14/01/2005
Je n'ai besoin de personne sans Harley-Davidson
Ah la moto ! élément indispensable et indissociable du rock’ n roll,Brando déjà dans l’équipée sauvage, Easy rider bien sûr et le blouson orné du drapeau américain de Peter Fonda et Duane Allman des Allman brothers s’encastrant dans un camion un soir d’Octobre 71 tragiquement imité par son bassiste Berry Oakley quasiment au même endroit un an plus tard , Steven Tyler donné pour mort dans la ferraille de sa moto sur une route de Los Angeles en 81, Billy Idol rescapé miraculeux sur le sunset boulevard d'Hollywood Stepenwolf et Born to be wild l’hymne motard éternel et Bardot évidemment toute de cuir vêtue dans l’hommage définitif a la Harley ecrit composé en quelques heures par un Gainsbourg génial et éperdu d’amour.
L’accident de Dylan se brisant les cervicales sur sa Triumph 500 le 30 Octobre 1966 fît circuler des rumeurs sur sa mort éventuelle mais le Zim choisi de tout larguer pour vivre en communauté avec son groupe The Band, en communauté avec femmes et enfants ensemble réunis sur les hauteurs d’une ville qui deviendra trois ans plus tard le symbole absolu du mouvement hippie Woodstock.
Organisé en été 69 tout près de chez lui dans le but évident de l’attirer Bob Dylan préférera décliner l'invitation pour se produire au concert de l’Isle de Wight.
" Je ne suis qu’un musicien ordinaire "déclarera t’il aux journalistes du magazine Rolling Stone en 70 quelques mois plus tard.
Nous sommes en 1970 et Dylan a le monde a ses pieds sait il déjà qu'il est le plus grand et le plus influent des artistes musicaux vivants sur cette planète ?
10:25 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/01/2005
Tom Waits ; le clochard celeste
ecoutez "Roméo is bleeding "
C’est en empruntant le titre d’un roman de Jack Kérouac que j’ai choisi de définir Tom Waits et ce n’est pas totalement un hasard car l’auteur culte de la beat-génération est définitivement l’idole absolue du plus atypique des chanteurs américains.
Tom Waits est l’incarnation d’une certaine Amérique ,loin des clichés de l’underground new-yorkais et loin du revival hippie post 68 et ,il représente l’Amérique profonde ,celle des grandes plaines , des chevaux ,des motels ,des bouteilles de bourbon planquées dans les sacs en papier celle des liquor-stores et des voies férrées bref une certaine Amérique que Edward Hooper a souvent peinte
costume noir frippé ,chapeau cabossé , des cheveux n’ayant rarement ou jamais rencontré un peigne , le débraillé est avec lui est une forme d’art ,un véritable style , une attitude et si son style est si peu conventionnel ,sa voix quant a elle est réellement unique et ne ressemble a rien de connu le tabac et l’alcool lui apportant années a près années cette tonalité rocailleuse et totalement a part
Tom waits fût souvent a ses débuts (1973) comparé a Springsteen , autre représentant de cette Amérique là mais la comparaison s’arrête la, leur conception et l‘élaboration de leur musique étant totalement opposés ; fan de bluesman comme Leadbelly ou Muddy Watersveritables pères spirituels pour lui Tom Waits n’empruntera jamais la moindre voie commerciale pour preferer des chemins plus tordus ,plus sinueux , certes plus risqués mais tellement plus enrichissants
Artiste complet Tom Waits est non seulement un auteur compositeur de talent mais également un comédien savoureux a qui on a pratiquement toujours demandé au cinéma de n’etre finalement que … lui-même ,tenancier de bar chez Coppola (Rusty James),clochard trash chez Altman (Shorts cuts) barman encore chez Coppola (cotton club) mais ses deux rôles marquants lui seront offert par Robert Franck (candy mountain) et par Jim Jarmush (Down by law) , dans ce dernier il se révélera irrésistible de drôlerie nonchalante auprès de Roberto Begnini et d’un autre musicien-acteur John Lurie le leader des Lounge Lizards
Cette collaboration le conduira a ecrire quelques années plus tard la musique du nouveau film de Jarmush ‘ Night on earth’, Coppola lui ayant plusieurs années auparavant demandé d’ecrire la musique de Coup de cœur le film maudit du génial réalisateur d’Apocalypse now
Musicalement Tom waits demeure un artiste qui aura toujours su conserver une indépendance vis a vis des maisons de disques et qui mène sa carrière au gré du vent ,capable d’offrir des albums somptueux Blue valentine (1978) Heart-attack vine (1980) ou encore swordfishtrombones (1983) rain dogs (1985) ou bone machine (1988)
Le point fort de Waits est d’avoir réussi a échapper a l’image pourtant répandue du chanteur alcoolo largué et d’avoir pu mettre en avant ses textes et sa poésie
Des collaborations avec Rickie Lee jones, ex petite amie des années 74-75 ou Waits devient résident permanent du legendaire Tropicana club,un hotel mythique de Los Angeles version californienne du célèbre Chelsea hotel new yorkais a celles avec William Burroughs et Bob wilson (the black rider -1980) ou Keith Richards il a su toujours rebondir et a l’image d’un Johnny Cash ou d’un Dylan il est en route pour faire partie du patrimoine culturel américain.
De sa vie privée on se contentera de savoir qu’il vit depuis 1983 avec Kathleen Brennan sa muse et inspiratrice, celle qui certainement lui a permit de rester en vie après l’époque des excès en tout genres , retiré aujourd’hui du coté de Santa Rosa un no man’s land californien , il nous revient de temps a autre avec des albums plus ou moins réussis mais avec une constante et totale authenticité ;le culte grandissant autour de lui et de son œuvre semble glisser sur lui et ne pas l’atteindre Tom Waits avec sa dégaine de clodo lunaire reste est immense artiste l’un des rares dont on dépose le disque tard , très tard dans la nuit pour soi ,pour la femme qu’on aime ou pour les amis qui sont restés et a l’écoute de cette voix unique on se laisse emporter ,on se laisse bercer et la nuit qui nous engloutit prend des teintes bleutées.
16:50 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
29/12/2004
Sticky fingers ou les allusions explicites a la drogue
Pour Mick Jagger et les Stones le but recherché bien souvent la provocation, celle-ci pouvait prendre la forme d’un titre d’album (their satanic majesties request) ou encore par le contenu de chansons explicites ("sympathy for the devil" , "Jumping Jack flash ") soit enfin en parlant ouvertement de leur dépendances aux drogues dures
L’album a la célébrissime pochette avec la braguette dessinée par Andy Warhol en personne Sticky fingers traite le sujet sous différentes angles possibles.
Du point de vue d’un junkie malade :
Sister morphine
Here I lie in my hospital bed
Tell me, sister morphine
When are you coming around again?
Oh! I don’t think I can wait that long
Oh! You see that I’m not that strong
Je suis là, allongé sur un lit d’hôpital
Dis moi, sœur morphine
Quand viendra tu faire un tour par ici ?
Oh je ne crois pas pouvoir attendre si longtemps
Oh tu ne vois pas, je ne suis pas si fort
Sister morphine
Sweet cousin cocaine ,lay your cool hands on my head
Ah! Come on sister morphine, you better make up my bed
Cause you know and I know in the morning I’ll be dead
You can sit around and you can watch all the clean white sheets stained red
Douce cousine cocaïne pose tes mains fraîches sur mon front
Ah ! Sœur morphine, fais donc mon lit
Car tous les deux savons bien que demain je serais mort
Assieds toi là et tu verras mes draps blancs tâchés de rouge
Du point de vue de la dépendance elle-même :
Dead flowers
I know you think you’re the queen of the underground
And you can send me dead flowers every morning
Send me dead flowers by the mail
Send me dead flowers to my wedding
And I won’t forget to put roses on your grave
Well! When you’re sitting back in your long pink Cadillac
Making bets on Kentucky derby day
Ah! I’ll be on my basement room
With a needle and a spoon
And another girl to take my pain away
Tu penses que tu es la reine de l’underground
Et tu peux m’envoyer des fleurs fanées par la poste
M’envoyer des fleurs fanées pour mon mariage
Et moi, je penserai à mettre des roses sur ta tombe
Bon, quand tu seras sur le siège arrière de ta Cadillac rose
En faisant des paris sur le derby du Kentucky
Ah je serai à la cave avec mon aiguille et ma cuillère
Et une autre fille pour soulager ma douleur
Brown sugar :
Ah brown sugar how come you taste so good
Ah Brown sugar just like a young girl should
Ah Sucre brun comment peux tu avoir si bon goût ?
Ah Sucre brun juste ce goût que devrait avoir une jeune fille
Du point de vue de la recherche désespérée du dealer
Can’t your hear me knocking
Can’t you hear me knocking on your window?
Can’t you hear me knocking on your door ?
Can’t you hear me knocking down the dirty street
Hey Help me baby ,I ain’t no stranger
Ne m’entends tu pas frapper a ta fenêtre ?
Ne m’entends tu pas frapper a ta porte ?
Ne m’entends tu pas me cogner dans cette sale rue ?
Hey aide-moi petite, je ne suis pas un étranger
Du point de vue de la relation Amour/ haine envers les stupéfiants :
Bitch
Yeah! when you call my name
I salivate like a Pavlov’dog
Yeah! When you lay me out
My heart starts beating like a big bass drum alright
Yeah! You got to mix it child
Ya got to fix it must be love
It’s a bitch
Oui! Quand tu prononces mon nom
Je salive comme un chien de Pavlov
Oui quand je suis a ta merci
Mon cœur se met à battre comme un gros tambour, très bien
Oui il faut bien mélanger mon vieux
Puis il faut te la mettre avec amour
C’est une garce
Enfin, il faut signaler que c’est avec l’album Sticky fingers qu’apparaît pour la première fois le logo célèbre des Stones (la bouche rouge tirant la langue). Avec le choix de ce logo, le groupe résume bien la recherche constante de la provocation et la sympathie pour le diable. En effet en plus du caractère provocateur du geste, la langue symbolise pêché et sexe libidineux, c’est la langue du serpent animal maudit de la genèse et symbole démoniaque dans la religion chrétienne.
The Rolling Stones - sister morphine
03:35 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rolling stones; sticky fingers
21/12/2004
Préface d'un chef d'oeuvre
Pour mémoire et pour le plaisir des mots je poste cette sublime
préface
voyager c'est bien utile
ca fait travailler l'imagination
tout le reste n'est que deceptions et fatigues
notre voyage a nous est entierement imaginaire
voilà sa force
il va de la vie a la mort
hommes , betes ,villes et choses
tout est imaginé
c'est un roman ,rien qu'une histoire fictive
et puis ... tout le monde peut en faire autant
il suffit juste de fermer les yeux
c'est de l'autre coté de la vie
Louis-ferdinand Céline
preface du voyage au bout de la nuit
15:15 Publié dans Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2004
Ceux qui m'aiment prendront le train (1998)
Un sujet ou plutôt des sujets risqués pour espérer en faire un film grand public (le milieu de l’art, l’homosexualité ; le sida ; la séropositivité ; la drogue …), c’est pourtant un film maîtrisé ou il semble évident que Patrice Chéreau y a mis ses tripes.
Le réalisateur a su s’entourer de comédiens de tout premier ordre (mentions spéciales a Valéria Bruni-Tedeschi ; Pascal Gregory et Rodschy Zem), cependant l’ensemble des personnages se situe tellement hors norme que le spectateur moyen reste un peu en dehors du cercle, de plus, Chéreau est avare d’indices ou de repères et il est difficile de situer les personnages les uns par rapport aux autres.
Après le très réussi "la reine Margot" Patrice Chereau s’affirme maintenant comme l’un des plus talentueux metteurs en scène français de sa génération ; il en est aussi l’un des plus tourmenté.
N’oublions pas de saluer la performance de deux autres comédiens Jean-louis Trintignant incroyablement a son aise entouré de toute cette brochette de jeunes acteurs et Vincent Pérez dans le rôle délicat d’un transsexuel qu’il interprète avec sobriété, émotion et justesse alors que le risque de basculer dans la caricature grossière était présent a chacune de ses apparitions.
19:05 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
Au coeur du mensonge (Claude Chabrol -1998)
Curieuse distribution dans ce long-métrage puisqu’on retrouve aux cotés de Sandrine Bonnaire déjà familière de l’univers chabrolien Jacques Gamblin, valéria Bruni-Tedeschi et Antoine De Caunes.
Le sujet est simple un meurtre sordide (une écolière assassinée en rentrant d’un cours de dessin) et le décor est comme toujours provincial (St-Malo filmé comme une contrée au bout de nulle part).
Le problème du film est la superficialité des deux comédiens entourant bonnaire (irréprochable comme d’habitude) Gamblin qui en plus de ressembler a Dutronc interprète le rôle d’un peintre habité par son art en pleine crise existentielle (comment ne pas penser alors au chef-d’œuvre de Maurice Pialat même si le thème du film est tout autre).
De Caunes dans le personnage peu sympathique d’un journaliste – écrivain mondain qui se ressource au bord de la mer fait ce qu’il peut pour donner du corps a son rôle mais le résultat reste souvent peu crédible et frôle parfois le cliché.
Le choix de Valéria Bruni-Tedeschi, pourtant grande comédienne pour incarner le commissaire local chargé de l’enquête se révèle maladroit car l’actrice semble souvent détachée et joue sans véritable conviction.
Les thèmes abordés : suspicion, confiance, manipulation, délation sont traîtés assez lourdement malgré un scénario et une trâme poliçière soignés (original rebondissement avec le second meurtre inattendu).
L’ombre de Hitchcock , maître avoué de Claude Chabrol plane parfois mais sans empecher ‘Au cœur du mensonge’d’être un Chabrol mineur.
11:30 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2004
New Order sur le toit du monde
Le destin tragique de Ian Curtis installe pour toujours Joy Division dans le petit cercle des formations mythiques .En formant New Order et surtout et en se débarrassant de la violence psychiatrique symbolisée par les albums Closer et Unknow pleasures les autres membres du groupe (Barney Summer Peter Hook et Steven Morris) vont réussir l’un des plus beaux virages de l’histoire de la pop-music.
Dès 1982 New Order compose des titres susceptibles de séduire les amateurs de disco futuriste ou d’avant- garde techno .Le premier single sera 'temptation 'et il révèle déjà ce qui deviendra la marque de fabrique du groupe : la pop mélancolique.
Viendra ensuite le légendaire Blue Monday, qui pourtant disponible uniquement en format Maxi et annoncé comme un suicide commercial sera en définitive le maxi le plus vendu de tout les temps (on le retrouvera sur l'album power ,corruption and lies)
Avec son intro incroyable, sa rythmique affolante et un son de basse synthé ce single restera comme l’un des actes fondateurs de la House.le premier album sorti en 1982 va s'appeler 'movement ' comme pour trancher avec le titre du dernier album de Joy Division 'still (figé)
L’album suivant Power, corruption & lies va imposer définitivement le groupe comme les héritiers de Kraftwerk le modèle absolu du groupe (c’est d’ailleurs Ian Curtis qui fera découvrir Kraftwerk aux autres membres du groupe ).
Quelques anées plus tard New order va découvrir le son de New- York, a l’été 1983, ils sont invités a jouer au Paradise garage (le club qui donnera naissance au mouvement musical du même nom) et ce sera immédiatement une révélation.
A partir de ce moment le groupe ne cessera de naviguer entre deux écoles, deux sons : Manchester et New- york.
A Manchester ils sont en terrain conquis et ils inaugurent bientôt ce qui va devenir la plus importante discothèque anglaise des années 80 :L’hacienda
C’est ici que vont débuter entre autres les Happy Mondays et les Stones Roses mais au-delà de l’hacienda c’est New Order qui permet l’explosion baptisée Mad-Chester et le mariage entre le rock , la pop et la dance-music..
Personne n’est donc surpris lorsque fin 1988 New order déclenche la gigantesque révolution indie-dance en enregistrant ,dans un état de défonce permanente a Ibiza l’album mythique Technique , puis en interprétant fine time en direct a l ‘émission top of the pops ,les yeux effroyablement ectasiés .
La furia est ouverte et deux ans durant l’Angleterre ne vivra plus qu’au rythme halluciné de Manchester.
23:05 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Velvet Underground ,ma tour de babel
voir The Velvet underground : sunday Morning (1967) |
22:20 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Are you experienced :plus rien ne sera jamais comme avant
On utilise trop facilement l’adjectif révolutionnaire dans le monde musical et pourtant s’il est un disque qui mérite ce qualificatif c’est bien Are you experienced , Le premier album de Jimi Hendrix.
Ce disque est non seulement celui par lequel Hendrix dévoila ce que pourrait être l’avenir de la guitare électrique mais aussi celui qui démontre que le monde du rock alors en pleine explosion et pleine évolution allait devoir compter avec lui mais avant toute chose on peut dire que cet enregistrement aujourd’hui mythique annonce la réinvention du rock en tant que forme d’art.
Le morceau titre are you experienced présage déjà l’arrivée des événements culturels de l’année a venir ,la chanson se développe avec une grâce majestueuse tandis que les paroles sont chantées d’une voix quasi prophétique.
On mesure rapidement l’étendue du talent de l’Experience notamment en raison de la diversité des morceaux, on navigue dans cet album de la douce balade (the wind cries Mary /Can you see me ?)a l’extrême distorsion (Manic dépression/Foxy lady).
L'album va obtenir un enorme succes et se vendre a plus de quatre millions d'exemplaires , produit par Chas Chandler il contient des chansons qui vont devenir des titres emblématiques du groupe a commencer par " Hey Joe" (une reprise mais que Jimi hendrix réinvente et s'appoprie avec tant de talent que la chanson est devenue sienne)sans oublier "purple haze " ou encore fire. L’influence d’un tel chef-d’œuvre n’est pas mesurable aujourd’hui mais on peut sans aucun doute affirmer qu’ après are you experienced plus rien ne sera plus tout a fait comme avant.
ecoutez 'the wind cries mary'
22:20 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jimi hendrix, are you experienced
Le roi lézard fait ce qu'il veut
Nous sommes en Décembre 1968 ; le 13 pour être tout a fait précis et la scène se déroule dans une salle de concert de Los Angeles : Le Forum .
C’est le grand retour pour Jim Morrison et les Doors dans leur ville depuis leur mémorable concert de l’Hollywood Bowl le 5 Juillet .
Le groupe est en train d’enregistrer les premières chansons de leur prochain album mais depuis quelques mois Jim Morrison est devenu incontrôlable déjà miné par l’alcool et une ahurissante quantité de drogues diverses et ses proches savent qu’a chaque représentation il faut s’attendre au pire ou espérer le meilleur.
Les conflits au sein du groupe sont un problème quotidien mais n’y accorde aucune espèce d’importance il est seul , tout seul sur sa planète et sa lente spirale narcotique et alcoolique l’emporte chaque jour davantage plus loin des autres mais cependant ce 13 décembre il va se passer quelque chose d’unique et d’inouï . Le concert très médiatisé (flashs TV , affiches placardées dans tout L.A ) est archi- complet et l’attente est immense.
Le public ignora toute la première partie bavardant pendant qu’un musicien invité par Ray Manzanek tentait de jouer son répertoire folk . Il siffla copieusement Jerry Lee Lewis n’accordant aucun respect pour le killer du rock’n roll .Tout le monde réclamait les Doorsmais surtout on attendait Morrison le sulfureux ; celui qui déclenchait des émeutes , le roi lézard qui faisait souffler un vent de folie , défonçé au point de basculer hors de la scène ,oubliant les paroles et poussant des hurlements a la place , planant si haut qu’on s’attendait a le voir s’écrouler pour ne plus se relever .Du spectacle ,du jamais vu ; un truc dingue !
Dès son entrée sur la scène du Forum le public en choeur réclama en hurlant ‘ Light my fire’ ; on jeta des bouteilles vides et des pétards allumés sur Jim le manquant de peu Morrison s’avança au bord de la fosse puis la musique cessa brusquement « Hé Mec ! » dit-il à la foule a travers les 32 amplis « Arrête de foutre ta merde et ferme ta gueule ! ».Murmures et rires étouffés dans l’assistance
« Qu’est ce t’attends Mec ? .Pourquoi t’es là ce soir ? ». Pas de réponse
« On peut jouer toute la nuit mais ce n’est pas vraiment ce que tu veut non, ? ,tu veux autre chose ,quelque chose de plus ; plus grandiose que ce que tu as jamais vu ;n’est ce pas ? » La foule hurla .
« Eh bien va te faire foutre ! Nous on est venu pour jouer de la musique » et aussitôt le groupe se mit a entamer la célébration du lézard. L’introduction sinistre et lente pourrait inciter les détracteurs a s’exprimer mais personne ne dit rien .Les musiciens entamèrent la chanson devant un public attentif et en firent une exécution parfaite ou chaque mot souligné devint comme imprégné d’une passion nouvelle . Jim ne dansa pas , il ne cria pas , la chanson dura quarante minutes et quand elle prit fin le public resta immobile , pas d’ovation , presque pas d’applaudissements . les Doors ne saluèrent pas et ne firent aucun signe d’adieu , ils quittèrent la scène et regagnèrent leur loge.
La foule restait assise immobile , abasourdie et assommée . Les lumières se rallumèrent et le public abasourdi se dispersa dans la nuit noire et froide de Los Angeles.
18:45 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Chambre 1742 - hotel Queen Elizabeth -Montreal 1969
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02:30 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
La mort solitaire de Janis Joplin
Dans les années 70 l’héroïne est beaucoup plus populaire que sa petite sœur : la cocaïne.
Dans les cas de décès par overdose le médecin légiste conclut souvent à une surdose ; voire a l’utilisation d’une poudre de mauvaise qualité.
La mort de Janis Joplin survenue le 4 octobre 1970 à l’hôtel Landmark de Los Angeles reste cependant assez troublante.
La police locale dépêchée sur les lieux a inspectée avec minutie la chambre de la chanteuse sans y trouver la moindre trace de drogue, certes on retrouve une seringue vide près de l’armoire mais pas le moindre petit gramme d’héroïne mais quand W.Noguchi, médecin légiste arrive dans la chambre 301 ; il trouve immédiatement un petit sachet rouge contenant cinq grammes d’héroïne.
Après enquête et analyse du corps la conclusion ne surprend personne : Janis s’est effectivement shootée a l’héroïne, toutefois elle ne s’est pas injectée une dose supérieure qu’a l’accoutumée et selon l’étude de ses veines l’ex chanteuse du Big brother se serait piquée déjà une bonne centaine de fois alors pourquoi ce 4 Octobre 1970 ce geste lui sera t’il fatal ?.
La réponse viendra de l’analyse du petit sachet rouge trouvé par Noguchi dans la chambre d’hôtel.
Il convient de savoir qu’une dose classique contient environ 3% d’héroïne pure ; le reste se compose (selon le dealer) de lactose, de quinine, de cocaïne, de P.C.P (appellé également Angel dust ) et de talc , cette substance étant très dangereuse car comme tous les dérivés de l’amiante, le talc reste collé aux poumons.
Le sachet trouvé ce jour-là chambre 301 s’avère être, après étude scientifique une véritable bombe car son analyse fait apparaître 35% d’héroïne pure soit dix fois la dose que Janis avait pour habitude de s’injecter.
Pour terminer cet épisode navrant de l’histoire de la pop-music il faut remarquer qu’un tel drame ne serait sûrement pas arrivé si Janis avait été mieux entourée ,en effet, les relations entre la big-mama du rock et son groupe The Fult Tilt Boogie-band se limitait a des rapports professionnels et il est certain que si elle avait été en compagnie de son précédent groupe the Big Holdind Compagny jamais ces musiciens plus proches d 'elle ne l’aurait laissée seule pour se shooter et surtout ils ne l’aurait sûrement pas laissée overdoser sans appeler les secours mais ce jour la les jeunes canadiens du Boogie-band ne se sont rendus compte de rien et ont prévenu les secours plus d’une heure après le coma de leur chanteuse.
L’album Pearl qu’elle était en train d’enregistrer et qui n’était pas terminé sera aussitôt lancé bien qu’ inachevé sur le marché afin profiter de l’impact de cette mort tragique et médiatique , il deviendra rapidement N° 1 des Charts.
Cet album testament contient l’une des plus belles chansons de Janis Joplin me and bobby Mc Gee' une reprise de Kris Kristofersson ,belle a pleurer que la grande Janis immortalise ici pour l’éternité.
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16/12/2004
Le déclic de la gainsbourg-mania
Nous sommes a Strasbourg en 1979 plus de vingt après Le poinçonneur des Lilas dix ans après je t’aime moi, non plus, la nouvelle bombe Gainsbourg explose, rien de moins que l’hymne national adaptée version reggae ;
Chuchotée en talk - over par la voix tabagique de Gainsbourg et accompagnée par des chœurs féminins lançant le refrain "aux armes et cætera".
C’est immédiatement le scandale .La presse se déchaîne, le public est choqué, on crie au racisme.
Le point culminant de cette affaire se déroulera a Strasbourg, les parachutistes ont envahis la salle de concert et menacent d’expulser le chanteur .C’est peut-être ce jour-là que Gainsbourg déclenche la Gainsbourg-mania qui ne cessera de prendre de l’ampleur jusqu'à sa mort.
A Strasbourg Serge ne craint pas le face à face; il se présente seul sur le devant de la scène, il y a de l’électricité dans l’air.
Le poing levé; il entonne a capella le premier couplet de la Marseillaise.
Comme un seul homme les paras se lèvent et se mettent au garde a vous devant le chanteur, le public médusé ne se rend pas compte qu’il assiste a un moment historique dans l’histoire de la chanson française. C’est un retournement total de situation de la part du public puis des médias.
L’album titré Aux armes et cætera devient très vite un immense succès et après 22 ans de carrière il devient le premier disque d’or de Gainsbourg. Il sera même par la suite disque de platine.
Cette année 1980 va sceller définitivement l’assisse absolue de son auteur dans tous les domaines artistiques et si Gainsbourg se reconnaît dans la jeunesse, celle ci a trouvé son mentor La Gainsbourg-Mania peut maintenant éclater.
Pour enfoncer davantage le clou et renforcer la polemique Serge Gainsbourg va quelque temps plus tard acquérir lors d'une vente aux enchères le manuscrit original de 'la marseillaise '
Ecoutez Serge Gainsbourg a Strasbourg'
16:00 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)