Attaquons nous a présent aux années 90 ! Massive attack :blue lines (1991)
c'est un album qui va complètement révolutionner la façon de concevoir la musique et d'utiliser les sons au début des années 90.
Le collectif Wild Brunch (Daddy G - Mushroom - 3D) venu tout droit des brumes de Bristol va créer ce qu'on appellera très vite le Bristol-sound; mélange de rythmes chaloupés et langoureux, fusion mélancolique de soul, rap, dub reggae et hip-hop; porté par des lignes de basses puissantes et entrecoupé de scratches furieux.Nous sommes en 1991 et Massive Attack va jeter à la face du monde cet album historique. Les 3 concepteurs du groupe, que l'on appellera d'abord Massive le mot Attack étant sacrifié pour cause d'événements internationaux (la guerre du Golfe), vont s'entourer des voix de Neneh Cherry, Sarah Nelson, Horace Andy; légende jamaïcaine du reggae et un certain Tricky kid qui décidera plus tard de faire la carrière solo que l'on connaît et supprimera par là même le "kid" de son nom de scène pour devenir l'inquiétant et parano Tricky. Fantastiquement produit par Nelle Hooper véritable sorcier des sons Blue lines est un monolithe ,une citadelle de groove ,un incroyable monument d'osmose entre voix et musique Porté par 9 titres fantastiques aux orchestrations envoûtantes ("Unfinished Sympathy, "Daydreaming", "Safe From Arm", "Hymn Of The Big Wheels "), l'album est un pur joyau qui va marquer son époque et faire de Massive Attack un groupe essentiel et de cet album le disque fondateur du mouvement trip -hop La critique d'ailleurs ne se trompera et saluera de manière unanime Blue Lines comme un véritable chef-d'oeuvre
Oasis : Definetely maybe (1993)
1993 Manchester encore ! la ville s'est endormie mais résonne encore des échos de l'acid-house ,l'Hacienda a fermé ses portes exit les folles nuits de la période ecstasy ,les frères Gallagher vont faire table rase des années 'baggy' et Oasis va remettre les pendules a l'heure du rock'n roll. Subitement tout le rock anglais qui se cherchait un groupe étendard va porter Oasis vers les sommets et faire de Definetely maybe le disque symbole du renouveau du rock britannique car ce disque va véritablement ébranler le royaume -uni d'abord avant de conquérir le reste du monde.Liam et Noel les deux frères ennemis du groupe vont se poser en héros , en sauveur ou fossoyeur c'est selon ,d'un rock anglais a la fois héritier des Beatles , Stones et Who mais également également du Glam (T.Rex-Slade) et du punk (Pistols).La voix traînante et l'attitude détachée de liam associé aux murs de guitares dréssées par Noel vont permettre a Oasisde se tailler une solide et sulfureuse réputation de scène.Forts de hits très accrocheurs ,(Shakermaker - live forever - supersonic - rock'n roll star ) véritables hymnes pour toute une jeunesse conquise par le groupe. L'album va devenir la plus grosse vente de tout les temps pour un premier disque ( battu depuis par le premier album des Artic monkeys) et installer Oasis . La suite sera moins sereine puisqu'après un second album (l'excellent what's the story morning glory!)sorti tres tôt (trop tôt) après le premier les conflits internes ; les scandales en tout genre vont empêcher le groupe de rester dans une continuité qui leur aurait sans doute permis d'acquérir un statut de la dimension de U2 Ou Radiohead ;les frères Gallagher vont perdre ce feu sacré qui les animait et qui le temps de ce Definitely maybe totalement indispensable leur aura permit d'être le plus grand groupe de rock du monde .
R.E.M: automatic for the people (1992)
Lorsque R.E.M sort ce disque en 1992 le groupe est sur un nuage ; il vient l’année précédente d’exploser grâce a un disque qui a conquis la planète (out of time) album porté par deux tubes en or massif ‘shinny happy people – et surtout Losing my religion et qui a permis a R.E.Mde sortir du créneau de ‘ groupe intello des campus américains’. R.E.M pour Rapid eye movement mais je ne connais personne qui l’ai ai jamais appelé ainsi sont donc en 1992 le grand Groupe planétaire.
le groupe d’Athens(Georgie) aurait pu livrer un disque dans la lignée d’out of time mais Michael Stipe et sa bande ont préférés prendre des chemins de traverse avec ce Automatic for the people qui va les faire entrer définitivement dans la cour des groupes incontournable.
La tendance générale de ce disque va être la mélancolie illustrée par des titres somptueux comme Everybody hurts a Nightswimming ou Drive (tous relayés par des vidéos clips de qualité) man on the Moon et the sidewinder sleeps tonite seront quant a elle les chansons gaies de cet album dont la pochette sobre et austère cache des trésors.Jamais morose ni cafardeux Automatic for the people est le disque d’un groupe au sommet de son art avec a sa tête Michael Stipe leader charismatique dont la voix habitée fait merveille sur la plupart des 12 titres Ce disque que l’on va retrouver sur la plupart des play-lists et dans tous les classements va être encensé par les critiques ,le public prendra du temps pour en faire l’un de ses albums favoris ,il jouit aujourd’hui d’une réputation de chef d’ouvre qui n’est absolument pas usurpée.
Prince : Sign O the times (1987)
On aura tout dit, tout écrit sur Roger Nelson Alias Prince , une chose ne peut être remise en question il est certainement l'un des artistes "blacks" les plus doués de toute l'histoire de la musique (avec ,entre autres John Coltrane ,Miles Davis , Stevie Wonder , James Brown ou encore Ray Charles ,Michael Jackson étant quant a lui définitivement hors concours pour les raIsons que l’on connaît).Ce n’est pas un hasard si j’ai cité ces noms d’artistes « blacks » car le génie de Minneapolis c’est qu’il est un savant mélange de tous ces artistes d'exception . Lorsqu’il sort Sign O the Times Prince n’a pas 30 ans et jouit déjà d’une réputation et d’une popularité artistique quasi-universelle, ses derniers albums (purple rain - parade ) sont ahurissants de modernité et regorgent de titres d’anthologie) il n’a plus rien a prouver de ses qualités exceptionnelles de musicien et d’arrangeur,ses concerts sont parmi les plus réputés Prince du haut de ses 1 mètre …et quelque surclasse tout le monde et tutoie les anges.Il ne lui manque que LE Disque définitif,celui qu’on retrouvera dans tous les classements, les play-lists celui qui résumera a lui seul la carrière fantastique ce son auteur. Ce sera chose faite avec Sign O the timesdouble album monumental fusion torride entre funk , blues , pop et jazz et teinté de hip-hop, disque ultime d’un surdoué qui peut tout faire du single ‘Sign O the times ‘ a ‘the balad of Dorothy Parker ‘(en hommage a Joni mitchell) en passant par U got the look , if I was your girl friend , the cross , que des chefs d’œuvre ,continuité de titres exceptionnels ,pas moins de 15 plages de rêve sur ce disque d’anthologie.Pour nous avoir laissé en héritage musical ce disque colossal et indispensable on pardonnera tout a Prince, les bandes originales de films approximatives (‘ graffiti bridge’ ‘Batman ’ (;les jeux de pistes identitaires entre Love symbol ’ ‘ the artist ‘ qui auront ces dernières années éloigné Prince de son public.
Public Enemy : Fear of black planet (1990)
Je ne suis pas un spécialiste du rap loin s'en faut ,sans doute si j'affichait quelques années de moins a mon compteur me serais-je davantage impliqué et reconnu dans un genre musical dont l'energie la violence et le non -respect des codes me rappelle la grande révolution 'punk' des années 77-78. Forçe est de constater que depuis l'explosion de groupes du calibre de public Enemy ou N.W.A les choses ont quelque peu changées le rap s'est considérablement démocratisé et s'est laissé enfermer dans une caricature et des clichés qui nuisent beaucoup a sa crédibilité. En 1990 ,pourtant avec ce disque historique Public Enemyallait poser les fondations sur lesquelles les rappeurs américains allaient pendant de nombreuses années batir une oeuvre qui allait permettre au mouvement rap de trouver sa place dans le paysage musical. Evidemment il faut se rendre a l'évidence la bande de fous furieux (Chuck .D - Flavor Flav - professor Griff et terminator X ) qui composent ce groupe n'est pas exempte de tout reproches (homophobie ,langage ordurier , machisme éxacerbé) mais il est incontestable que ce Fear of black planet est atomique et incendiaire et que si vous ne deviez écouter qu'un seul disque de rap dans votre vie ca ne peut être que celui là . S'appuyant sur des textes dénonciateurs et revendiquateurs Public Enemy élève titre après titres une forteresse rap 911 is a joke - fight the power - welcome to the terrordrome ou l'hallucinant burn hollywood burn (titre sur lequel on retrouvera Big Daddy kane et Ice cube )pour ne citer qu'eux sont de véritables brûlots , des bombes sonores , des manifestes de rage et de colère et dans une période ou le rap californien adoucit sa musique et son image pour vers le gansta- rap les New yorkais de Public Enemy déclarent ouvertement la guerre nt la guerre et revendiquent le désordre et le chaos.Comme l'avaient fait quelques années auparavant les' Blacks panthers ' Public Enemy prêche la revolte du peuple noir les textes ne ménagent pas le peuple blanc , Public Enemy appuie la ou ca fait mal , appellant a l'insurrection et au réveil des consciences politiques de la colmmunauté noir -americaine , rarement titre d'album n'aura aussi bien porté son nom ,rarement une telle polémique s'engagera autour d'un groupe de musique c'est également cette puisssance dévastatrice , cette forçe qui font de Public Enemy le plus important des groupes de rap de l'histoire. Si leur second album paru en 1988 it takes a nation of millions to hold us back' se posait en éclaireur de la déferlante rap fear of black planet quant a lui pose des mines et balance des grenades explosives. Beaucoup seront surpris et ne comprendront pas de voir Public Enemy dans cette sélection , a ceux la j'aurai envie de répondre que le but artistique hormis la reconnaissance du public est de réussir a synthétiser son époque , a l'évidence Public ennemy y parvient indiscutablement, faire danser les gens ou composer de belles mélodies , c'est bien les faire réfléchir c'est pas mal non plus.
The Pixies : Doolitle (1989)
Les Pixies auront réussis l’exploit d’être à la fois un groupe référence adulé par les critiques et emblématique d’une certaine conception ‘underground’ de la musique rock et un groupe populaire capable de pondre sur le même album des titres du calibre de ‘Debaser’ rouleau compresseur qui ouvre ‘Doolitle ‘, crackity Jones ‘véritable O.V.N.I musical mais aussi Monkey’s gone to heaven tube planétaire au même titre que where’s my mind ? Paru un an auparavant sur Surfer rosa. Ou Wave of mutilation ou here comes your man merveilles absolues.Ce disque va achever de bâtir la légende du groupe emmené tambour battant par l’un des leader les plus authentiques de la scène rock Franck Black. Les autres membres de ce groupe essentiel ne sont pas en reste Joey Santiago s’affirmant comme un guitariste de tout premier ordre et Kim Deal comme une bassiste rivalisant avec les meilleurs. Signés par le mythique label 4AD (Dead can Dance - Cocteau Twins.) Doolitle sera l’une des plus grosses ventes du célèbre label anglais et devient instantanément un disque –culte. La suite de la carrière du groupe sera plus chaotique et on peut considérer que cet album sera le sommet de leur carrière musicale, mais nom de Dieu …..quel sommet ?
The Happy Mondays :Pills thrills and bellyaches (1990)
Il suffira de citer les noms de Joy Division ( et de new Order ), des Stones Roses, ou encore d’Oasis pour mesurer la place importante occupée par Manchester sur la carte géographique de la musique européenne Les Happy Mondays eux aussi viennent de cette triste ville portuaire qui semble puer l’ennui, c’est pourtant de Manchester qu’on surnommera Mad- chestertant les nuits y étaient allumées) que viendra le phénomène musical qu’on nommera l’Acid-house et dont les Happy Mondays emmenés par Shaun Ryder leur leader vont être (avec les Stones Roses) les plus brillants représentants. Leur album Pills ,thrills and bellyaches (littéralement drogues ,fêtes et maux d’estomacs) arrive pile dans une période ou une nouvelle drogue l’ecstasy s’est répandu chez toute une génération sous l’impulsion de cette drogue nouvelle repeupler les pistes de danse désertés depuis la période disco et faire d’une boite de nuit l’Hacienda la Mecque de l’Acid-house . Pour cette jeunesse qui ne veut que danser sans se soucier du lendemain la bande de Shaun Ryder incarne le groupe ultime symbole de liberté et de décadence alors bien sûr c’est un disque qui sent la dope a plein nez mais c’est certainement l’état second engendré par les prises d’acide qui donne aux Mondays l’inspiration et le rythme irrésistible de cet album furieusement dansant .Troisième album des Mondays Pills , thrills & bellyaches sera aussi le chant du cygne d’un groupe qui a l’image du mode de vie caractéristique de la génération ecsta va s’essouffler lentement avant de disparaître peu a peu. Produit par l’un des plus grands remixeurs du royaume Uni Paul Oakenfoldle disque présenté sous une belle pochette colorée reproduisant des papiers de bonbons va se classer directement N°1 dès sa sortie. Il contient des hits du calibre de ‘kinky Afro ‘ ou encore de ‘ step on ‘ véritables machines a danser. Pills ,thrills and bellyaches va se révéler un énorme succès et va devenir le témoignage musical et culturel d’une époque certes éphémère mais néanmoins incontournable
Portishead : Dummy (1994)
Portishead est le nom d'une station balnéaire situé a une dizaine de kilomètres de Bristol, c’est des brumes bristoliennes qu'est apparu le triphop révélé a la face du monde par Massive Attack au début des années 90 geoff Barlow la tête pensante de Portishead a longtemps traîné du côté des studios de Bristol on raconte volontiers qu'il ait assisté aux sessions d'enregistrements de Blue Lines le légendaire premier album de Massive fer de lance du mouvement trip-hop . Quoiqu'il en soit Barlow a trouvé sa muse en la personne de Beth Gibbons une fille des campagnes qui possède une voix inouïe .Le duo porté par la vague du phénomène trip -hop livrer 'Dummy ' un premier album somptueux plein de de mystère et totalement envôutant.S'inspirant d'ambiances a la Ennio Morricone teintée de scratches, et de samples le travail réalisé en studio sur ce disque conjugué a la voix glaciale de Beth Gibbons offre un résultat incroyable .c'est un album au climat glacé et spectral qui va pourtant séduire hors des contrées hip-hop ou trip-hop toute une catégorie d'auditeurs qui vont faire des titres de Dummy leur bande son musicale ;Glory box notamment sera (jusqu'a l’écoeurement) programmé partout tant sur les radios que dans les bars branchés qu'au supermarché.Sur ce disque d'une beauté presque clinique les titres s'enchainent avec une incroyable harmonie et outre le colossal succès rencontré par Glory box d'autres titres comme 'numb ' 'wandering star ' ou 'sour times vont connaître un succès considérable. Sorti a la même période que Protection le second album de Massive Attack Dummy va par son approche plus facile que ceux de ses concurrents trip -hop ( Massive Attack ou Tricky trouver un public bien plus large et Portishead va réaliser un véritable hold-up musical .La grande popularité de Dummy ne doit toutefois faire oublier l'absolu beauté de ce disque somptueux et épuré qui n'a depuis toujours pas pris la moindre ride.
The Smiths : the queen is dead (1986)
J'ai longtemps hésité non pas sur le fait de faire figurer ou pas The Queen is dead dans ma sélection mais plutôt sur le choix de la décennie a laquelle ce disque est rattachée .Est-ce un disque des eghties ou des nineties ? voila le dilemne .J'ai donc opté pour la seconde option qui me semble plus approprié The queen is dead aurait pu figurer tout aussi bien dans l'une que dans l'autre de ces sélections tant ce disque est important et tant il occupe une place importante dans l'histoire de la musique car en y réfléchissant bien c'est peut être celui-la L'ALBUM le plus fascinant de ces vingt dernières années. Lorsqu'il paraît en 1986, le quatuor de Manchester a déjà un statut de groupe culte The Smiths sont les représentants ultimes des laissés-pour-compte de la triste période Thatcher, Morissey et sa bande incarnent plus que tout autre groupe l'incarnation du désenchantement, du dégoût de soi et de la dégringolade des valeurs morales du Royaume-Uni. Toute une partie de la jeunesse se reconnaîtra dans la musique et les textes emplis d'une profonde mélancolie où l'on sent gronder la révolte. Sans pour autant devenir un groupe commercial, The Smiths va s'auréoler d'un culte sans précédent au sein de cette jeunesse sans repères.The queen is dead contient au moins trois monuments (« there is a light that never goes out », « cemetry gates » et « bigmouth strikes again ») et restera leur chef d'œuvre absolu.Cet album indispensable et légendaire va devenir la pierre angulaire de la pop anglaise et le mètre étalon sur lequel tout les groupes à venir mesureront bientôt leur créativité et leur talent
The Stones Roses : the stone roses (1989)
Ils ne sont pas légion les groupes a avoir pu offrir a la planète un premier album de tel niveau Outre le fait de placer (avant les frères Gallagher) Manchester sur la carte musicale mondiale du Pop les Stone Roses s'affirment comme l'un des groupes les plus novateurs de la fin des années 80 ouvrant la voie a tout un courant indie -dance aussi passionnant qu' éphémère ce premier album s'impose (a égalité avec pills thrills & bellyaches des happys mondays) comme l'étendard de ce mouvement qui réconciliera pop-rock et pistes de danses produit et arrangé de fort belle manière ce premier album éponyme est une véritable machine a danser a l'image des deux titres historiques que sont I'm the ressurection et I Wanna be adored . Tout ici est énorme ! les arrangements, l’utilisation des instruments, les nappes sonores psychédéliques et envoutantes. Le climat totalement cosmique qui se révèle a l'ecoute de cet album en fait assurément l'un des Disques les plus incontournables de ces 20 dernières années têtes pensantes et géniales des Stones Roses Ian brown et John Squire ne sauront pas profiter succès inespéré de ce premier album encensé a la fois par les critiques et le public. leur égo surdimensionné les fera rapidement déraper , tout comme d'autres groupes pointilleux et perfectionnistes comme talk talk ou my bloody valentine ils passeront des années a digérer ce disque énorme qui va au bout du compte les dévorer
Nirvana : Nevermind (1991)
C'est un album universel le Sgt. Pepper's ou le Nevermind The Bollocks des années 90. C'est aussi, n'en déplaise aux puristes, l'album emblématique du mouvement grunge. Utilisant parfaitement le support vidéo clip (MTV en tête), la vague nirvanienne va déferler sur toute la planète, et Kurt Cobain, à l'image d'un Lennon, d'un Hendrix, d'un Sid Vicious ou d'un Marley, va devenir l'icône de toute une génération garçon et filles confondus. Nevermind contient les chansons ("Come As You Are, "Lithium" et surtout "Smells Like Teen Spirit" hymne grunge définitif) qui vont faire du petit groupe de Seattle un phénomène de société a tel point que, Cobain lui-même déjà très affecté et très perturbé psychologiquement, va déraper totalement et s'enfoncer davantage encore dans la terrible spirale narcotique qui aura sa peau
Beck : Mellow gold (1994)
Beck , Qui est donc ce vilain petit canard qui vient s’inviter dans la cour des grands , Qui est donc ce drôle de type avec sa dégaine d’adolescent effarouché , malingre , timide presque transparent.? Beck Hansen de son vrai nom va pourtant frapper fort , très fort avec Mellow gold un disque O.V.N.I porté par un hit monumental ‘loser’ et son refrain désormais célèbre ‘I’ m a loser baby , Why don’t you kill me ? .Inclassable , hors des modes Beck ,sorte de Géo Trouvetoude la musique moderne bidouille , invente , mélange les sons et les instruments ,son disque n’est rien d’autre qu’un gigantesque shaker ,un chantier ou se télescopent le Blues , le rap , le hip-hop ,la funk , l’électro , la pop , le disco. Dans ce Mellow gold ou rien en semble être contrôlé tout curieusement parait pourtant être a sa place il y a vraiment du génie chez cet artiste atypique, certes tout les titres ne sont pas de la trempe du fulgurant single mais il y a sans cesse de quoi s’étonner, de quoi s’enthousiasmer .Le résultat ne ressemble a rien de connu et c’est parce qu’il existe des explorateurs sonores, des défricheurs de la trempe et du culot de Beck que la musique peut sans cesse évoluer. Ici dans ce génial bric a brac sonore chacun pourra fouiller a sa guise et y trouver ses propres trésors, Quant a ‘Loser ‘ il s’installe désormais dans la liste légendaires des plus grands ‘singles ‘ de l’histoire ni plus ni moins. En écrivant cette chronique je me rappelle soudain ma rencontre avec cet artiste inouï, venu a Paris pour un concert au Bataclan (vers la fin de 1995) nous avions échangé quelques idées et discuté quelques instants ,j’étais stupéfait de voir un garçon effacé et timide a l’opposé de sa musique culotté et décomplexée , il m’avait dédicacé le livre que j’étais alors en train de lire et je me souviens qu’il s’agissait de Trainspotting de Irvine Welsch ,un livre dans lequel l’auteur fait dire a son héros Nous sommes en 1995 le monde change et les musiques changent aussi, Beck à l’image de ce Mellow gold en est le plus parfait exemple.
Et pour quelques albums de +
Noir Desir : tostaky (1993)
the Go-betweens : 16 loverslane (1988)
Jeff Buckley: grace (1993)
New Order: low-life (1985)
Tricky : Maxyquaine (1994)
The Smashing pumpkins: mellon collie and the infinite sadness :(1995)
A tribe called quest : people's instinctive travel and the path of rythm (1990)
De la Soul: three feet high and rising (1988)
Morrissey :viva hate (1988)
Alain bashung : novice (1989)
Les rita Mitsouko: the no-comprendo ( 1986)
Sonic Youth : Goo (1990)
Rage Against the machine: rage against the machine ( 1993)
Snoop Doggy dogg : doggystyle (1993)
Lou Reed : New-York (1989)
U2: The Joshua tree (1988)
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