12/11/2017
Jean Genet et Le condamné a mort
La mort est un thème prédominant dans l'oeuvre de jean Genet , écrivain et poète maudit disparu en 1986 seul dans la solitude d'une chambre d'hôtel près de la place d'italie.
orphelin de père et abandonné par sa mère a l'âge de 1 an , pupille de la nation ; Genet va mener une vie peu ordinaire , de familles d'acceuil en maisons de redressements et se forger un caractère et une personnalité a toute épreuve avant de devenir un écrivain et un poète maudit un peu a l'image d'un autre écorché vif de la littérature francaise Antonin Artaud.
il revendiquera aux yeux de tous son homosexualité et deviendra l'intime de Cocteau et de Sartre et verra par trois fois ses plus proches amis disparaître tragiquement , tout d'abord son compagnon;le résistant jean Decamin qui sera abattu sur les barricades le 19 août 1944 lors de la libération de Paris .
Apres la guerre Genet poursuivi par la justice sera incarcéré par la milice française au camp des tourelles antichambre des camps de concentration mais sous la pression des intellectuels francais emmené par Cocteau et Sartre il obtiendra En 1951 la grâce du président Vincent Auriol.
En 1956 Il tombe amoureux d'un jeune acrobate de 18 ans Abdallah Bentaga qu'il va aimer passionnément mais ce dernier fragile et instable se suicidera en s'ouvrant les veines en mars 1964 .
Genet est anéanti et envisage d'arrêter d'écrire et quitte la France mais Il doit de nouveau affronter la mort de l'un de ses plus proches amis Richard Frechman qui se suicide en mars 1967.
Il s'engage pour le combat de l'amélioration des conditions de vie des travailleurs immigrés en france au coté de Marguerite Duras en 1970 puis quitte la même année l'Europe pour se rendre clandestinement aux Etats -unis ou il est sollicité par les Blacks panthers pour défendre leurs causes .
Recherché par les autorités américaines il doit s'enfuir en mai 1970 et regagne Paris ou il continue de militer en faveur des immigrés maghrébins jusqu'en 1974 date ou il s'installe a Tanger avec son nouveau (et dernier) compagnon Mohamed El -Katrani .
Il apprend en 1979 qu'il est atteint d'un cancer de la gorge mais continue d'écrire et de militer .
le 19 septembre 1982 il est l'un des premiers européens a entrer dans le village de Chatila deux jours seulement apres le massacre des deux camps de Sabra et chatila
Il décrira l'horreur de cette découverte dans un article enflammé et explosif ' 4 heures a Chatila '
Mais la maladie le gagne et il s'isole petit a petit du monde ? les ennuis judiciaires et financiers s'accumulent et c'est dans un dénuement proche de la misère qu'il s'éteint seul a paris dans une petite chambre d'hotel le 15 avril 1986
il est entérré dans le cimetière espagnol du petit village marocain de Larache au bord de la Médittéranée
Ses deux principaux romans sont "Notre dame des fleurs" (écrit a la prison de Fresnes en 1942)et " Querelle de Brest "adapté au cinéma par Rainer .W. Fassbinder en 1982.
Immense ecrivain pour le théatre Genet a écrit des pièces inoubliables dont la plus célèbre reste " les Bonnes " (1946) inspirée du fait divers des Soeurs Papin , doubles meutrières dans la ville du Mans en 1933
Poète torturé et engagé il laisse des textes sublimes plein d'émotion et de frisson j'ai choisi pour illlustrer cet hommage a Genet un extrait du " condamné a mort" écrit en prison en 1942 a la mémoire de Maurice Pilorge ,assassin de 20 ans éxécuté a st-Brieuc en 1939
le ciel peut s'éveiller , les étoiles fleurir
ni les fleurs soupirer et des prés l'herbe noire
accueillir la rosée ou le matin va boire
O Viens mon ciel de rose ,O ma corbeille blonde !
visite dans la nuit ton condamné a mort
arrache toi la chair ,tue , escalade ,mords
mais viens ! pose ta joue contre ma tête ronde
nous n'avions pas fini de nous parler d'amour
nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes
on peut se demander pourquoi les cours condamnent
un assassin si beau
qu'il fait pâlir le jour
(édition gallimard 1999)
11:06 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (1)
01/11/2017
Exposition Marylin Monroe - "la derniere seance" - (Bert Sern - DS World 2017)
Ce n 'est pas une séance photo tout a fait comme les autres que celle que nous propose de découvrir le DS World depuis l été 2017 et ce jusqu'au 8 Janvier 2018
en effet derrière l'objectif de Bert Stern. Marilyn Monroe pose pour la dernière fois .
Les photographies et portraits exposés dans la galerie font partie de ce fameux " Last sitting " cette dernière séance de pose organisée six semaines seulement avant que la star américaine ne décède le 5 août 1962
Cette session est commandée par le magazine Vogue qui depeche le célèbre photographe Bert Stern qui va organiser alors la séance dans une chambre d’hôtel, fin juin 1962, à Los Angeles.
D abord en équipe puis seul enfermé avec la star Il passera plus de 12 heures durant 3 séances sur 3 jours (2700 photos) à capturer le visage et la silhouette de Marilyn Monroe sous tous les angles.
Nue, avec ou sans robe et accessoires de mode la star s'abandonne sans pudeur ni artifices devant l 'œil aiguisé de Bert Stern qui capture a chacun de ses clichés une Marylin éblouissante de sincérité et de naturel .
Pat Newcomb, l’attachée de presse de Marilyn, pria le photographe de prendre avec lui, lors de la première séance, 3 bouteilles de champagne Dom Pérignon 1953 pour Marilyn.
Le talent du photographe et la magie de son modèle face a l'objectif feront de ce 'last sitting ' une seance définitivement historique et magique.
Marylin ne vit jamais les clichés de cette série historique que le DS World nous expose (gratuitement) au travers de 59 fantastiques clichés tous renversants magnifiques et dont certains restaient inédits a ce jour)
quelques photographies exposées
10:50 Publié dans arts, cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marylin monroe
24/09/2017
La Bonne humeur de Mister Mel
J' ai evidemment reconnu son visage bonhomme et jovial dans la seconde même , une espèce d'hilarité permanente illuminant sa face de grand-père en goguette
En apprenant qu'il est né en ......1926 la stupéfaction est encore de mise.
Mel Brooks réalisateur , acteur , producteur et figure importante de la scène artistique de son époque était donc de passage a paris en ce mois de Septembre 2017
Débutant dans le stand up (il écrit Alors avec un jeune débutant qui s'Apelle Woody Allen) il passe sur les conseils avertis de son épouse la comédienne Anne Bancroft ( inoubliable "Mrs Robinson" du 'Lauréat ' a la réalisation en 1968 avec 'les producteurs ' ( oscar du meilleur scénario original)
Il nouera a cette occasion une relation de travail et d'amitié avec Gene Wilder qui lui proposera en 1972 de réaliser une comédie autour du personnage du Docteur Frankenstein
Le film ' Frankenstein Junior ' sera une réussite complète et s'inscrit a ce jour encore comme l'un des joyaux de la comédie burlesque américaine.
Suivront d'autres films inégaux mais totalement ' dingues en 1974 ' Blazing Saddles ' (bêtement traduit chez nous ' le sherif est en prison ' ) puis une série tout aussi décalée de films divers ( "La folle histoire du monde ' ' le grand frisson ' 'la dernière folie de Mel Brooks ')
Souvent comédien dans ses propres réalisations il s'illustrera en 1983 tenant aupres de Anne Bancroft ' le rôle principal de 'to be or not to be 'remake hilarant et déjanté du chef d'œuvre de Lubistch
Mel Brooks a évidemment Produit ses propres films mais sera en 1980 le producteur du chef d'œuvre de David Lynch 'Elephant man ' puis celui de 'la mouche ' de David Cronenberg en 1983
enfin comment ne pas mentionner " it's good to be a king" qui nous aura fait danser au début des années 80 joyeux et hilare comme l'impression générale provoquée par la rencontre avec ce personnage au potentiel illimité de sympathie et de bonne humeur
09:39 Publié dans cinéma, Culture, divers | Lien permanent | Commentaires (1)
29/08/2017
Histoire d'une Photo - Blind Faith (1969)
Quand Bob Seidemann , photographe américain (qui vient de publier une série de photographies assez dénudées et superbes de Janis Joplin ) choisit Mariora Goschen une jeune fille pubère de 11 ans pour illustrer la pochette de l 'album du ' super-groupe ' de Clapton / Baker/ Winwood il n 'a surement pas conscience du scandale qu'il va provoquer (ou peut entre en a t'il totalement conscience les avis sont partagés.....)
Quoi qu'il en soit Steve Winwood ( ex traffic) Ginger Baker et Eric Clapton ( ex Cream ) n’interviennent pas dans la conception graphique de l’album à venir, sûrement trop occupés à répéter et Seidemann écume Londres à la recherche du modèle idéal :il cherche selon ses propres mots " Une fille ayant de l’innocence et pourtant approchant la féminité adulte"
Ce que j’avais à l’esprit dira également le photographe c" 'est de de faire coïncider la sortie du disque avec l’arrivée des cosmonautes sur la Lune. Tandis que l’homme se lançait dans la galaxie, je voulais que l’innocence porte mon vaisseau spatial ".
La légende veut que Seidemann ait nommé le cliché Blind Faith (foi aveugle) et que Clapton ait repris ce nom pour sa nouvelle formation qu'il n 'avait pas encore baptisée
Outre le scandale de la nudité de la jeune anglaise l 'objet qu'elle tient dans ses mains fera lui aussi couler beaucoup d'encre
la forme phallique délibérée de la maquette ( que Seidemann fait fabriquer par un étudiant du 'royal collèges of art ' ) rappelant clairement un godemichet ce dont se defendra le photographe )
interdit de publication aux Etats -unis par la maison de disques Polydor qui ne veut rien entendre et bloque la sortie de l 'album celui ci sera édité finalement avec une hideuse pochette affreusement banale ou les 4 musiciens de Blind faith posent hilare et décontractés ( voir ci dessous)
Clapton excédé par les polémiques ridicules et sans fin claquera la porte de ce super groupe éphémère pour rejoindre brièvement John Lennon et son Plastic Ono Band à Toronto , Il ne donnera donc pas ni suite a la carrière de Blind Faith ni suite à cet unique album qui va entrer dans la legende tant par sa pochette désormais celebre que par les six titres enflammés de son contenu , un " blues rock " habité et intense avec deux sommets absolus ' had to cry today ' et ' presence of the Lord '
Pochette US
le photographe et son modèle en 2009 quarante ans apres la sortie de l'album
Janis Joplin by Bob Seidemann( 1969)
13:17 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (1)
26/08/2017
Histoire d'une Photo ( David Bowie - Londres 2 Mai 1976)
En 1976, après l'enregistrement de l’album Young Americans, on découvre un David Bowie méconnaissable amaigri ,peroxydé , paranoïaque et cocaïnomane qui décide de quitter Los Angeles qu'il déteste ' the fucking place should be wiped off the face of the earth " (" il faudrait rayer cette putain de ville de la surface du globe " dira t'il
les rumeurs les plus folles circulent a son sujet, on murmure qu'il ne se nourrit que de poivrons rouges, de cocaïne et de lait. , on raconte qu'il vit reclus dans une maison pleine d'antiquités égyptiennes, à la lumière de bougies noires et qu'il fait pratiquer des exorcismes persuadé que des forces sataniques l 'entourent.
l'artiste qui semble about de force a cependant inventé un nouveau double , un nouveau personnage de sa propre mythologie " the thin white Duke "
il vient également dans la douleur et la folie d'enregistrer a Los Angeles un album mémorable 'station to station ' qui sort en janvier 1976 , un disque brut et glacé qui en seulement 6 titres définit un nouveau son , une synthèse parfaite entre le funk blanc et les sons electros venus d'Allemagne et inspirés des groupes que Bowie venere ( Kraftwerk, Neu ! Tangerine Dream)
L 'Allemagne justement et cette troublante fascination qu'elle semble exercer chez Bowie ,déjà l interview au magazine play boy ou il déclare le plus sérieusement du monde "Hitler est la première rock star Bien avant Mick Jagger. "avait suscité une vive polémique
'Ce dont la Grande-Bretagne a besoin, c’est d’un bon gouvernement d’extrême-droite "dira t'il dans une autre interview quelques semaines plus tard
Bien sur Bowie est très fragile psychologiquement, ce qui altère considérablement son discernement. Mais la presse tabloïd fait évidemment choux gras de ses déclarations
Cette photo (prise par Philippe Auliac) a la gare Victoria de Londres le 2 mai 1976 pour le retour de l 'enfant prodige achèvera de mettre le feu aux poudres
on y voit le ' thin white duke "a bord d’une Mercedes noire décapotable, qui salue les nombreux fans venus l’accueillir. d'un geste qui fera couler beaucoup d'encre
c 'est un salut nazi ! le mot est lancé , la polémique enfle , le scandale est énorme
a propos de ce geste saisi au vol par Philippe Auliac Bowie dira des années plus tard ' je faisais coucou ' ! . il dira aussi "tout ce qui me fascinait chez les nazis c'etait 'leur bottes "
Cependant Le grain prononcé de la photo, le noir et blanc, l’apparence de Bowie, famélique et les cheveux gominés, renforceront l’interprétation polémique que les médias vont faire a propos de ce cliché
L’intérêt de Bowie pour la culture germanique ne date pas d’hier . Sa fascination assumée pour Kurt Weill et le cabaret berlinois en témoigne et c'est par ailleurs du coté de Berlin que Bowie ira en 1977 enregistrer 'Low "le successeur de 'station to station '
Le Thin White Duke n’en restera pas moins l’un des avatars les plus étonnant de l'artiste caméléon , de la chevelure orangée, au blond platine de la blancheur d’une chemise immaculé faisant ressortir le teint blafard et presque maladif , du noir d’un costume trois pièces, tiré à quatre épingles au profil angulaire du visage d'un Bowie vampire expressionniste moderne , l'ensemble constituant une sobriété froide qui va fasciner et inquiéter a la fois bien des générations
12:02 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2017
R.I.P Jeanne Moreau (1928-2017)
J 'aime a repeter que chez elle , j'aimais Tout , l'actrice evidemment mais aussi la chanteuse , la femme , sa voix, sa personnalité ,son mystère bref J'aimais tout chez cette femme incroyable qui peut se vanter d'avoir été la première femme élue a l 'académie des beaux -arts ( en 2000)
je ne citerai ici que les grands rôles qui construisirent sa légende au cinéma mais cette pensionnaire de la comédie française qui fut chaperonnée par Orson Welles en personne fera une entrée fracassante dans le monde du 7 eme art des le milieu des années 50 et nous ravira de personnages et de rôles de légende
Prostituée chez Jacques Becker ( "Touchez pas au grisbi" ) , amoureuse perdue chez Louis Malle ( ' ascenseur pour l 'echafaud ') femme infidele chez louis Malle encore ( 'les Amants") , formidable Juliette Valmont chez Roger Vadim ( 'les liaisons dangereuses ') ,bourgeoise passionnée chez Richard brooks ( 'moderato cantabile ') , fascinante Lidia chez Antonioni ( 'la nuit ') inoubliable Catherine chez François Truffaut ( "Jules et Jim "), courtisane chez Losey ( 'Eva ') locataire tourmentée chez Orson Welles ( 'le proces') , femme de chambre manipulatrice chez Luis Bunuel ( 'le journal d'une femme de chambre ') révolutionnaires en jupons a nouveau chez Louis Malle ( ' Viva Maria') , Espionne chez Jean louis Richard (' Mata- Hari ") ,inoubliable mariée chez Truffaut ('la mariée etait en noir ') elle traverse le cinéma durant deux décennies et s'impose comme l'une des actrices incontournables de son époque
des le milieu des années 70 on la retrouve chez Losey ( Mr Klein) , Blier ( "les valseuses" )pour une scène troublante restée dans toutes les mémoires avec Depardieu et Dewaere ') , puis on la retrouve chez Fassbinder ( ' Querelle ') Michel Deville ( 'le paltoquet ') Duras ( 'Nathalie grangier') Besson ("Nikita ") Wenders ( 'jusqu'au bout du monde ') puis se dirigera peu a peu vers un cinema d'auteur tournant avec des réalisateurs du monde entier
Ambassadrice d'une certaine forme de culture française elle illuminera de sa présence des dizaines de petits films ou sa seule apparition mérite le détour
Plusieurs hommes compteront dans sa vie beaucoup de réalisateurs évidement a commencer par ses deux maris successifs jean Louis Richard puis William friedkin ( "l 'exorciste ", " french connection ') mais également Guy Gilles son grand amour maudit , sans oublier Tony Richardson qui la dirigea dans 'le Marin de Gibraltar ' (1967) et bien sur Louis Malle qui lui offrît des rôles inoubliables
Parallèlement elle vecut une passion ambigüe avec ¨Pierre Cardin durant quelques années
Coté chanson jeanne Moreau des 1963 elle triomphe avec des chansons écrites pour elle par Cyrus Bassiak ( pseudonyme de serge Rezvani prolifique auteur compositeur de son époque)
il lui composera deux albums 'Jeanne Moreau chante 12 chansons de cyrus Bassiak ' (1963) et ' Jeanne Moreau chante 12 nouvelles chansons de Cyrus Bassiak ' (1966) devenues depuis des disques -cultes
Tout le monde s'enchantera notamment pour deux titres , passés depuis a la postérité ' le tourbillon ' et ' j 'ai la memoire qui flanche '
La fraicheur de son interprétation fera de ses quelques albums enregistrés entre 1963 et 1981 de vrais enchantements.J
Enfin Jeanne Moreau fut ne l 'oublions pas une immense actrice de théâtre partageant la scène avec les plus grands notamment avec Gerard Philipe ( 'le cid ')
Cette immense artiste qui disait humblement au micro de jacques Chancel dans sa radioscopie en 1976 " Je n'ai pas un métier, j'ai une passion" s'en est allée paisiblement dans la chaleur d'un été étouffant dans son appartement parisienlaissant plusieurs générations d'admirateurs orphelins de son talent et de sa magie.
Pour moi elle restera a jamais le visage de Florence déambulant la nuit dans Paris , admirablement filmée par un Louis Malle (très amoureux) et sublimée par la trompette de Miles Davis dans ce chef d'œuvre immortel qu'est "Ascenseur pour l 'echafaud "(1958)
Jeanne Moreau -india song
01:04 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
21/08/2017
La mort présumée de Paul Mc Cartney
La mort présumée de Paul Mc Cartney (et la conspiration de ses compagnons pour la cacher avec l’aide d’un sosie) est une histoire compliquée digne du mouvement psychédélique de l’époque.
Des rumeurs folles ont entourées la mort de Jim Morrison de Elvis Presley ou encore de Michael Jackson mais Paul Mc Cartney a dû les supporter de son vivant, au point d’interrompre ses vacances en Ecosse pour les démentir.
Ces rumeurs continuèrent longtemps même après la séparation du groupe (juste après la sortie du disque Abbey road.)
L’origine de l’affaire baptisée P.I.D (Paul is dead) est la suivante :
A la fin de l’été 1969 le journal Northest stern (illinois U.S.A) publia un article de Fred Labour, un étudiant qui avait élaboré toute une liste d’indices trouvés dans les chansons et sur les pochettes de disques des Beatles et qui semblaient indiquer que Paul était mort dans un accident de voiture le mercredi 2 Novembre 1966 a 5h du matin.
Selon Fred Labour l’accident se serait produit car Paul aurait brûlé un feu rouge distrait par un agent de police féminin, sa voiture aurait pris feu et il serait décédé des suites de nombreuses blessures à la tête ; défiguré et brûlé au point de rendre toute identification impossible.
Le groupe avait organisé cette année là un concours de sosies et le gagnant fût William Campbell qui malgré la ressemblance s’offrit grâce au premier prix remporté une opération de chirurgie esthétique pour parfaire sa ressemblance avec Mac Cartney.
La nouvelle fût annoncée par la radio W.K.N.R (Detroit U.S.A) peu de temps après la parution de l’article du Northest Stern.
La mèche était allumée et l’affaire P.I.D allait prendre des proportions totalement inouies.
La maison de disques Apple fût submergée d’appels téléphoniques et de lettres de fans voulant connaître les détails de cette rumeur.
Parmi les indices sur les disques et dans les chansons certains sont ingénieux d’autres demeurent d’authentiques extravagances
Indices dans les chansons :
A la fin de Strawberry fields for ever nombreux ont cru entendre John Lennon chuchoter "I burried Paul "(j’ai enterré Paul), ce dernier ne se lassa pas de répéter pourtant qu’il avait dit" cranberry sauce ", ces mots absurdes venant de l’habitude de Lennon de dire ce qui lui passait par la tête en plein milieu des enregistrements.
Beaucoup plus clair par contre , on trouve dans A day in the life la description de l’accident
I saw the photograph
He blew his mind out in the car
He didn’t notice the lights had changed
A crowd of people stood and stared
They’d seen his face before
J’ai vu la photo
Son cerveau a été projeté dans la voiture
Il n’a pas vu que le feu était rouge
La foule curieuse regardait
Ils avaient déjà vu cet homme
La chanson titre de l’album Sergent Pepper’s lonely heart club band a été interprétée comme la présentation du sosie William Campbell
So let introduce to you
The one and only Billy Shears
And Sergent Peppers lonely heart club band
Permettez moi de vous présenter
Le seul et unique Billy Shears
Et le groupe du club des cœurs solitaires du sergent Pepper
Billy Shears serait donc William Campbell à cause d’un jeu de mots anglais . Billy est une abréviation de William et S(hears) se prononce comme here (ici),ce qui donnerait Billy Shears traduit par Billy’s here (billy est ici).
Revolution 9 est une des chansons les plus satyriques du groupe.On entend avec insistance une voix répéter "number nine ,number nine, number nine"
En passant ce fragment a l’envers on découvre turn me , dead man (excite moi ,homme mort).On pensait aussi que la chanson s’intitulait Revolution 9 car Mc Cartney contenait 9 lettres.
Toujours sur cet album, entre" I’ m so tired" et "Blackbird " John balbutie quelques syllabes inintelligibles qui écoutées a l’envers donne Paul is dead ,miss him miss him (paul est mort ,regrettez le ,regrettez le)
Indices sur les pochettes de disques
Les Beatles auraient soit- disant placés eux-mêmes des indices sur les pochettes et dans les livrets des albums
Sur la pochette de "Revolver" Paul est le seul a ne pas regarder le photographe comme pour faire comprendre qu’il ne fait plus partie du groupe.
"Magical mystery tour" contient un indice troublant sur le livret intérieur , Paul présente un dessin sur lequel figurent une phrase : I was you (j’étais toi) ,allusion a la subtitution de Paul Mc Cartney par William Campbell
La pochette de Abbey road contient également des indices plus ou moins farfelus.
Paul est pieds-nus (comme sur certaines photos du livret de Magical mystery tour) et ne dit-on pas que les morts sont entérrés sans chaussure, Il tient une cigarette dans la main droite alors qu’il est gaucher ,Contrairement aux Trois autres il est le seul à fermer les yeux.
Chaque Beatle est vêtu différemment Ringo est en noir (le croque-mort), Georges est en jeans (le fossoyeur) John est en blanc (le prédicateur) et naturellement Paul est …. le mort.
Il y a une Volkswagen garée dans la rue et son numéro d’immatriculation est 28 IF (28 si) l’âge qu’aurait eu Paul s’il n’était pas mort en 1966.
Sur Magical mystery tour le livret intérieur présente une photo ou on voit la batterie de Ringo, on peut y lire Love the 3 Beatles (aimez les 3 Beatles).
La chanson "Come together" ne dit elle pas clairement" One and one and one is three" (un plus un plus un font trois).
Sur la pochette de Sergent Pepper la statuette de la danse hindoue Shiva (la destructrice) montre Paul de son bras gauche.
L’une des poupées (assise sur le côté) est le sosie de Jane Asher (petite amie de Mac Cartney) et son chemisier semble tâchée de sang.
La guitare basse sur la pochette est un motif psychédélique dessiné avec des fleurs, la basse étant l’instrument de Paul ,on peut y voir une couronne mortuaire. La basse semble former la question Paul comme s’il s’agissait de questionner son existence.
Au dos de la pochette il y a les mots within’ you (sans toi) partie finale de Within’ you and without you
Sur la même photo Georges montre une phrase de She’s leaving" Wednesday morning at five o’clock" (Mercredi a 5h du matin)qui serait le jour et l’heure de la mort supposée de Paul.
Un indice difficile a retrouver et assez compliqué a déchiffrer se trouve sur la batterie ou est écrit le titre du disque.
En plaçant perpendiculairement un miroir, la combinaison de Lonely hearts donne avec le reflet 1 one 1 x he /die (1 one 1 serait les 3 Beatles vivants x serait Paul et la barre entre" he" et" die" est dirigée vers lui.
On peut sérieusement penser que les Beatles eux-mêmes sont a l’origine de cette affaire P.I.D .Bien sûr tout cela a servi la célébrité du groupe ce qui fera dire a John Lennon certaines paroles fatidiques qui seront sujets a polémiques diverses. (elles provoquèrent peut-être son assassinat par David Chapman de nombreuses années plus tard).
Des paroles telles que :
« Nous sommes plus célèbres que Jésus-Christ »
« Le christianisme va disparaître, il va perdre son influence puis partir en fumée »
« Jésus était quelqu’un de bien mais ses disciples étaient très ordinaires, ils ont faussé son message »
Ces déclarations reçurent un violent écho, les Beatles quittaient donc la panoplie d’enfants sages pour celle d’un groupe a tendance satanique.
Plus tard dans la chanson the balad of John & Yoko il parle en ces termes de sa destinée
The way things are going
They’re going to crucify me
si les choses continuent comme ça
Ils vont me crucifier
En 1980, John est assassiné a New- York devant la porte de son immeuble le Dakota building il est troublant de constater que cet édifice fût célèbre pour deux raisons proches.
Au siècle dernier vivait là une secte se sorciers et de religieuses qui se livraient (disait-on) a des rites sataniques et des crimes rituels sur de jeunes enfants
Le film de Roman Polanski Rosemary’s baby nous conte la terrifiante maternité d’une jeune femme ordinaire (Mia Farrow) élue par une secte satanique pour enfanter l’antéchrist. L’action de ce film se situe dans ce même immeuble où demeurait John Lennon.
L’année suivante Sharon Tate l’épouse du réalisateur alors enceinte fût assassinée dans d’atroces circonstances par Charles Manson et ses adeptes sataniques.
L’assassin de John Lennon appartenant quant a lui a la secte born again Christians (renaissance des chrétiens) dont l’un des pamphlets était : les Beatles sont devenus si populaires qu’ils sont arrivés a convertir notre jeunesse aux religions orientales et a ouvrir les portes a une influence satanique dont le pays n’arrivera jamais a se défaire.
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07/06/2017
La plus célèbre langue du monde
Tout le monde connaît le celèbre logo des Rolling Stones a savoir la fameuse langue rouge .
Elle a été déssinée en 1970 par le designer John Pasche , ami du bassiste du groupe Bill Wyman mais c'est Mick Jagger le leader des Stones qui en eût l'idée s'inspirant de la statue de la déesse Kali , qui dans l 'hindouisme est la déesse représentative de la préservation, de la transformation et de la destruction
Au cours des années elle prit différentes couleurs mais c'est sous sa forme originelle qu'elle est entrée dans les mémoires collectives devenant assurément l'l un des logos les plus connus ( et les plus rentables) de la planete
12:44 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue, rolling stones, kali
26/05/2017
Histoire d'une photo (St John will I am John Coltrane African Orthodox Church - 2016)
C 'est par un article de " Jazz Magazine ' (mai 2016) que j ai appris son existence et que stupéfait je découvrais cette photo
le lieu fut Fondé en 1971 par Franzo et Marina King qui apres avoir vecu une experience mystique lors d'un concert de John Coltrane fonderent cette eglise dansle quartier de Fillmore de San Fransisco hauts lieux de la contre-culture Américaine dans les années 70 , un quartier rebaptisée par la suite le 'Harlem de l 'Ouest '
Endroit unique entre le 'sacré et le 'club de jazz " on y celebre chaque dimanche des messes centrées autour de John Coltrane sanctifié par l'eglise orthodoxe africaine en 1981.
en danger financièrement la "St John will I am John Coltrane African Orthodox Church" a été menacé d'expulsion mais des associations et des pétitions de soutien ont étés organisées pour trouver une solution aux importants retards de loyers impayés
l’archevêque Franzo Wayne King fondateur de cette église pas comme les autres et par ailleurs musicien ( Saxophoniste) , a dans un premier temps obtenu un répit
«Les officiels de San Fransisco , les conseillers municipaux au maire, devraient se sentir responsables de la protection de cette maison de l’amour suprême», expliquait Franzo Wayne King, en référence à l’album de Coltrane A Love Supreme.
Malgré la bonne volonté de l 'archevêque King le déménagement dans un quartier a loyer modéré a du s'imposer et c'est désormais au 2097 Turk Street ( San Fransisco CA 94115) que l 'église s'est déplacée
Les messes à la Saint-John-Coltrane Church, illustrées par une méditation musicale sur l’œuvre du saxophoniste, continueront donc d’attirer croyants et " fans" de jazz du monde entier.
En 2007, un article du New York Times décrivait cette messe particulière comme une session d’improvisation musicale entrecoupée de prières et lectures de l’Évangile. Lorsqu’il a fondé cette église, Franzo Wayne King s’est rallié à la dénomination de l’African Orthodox Church
Pour être ordonné archevêque, King a été obligé de faire une concession: accepter que John Coltrane ne soit pas Dieu mais juste un saint.
Nul doute cependant que Pour des milliers de musiciens partout sur la planète et depuis des générations que John Coltrane " est " le Dieu vivant du saxophone
l 'Archevêque Franzo King
l'adresse internet de la St John Coltrane Church
http://www.coltranechurch.org/
John Coltrane - song of the undergroung railroad
Quelques Clichés
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29/03/2017
Histoire d'une Chanson - Strangers in the night (1966)
Au début des années 50, le compositeur Français Philippe Gérard compose un titre qu'il appelera Magic Tango à l'intention du chanteur Eddie Fisher (l'un des nombreux maris de Liz Taylor).
C’est un tube qui se vend à deux millions d'exemplaires en 1953, et sera adapté dans de nombreux pays d’Europe
en France, c'est Tino Rossi qui en fait un succès (Tango magique) aux Etats Unis c'est Tony Brent Qui chante 'the Magic Tango " et en Allemagne, le titre est récupéré par le talentueux chef-d 'orchestre Bert Kaempfert, qui en recycle une partie de la mélodie dans la bande originale du film ' a man could get killed en 1966 , une série B réalisée par Ronald Neame (avec James Garner) et sortie en France sous le titre "D pour Danger "
Dans la foulée le thème du film est proposé sous le titre 'Strangers in the night ' d'abord en Europe au croate ivo Robic puis a Frank Sinatra alors en perte de vitesse et qui cherche un hit pour revenir sur le devant de la scène
en 1966 Philippe Gérard entend la bande son du film et reconnaît immédiatement le thème qu'il avait composé puis il découvre l 'adaptation de Sinatra et décide de passer a l 'offensive
En première instance, le créateur français n'en mène pas large : le compositeur allemand et les producteurs de Sinatra réclament une fortune en dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.
au bout du compte le plagiat fut reconnut mais les avocats de Sinatra et de Bert Kaempfert proposèrent a Philippe Gerard un dédommagement a condition qu'il décide de renoncer aux poursuites
Depuis "Strangers in the night " est devenue l'une des chansons les plus connues de la planète et c'est également celle qui permis a Sinatra trois avant 'My Way' ( une autre chanson d'origine française ) de revenir au premier plan.
La carrière artistique de Philippe Gérard ( décédé en 2014 a 89 ans) n'en demeure pas moins prolifique outre les musiques de films ( 'du riffifi chez les hommes ' ou ' la vie est un roman ') il a composé (entre autres) pour Juliette Greco , Yves Montand , Edith Piaf , Jeanne Moreau ou encore Henri Salvador
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25/03/2017
L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin
En 1941 ( je sais ca date pas d'hier) Charles Trenet alors âgé de 28 ans compose la chanson 'la romance de Paris ' pour le film ' Romance de Paris ' de Jean Boyer un film typique du cinéma des années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur
en ces années sombres de notre histoire Trenet est une grande vedette internationale qui parcourt le monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin avec lequel il se lie d 'amitié
Pourtant des années plus tard on se sait ce qui passe par la tète de Trenet ( "j 'ai été mal conseille " diras t 'il plus tard " ) en effet en 1967 sort sur les écrans ce qui sera le dernier film réalisé par Chaplin ' La comtesse de Hong Kong ( avec Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet entends dans la bande originale la chanson 'This is my song ' chantée par Petula Clark alors devenue star internationale ( on la croise aux bras de Dean Martin qui l invite dans son show télévisé mais également aux bras de Serge Gainsbourg qui compose pour elle)
Ni une ni deux notre Trenet national pique une colère et estime avoir été plagié par le grand Chaplin qui signe lui même comme chacun sait toutes les musiques de ses longs métrages
Ce procès jettera un froid définitif dans les relations cordiales des deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début de "this is my song" rappellent de toute évidence 'la romance de Paris ' comment Trenet a t'il pu imaginer une seule seconde qu'un artiste de la stature de Chaplin pouvait se livrer a un quelconque plagiat ?
il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux tours de chant de son ami ait intégré dans sa mémoire la rythmique de la chanson de Trenet
Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât du gain colossal en termes de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait conduit ce dernier a intenter ce procès surprenant
ON se sait pas grand chose de l'issue de ce procès qui semblerait s’être réglée a l 'amiable mais l 'histoire fait désormais partie des faits marquants de la chanson française
Charles Trenet la romance de Paris
Petula Clark - this is my song
12:25 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2017
The Cure ou la Trilogie de rêve
Dans la discographie inégale de The Cure la trilogie des années 80 (Seventeen seconds – Faith – Pornography) a toujours fait l’unanimité tant pour le public que pour les critiques pourtant souvent sévères avec les artistes de cette période musicale.
Il faut avouer qu’a l’image de son modèle et maître ,un certain David Bowie , Robert Smith et son groupe ont livrés a la face du monde trois véritables disques miraculeux tout a la fois distincts les uns des autres mais pourtant indissociables.
Je serai même tenté de penser (et j’arrêterai la un parallèle qui n’a pas lieu d’être) que la trilogie de Cure dans son unité est supérieure et encaisse mieux les années qui passent que la trilogie berlinoise de Bowie notamment en raison d’un "Lodger" nettement inférieur au niveau de" Low" (chef d’œuvre incontestable) et de "Heroes" les deux autres productions du tandem Bowie –Eno.
Cela dit " Low "étant définitivement la pierre fondatrice de la new wave - et de l’ambient c’est historiquement le Tin white duke qui remporte la palme.
Evidemment la démarche artistique de ces trilogies sont très différente même si on peut y déceler un point commun dans l’absence quasi intégrale de véritables ‘singles’ excepté ‘Heroes’ pour david Bowie et "A forest" pour The Cure.
Soucieux d’une démarche créative différente de leur production passée The Cure va brutalement cesser après la sortie de ces trois disques importants d’être considéré comme un groupe a ‘singles’ étiquette qui leur collaient a la peau en raison du succès de titres comme ("Killing an arab" –" boys don’t cry "– "charlotte sometimes" – "let’s go to bed" – "the lovecats" ou encore "jumpin ’ someone else this train")
A l’opposé de Bowie déjà auréolé d’un statut culte et qui avait déjà tourné une page importante de sa carrière (Ziggy Stardust) Robert Smith et ses musiciens livrèrent ces fameux trois albums alors que le groupe n’était encore que balbutiant "seventeen seconds" paru en mars 80 et premier volet de la trilogie n’est que le troisième album du groupe apres " Three imaginary boys" (Mai 79) et " Boys don’t cry "(Fevrier 1980) , Simon Gallup remplaçant alors Mathieu Hartley aux claviers avant a son tour de céder la place a Lol Tolhurst qui quittera le groupe en 82.
Parallèlement Robert Smith a l'époque ne semblait pas penser que l’avenir du groupe soit scellé apres 'seventeen seconds ' en effet peu de temsp apres il enregistre l’album "Hyaena "avec sa vieille copine Siouxie il part même en tournée avec elle en compagnie des Banshees en tant que guitariste.
Mais très vite partout a travers le monde des milliers de jeunes vont adorer 'seventeen seconds ' ils vont prendre le temps de l'’écouter, de le disséquer et de se l 'approprier pour en faire une référence essentielle et incontournable.
"Seventeen seconds" donc puis "Faith" et surtout "Pornography " apothéose totale ,ces trois albums pourtant hermétiques et surtout peu dansants au regard des productions "New-Wave" de l’époque (Depeche Mode – Human league – Simple minds ou encore U2) vont devenir tour a tour les disques de chevet de toute une génération et Cure va imposer dés lors un son , un look, un climat musical reconnaissable et identifiable instantanément.
Propulsé par le tremplin de ces albums majeurs la suite ne sera pour Robert Smith et sa bande que triomphante et les années qui suivront seront celles du carton médiatique partout sur la planète" the head on the door "en Juillet 85 puis " Kiss me kiss me kiss me" en Mai 87) marqueront le retour des singles qui portés par des vidéos magnifiques (souvent signés du génial Tim Pope) deviendront des standards de leur époque ( " in beetwen days " – " close to me " –" just like heaven" – " why can’t I be you ?" pour ne citer que les plus connus)
The Cure reviendra par la suite aux climats atmosphériques et aux mélodies envoûtantes et mélancoliques en 1989 avec " Disintegration" livrant à cette occasion un nouveau grand album malade et fiévreux mais ne retrouvera plus par la suite cette aura musicale sombre et cette profondeur caractéristique a cette période exceptionnelle de leur carriere
the Cure - 10.15 saturday night
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14/03/2017
18 Novembre 1972 la nuit Tragique de Danny Whitten
Danny Whitten était le guitariste et chanteur du groupe Crazy Horse, une formation de musique rock originaire de Los Angeles et composéE également de Ralph Molina (batterie) et de Billy Talbot (basse).
Les trois musiciens formaient depuis 1962 le noyau dur de The Rockets, un groupe de bar, avant que Neil Young ne les recrute pour une tournée et pour l enregistrement de son deuxième album solo Everybody Knows This Is Nowhere. en 1969
La chanson "Running Dry" sous-titrée "Requiem For The Rockets", a été écrite à propos de la séparation des Rockets qui est devenu ensuite le groupe Crazy Horse
Comme beaucoup de musiciens de la fin des années 1960, Danny Whitten commença à prendre de l'héroïne et ne tarde pas à devenir dépendant.
On retrouvera Danny Whitten sur le troisième album de Neil Young l'excellent ' After the gold rush ' en 1970
Mais son addiction aboutit à son éviction de Crazy Horse en 1972 et Neil Young enregistrera Harvest son mythique album de 1972 sans lui (faisant appel rappelons le pour ce disque universel a ses ex compagnons du groupe Crosby , Stills & Nash mais également a Linda Rondstadt ou encore a James Taylor
Sur l 'album ' Harvest Neil Young compose pour Danny Whitten 'The needle and the damage done' ('La seringue et les dégâts qu'elle cause ') une chanson légendaire et poignante évoquant l'addiction a l'héroïne d'autant plus que Bruce Berry un ami 'roadie 'de Neil Young vient de mourir d'overdose
Les paroles de cette chanson sont terriblement significatives
I hit the city and I lost my band
J'arpente la ville et j'ai perdu mon groupe
I watched the needle take another man
J'ai vu la seringue emporter un autre homme
Gone, gone, the damage done.
Parti, parti, les dégâts sont faits.
I sing the song because I love the man
Je chante cette chanson parce que j'aime l'homme
I know that some of you don't understand
Je sais que certains d'entre vous ne comprennent pas
En prévision de la tournée faisant suite à la sortie d' Harvest, encensé par les critiques Neil Young fit appel à lui a Danny Whitten par solidarité pour son ancien guitariste a Danny Whitten, mais ce dernier complètement drogué se révèle totalement incapable de jouer.
Le 18 novembre 1972, Neil Young et ses musiciens sont en tournée a San Francisco mais devant l 'état physique et psychologique de Danny Neil Young prit la décision de le renvoyer (une nouvelle fois) du groupe
il lui acheta un billet d'avion retour pour Los Angeles et glissa dans sa poche un billet de 50 dollars
Dans la nuit qui suivit ce 18 Novembre 1972 Danny mourut d'une overdose d'un mélange de valium et de vodka.
Très touché par sa mort, Neil Young sombre dans une profonde dépression chronique , il va enregistrer en 1974 'on the beach ' un album sombre et d'une tristesse profondepresque palpable puis il dédiera a Danny Whitten en 1975 l'album suivant Tonight's the Night.
Neil Young mettra beaucoup de temps pour exorciser cette tragédie s'estimant en partie responsable de la mort de son ancien guitariste
Ce drame le hantera pour les années a venir et il l'évoquera longuement dans sa biographie ' "Shakey ' the Neil Young biography " écrite sous la plume de Jimmy Mc Donought en 2003
Crazy Horse - I don't want to talk about it
Neil Young - the needle and the damage done
15:34 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2017
Hippie Hippie Shake (Richard Neville)
C 'est un livre disons... quelque peu particulier
Il est l'œuvre d'un auteur témoin de son époque et de son temps , en effet son auteur Richard Neville ( décédé en 2016) est le fondateur du journal underground OZ
Oz Magazine sulfureux et politiquement incorrect sera publié d 'abord en Australie , le pays d'origine de Neville des 1963 puis a Londres a partir de1967
Neville nous propose dans 'Hippie Hippie Shake ' (sous titré ' rock , drogues sexe utopies voyage dans le monde merveilleux des sixties ") parallèlement au récit de l'aventure mouvementé du magazine underground depuis les balbutiements des débuts en passant par l 'épopée londonienne sans oublier les procès pour obscénité des témoignages instantanés de cette époque révolue et qui suscite encore beaucoup de fantasmes aujourd'hui a savoir , celle des swinging sixties
Roman témoignage donc un peu foutraque et désordonné a l'image de l 'époque qu'il retrace .Drogues , Musique , Engagements politiques ,Tout ici se télescope et le roman fourmille de références et de personnages qui ont construits cette société culturelle et artistique.
On y croise entre autres John Lennon , Lenny Bruce , Eric Clapton , robert Crumb , quantités d'artistes musiciens , écrivains , journalistes , des doux dingues et des vrais cinglés , des célébrités , des anonymes , des utopistes , des rêveurs ,
de Sydney a Katmandou , d'Ibiza a Londres ; de Tanger a New York le voyage psychédélique raconté par Richard Neville est tout aussi fascinant que déroutant
il reste au travers de ce 'hippie hippie shake ' le témoignage coloré et délirant d'une génération de tout les culots , de toutes les utopies , de tout les excès et de tout les combats, le témoignage aussi d'une époque charnière dans l'histoire de la société moderne et culturelle.
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15/01/2017
Sur le Rock (François Gorin )
François Gorin a été journaliste à Rock and Folk, puis au Matin de Paris, mais également à L'Événement et aux Inrockuptibles. Il est aujourd'hui critique de cinéma à Télérama.
Il a publié en 1996 aux Éditions de l'Olivier Sur le rock , un livre dont la lecture m'a non seulement passionné mais qui fut absolument fondamental pour moi.
Derrière cette magnifique couverture ou on retrouvait Dylan illustré par Guy Pellaert se cachait un drole de recueil présenté en neuf chapitres et qui contient près d'une centaine de réflexions de l'auteur sur la musique (pas seulement rock) et de ce qu'il en reste a l 'aube de l 'an 2000.
cet ouvrage est tout sauf une succession de dates ou d'évènements , il ne dresse pas non plus de listes ou ne propose aucun classement bien au contraire il se présente plutôt comme une balade et évoque avec pudeur et poesie des instantanés , des moments suspendus dans l 'histoire et dans le temps
Avec justesse, et sens de l épure , sans jamais chercher a convaincre ni a influencer le lecteur François Gorin nous emmène en balade au travers des neufs chapitres comme dans un évangile rock dont on ressort enrichi.
Avec lui pour guide nous traversons les époques , les genres musicaux nous croisons évidemment ceux que nous avons aimés , adorés, ceux que nous avions oubliés ,il y aussi ceux que nous découvrons pour la première fois
Comme un grand frère qui nous ouvre sa discothèque personnelle Francois Gorin nous régale , nous étonne , nous surprend et se fait le porte parole et le témoin de toutes les générations , de toutes les tendances,
A l' heure de "you tube" relire cet ouvrage en 2017 (je l'avais lu lors de sa sortie ) est un regal car on peut instantanément trouver l'illustration sonore dont parle l'auteur et ceci permet de mieux renforcer dans l'instant l 'impact du livre
Et puis il faut bien l'avouer c'est la lecture en 98 de cette" bible musicale" qui m'a donné l 'envie, le gout avec mes modestes connaissances et mes quelques phrases de vocabulaire (d'essayer) de chroniquer a mon tour
Avec Le temps qui sait ? j'arrivais a écrire une chronique qui pourrait atteindre 'au jardin de l 'intouchable' la merveilleuse reflexion de Francois Gorin sur 'five leaves left ' de Nick Drake , un pur moment de magie litteraire que je tiens évidemment a partager ici en conclusion.
Au jardin de l'intouchable - chronique de Francois Gorin ( sur le rock)
Au dessus de la photo il y a ecrit Nick drake en lettres anglaises et le titre 'Five leaves left ' on est en 1976 et l inconnu est mort depuis deux ans deja , il est mort méconnu a l 'âge de 26 ans
Serait-il vivant que rien n 'y changerait , sa voix est d'au delà , elle est comme une brise , elle est comme en équilibre sur des cordes qui auraient l 'épaisseur d'un fil, les cordes de guitare ou ses doigts se raccrochent et glissent, les cordes de violons d'un quatuor de chambre.
On rapporte le disque chez soi et soudain c'est un secret qui s'exhale comme le parfum d'une fleur .
On a découvert le plus beau disque du monde
Sa voix est un repli ; comme évaporée elle chante pour quelqu'un qui n'est même pas la qu'elle parle d'une femme ou d'une mouche les chansons sont proches de l'abstrait
c'est un frémissement qui les matérialise mais celui qui le ressent voir alors s 'ouvrir l'univers
10:42 Publié dans Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2017
Nico ou la vie et la triste fin d'une icône
C’est par une dépêche brève et sèche que l’on appris la mort brutale de Nico en Juin 1988, une fin sans bruit et sans gloire pour la femme fatale, une hémorragie cérébrale et une minable chute de vélo sur un bas-côté quelque part a Ibiza clôturant une vie passée entre palaces et bas-fonds, entre paillettes et poubelles.
Personne ne venant réclamer le corps de l'ex diva du Velvet Underground un journaliste local écrira dans un journal local " Just another junkie looking for drugs in the sun ". Comme pour Jim Morrison, Brian Jones , ou Kurt Cobain et a l'égal de son mentor Andy Warhol la mort était en avance sur la légende .
Nico répétait : « Je suis sûre que mes disques se vendront bien mieux quand je ne serait plus en vie » et l'avenir lui donna malheureusement raison.
Depuis de nombreuses années plus personne n'attendait grand-chose de Nico, on se contentait de la savoir vivante, ou plutôt survivante quelque part en Europe, la belle et vénéneuse Nico, la mystérieuse Nico personnage hallucinée et autodestructeur du monde du rock et de la jet-set et ui vivait incognito sur l'ile d'ibiza pas encore devenue un des lieux mythique de la jet-set mondiale .
Elle aura été la protégée d’Andy Warhol qui la filmera avant de l’inviter a rejoindre le balbutiant et déjà légendaire Velvet Underground et lui permettre d'entrer a jamais dans la légende du rock
Si la silhouette sculpturale de la belle Nico est a jamais associée au Velvet Underground il faut rappeler qu'avant d'être la voix féminine d'outre -tombe du plus grand groupe new-yorkais de tout les temps la légende Nico était déjà en marche
Née à Cologne en 1943 sous les bombes, Christa Paffgen a 2 ans lorsque son père meurt dans un camp de concentration allemand, elle vit alors entre l'Allemagne et l'Italie et devient a 15 ans mannequin et modèle puis rencontre le photographe Nico Papatakis qu'il la rebaptise de son propre prénom, ce changement d'identité sera la deuxième naissance de la jeune fille. Elle tourne en 1958 pour Fédérico Fellini (la Dolce Vita) puis rencontre au hasard du tournage d'un film mineur le jeune premier Alain Delon dont elle tombe follement amoureuse celui ci l'abandonne rapidement sans savoir qu'un enfant naîtra de cette aventure, il se prénommera Ari et ne sera jamais reconnu malgré sa ressemblance frappante par son père, il sera élevé par Edith Boulogne la propre mère du comédien dans une triste banlieue parisienne du coté de Bourg-la Reine.
Nico a le don (ou la chance) de faire les bonnes rencontres, elle enregistre en 1962 a l'occasion d'un film secondaire 'strip-tease' une chanson (du même titre) signée Serge Gainsbourg puis rencontre plus tard Brian Jones, le pierrot lunaire des Rolling Stones qui l'emmène découvrir New-York et la présente a Bob Dylan qui plus tard composera pour elle.
Elle enregistre en 1965 son premier 45 t 'I'm not saying ' sous la houlette du producteur des Rolling Stones Andrew loog Oldham accompagnée de Jimmy page , en personne a la guitare puis elle rencontre le poète Gérard Malanga qui l'introduit dans le circuit très fermé du pape du pop art Andy Warhol .
Elle s'installe alors a New -York et s'impose comme un satellite de la planète Warhol ,le peintre est alors en pleine période de doute ou il se lasse de la peinture ,désireux d'explorer d'autres univers il s'attache a promouvoir un groupe sulfureux mené par Lou Reed et John Cale et d'y associer la voix unique de la belle Nico le reste appartient a l'histoire et l'album 'The Velvet Underground & Nico' va devenir l'album Culte parmi les cultes une référence absolue ,le mètre étalon de tout ce qui va s'enregistrer dans les années a venir
Nico ne chante que sur une poignée de titres mais sa voix présente et obsessionnelle sur 'All tomorrow's parties (la chanson préférée de Warhol) ' ' Femme fatale ' ou 'I'll be your mirror' marquera des générations d'artistes
La collaboration avec le Velvet ne durera que le temps de cet album magique et dès la fin de l'année 1967 Nico signe pour MGM et livre son premier album solo un diamant noir, brut et froid comme de l’acier : Chelsea girls Bob Dylan en personne lui écrit 2 chansons ,Jackson Browne jeune prodige musical de 17 ans lui en écrit également deux ( dont l'inoubliable 'These days' ) Tim Hardin lui offre le magnifique 'eulogy to Lenny Bruce' qui clôture le disque ,le reste des compositions étant signés par les anciens complices Lou Reed et John Cale et ce dernier produira même l'album.
Par la suite Nico se partagera entre le cinéma underground après sa rencontre avec le cinéaste français d'avant garde Philippe Garrel dont elle devient la muse ,elle tourne des films difficiles condamnés a n'être vu que par une poignées d'initiés (La cicatrice intérieure - les hautes solitudes) et la musique .
Son second album 'The marble index ' (elektra-1969) est totalement inclassable mais artistiquement très intéressant ,malheureusement la suite de sa carrière ne sera plus qu'une succession d'albums studios et de disques live plus ou moins bien enregistrés et souvent mal produits ,la drogue , l'impitoyable héroïne celle qui déjà a emporté Janis ,s'installe dans les habitudes de la chanteuse , errances , désoeuvrements , déchéances physique et morale deviennent le quotidien de Nico et malgré la rencontre et l'histoire d'amour fulgurante avec Jim Morrison 'le roi -lézard des légendaires Doors , le déclin est en marche
Nico ne supporte plus son image de femme fatale, elle se plait a dire qu'elle ne se lave plus et affirme aimer ses dents pourries, son visage bouffi devient méconnaissable, les yeux exorbités par le manque de sommeil et par le poison qui coule dans ses veines elle choisit délibérément de se lancer dans une auto destruction volontaire et prétend n'avoir aucun regret excepté celui de ne pas être un homme
On la retrouve au cours de tournées minables dans les rues glauques des grandes villes d’Europe de Paris a Copenhague en passant par Amsterdam, Berlin ou Barcelone toujours a la recherche de ce qui dirige maintenant son existence,toujours plus loin d’elle même .
Exilée a la fin de sa vie a Ibiza, refuge des hippies désenchantés et merveilleusement dépeint par Barbet> Schroeder dans son film 'More ' elle trouvera répit en tentant une cure de méthadone mais celle qui ne vivait que dans l'ombre ne trouvera pas la paix ni le réconfort sous le soleil brûlant, elle tire sa révérence en juillet 1988, sa mort n'étonne personne, beaucoup ne la savait même plus en vie.
Aujourd’hui l’œuvre et l’artiste ne font désormais plus qu’un : Nico est devenue LA Chelsea girl éternelle icône immortelle, grande sœur des futures PJ Harvey, Patti Smith, Marianne Faithfull (qui lui rendra hommage avec une superbe chanson ‘ song for Nico ‘ Nico devient alors l’objet d’un culte grandissant, en devenant tout a la fois la Belle au bois dormant et la Fée Carabosse du monde musical
Nico : These days
Nico - Chelsea Girls
Nico - Winter song
00:16 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nico;andy warhol, the velvet underground
26/12/2016
R.I.P George Michael ( 1963 -2016 )
C 'est donc un jour de Noel dans une année ou avouons le ! ca a dégommé sec (après Bowie , Prince , Cohen) que celui qui avait chanté "'Last Christmas " (avec Wham en 1984 ) nous a quitté brutalement a l 'âge de 53 ans
je dois avouer sans rougir avoir boudé George Michael et cela durant de très nombreuses années ,le groupe Wham formé avec Andrew Ridgeley dans les années 80 me laissait indiffèrent
Il y avait bien eu ce 'Careless whispers ' attribué souvent a tort a George Michael en solo alors que c'est un titre de Wham (album 'make it big 'de 1984) mais je passait clairement a coté, totalement
La carrière solo de George Michael bien que démarrant en première classe (un duo avec Aretha Franklin 'I Knew You Were Waiting (For Me) en 1986 ne m'intéressera pas davantage , de meme que la raz de marée qui va suivre en 1987 avec le premier album solo 'Faith ' qui installe George Michael parmi les stars planétaires.
Faith se vendra par palettes entières ( 20 millions d'albums a ce jour) et raflera même un grammy awards , George Michael avec des tubes dansants comme ' I want your sex ' 'monkey ' ou ' faith ' mais également avec des balades ' father figure ' ou encore ' one more try ' est partout son look beau gosse mal rasé fait fondre les jeunes filles et énerve quelque peu les garçons ( dont moi a l 'époque)
La suite va être plus intéressante avec un album 'Listen without prejudice volume 1 " (1990) qui va certes beaucoup moins se vendre que le précédent mais qui derriere une somptueuse pochette noir et blanc contient des titres qui vont imposer George Michael comme un interprète hors pair ' Cow Boys and Angels ' 'praying for time ' ' Mothers pride ' sont en effet de pures merveilles qui se sont bonifiées avec le temps.
Ces petits bijoux seront néanmoins occultés par l'enorme suces de 'Freedom 90' bombe a retardement pour discothèque et relayé par une vidéo éblouissante et mémorable (les plus beaux mannequins de la planète de Naomi Campbell, a Linda Evangelista, en passant par Christy Turlington, et Cindy Crawford réunis dans une video superbement glamour)
en 1992 George Michael s'impliquera dans le projet 'red hot and dance " un disque collectif en faveur de la lutte contre le SIDA en composant trois titres, et notamment " Too Funky" qui va devenir un de ses plus gros tubes
Il n ' y aura pas (pour cause de procès avec sa maison de disques) de 'listen withour prejudice volume 2 "mais a la place un troisième album 'Older ' en 1996 qui comme le premier va alterner tubes (énormes) pour les dance floors ' Fast love " " star people ' et douces balades ' jésus to a child ' ou encore le tres jazzy et délicieux 'move on '
La révélation pour moi viendra avec le quatrieme album 'Songs from the last century ' en 1999
Un disque inattendu de reprises ou le chanteur revisite des titres jazzy et pop avec une classe et une maitrise stupéfiante se révélant bouleversant dans certaines de ses interprétations "the first time I ever saw your face ' ' Brother you can spare a dime ' " wild is the Wind ' ' ou encore sa version sublimée de ''Roxanne " le tube de Police.
' Patience ' sorti en 2004 sera un disque sans grand intérêt très inégal avec cependant de beaux moments (John and Elvis are dead ") mais sans retrouver la grace de 'Songs from the last century '
alors OUI pour 'songs from the last century ' album incroyable magique , sans artifice et d'une bouleversante sincérité et pour quelques titres somptueux au hasard d'une (courte) discographie ( 6 albums en tout et pour tout) George Michael restera dans ma mémoire musicale et sans pour autant faire partie de mon ADN Musical la disparition de l 'artiste aux 100 millions d'albums vendus m 'affecte et m 'attriste profondément
George Michael - the first time I Ever saw your face
George Michael - praying' for time
George Michael - move on
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12/11/2016
R.I.P Leonard Cohen ( 1934-2016)
Leonard Cohen - ain't no cure for love
Leonard Cohen - Who by fire
le chemin pour arriver jusqu'a lui n'aura pas été facile et j 'en aurai mis du temps
Leonard Cohen est un cadeau du ciel qui se mérite , qui s'apprécie et j 'ai longtemps cru que sa poesie, la beauté de ses mélodies n'étaient pas pour moi pensant bêtement que mon anglais approximatif serait pénalisant pour percevoir l 'émotion et l'intensité de sa musique , de ses textes
je me trompais , bien évidemment je me trompais et lourdement
A propos de sursaut tardif Leonard Cohen lui aussi a pris son temps , il est Venu assez tard a la musique et n'oublions pas qu'il fut d'abord un poète , un peintre et un écrivain ( 'beautiful losers ' est par ailleurs un ouvrage essentiel)
il a déjà 33 ans lorsqu'il publie son premier disque 'songs of léonard Cohen ' en 1967
Suivront deux autres albums que l 'on peut considérer comme majeurs et essentiels ( "songs from a room -(1969) 'songs from love and hate " (1971) suivis d'une longue discographie avec des points culminants " various positions ' (1984) ' I ' m your man ' (1988) et pas mal de titres extraordinaires disséminées sur ces albums et Sur quantités d'autres
A l heure de départ pour l 'au dela de cet immense auteur compositeur comment ne pas se souvenir de "Suzanne " ' sisters of Mercy " ' so long marianne " 'Hallelujah ' ' a bird on a wire ' " famous blue raincoat ' "the future " ?
Léonard Cohen incarnation vivante d'une forme de sagesse aura vécut plusieurs vies, plusieurs passions , de Confession juive il se convertit au bouddhisme en 1994 et mettra sa carrière musicale entre parenthèses pendant une décennie complète vivant dans un monastère le 'Mount Baldy Zen Center près de Los Angeles ou il sera ordonné moine bouddhiste en 1996
Revenu au début des années 2000 avec des albums profonds ou sa voix grave et intense éblouit et fascine il devient a l 'image d'un Neil Young ou d'un Bob Dylan un mythe vivant qui inspire admiration et vocations multiples
Très affecté par le décès en juillet 2016 de sa muse de toujours Marianne Ihlen (il se sont rencontrés en 1960 sur l ile grecque d'Hydra ou le chanteur possédait une maison) il écrira pour elle une lettre d'adieu bouleversante ou il évoque clairement sa propre mort
"Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai toujours aimé ta beauté et ta sagesse et je n’ai pas besoin d’en dire plus parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau voyage. Au revoir ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du chemin"
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04/11/2016
11 decembre 1970 the end ou le début de la fin
Décembre 1970 les Doors ont derrière eux 6 albums et la critique n’a pas épargnée leur dernier disque : L.A Woman. pourtant excellent
Depuis de nombreux mois Morrison fait la pluie et le beau temps au sein de la formation ; les tensions et les désaccords sont permanents entre les membres du célèbre groupe.
N’en déplaise à Manzareck, Krieger et Densmore Les Doors c’est d’abord et surtout Jim et le 'roi lézard ' ne le sait que trop alors Il fait ce qu’il veut, quand il veut et dicte sa loi aux autres musiciens qui doivent s’accommoder de sa personnalité hors normes et instable.
Jim Morrison est un roi mais ce roi là s’enfonce lentement et inexorablement dans le gouffre de l'alcool et des drogues qui certes semblent inévitables dans le milieu du rock et de l’époque (on sort à peine du Flower-Power ) mais qui atteignent chez lui des proportions suicidaires.
Jim est un Addict qui consomme tout ce qui peut l’entraîner loin de la réalité et rapidement cette dépendance qui le consume fait de lui un élément difficilement contrôlable pour les médias mais aussi pour ses proches et pour son public .
Dangereux pour lui même, mais aussi pour les autres l’avenir du groupe est plus qu’incertain et malgré la fidélité du public et les bonnes ventes des albums les concerts se suivent et ne ressemblent pas.
Tout dépend uniquement de l’état physique et psychologique de Jim. Le groupe a traversé des périodes délicates (interdictions de jouer ; procès ; concerts stoppés par les forces de l’ordres.)
Depuis l’été 1970, malgré l’enregistrement chaotique de "L.A Woman "chaque concert relève de l’inconnu mais le 11 Décembre à Dallas c’est un triomphe Jim est en forme les musiciens sont soudés les uns aux autres et ils donnent Riders on the storm en avant-première devant un public ravi.
Le lendemain à La Nouvelle Orléans c’est la tragédie totale. Jim perd complètement pied, on voit son esprit abandonner son corps, à la dérive. Pendu au pied du micro, vidé de toute énergie, il est incapable de continuer. Après quelques chansons, il s’empare du pied du micro qui le soutient et cogne la scène à grands coups brisant les planches puis il se retourne tombe assis sur la batterie et ne bouge plus.
Jamais plus les Doors ne jouèrent en public tous les quatre.
Moins de six mois plus tard, Jim venait mourir à Paris
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Jimi Hendrix "Nous aurons le pouvoir dans 1000 ans ' Entretien 1970"
Mort le 18 septembre 1970 Jimi Hendrix avait donné une célèbre interview dans un pub de Londres quelques mois avant sa mort.
Jimi aimait a répéter
‘« je ne suis pas un politicien mais je lutte avec ma musique ma guitare est une arme pour changer les esprits, nous vivons une sorte de renaissance, une renaissance menacée par la violence, la répression, la bombe H, la guitare est l’arme du moment, l’arme de l’homme libre ; ma musique est une façon de dresser des barricades. »
Jimi Hendrix
"Have you ever been " (extrait de l'album Electric Ladyland -1968)
Et la drogue ?
Ce n’est pas un but en soi mais plutôt un moyen d’aller vers l’inconnu et pour trouver des sons nouveaux j’entends parfois ces sons et lorsque je casse guitares et amplis sur scène ce n’est par goût de la violence mais par désespoir car je n’arrive pas a reproduire cette musique qui est dans ma tête
J’utilise la drogue pour faire un trou dans le mur et tous les moyens sont bons pour trouver l’homme de demain la génération de demain n’aura peut être plus besoin de drogue et c’est tant mieux car je ne souhaite ces voyages a personne
Vous parlez d’expériences dangereuses ?
Je suis l’un de ceux qui vont a l’avant-garde pour explorer le danger, une sorte de boy-scout je sais les périls que je cours, je sais aussi que je peux mourir demain pendant ma mission
Pourquoi cette violence dans votre musique ?
Quand on est frustré on joue fort, trop fort si l’on joue normalement les gens n’écoutent ni les paroles ni la musique et la musique pop doit rendre la conscience aux gens, pas les transformer elle a un public qui ne prêterait pas attention a des chansons ordinaires il faut heurter et bouleverser l’ordre établi mais la violence ne suffit pas je travaille avec des non-violents d’autres font des barricades
Ma violence sur scène veut servir l’amour quand des hommes rentrent chez eux au sortir de mes concerts ils n’ont pas besoin de battre leur femme ils font l’amour.
Pensez vous que la jeunesse va créer un monde nouveau ?
Etre jeune c’est être mécontent le monde de la musique pop ne cherche pas le pouvoir politique mais le vrai pouvoir celui du cœur et de l’esprit, de la prise de conscience de l’homme de toutes races, et couleurs mêlées.
Ce sont des jeunes qui les premiers ont droit a la parole ils sont purs et indiquent un chemin, nos disques et nos groupes ne représentent que des véhicules. Il faut aller du négatif au positif,nous parlons de l’homme de demain aujourd’hui nous ne sommes que des gitans l’avenir ? Qui le sait ?Nous aurons un jour le pouvoir cela prendra peut être 1000 ans je m’en fiche j’ai le temps
11:17 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)