conteste un album charnière qui va totalement changer la donne et installer la bande d'Oxford parmi l'élite de la scène rock. C'est aussi un disque charnière pour le rock tout court comme l'ont étés par le passé des trésors du calibre de the velvet underground & nico, the White album , let it bleed ou encore Electric ladyland
Ok computer qui va faire l'unanimité tant sur les campus qu'auprès de la scène rock alternative est une pure merveille dont les titres ( Paranoid Android - no surprises -Karma police ) pour n'en citer que trois comptent parmi les plus belles compositions de ces dix dernières années mais c'est aussi , chose rare un disque qui se bonifie écoute après écoute et qui arrive a surprendre encore par sa qualité et son intensité.
C'est aussi avec O.K Computer que Radiohead va entrer définitivement dans la cour des grands grâce a un son novateur , une production (Nigel Goldrich ) parfaite mais aussi des textes intelligents , des arrangements somptueux .Quant a la voix irréelle et habitée de Thom Yorke elle plâne très haut sur cet album magique et envoûtant. Etiquetté (a tort) dans la catégorie des groupes dits 'intelligents' (c'est sous cette même étiquette qu'on classait jadis le Velvet , Pink floyd ou Soft machine ) Radiohead va pourtant s'envoler vers les cimes du succès et réussir l'incroyable pari de devenir un groupe a la fois culte et populaire qui va enchanter public et critiques car impossible de faire la fine bouche devant ce disque intemporel ,élu en 2005 meilleur album de tout les tempspar 400.000 sondés pour Channel 4 dans le cadre de son programme '100 greatest albums'(devant The joshua tree (1987)de U2 et Nevermind (1991) de Nirvana.OK computer est une étoile qui illumine le monde du rock , un astre lumineux qui guide depuis 8 ans déjà tous les jeunes groupes qui rêvent de livrer a la face de ce monde leur témoignage musical et qui ont trouvés là plus qu'un modèle ,une référence absolue.
Miossec : Boire (1995)
Parler une décennie apres sa sortie de ce premier album de Christophe Miossec permet de mesurer aujourd"hui toute l'importance et la force de ce disque véritable cataclysme dans la scène rock francaise .
Le Brestois alors inconnu et surgi de nulle part, débarque en 1995 avec un single emblématique et sans concession (Non, Non, Non, Non... Je Ne Suis Plus Saoûl), le phrasé fait parfois penser à Gainsbourg et la force des textes, nous font tendre immédiatement l'oreille.L'album s'appelle "Boire" et il defriche sans concession le terrain du rock et de la chanson française et sur le terreau de ce disque sombre et fascinant va bientôt éclore toute une nouvelle génération d'artistes . Les chansons ici nous parlent d'alcool, de dérives, de ruptures, d'espoir, d'amitié et de révoltes, et Miossecen profite pour exhumer au passage et faire renaitre la fille a qui je pense une magnifique chanson du répertoire deJohnny Hallyday.
Belle & Sebastian : If you're feeling sinister (1997)
C'est un groupe qui nous vient de Glasgow en Ecosse ,un petit groupe un peu mysterieux qui a toujours voulu conserver une certaine distance une grande confidentialité avec les médias (pas de promos ,peu ou pas d'interviews, pas de photos (même pas sur les pochettes de leurs disques) Ils ont choisis leur nom d'après le livre pour enfants de cecile Aubry (adapté a la télévision au milieu des années 60).If you're feeling sinister est leur deuxième album apres Tigermilk paru en 1996 (d'abord en série limitée puiis réédité en 1999) c'est aussi leur chef d'oeuvre car jamais par la suite Belle and Sebastian ne retrouvera la grace et la magie qui irradie chaque chanson de cet album précieux.
like dylan in the movies - the fox in the snow - get me away from here I' m dying ou n'importe lequel des 10 titres est une petite merveille de pop mélancolique les influences sont nombreuses elles vont de Gainsbourg aux Beatles en passant par Nick drake ou the La's ; les arrangements sont soignés et les voix délicieuses de stuart Murdoch et d'Isobel Campbell (qui quittera le groupe en 2002) sont un enchantement .c'est harmonieux , c'est mélodique tout a fait le genre de disque qu'on est content d'avoir découvert d'abord pour soi puis pour le faire partager aux autres comme un petit trésor caché .
Radiohead : Kid A (2000)
En 1997 OK Computer hissait Thom Yorke et Radiohead sur le toit du monde et l’accueil réservé a ce disque monumental fut a la hauteur du contenu. Trois années ont passées et Radiohead est partout, chouchou des campus universitaires, présent dans tout les baladeurs des lycéens et sur toutes les play-lists des radios rock on ne compte plus les couvertures de magazines musicaux, Radiohead est sur orbite, au dessus du lot il est devenu en cette fin de siècle LE groupe de référence. C’est dans ce climat euphorique que le groupe va frapper un grand coup et prendre a contre-pied a la fois public et critiques c’est peu dire pourtant que la suite d’OK Computer était attendue comme le messie aussi quand le nouvel album baptisé Kid A débarque, tout ceux qui n’attendait qu’une continuité ;un OK Computer BIS vont devoir se faire une raison , la page rock a forte influence floydienne est désormais tournée , place au Radiohead des années 2000 , place aux machines et a l’électronique. C’est un peu comme si le passage au nouveau millénaire avait poussé Radiohead a regarder vers une autre rive, a faire table rase du passé musical et disons le tout net au risque de froisser les inconditionnels de Yorke ce disque est surtout et avant tout celui de Johnny Greenwood le génial guitariste ( qui ne l’oublions pas avait composé la totalité des titres d’OK Computer ) ici c’est lui le maître a bord, et c’est Thom Yorke le leader qui se met au diapason des mélodies électro composées par Greenwood car c’est bien l’électronique l’ossature de ce grand disque malade.Pour la peine Greenwood exhume même un vieil instrument des années 20 appelé les ondes Martenot , il utilise aussi le vocoder qui va déstructurer la voix de Yorke ainsi que des synthétiseurs rythmiques pour donner a Kid A une ambiance inspirée d’Aphex Twin ou d’Autechre ,deux défricheurs de sons que Greenwood affectionne particulièrement. Radiohead franchit donc le millénaire avec un disque bric a brac inattendu et complètement fascinant dont certains titres s’envolent haut ; très haut ; Que ce soit le savant mélange electro - guitares acoustiques d’Everything in a right place ,la basse monstrueuse colonne vertébrale de the National Anthem titre inouï qui flirte du coté du free-jazz ,la lente et obsédante montée en puissance du frénétique Idiothèque ;l’acoustique épurée de How to disappear completly ou les 7 minutes du final somptueux de Motion picture soundtrack tout ici est hypnotisant , tout ici est bluffant. C’est incontestablement le travail d’un groupe qui ne fait QUE ce qu’il a envie de faire qui n’obéit a aucunes règle, a aucune contrainte commerciale et rien non rien ici ne rappelle OK Computer et c’est la aussi , l’un des principal attrait de ce disque totalement en harmonie avec son temps Soulignons enfin qu’a l’heure ou les artistes multiplient les protections anti-copies Radiohead mis a disposition légalement et gratuitement l’intégralité de Kid A sur Internet plusieurs semaines avant sa sortie officielle prouvant encore leur désir de privilégier l’artistique au commercial. Malgré ce qui aurait pu s’avérer être un suicide commercial Kid A remporta néanmoins un énorme succès et fut classé album de l’année pour Rock & Folk , new Musical Express ; Mojo , Q et Spin magazine. il a indiscutablement sa place dans cette selection discographique des années 2000.
Et pour quelques disques de plus
The verve : Urban hymns (1997)
Royksopp : melody A.M (2001)
The White stripes :elephant (2003)
The WHite stripes : white blood cells (2002)
Nick cave and the bad seeds :the boatman call (1997)
Madonna :music (2001)
PJ Harvey :stories from the cities stories from the sea (2000)
daft punk :homework (1996)
Oasis : what's the story morning glory (1995)
Gorillaz : demon days (2005)
Moby :play (1999)
The Fugees: the score (1998)
Jay-Jay Johanson : whiskey ( 1997)
Arcade fire : funeral (2005)
14:25 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, années 2000
09/11/2006
discographie Live
Tout comme les compilations les disques Live ne peuvent entrer dans un quelconque classement c'est pourquoi ils ont ont droit a leur propre discographie sélective. Je vous propose donc cette sélection personnelle déclinée en 12 albums essentiels
Nirvana : Unplugged On MTV (1993)
c'est un peu la chronique d'une mort annoncée du groupe de Kurt Cobain. Programmée sur MTV, on pouvait mesurer sur la vidéo archi-diffusée l'état de délabrement physique et psychologique de Kurt. Mais c'est pourtant ce soir de novembre 1993 que Nirvana va enregistrer ce qui va devenir son testament ultime. La voix cassée et déchirée de Cobain assisté de Kris Novoselic, Pat Smear(guitares) et Dave Grohl, va délivrer pendant une heure un set époustouflant et mémorable. Dés la première chanson ("About A Girl"), on retient son souffle car on sent qu'il se passe quelque chose ce soir-là. Kurt Cobain chante avec toutes ses tripes et toute son âme, le temps semble s'arrêter, et les titres s'enchaînent avec des moments de grâce totale, pour des versions inoubliables issues de leur répertoire (fantastiques interprétations de "Polly", "Something In The Way", et de "Come As You Are" ) ; ou encore pour des reprises totalement habitées ("Jesus Don't Want Me For A Sunbearn" des Vaselines, ou le célébrissime "The Man Who Sold The World" de Bowie).Invités surpris sur ce live historique, les Meat Puppets ont l’honneur de partager trois titres de leur répertoire avec l’icône grunge (mention spéciale pour l’interprétation de «Plateau».Enfin, les deux derniers titres qui installent définitivement ce live parmi les chef-d'oeuvres : "All Apologies", presque murmuré et pourtant d'une beauté glaçante, à couper le souffle ; et enfin une reprise (encore) "Where Did You Sleep Last Night" de Leadbelly, qui clôture ce set magique. A l'image de l'Unplugged malade et terrifiant d'Alice In Chains, l'Unplugged In New-York de Nirvana va devenir un disque de chevet pour toute une génération qui va installer Cobainparmi ses dieux vivants du rock, pour malheureusement le pleurer quelques mois plus tard .En apprenant son décès un soir d'avril 94, beaucoup d'entre nous ne seront pas surpris, et se rappelleront le regard triste et perdu de Kurt et ses timides sourires effacés lors de l'enregistrement vidéo de cet Unplugged ; le souvenir de Kurt Cobain blafard assis sur son tabouret, dans sa veste en guenille et nous revient alors en mémoire comme une triste prémonition et on se rend compte alors que déjà la légende était en marche. Bob Dylan: hard rain (1976)
si il reste difficile voire impossible de détacher un disque de la discographie des albums studios de Dylan on se doit en toute objectivité de constater que les Live (Officiels) se révèlent souvent décevants (live at budokan- 79) (Dylan & the dead -89) quand ils ne sont pas ratés (real live -84) (MTV Unplugged 95).Ce n'est pas le cas fort heureusement de Hard rain offert au public un an apres Desire ( disque qui a rencontré un franc succès). Cet album va pourtant se retrouver noyé dans la masse discographique de la vague punk et pré-reggaequi envahit alors toute la planète ,alors Oui en cette fin de seventies Dylan n'est plus très a la mode quand paraît ce disque bouleversant tant les interprétations de Bob Dylan sont intenses et chargées d'émotion (idiot wind - shelter from the storm - lay lady lay - one too many mornings).La pochette est sublime avec un portrait de l'archange Dylan beau comme un dieu ,le regard ténébreux ,les yeux maquillés au khôl véritable image incarnée du poète beatnik. De plus ce live exceptionnel est également le meilleur moyen pour quiconque souhaiterait partir a la découverte de l'univers dylanien , hard rain permettant de capter , l'énergie créatrice et la magie d'un artiste incontournable du XXème siècle
Simon & Garfunkel: central park (1981)
Tant pis si ce n'est pas un choix très rock'n roll mais je persiste a penser que le duo Paul Simon & Art Garfunkel reste ce qui s'est fait de mieux dans le genre pop -folk Ce live enregistré en plein New - York un jour de septembre 1981 résume la carrière incroyable de ce tandem composé d'un compositeur et mélodiste hors pair (Simon) et d'un chanteur - troubadour a la voix exceptionnelle. Parfait best-of ce live at central park regroupe tous les hits planétaires (Mrs Robinson- the sound of silence - Bridge over trouble water - the boxer-Scarborough fair) le duo ose aussi deux reprises plus ou moins réussies (maybellene de chuck Berry ) et wake up little Susie des Everly brothers) 19 titres pour un double-album enregistré devant 500.000 personnnes et dont il convient de mentionner la qualité inouie pour un enregistrement plein air dans une ambiance qui rappelle davantage le climat d'un festival que celui d'un concert. Le succès sera planétaire pour ce double-album (19 titres) qui clôture une collaboration entamée au début des années 60 ,l'osmose entre les deux amis d'enfance est évidente et même si ils n'ont plus joué ensemble depuis onze ans , ces retrouvailles sont un réel bonheur pour le (très) nombreux public présent ce jour-là. Certes leur musique folk gentillette et innocente peut paraître un brin démodé mais elle n'en conserve pas moins un indéniable charme qui opère encore a l'écoute de ce disque consensuel mais néammoins admirable.
Woodstock I & II (1969)
Woodstock I & II c'est un quintuple album soit 10 faces de vinyls un disque colossal a hauteur de l'évènement de ce festival symbole définitif du mouvement hippie et d'une certaine conception de la contre-culture .Tout a été dit sur Woodstock et le nom même du festival est aujourd'hui dans le langage courant , dès que 20 personnes s'assoient pour une raison quelconque il y aura toujours un petit malin pour dire ' c'est Woodstock !" alors oui ! Le love & peace ;la pluie ,la boue , les acides ,la marée humaine et un Dylan qui ne viendra pas dans ce gigantesque festival gratuit programmé pourtant tout pres de chez lui dans l'espoir fou d'attirer l'icône , tout a eté dit et tout a été même filmé ! le long documentaire réalisé par Michael Wadleight sera récompensé par un oscar a Hollywood en 70 mais la musique dans tout ca ? qu'en est -il ? Forçément 10 faces c'est beaucoup d'autant qu'il y a des absents sur ce live (certainement a cause des maisons de disques ) ,et quels absents ! Exit Janis Joplin , exit Johnny Winter exit le Grateful dead ;quant aux autres il faut trier car certains artistes ne sont pas au mieux de leur forme artistique pour ce concert historique (Ten Year After- Crosby Stills Nash & Young- Paul butterfields blues ) Heureusement il y aussi des performances éblouissantes Santana donne une interprétation inouie de soul sacrifice de même que Joe Cocker avec son historique reprise des beatles with a little help from my friends .Au rayon des gros plaisirs de ce Woodstock il ne faut oublier Richie Havens , Canned Heat ,Sly and the family Stone Jefferson Airplane , The Who , et Jimi Hendrix bien sûr , Hendrix qui clôture ce festival avec un star spangled banner monstrueux et totalement extra terrestre qui s'inscrit dans l'histoire de la musique et de la contestation pacifique .Nous sommes le 17 août 1969 ; les papiers gras volent sur le campus déjà déserté du dernier jour du festival et la guitare hallucinée de Hendrix qui reproduit le bruit des bombes s'abattant sur le viet-nam et les notes de Jimi qui montent ..... montent vers le ciel, certaines y sont encore .
The Who : Live at Leeds (1970)
Disons le une bonne fois pour toutes Les Who sont l'un des plus grands groupes de tout les temps ,précurseur , avant-gardiste , incroyablement puissant , hargneux , dénué de toute morale la bande a Pete Towshend aura non seulement offert des singles epoustouflants et emblématiques ' my generation - substitute - I can't explain -magic bus - won't get fooled again -j'arrête la ! mais sont aussi l'un des plus grands groupes de scène de l'histoire ,j'en veux pour exemple ce Live at Leedsfantastique qui ne contient que 6 titres (dont trois cités plus haut avec une une version inouïe de 15' pour un my generationtotalement dantesque) mais chaque morceau est un pur régal de rock'n roll .Chose incroyable sur ce disque Live les moments de grâce absolus sont des reprises , en effet i les Who dynamitent et explosent trois standards du rock summertimes blues de Cochran shakin all over de Johnny Kidd et young man blues de L. Allison ,alors 6 titres c'est certes assez peu mais on n'a pas vraiment besoin de plus pour etre certain que ce live at Leeds est indispensable , on se le prend en plein face comme une claque monumentale qui vous laisse K.O . Enregistré au cours de l'hiver 70 ce live installe en a peine plus de trente minutes Daltrey -Moon - Townshend et Enstwitle au panthéon des groupes rock. A noter que le réedition remastérisée de 1995 est enrichie de 8 titres supplémentaires mais rappelons aussi que tout véritable puriste préférera toujours l'original .
Lou Reed : Rock' n roll animal (1973)
Nous sommes en 1973 et Lou Reed qui vient de livrer coup sur coups deux albums studios mythiques (transformer et Berlin) est devenu l'incarnation vivante de l'artiste dégénéré et décadent, son allure de zombie et son look terrifiant (maquillage noir -cheveux rasés bracelet de cuir clouté) , son mode vie extrême (alcool -drogues dures et médicaments) font de lui l'icône de toute une génération de paumés
The Rolling Stones : Get yer ya-ya's out (1970) Contrairement aux Beatles dont la discographie live est quasiment inexistante Les Rolling Stones ont souvent enregistrés des disques live (officiels) de grande qualité et on aurait pu aisément retrouver dans cette selection Love you live (1977) -Still live ( 1982) ou encore Rock'n roll circus (paru en 1995) mais il faut reconnaître qu'aucun d'eux n'égale ce get yer ya-ya's out enregistré au Madison square garden les 27 et 28 novembre 1969.Le Cd indique total timing 47'53 mais il faut prevenir celui qui n'a jamais recu ce monument en pleine face que la puissance de ces 47'53 risque de le laisser sous le choc . Dix titres avec 'cerise sur le gateau ' deux reprises de Chuck Berry (Carol et little Queenie) et des versions totalement apocalyptiques de Midnight rambler , Jumping jack Flash , honky tonk women ou encore sympathy for the devil.Ce Live extraordinaire enregistré entre deux chefs d'oeuvre Let it bleed (novembre 69) et Sticky fingers (avril 1971) nous donne a entendre rien de moins que LE plus grand groupe de rock du monde alors au sommet de son art , quelques jours seulement avant le concert historiquement désastreux d'Altamont Jagger et sa bande offrent au monde le testament live de toute une époque. les Stones signant avec Get yer ya-ya's out leur dernier disque pour Decca et par la même une , encore un numéro 1 dans les charts anglais.
The velvet Underground :live at Max Kansas city (1970)
Il faut obligatoirement passer outre la qualité moyenne de cet enregistrement live (rappelons d'ailleurs que ce live fût capturé 'a la sauvette' par Brigid Polk proche de Warhol et pilier de la Factory , en enregistrement mono sur un simple magnétophone a cassettes) et aussi que ce concert est le dernier concert du Velvet AVEC Lou Reed il reste donc un témoignage musical de son époque et de l’ambiance unique de ce groupe légendaire. Alors oui ! évidemment le Live 1969 (qui sortira en 1974) sera bien meilleur en qualité, en choix des titres alors oui ! ce live at Max kansas city est marqué par l’absence cruelle de John Cale et de son violon malade et l’ensemble est quelque peu plombé par la batterie lourde de Billy Yule en lieu et place de Moe Tucker mais ce live restitue indiscutablement le climat typique autour du Velvet Underground. Ce soir d’août 70 au célèbre Max Kansas bar-restaurant –salle de concert situé sur Chelsea ( détruit en 1982) et dans une ambiance décontractée (on entend par moments des bribes de conversations entre les membres du groupe) que le groupe interprète des titres incontournables de son répertoire mais aussi des titres extraits de ‘Loaded’ le dernier disque en date du groupe. une fantastique version de I’m waiting for the man ouvre le set puis s’enchaînent Sweet jane , Lonesome cow boy bill , pale blue eyes , New age ,lisa says …….Jusqu’a un After hours rarement joué auparavant en public et qui conclut ce disque certes pas très fignolé ,un peu brouillon ,un peu bancal mais totalement historique. Janis Joplin : Cheap thrills (1968)
’en connais qui n’échangerai pas un seul des titres de cet album contre le répertoire intégral de n’importe quelle chanteuse de rock et peut être n’ont-ils pas tout a fait tort. On aura trop vite fait le tour de la discographie studio de Janis et c’est plutôt vers les disques Live qu’il faut chercher pour se faire une idée de la puissance et de l‘intensité de Janis Joplin. Ballottée de groupe en groupe la gamine de Port Arthur aura toujours chanté sur scène comme si sa vie en dépendait , avec son cœur, ses tripes, son âme, elle cherchait l’inspiration du côté de ses idoles Bessie Smith ou Billie Holiday qui au paradis des chanteuses n’auront jamais a rougir de la comparaison tant le feu qui brûle dans le chant de Janis fait d’elle l’une des plus grandes chanteuses de tout les temps. Devenue pour la communauté hippie une icône définitive Janis est au flower power ce que Sid Vicious est au punk ou Kurt Cobain au grunge , une âme damnée, un ange aux ailes brisées.Aucun album mieux que ce Cheap thrills enregistré en 68 après l’explosion du talent de Joplin au festival de Monterey de 67 ne restitue mieux la puissance et la ferveur du jeu de scène de Joplin ,Elle est entourée ici d’une formation au nom étrange Big brother and the holding compagny très certainement le meilleur groupe qui l’ait jamais accompagnée. Ce disque présenté sous une pochette célèbre dessinée par Robert Crumb cache des trésors absolus ,sept titres brûlants comme de la lave dont deux d’entre eux au moins sont d’authentiques chefs d’œuvres qui vont façonner la légende Joplin , ses interprétations du Summertimes de Gershwin et sa reprise habitée et fiévreuse du Ball & chain de Big Mama Thornton sont belles a pleurer et donnent des frissons a toute personne normalement constituée. Deep Purple : made in Japan (1972) Réparons tout de suite une énorme injustice Deep purple est l’un des groupes les plus importants des années 70 et même s’il n’ont pas atteint un statut de groupe culte comme Led Zeppelin il reste très certainement l’une des plus grandes formations hard de tout les temps. Fort d’un excellent album studio (Machine Head) le groupe se fend pour ce made in Japan enregistré a Osaka et Tokyo a l’été 72 de trois titres (sur sept) extraits de ce disque ,3 titres pour un double album ça peut sembler peut mais n’oublions pas que certains morceaux s’étirent avec des versions de plus de 12 ’ pour Child in time qui démarre paisiblement pour terminer en véritable apocalypse sonore , plus de 10 pour l’excellent Lazy et enfin toute une face d’album (soit près de 20 ’) pour le monstrueux space truckin’ et son inoubliable solo de batterie de Ian Paice. Les autres titres ne sont pas en reste avec notamment Highway star frénétique ou Ritchie Blackmore déchaîne sa guitare sur ce live . Certes Deep purple n’a pas révolutionné l’histoire de la musique mais ils auront donné au monde l’une des chansons les plus célèbres et l’une des plus joués par tout les apprentis guitaristes de la planète avec Smoke on the water et son intro au moins aussi universelle que celle du Satisfaction des Stones. On retrouve cet hymne teigneux et emblématique de toute une époque sur ce made In Japan témoignage musical important d’un groupe totalement en phase avec son époque et qui défriche le terrain du hard pour des groupes a venir (Métallica – AC/DC) .Je me souviens a l’évocation de ce disque que lors de sa sortie au début des seventies le vinyle était parfumé au patchouli ,en le ressortant de mes étagères l’autre jour j’ai pu constater que l’odeur entêtante si caractéristique de cette tendance baba-cool était toujours perceptible. J’ai reniflé par contre l’édition CD remastérisée acheté il y a quelques mois évidemment ça ne sentait que le plastique. A noter que le groupe se fendra quelques années plus tard d’un made In Europe (enregistré a l’olympia) et qui n’aura pas la même répercussion planétaire que ce made Made in Japan fabuleux AC/DC: if you want blood you've got it (1978)
Ce disque d'AC-DC est le sixième après 5 albums studio qui ont installés les australiens emmenés par Bon Scott et Angus Young comme le plus grand des groupes de hard de son époque. Contrairement a bon nombre de formations sans interet qui vont pulluler au cours des années 80 les australiens puisent leurs raçines dans le blues a l'image de leur modèle avoué Led Zeppelin .ils vont bientôt définitivement enfoncer le clou avec un disque historique" Highway to hell "en 1979 puis ce sera la terrible disparition de Bon Scott a Londres en fevrier 1980 et son remplacement difficile par Brian Johnson et l'incroyable succès de "Back in black " vendu a 40 millions d'exemplaires (deuxième plus grosse vente de l'histoire apres le "thriller" de Michael Jackson Ce disque live totalement furieux est enregistré a Glasgow lors de la tournée mondiale du groupe ,il reste pour beaucoup le témoignage absolu de la puissance et du formidable talent de chanteur de Bon Scott , formidable leader épaulé il est vrai par un guitariste hors du commun Angus Young dont la virtuosité et la folie font merveille sur ce live indispensable .C'est "riff-raff "extrait de "Powerage" qui donne le ton puis c'estla grande messe du hard-rock déclinée en dix évangiles saignants (il n' y a qu'a voir la pochette avec Angus Young la guitare plantée dans le ventre) avec des sommets ( "whole lotta" rosie "- "the jack" - et un "let there be rock" d'anthologie) C'est évidemment le volume a fond que l'on écoutera ce "If you want blood" , tant pis pour les voisins et tant mieux si comme moi les kids qui s'éclataient sur ce live il y a bientôt trente ans le font écouter aujourd'hui a leurs enfants.
Alain Bashung : Live tour 85
en 85 Bashung n'est pas encore l'immense artiste qu'il est aujourd'hui ,il n'a pas enregistré les disques (Chatterton - Fantaisie militaire -l'imprudence) qui vont faire de lui l'incontournable chef de file de toute une génération d'auteurs-compositeurs. En 85 il sort d'un enregistrement douloureux et l'accouchement de Play blessures se fait dans la douleur , il choisit d'enregistrer ce double live dans des petites salles de province (théatre Rutebeuf de Clichy ou Theatre andré Malraux e Rueil-malmaison) et le résultat est éblouissant .Pochette noir et blanc sublime , communion avec le public , Musiciens inspirés , choix des titres tout ici est admirable . Avec ce double live 85 Bashung réussit la fusion entre le rock des années 50-60 et l'after-punk de Martine boude a Volontaire ou imbécile extraits de play blessures au standards Vertige de l'amour , S.O.S Amor (avec Paul Personne a la guitare) en passant par une version punkoide de Gaby oh gaby qui nous apparait ici ressuscitée tout est parfait , tantôt rocker tantôt crooner (bijou bijou - je fume...... ,toujours sur la ligne blanche ) Bashung synthèse rock'n roll de Cochran , Gene Vincent , Johnny Kidd et Presley s'affirme ici comme l'un des plus grands performers de la scène française ;il éclabousse de sa classe et de son talent ce double live 85 monumental et totalement indispensable a noter en bonus sur la réedition CD Une version (studio) fantastique de hey Joe qui nous donne des frissons
Et pour quelques disques live de plus The Doors : absolutely live (1970) David Bowie Bowie at the Beeb -the best of BBC Radio-sessions 68-72 (2000) Christophe : live a l'Olympia 2002 Bob Dylan:live 1966 -the royal albert Hall concert (1998) Donny Hathaway : live (1971) iggy & the Stooges :metallic K.O (1974) Page & Plant : no quarter - unledded ( 1994) Depeche mode :101 ( 1988) David Bowie : live at santa Monica (1972) neil Young : unplugged on MTV (1993) Ike & Tina Turner :live at Paris - Olympia (1971) Alice in chains : unplugged on MTV (1996) james Brown:live at the Apollo (1962)
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17:45 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, live
09/09/2006
les répliques du grand Woody
Je ne vais pas parler des films de Woody Allen vous trouverez sur ce blog des chroniques nombreuses sur les films que j'ai aimés de ce génial réalisateur qui est a mon sens l'un des plus grands du cinéma . J’aimerai plutôt vous livrer en vrac des répliques extraites de ses différents films et de ses receuils , c'est un vrai feu d’artifice, un régal car toutes ces petites phrases d'une irrésistible drôlerie et d'un caustique ravageur font mouche a tout les coups.
-Un petit mot sur la contraception orale. J’ai demandé à une fille de coucher avec moi et elle a dit "non".
-Confondez-vous amour et sexe?, Non ! pour moi, l'amour va profond, le sexe seulement à quelques centimètres.
-Quand j'écoute trop de Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne. ("Meurtre mystérieux à Manhattan")
-Si Dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse-Pour ma part, je suis hétérosexuel mais il faut le reconnaître, le bisexuel a deux fois plus de chances le samedi soir
-Pour écrire une pièce, le truc est de commencer par la fin ,trouver une bonne fin, puis écrire à l'envers j’ai essayé ça une fois,maintenant j'ai une pièce sans commencement-j'ai été boy-scout. J'ai gagné d’innombrables badges en plus! Et mon pasteur, qui se trouve actuellement recherché pour pédophilie, pourra répondre de moi. "
-Vous étiez réellement sexy ! Sauf que parfois sous certains angles et sous certaines lumières vous aviez un faux air de Mussolini
-Ce n'est pas que j'ai peur de la mort, c'est juste que je n'aimerais pas être là quand ça m'arrivera..."
-J'ai toujours eu de bons rapports avec mes parents, Ils ne m'ont frappé qu'une fois:ils ont commencé le 23 décembre 1942 et se sont arrêtés fin 1944 (Bananas")
-L'amour est une maladie mortelle, sexuellement transmissible »
-La dernière fois que j'ai pénétré une femme, c'était en visitant la statue de la Liberté.
-Dieu reste muet, si seulement nous pouvions convaincre l'être humain d'en faire autant-J'ai passé un moment super. C'était comme au procès de Nuremberg (Hannah et ses soeurs)
-L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible
-Chez nous, on mangeait à la carte.celui qui tirait l'as de pique mangeait
-Je suis Marxiste...Tendance Groucho"
-La différence entre le sexe et la mort, c’est que mourir, vous pouvez le faire seul, et personne ne se moquera de vous
-Si je fais bien l'amour, c'est que je me suis longtemps entraîné tout seul
-L'éternité c'est long surtout vers la fin
-La mère : Bien sûr qu'il y a un Dieu, imbécile!
Mickey : Mais alors pourquoi tant d'horreurs? Pourquoi les nazis?
La mère : Dis lui Max!
Le père : Qu'est ce que j'en sais. Je ne sais même pas me servir d'un ouvre-boîte (Hannah et ses soeurs)
CULTISSIME !!!!!!!!!
22:45 Publié dans cinéma, divers, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : woody allen
07/09/2006
Albert Camus , l'algérois
Elle a 60 ans environ. Elle est vêtue d'une jupe noire et d'un tee-shirt blanc et porte son sac en bandoulière, tout serré contre elle. Mais, dans son regard, soudain, on sent passer l'effroi. L'effroi et la honte. On est en juillet 2006, à Roissy, au comptoir Air France d'un vol en partance pour Alger, et la personne qui accompagne cette Algérienne qui retourne au pays vient de lâcher à l'hôtesse l'indicible : «C'est compliqué pour elle de voyager seule. Elle ne sait ni lire, ni écrire.»On observe la femme ainsi réduite, en une phrase, une seule, à sa condition d'illettrée et on ne peut s'empêcher de penser à la mère et à la grand-mère d'Albert Camus, toutes deux analphabètes. Oui, Albert Camus, ce «monument» de la littérature française, a passé son enfance dans un appartement misérable d'Alger, dans lequel aucun livre n'avait jamais pénétré. Obligatoirement, cela laisse des traces. Des humiliations ravalées, des affronts essuyés. Des références à jamais absentes. Le sentiment, surtout, de ne pas être comme les autres. D'être à part. À part, avec cette mère taciturne, à demi-sourde et ayant des difficultés de langage. Cette mère «qui ne connaissait pas l'histoire de France, un peu la sienne, et à peine celle de ceux qu'elle aimait».À part, aussi, différent, avec cette grand-mère autoritaire, qui dictait la loi à la maison et empêchait le petit Albert de traîner dans la rue, l'obligeant parfois à faire des siestes à ses côtés dans la moiteur de l'été, à sentir près de lui «l'odeur de chair âgée».À part, enfin, dans ce petit trois-pièces pouilleux où vivaient également son frère aîné, Lucien, et leur oncle, drôle de hère, sourd lui aussi, qui vivait avec son chien et emmenait Albert à la chasse «entre hommes», près d'Alger, ou à la plage des Sablettes. Une plage dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un mince ruban de sable, longé de rochers, et qui a été recouverte aux trois quarts par une route à quatre voies avec en fond de paysage les trois colonnes bétonnées et imposantes du monument des Martyrs. Dans l'Alger d'aujourd'hui, rares sont ceux qui connaissent encore Albert Camus. Ce n'est pas comme Zinédine Zidane, autre Français aux racines algériennes, dont on voit la photo s'étaler sur des affiches de 4 mètres sur 3 pour vanter les mérites d'une marque de téléphone portable.
La terre d'Algérie fut pourtant pour Camus sa «vraie patrie», «la terre du bonheur, de l'énergie, et de la création»,celle où il a découvert pêle-mêle sa vocation d'écrivain, sa vulnérabilité – notamment lorsqu'il est atteint de tuberculose –, connu ses premiers émois amoureux et sensuels et cette rage de se distinguer, d'«arracher cette famille pauvre au destin des pauvres qui est de disparaître de l'histoire sans laisser de traces». Mais cette «terre splendide et effrayante»fut aussi celle du questionnement, elle correspondit à l'éveil de sa conscience politique – il adhère au Parti communiste en 1935 avant de s'en éloigner – puis devint une terre de déchirement pour celui à qui on a reproché de ne pas soutenir assez les nationalistes algériens et à qui certains reprochent encore de n'avoir jamais, ou si peu, mentionné dans son oeuvre les Algériens, ceux qu'on appelait à l'époque les «indigènes». Signe que les temps changent ? En avril, dans cette Algérie indépendante qu'il n'aura pas connue, un colloque «international» sur «Albert Camus et les lettres algériennes : l'espace de l'inter-discours» a été organisé à Tipasa. La fin d'un tabou ? Décrispation en tous les cas, à une époque où le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne cesse de vouloir réactiver la polémique sur le rôle de la colonisation française. «Camus est dans l'imaginaire algérien, même si on ne le lit plus dans les établissements scolaires et dans les facultés»,analyse aujourd'hui Afifa Bererhi, coordinatrice du colloque. «S'il a été tant contesté à une époque, c'est parce qu'il a provoqué une très grande déception, il a été considéré comme un traître. Mais la lecture idéologique de Camus est aujourd'hui secondaire, c'est le côté esthétique qui est privilégié»,précise cette Algéroise qui dirige le département de français de l'université d'Alger. Sa manière de chanter les beautés de ce pays, «les enchantements solaires» et «les ivresses maritimes»,de décrire les odeurs mêlées de la rue algérienne est donc reconnue. Ainsi, à Tipasa, à une heure d'Alger, au milieu de ces ruines romaines qui ont tant inspiré Camus, la responsable du site propose de faire venir le guide – aujourd'hui à la retraite – qui a assisté à l'installation de la stèle érigée en hommage à l'écrivain.
Une nouvelle vie commence. Tous les matins, voyageant souvent sur le marchepied du tramway, Camusse rend au grand lycée d'Alger, rebaptisé Bugeaud en 1930, au sud de Bab-el-Oued. Il découvre que tout le monde n'y est pas aussi pauvre qu'à Belcourt, lui qui hésite à écrire la profession de sa mère, femme de ménage, sur les fiches de renseignement. «Bébert» devient un mordu de football, s'entraînant durant la récréation avant d'entrer au Racing universitaire d'Alger, le RUA. Le lycée est toujours là, façade imposante et blanche, face à la rade d'Alger. Mais il n'y a aucune trace du passage de Camus. À côté, le jardin Marengon'a pas bougé. Mais on n'y voit aujourd'hui que des hommes assis, seuls, sous les bananiers. La plage Padovani n'est plus fréquentée, en ce mois de juillet, que par des jeunes garçons qui se baignent tandis que quelques femmes voilées restent en retrait sur le sable. À dix minutes, l'église Notre-Dame-d'Afrique où le jeune Camus se rendait parfois avec des amis domine toujours la baie d'Alger. Mais les escapades canailles dans les bars frais de Bab-el-Oued, où les hommes commandaient une anisette et les femmes un sirop d'orgeat, ne pourraient plus avoir lieu aujourd'hui : le quartier est devenu islamiste. Les inscriptions sur les murs – Forza Ussma(«Vive Oussama») –, de même que la tenue des femmes – pour certaines voilées de la tête aux pieds, en noir – ne laissent aucun doute. Aucune trace non plus du passage de Camus dans l'ancienne rue Charras, où Edmond Charlot, qui l'édita, tenait une librairie-bibliothèque, au 15 bis. Seul clin d'oeil dans ce lieu qui fut si important pour l'écrivain : de jeunes Algériens vendent sur les marches des livres d'occasion. Dans le tas, entre un exemplaire d'un livre intitulé Du léninisme au stalinisme et un dictionnaire de français, Élise, ou la vraie vie,d'Etcherelli, mais pas un Camus…
Si le texte n'est pas le mien ;les photos en revanche sont les miennes , prises un apres midi d'été a Lourmarin sur les traces de l"écrivain dans le village ou il vécut et ou il est entérré.
La tombe de Camus ( a coté celle de son épouse Françine)
16:40 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camus, alger