22/06/2006
Andréas Baader -Ulrike Meinhof les enfants assassins de la révolution
Il est 6 h 30 ce 18 Octobre 1977 dans la prison de Stammhein en Allemagne et les lumières s’allument pour la distribution des petits déjeuners aux prisonniers
Au septième étage de cette prison il y a 4 détenus pas comme les autres deux hommes et deux femmes, leurs noms : Jan carl Raspe – Andreas Baader –Gudrun Esslin et Irmgard Moeller
En cette froide matinée d’automne, en ouvrant la porte de la cellule de Jan Carl Raspe
les gardiens vont découvrir le prisonnier étendu, mort d’une balle de 9 mms qui lui traversée le crâne de part en part. l’arme est posée sur le sol près du cadavre de Raspe
Quinze minutes plus tard on ouvre la cellule de Baader pour y faire la même macabre découverte, l’homme est couché sur le ventre, bras écartés, poing fermés il est mort d’une balle tirée à l’arrière de la tête et qui est ressortie par le front, a terre un pistolet de 7,65 mms , on se précipite alors vers la cellule de Esslin pour constater que la jeune femme s’est pendue avec le câble du tourne disque qu’elle possédait Quant a Irmgard Moeller elle a tenté de se suicider en se poignardant violemment la gorge et la poitrine, quand on ouvre sa cellule la jeune femme baigne dans une mare de sang mais elle respire encore ; a ce moment Irmgard Moeller est la dernière survivante de la célèbre Bande à Baader.
UlrikeMeinhof, l'alter ego de Baader est morte depuis plus d’un, elle s’est suicidée en se pendant avec des lambeaux de serviettes dans cette même prison de Stammheim
Suicides en séries, éxécutions maquillés par les autorités, 30 ans plus tard le mystère reste entier , ce qui est sûr c’est que les fanatiques de la Bande a Baader ont representé aux yeux du monde la révolte par le feu et le sang , celle qui implique d’y consacrer sa vie
Petit retour en arrière pour mieux cerner ces années de terreur
Tout a commencé une douzaine d’années plus tôt , un étudiant allemand rudi Dutschke revient des États –unis ou il a suivi a l’université de Berkeley les enseignements de Marcuse que l’on considérera comme le pape de la contestation occidentale
L’étudiant allemand forme un groupuscule d’extrémistes baptisé Viva Maria hommage au tandem Moreau - Bardot dans le film de Louis Malle, et la presse va rapidement le surnommer Rudy le rouge.
De l’autre coté de l’atlantique la révolte gronde sur les campus hostiles a la guerre du Viet-nam et Rudy sera en Allemagne le relais contestataire de cette révolte .La visite a Berlin de Hubert Humphreys vice président des états-unis en avril 1967 puis la visite du Shah d’Iran en mai de la même année donne l’occasion a Dutschke de se mettre en avant . Une journaliste de la contre culture germanique va notamment s’interesser a Rudy le rouge elle va devenir célèbre et son nom sera pour toujours synonyme de révolution ; elle a 32 ans et s’appelle Ulrike Meinhof .
Après avoir allumé le feu de la révolte rudy Dutschke va quitter le devant de la scène, le 12 avril 1968 un ouvrier allemand lui tire plusieurs coups de feu, gravement atteint, il sera hospitalisé plusieurs mois avant de se retirer au Danemark en 1970 ou il mourra en décembre 1979.
Gudrun Esslin est fille de pasteur, rien dans son enfance sans histoire ne la prédispose a devenir une pasionaria de la révolution et de la lutte armée et c’est un coup de foudre pour un intellectuel idéaliste qui va faire basculer sa vie a tout jamais. Andréas Baader lui a toujours été sur le fil du rasoir, mauvais élève, agitateur, cavaleur, bagarreur il a une forte personnalité et il le sait, il va conquérir Gudrun qui va quitter son intellectuel pour s’engager au coté de Baader a la vie a la mort
Nous sommes en 1968 et les jeunes gauchistes n’ont pour l’instant pas mordus bien fort, ils ne sont qu’une petite partie contestataire de la société allemande et pourtant tout va s’enchaîner très vite a partir du 2 avril de cette même année L’incendie de deux magasins dans le quartier chic de Francfort sonne le départ de la spirale de violence dans laquelle ceux que l’on surnommera bientôt la Bande a Baader vont s’engager. Baader et sa bande viennent donc de franchir un cap irréversible un point de non-retour d' idéalistes ils vont devenir terroristes Rapidement dénoncés ;puis arrêtés ils vont transformer leur procès en mascarade ; appelé a la barre Baader envoie un autre de ses camarades , a la question date de naissance Baader hilare répond ‘1789’ mais ils sont éammoins condamnés a 3 ans de prison mais relâchés en attente de procès en appel.
La cour suprême rejetant l’appel les incendiaires doivent se livrer un seul le fera les trois autres choisissant de passer a la clandestinité gagnent Paris, puis la Suisse et organisent quelques braquages plutôt minables avant de rentrer a Berlin ou ils seront hébergés par une certaine Ulrike Meinhof .
Avril 1970 lors d’un contrôle de routine Baader est repris mais Ulrike et Gundrun organisent rapidement son évasion et la cavale reprend.
Le 2 juin l’agence de presse allemande D.P.A reçoit une dépêche signé de la Fraction armé rouge La R.A.F est né et ses deux têtes pensantes s’appelle Andreas Baader et Ulrike Meinhof
Nous sommes en juin 1970 et la bande a Baader se réfugie en Jordanie dans un camp d’entraînement du F.P.L.P (front populaire de libération de la Palestine) mais les rivalités déclenchés par les personnalités de la bande les contraignent a quitter le camp, ils retournent donc en Allemagne ou on les retrouve impliqués dans de nombreux braquages de banques.Malgré un manque évident d’organisation interne Baader et ses complices échappent toujours aux forces de police, Ulrike Meinhof se spécialise dans le vol de voitures , de passeports et de documents officiels nécessaires a la cavale permanente . Tous se retrouvent bientôt a Hanovre fin 70 chez Meinhof qui accepte d‘héberger les principaux membres de la R.A.F mais rapidement des tensions entre Baader et Meinhof divisent la bande en deux groupes Ulrike part de son coté vers le nord tandis qu’Andreas file vers le sud du pays. Cette scission entraîne un regain de violence mais Baader sera bientôt arrété , des centaines de policiers encerclent un dépot ou il vient de se réfugier et par le plus grand des hasards une équipe de TV présente et couvrant un reportage sportif filme l'arrestation en Direct.
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Badder et les siens sont maintenant en attente de leur jugement ;leurs conditions d'internement très sévères sont dénonçées par leurs avocats qui révelent aux médias les méthodes inhumaines employées par les autorités allemandes . Une semaine plus tard c'est Gudrun Esslinqui est capturée a Hambourg puis fin Juin C'est au tour de Ulrike Meinhof d'être arrétée , trois jours plus tard la femme du juge Buddenberg chargé du dossier de la bande a Baader échappe de peu a la mort dans l’explosion de sa voiture , c’est a l’évidence le juge que l’on cherchait a éliminerenfin c'est un engin explosif qui ravage la quartier général de la police d'Augsburg et soixante véhicules sont détruits dans une explosion dans le parking du bureau fédéral de Munich .
Le 19 Mai une explosion dans les toilettes du groupe Springer fait 17 bléssés dont 2 graves puis le 24 Mai un colonel américain est déchiqueté en compagnie de son ami par l'explosion d'une bombe placée sous sa voiture c'est bien entendu l'engagement américain au viet-nam qui est ciblé dans cet attentat meurtrier. La police offre une grosse récompense a qui permettra l'arrestation des terroristes et inévitablement le 1er Juin Baader est dénoncé
A peine les membres de la bande sont il mis sous les verrous qu'éclate la tuerie des athlètes israéliens de Munich et même si cette terrible affaire n'a rien a voir avec la fraction armée rouge elle perpétue le climat de terreur qui règne dans le pays.Aussitôt Un nouveau groupe terroriste se pose en relais de la bande a Baader et il se fait appeler le' mouvement du 2 juin.'
Tres vite le médiatique avocats de la bande a Baader va jouer un rôle très important il s'appelle Klaus Croissant et va permettre par son combat d'ameliorer considérablement les conditions de vie carcérale des détenus (bibliothèque privée -télévision - cellules communes entre les prisonniers ....)
cette campagnede sensibilisation menée tambour battant par Croissant va faire grand bruit et atteindra son apogée avec la visite de Jean Paul Sartre qui sera conduit auprès de Baader par Klein un terroriste international compagnon de route du célèbre Carlos.
Une nouvelle page va être tournée le 24 avril 1975 lorsque six terroristes pénètrent dans l'ambassade d'Allemagne a Stockholm et prennent 12 personnes en otages exigeant la libération immédiate de la bande a Baader qui doivent selon les conditions des terroristes être conduits a l'aeroport de Francfort ou doit être tenu a disposition un boeing 707 prêt a décoller. Très vite les preneurs d'otages donnent le ton en exécutant un attaché militaire et en jetant son corps dans les escaliers de l'ambassade ;les premiers ministres respectifs Olaf Palme et Helmut Schmidt sont en contact permanent pour gérer cette crise qui devient encore plus délicate lorsque un second otage est tué en milieu de soirée. Vers 23 h Olaf Palme donne l'ordre d'attaquer aux gaz peu après la libération de trois sécrétaires mais alors que les policiers se mettent en place une explosion souffle le toit de l'ambassade tuant un terroriste sur le coup ,les autres ainsi que les sept otages restants seront bléssés mais survivront .Le procès des membres de la bande a Baader peut enfin commencer mais il se fera sans Uklrike Meinhof qui se suicide le 8 Mai 1976 dans sa cellule,ses obsèques rassembleront plus de 4.000 personnes elle est LA première martyr de R.A.F.
Le procès aboutit le 27 avril 1977 avec des condamnations a perpétuité pour tous les membres de la bande a Baadermais malgré ce verdict l'Allemagne s'enfonce davantage encore dans le chaos terroriste le 7 Avril le procureur général de Karlsruhe et ses gardes du corps avaient étés abattus portant ainsi a 10 le nombre de victimes de la magistrature a être assassiné depuis 1972. Le groupe d'action qui revendiquera le meurtre se fait appeler 'Ulrike Meinhof '. Le 30 juillet 1977 c'est 4 terroristes qui assassinent le directeur de la Dresdner bank puis le 5 septembre c'est le patron des patrons Hans Martin Schleyerqui est kidnappé , son chauffeur et son garde du corps sont abattus sur place et les ravisseurs exigent immédiatemment la libération de Baader et sa bande contre celle de Schleyer . Parallèlement le 12 octobre un boeing 737 de la Lufthansa est détourné au départ de Palma de Majorque l'avion atterrit a Chypre selon les ordres du commando (2 hommes et une femme) qui ont pris possession de l'appareil ,bien sûr les ravisseurs demandent eux aussi la libération de la bande a Baader. L'avion qui repart a Dubai puis a Mogadiscio sera le théatre d'un incroyable suspense notamment avec l'assassinat sous les yeux des passagers du pilote mais le gouvernement allemand va refuser de céder et va reussir a faire croire aux pirates de l'air qu'un avion vole vers eux avec les membres de la bande a Baader a bord et que l'echange aura bientôt lieu .Dans cet avion 50 policiers d'un commando d'élite vont prendre le boeingd'assaut et liberer les passagers après avoir abattu deux des trois terroristes.
6 jours plus tard c'est le ' suicide collectif ' dans la prison de Mannheim ; le lendemain une voix anonyme révèle au journal Libération l'emplacement d'une voiture garée a Mulhouse et dans laquelle on retrouvera le corps sans vie de Hans Martin Schleyer .
Les auteurs de cet enlevement et de ce meurtre ne seront jamais identifiés avec exactitude et les attentats vont continuer a empoisonner la société allemande , la mort d'andreas Baader si elle a sonné le glas d'une certaine ideologie révolutionnaire a déclenché un chaos dans lequel s'engouffrent repris de justice , etudiants manipulés , fanatiques et marginaux en tout genres et le pays mettra de nombreuses années a relever la barre et a oublier ces années de terreur .
Sans faire l'apologie ni refaire le procès d'individus qui a l'image d' Andreas Baader et Ulrike Meinhof ont tout donnés pour une cause qu'ils croyaient juste, je pense que les sociétés modernes ont toujours besoin de leurs héros ou anti - heros pour que l'histoire de l'humanité avance et s'écrive, parfois avec noblesse et panache et parfois aussi dans le sang et la terreur car n'oublions pas que l'on se souvient autant des rois et des presidents que de ceux qui parfois les assassinent .
15:30 Publié dans Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baader, meinhof
15/04/2006
Unfinished music - -cité de la Musique 2006
Plus encore que le Lennon membre O Combien important de la montagne Beatles c'est surtout le Lennon post-Beatles qui m'a toujours fasciné et intéréssé au plus haut point. Vous trouverez d'ailleurs d'autres chroniques archivées sur ce blog sur l'intéréssé si tout comme moi le personnage vous passionne.
Depuis quelques mois dejà , l'affiche de John signée Andy Warhol m'avait souvent rappellé au quatre coins des rues de Paris de ne pas louper cette exposition qui se terminera en Juin 2006. J'avais donc une petite appréhension en me rendant samedi dernier a l'expo Unfinished music a la cité de la Musique car je craignais que cette rétrospective ne soit un peu trop axée sur la période Beatles de Lennon mais fort heureusement ces craintes n'étaient pas fondées car c'est bien une expo sur Lennon en tant qu'artiste individuel qui nous est présentée .
Un magnifique montage de diverses photos et portraits de John sur tout un pan de mur voila la première chose que l'on découvre en pénétrant sur le lieu de l'expo on y retrouve entre autre la célèbre sérigraphie de Warhol reprise pour l'affiche officielle de l'expo ainsi que sur la pochette de l'album posthume Men love avenue (paru six ans après sa mort) .
Cette magnifique reproduction côtoie tous les différents visages que Lennon offrit a son public et a ses proches ,la plus belles des photos restant sans aucun doute celle de Richard Avedon.
Un second mur nous permet de parcourir dates après dates la vie de Lennon de sa naissance en 1940 jusqu'a sa mort tragique en 1980 puis nous pénétrons dans une première salle qui nous trace le parcours de John avec les Beatles (vidéos - expos d'instruments de musique -photos - manuscrits - objets collectors d'époque - enregistrements divers -)ainsi qu'une collection des plus célèbres costumes portés par John du classique smoking gris des débuts a la redingote de la période psychédélique
Au fond de cette première salle nous trouvons un mini cinéma qui diffuse en boucle des extraits des films des Beatles (yellow submarine - Magical mystery tour .....) puis une magnifique reconstitution d'un studio d'enregistrement de Abbey Road qui permet de rendre hommage au passage a Georges Martin le mythique arrangeur des Beatles souvent appellé le cinquième Beatles .
L'exposition prend un visage totalement différent dans sa seconde partie ,celle consacrée a la période post-Beatles
On mesure très rapidement l'importance de la rencontre entre John Lennon et la mystérieuse Yoko Onoartiste avant gardiste dejà reconnue dans les milieux undergrounds newyorkais ,cette rencontre déterminante pour la suite de la carrière artistique de John aura pourtant lieu a Londresa la galerie Indica en Novembre 1966 ou l'artiste propose une exposition conceptuelle qui ne laissera pas John indifférent.On peut voir a la cité de la musique la réplique du fameux escabeau blanc et de la loupe accrochée qui permettait aux visiteurs de lire un tout petit mot indicible a l'oeil nu écrit sur le plafond ,ce Mot tout simple " Yes " sera le premier contact entre les deux artistes qui vont dès lors sceller leur destin ensemble.
On retrouve également des répliques de certaines oeuvres exposées par Yoko Ono les demis-objets - la planche a clous -les glands envoyés aux chefs d'états du monde entier ou encore la fameuse pomme verte ( la légende raconte que Lennon la croqua a pleines dents le jour du vernissage....) et on comprend avec ces oeuvres surprenantes combien la vision artistique de Yokoétait liée a l'active participation du public qui doit planter lui ausi son clou sur la planche ;grimper sur l'escabeau , imaginer la seconde partie des demis-objets ...ect....).
A la vue de cette reconstitution certains prétendront que Yoko Ono n'était qu'une illuminée , je n'en fais pas partie et je considère plutôt que c'est une chance pour Lennon de l'avoir rencontrée car il s'est totalement révélé a son contact.
Leur collaboration musicale sera tout d'abord proche des experiences bruitistes de John Cage ou La monte Young a l'image des Albums Unfinished music n°1 et sa célèbre pochette censurée qui valu au disque de n'être vendu que sous emballage kraft
On se souviendra ou on apprendra grâce aux nombreux documents d'archives que John et Yoko par dérision se marièrent a Gibraltar, territoire britannique et qu'il glissèrent une photo de leur noces dans chacune des copies de l'album qu'il enregistrèrent a leur retour et qu'il appellèrent 'the Wedding album'
Bien evidemment la plus émouvante partie de ce second volet de l'exposition est consacrée a l'engagement des deux artistes pour la paix et la liberté et on retrouve les éléments qui accompagnèrent ces engagements (le grand lit du bed-in de Montréal - les affiches Peace & Love- la campagne war is over )accompagnés de vidéos célèbres (imagine - give peace a chance -le live in new York- working class hero..) et d'enregistrements audios de la nouvelle formation de lennon le Plastic ono band qui musicalement prend définitivement ses distances a la pop des Beatles .(God- Working class hero -mother - Jealous guy ...)
John Lennon 'God'
Un grand pan de mur rend un vibrant hommage au disque 'Sometimes in New-york city, disque politiquement et socialement très engagé et qui aborde des thèmes tres divers notamment les droits des femmes avec la fameuse chanson 'Woman is the nigger of the world '
L'expo nous retrace aussi une periode moins connue de Lennon qu'on baptisa le lost week end(la séparation de John & Yoko) avec la présentation des enregistrements réalisés durant cette période (mind games - rock'n roll ) qui verra John faire un retour inattendu aux sources du rock'n roll en proposant cette album de reprises des grands standards du rock comme stand by me ou be bop a lula ).
On se laissera émouvoir avec la reconstitution de la mythique salle blanche et du piano de l'enregistrement désormais imtemporel de 'imagine ' et du dernier disque inspiré par les retrouvailles des deux amants (double fantasy)
A propos de l'assassinat de Lennon il faut saluer que rien de morbide n'a été retenu pour cette exposition et que seul une vidéo silencieuse tournée par le vidéaste Raymond Depardon présent tout a fait par hasard a New York en decembre 1980 et qui nous montre le rassemblement silencieux dans Central park des fans foudroyés par l'annonce du meurtre suffit nous donner des frissons et a nous faire mesurer la dimension de la perte d'un tel artiste.
Enfin pour parfaire le symbole de paixqui entoure a jamais John & Yoko nous pouvons dans la troisième salle écrire notre propre voeu pour l'accrocher a l'arbre de paixinauguré par Yoko en personne lors de l'avant première de cette exposition .
A chacun donc avant de quitter l'exposition de souhaiter ce qu'il espère pour lui même ou pour ses proches ,de l'ecrire sur un petit papier mis a sa disposition et de l'accrocher soi même a l'arbre .
Je garderai pour moi le voeu exaucé cet après midi là , ou durant quelques heures j'ai partagé l'univers de cet artiste hors du commun mort a quarante ans et laissant des milliers de fans orphelins.
un quart de siècle après etre tombé sous les balles de Mark Chapman Lennon a réussi a devenir un représentant universel de la paix ,son visage au meme titre que celui de Che Guevara pour la cause révolutionnaire est désormais partout sur la planète synonyme d'amour et de fraternité.
20:05 Publié dans arts, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/02/2006
Une découverte miraculeuse
C’est une histoire qui va faire frissonner tout les chineurs et autres antiquaires en herbe qui hantent les salles des ventes ,les marchés aux puces , les brocantes et les vide greniers les a la recherche de l’objet rare .
En 2001 a Glasgow , deux libraires originaires du Yorkshire tombent tout a fait par hasard dans une petite librairie spécialisée en livres d’enfants sur un portfolio rouge contenant 19 dessins et portant le titre ‘ Dessins pour le tombeau de Blair ‘.
Quelle ne fût pas leur surprise lorsque il apportèrent leur trouvaille au conservateur de la Tate Britain Robyn Hamlin qui leur annonça l’incroyable nouvelle : les deux libraires venaient de retrouver les dessins perdus du poète et graveur britannique William Blake (1757-1827) artiste encore peu connu du public français mais génie reconnu et adulé en Angleterre.
L’histoire de ces dessins mérite qu’on s’y attarde un peu .
En Octobre 1805 l’éditeur Robert Cromeck commande 40 dessins a Blake ;20 furent retenus et livrés mais on préféra a Blake un autre artiste plus conventionnel ,Luigi Schiavonetti).
Ces dessins de Blake oubliés furent récupérés par la veuve de Cromeck en 1812 puis ils réapparurent en 1836 dans une vente a Edimbourg au prix dérisoire de 1,25 livre pièce ,enfin puis ils atterirent dans une famille du Bedfordshire dont les descendants s‘en débarrassèrent en les portant chez Caledonia books la petite librairie écossaise ou les deux libraires les ont dénichés.
Parmi ces dessins on compte deux chefs d’œuvres absolus de l’œuvre du visionnaire artiste anglais ‘ la porte de la mort ‘ et ‘le jour du jugement’ .(ci dessous)
Cette trouvaille miraculeuse et qualifiée de plus grande découverte de cet artiste depuis un siècle est estimée aujourd’hui a 8,8 millions d’€.
La tate britain qui n’a pu recueuillir les fonds nécessaires pour conserver ces œuvres au Royaume -Uni a du se résoudre a les laisser filer aux Etats-Unis ou ils seront vendus séparément lors d’une mise aux enchères chez Sotheby’s en mai prochain (certains de ces dessins notamment les deux cités plus haut pourraient atteindre la somme record de 2 millions d’€.
La librairie Caledonia Books qui bien entendu a intenté un procès aux deux libraires a obtenu de la justice 50% de la future vente des dessins , quant aux deux libraires ils se partageront l’autre moitié de cette vente historique .
22:00 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2006
Arctic monkeys ou le triomphe de la cyber musique
Au Royaume -Uni , la prise en compte des titres téléchargés sur les sites payants ( puisque on ne peut évidemment pas contrôler les téléchargements illégaux des P2P) a bousculé les idées reçues et permet de restituer une image beaucoup plus proche de la réalité en ce qui conçerne les goûts et les attentes musicales de la jeunesse actuelle.
On pressentait déjà que le monde de l'Internet allait bouleverser toutes les données du monde musical et on constate que certains groupes ou artistes jouissent depuis quelques mois d'une exceptionnelle notoriété essentiellement provoquée par un engouement sans précédent sur les webzines et autre blogs musicaux un peu partout dans le monde
Les exemples sont nombreux (on peut mentionner Arcade fire , the Rakes -Clap your hands say yeah! _ Sufjan Stevens - Devendra Banhart.....) Tous ont suscités un enthousiasme massif indiscutablement déclenché par une forme de cyber-bouche a oreille grandissant cependant le phénomène sans précédent des Artic Monkeys est un véritable séisme dans le milieu de l'industrie musicale.
Les chiffres des ventes du premier album du groupe ' Whatever people Iam that's what I'm not sont tout simplement ahurissants puisqu'on parle de 350.000 copies vendues en une seule semaine .
Pour bien mesurer l'incroyable résultat de cette première semaine dans les bacs a disques anglais il convient de rappeller a titre de comparaison la sortie de ce qui fût l'un des premiers albums les plus attendus de l'histoire de la pop-music a savoir le 'definitely maybe ' l'historique premier album d'Oasis paru en 1994 qui se vendît a 150.000 exemplaires la première semaine chiffre alors qualifié d'exceptionnel .
ce résultat est avant tout une grosse gifle pour tout ceux qui n'ont cesse de râbacher que l'Internet ne fait que nuire a l'industrie du disque , en effet tous ces gamins qui se sont rués sur ce premier album de leur groupe favori aurait pu se contenter de le télécharger (légalement ou illégalement) mais au contraire des idées reçues ils ont investit les magasins de disques et se sont procurés l'objet de leur convoitise contre livres sterling sonnantes et trébuchantes .
Quels aurait étés les chiffres de vente de ce premier disque sans le formidable tremplin proposé par l'outil Internet ? A l'évidence jamais de tels résultats auraient étés atteints.
Surtout ne pas croire non plus que , si les Artic Monkeys raflent aujourd'hui la mise ils ne laissent aux autres que des miettes a se partager car il suffit de voir les incroyables performances et le succes grandissant des groupes cités plus haut pour se convaincre d'un indéniable phénomène provoqué par l'effet Internet dans les ventes que dans la notoriété des artistes .
j'en veux pour exemple le second album de Sufjan Stevens 'come on feel the illinoise ' ou celui d'Arcade fire ' funéral' tout deux paru en 2005 et tout deux toujours extremement bien placés (souvent dans le tiercé de tête) dans le top des meilleurs albums de l'année des principaux magazines musicaux de la planète.
Pour terminer en faisant un parallèle amusant avec notre bonne vieille France je dirai que nous avons eu nous aussi notre star de la cyber musique , beaucoup moins rock'n roll et a des années-lumières des gamins déchaînés et trépidants d'Artic Monkeys il suffit de se souvenir de Lorie qui a explosé grace a la mise en ligne en 2001 sur peoplesound.fr de son premier single et qui fort de quelques 150.000 téléchargements signa chez Sony-epic quelques mois plus tard.
De la a conclure qu'on a les cyber-stars qu'on merite je vous laisse seuls juges.
Ecoutez I Bet you look good on the dancefloor
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24/11/2005
A propos de Robert Smith et d'une certaine image Rock'n Roll
Expliquer l’attitude rock’ n roll relève d’une chose parfaitement impossible que ce soit le costard blanc de Lennon, le pantalon de Morrison roi lézard éternel ,le blouson rouge de James Dean dans ‘rebel without a cause, les 'Reppetto blanches' de Serge Gainsbourg ;les boots pointues de keith Richards , le débardeur blanc en coton de Brando dans ‘on the waterfront ‘ mais aussi les robes a fleurs de Janis ou de Grace Slick ,la veste napoléonienne de Jimi ,le pantalon lamé argent de l’iguane Iggy Pop ; les droogs de a Clock-work Orange de Kubrick le visionnaire ou encore la coupe rasée oxygénée ,tee shirt résille et ongles peints en noir du Lou Reed fantomatique de 74 et les New York Dolls maquillés a outrance démolissant le ‘stranded in the jungle ‘ des Jayhawks l’attitude et l’expression de cette attitude rock' n roll ne s’explique pas par des formules mais seulement par des émotions
Tout ceux (et celles) qui ont voulu un jour copier tant soit peu le look d’une de leur idole se sont rendus compte (je l’espère en tout cas) de leur propre ridicule.
Renaud avait avoué dans une interview qu’il était choqué et consterné de voir se multiplier les petits et grands ‘Gerard Lambert’ qui comme lui portaient blouson noir et bandana rouge autour du cou.
L’exception concerne peut-être Robert Smith ,le leader des Cure popularisant a défaut de l’inventer ce qu’on appellera le look corbeau , baskets explosés portés languettes retournées , mascara et rouge a lèvre gras mal dessinés et cheveux hérissés entrant de plain-pied dans la liste des personnages incontournables des années 80.
Robert Smith et The Cure auront survécus a l’hécatombe qui emportera les formations de cette époque (Simple Minds ,Tears for Fears et autres Sisters of mercy ) pour ne citer qu’eux mais Smith aura eu le mérite de ne pas céder comme tant de leaders mégalos persuadés d’être le génie du groupe au projet d’album solo .
A cela plusieurs raisons possibles pas envie , pas prêt ,peur de perdre le public acquis du groupe lui seul le sait. nous n’attendons plus rien ni de lui ni encore moins des Cure .leur Sommet fût atteint avec Seventeen seconds ,Pornography et Faith indéniable trilogie indispensable (et qui peut rappeler la démarche artistique de la trilogie berlinoise de Bowie (Heroes- Low -Lodger).
Cette période fut suivie par des albums plus que respectables et écoutables encore aujourd’hui (The Head on the door –Kiss me kiss me , kiss me ou Disintegration) et Cure restera certainement un des groupes majeurs et des plus influents de la musique des trente dernières années.
On peut dire qu’en définitive ils incarnent a eux seuls l’image de la culture new-Wave partagée entre désenchantement et nihilisme .
Etre toujours la en 2005 (avec un dernier album l’année dernière plutôt réussi) et marquer de leur influence considérable une quantité de jeunes groupes (Bloc Party en est le dernier exemple récent) prouve bien la marque indéniable de leur génie et de leur talent.
The Cure I 'm Cold
The Cure - six différents ways
The Cure - play for today
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10/11/2005
Revoir Jimi
supporter une heure durant Johnny Hallyday dans une interview télévisée conventionnelle (TF1) pour la sortie de son nouvel album ;entendre encore et encore les lieux communs et les poncifs habituels auquel le personnage nous a habitué ....et soudain au détour de quelques images d'archives revoir Jimi hendrix hilare ,bouteille a la main faisant des ronds de fumée quelque part sur la terre a la fin des années soixante illuminant l'écran de sa classe naturelle et de son charisme pour au final se dire qu'on a pas perdu une heure pour rien .
13:20 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2005
Like a Rolling Stones .. ou pourquoi j'aime toujours les Stones en 2005 !
Septembre 2005 les Rolling Stones sortent a bigger band leur nouvel album, le 34 ème sans les compilations mais albums live compris)
Fan des Stones depuis pas mal d’années j’ai évidemment jeté une oreille attentive sur le contenu de ce disque.
Que dire sinon qu’il contient 16 titres et que c’est beaucoup pour tenir l’auditeur en haleine mais malgré le fait évident qu’on n’attends plus rien des Stones depuis des lustres ces derniers n’ayant par ailleurs plus rien a prouver, le disque reste largement honorable, il est emmené par Streets of love, single redoutable qui inonde les radios depuis quelques jours déjà.
Pour des musiciens a la soixantaine bien dépassés le résultat est cependant étonnant et certains titres rappellent même l’ambiance d’exile on main street ou de let it bleed mais malheureusement en voulant livrer un album de 16 titres (plus d’une heure) on décroche car les morceaux sont malgré tout d'une qualité inégale
Il aurait peut-être était préférable d’éliminer quelques chansons et de proposer un album de 11 -12 titres car l’époque n’est plus à l’écoute de disques trop longs
La sortie d’un nouvel album des Rolling Stones est toujours un événement et au delà du tapage médiatique qui entoure sortie d’album et tournée mondiale de l’un des derniers dinosaures de l’industrie du disque il convient de rappeler toute l’importance de la bande a Jagger sur l’histoire de la musique rock.
Je serai très certainement au stade de France au printemps ou a l’été 2006 quand les Stones nous feront l’honneur d’une date en France et déjà je sais que comme des milliers de fans issus de plusieurs générations je ne m’y rendrai pas pour entendre j’y serai malgré tout surement contraint) les titres de "a bigger's band " et que j’attendrai impatiemment les titres qui ont inscrit et façonnés la légende des Stones.
Je sais d'avançe que le public chavirera des les premières mesures de "honky tonk woman " , de "sympathy for the devil " ou encore de "under my thumb "pour ne citer que trois titres légendaires et je sais évidemment que la magie sera comme toujours au rendez vous .
On tachera d’oublier alors que Sir Jagger n’est plus et depuis longtemps un révolté ou que Keith Richards sera bientôt au générique de Pirates des Caraïbes 2 ; on ne fera pas attention aux approximations d’un Ron Wood vieillissant ou d’un Charlie Watts peu concerné (mais c 'est un peu sa marque de fabrique) .
On se souviendra alors que personne n’a vraiment pris la place de Bill Wyman l’imperturbable bassiste , l’homme de l’ombre qui déjà en 1974 avait pris ses distances en étant le premier a oser un album solo mais au bout du compte oui au final on leur pardonnera tout.
On sera bon public parce que ces "papys rock’n’roll " rappelleront a nos oreilles qu’ils ont étés le plus grand groupe de l’histoire et on se dira que les albums de légende qu’ils ont offerts a la planète quelques décennies plus tôt sont gravés dans les mémoires
De "aftermath" (1966) a "beggar’s banquet " (1968) et "let it bleed "(1969) de " sticky fingers "(1971) a "exile on a main street "(1972) sans oublier les lives monumentaux comme get yer ya-ya’ s out (1970) ou encore still life ( 1982) toutes ces pépites font oublier les albums moins glorieux black & blue (1976) tattoo you (1981) voire totalement dispensables "undercover" (1983) "dirty works" ( 1989) ou "voodoo lounge "(1994).
Et on dansera et on tapera des pieds et des mains parce que c’est eux et personne d’autre on le fera aussi pour Brian Jones tout la haut au paradis des anges du rock.
Ce jour la on emmènera ses enfants s’ils sont en age d’écouter de la musique un peu comme si on les conduisait au musée mais en plus bruyant et plus festif tout de même et on tachera de se souvenir afin de mieux leur raconter comment Nous on les a découverts les Stones bien avant l’arrivée du compact en leur expliquant avec quel bonheur infini nous posions jadis la galette de vinyle sur le tourne disque et combien a l’époque les Stones divisait parents et adolescents.
Il faudra aussi leur dire qu’ il convenait aussi de choisir son camp et qu’être Beatles ou Stones pouvait engendrer des débats sans fin et terribles dans les cours de récréation des lycées
On leur parlera des pochettes historiques de leurs disques et de la braguette Warholienne de sticky fingers et on leur en mettra plein la vue en reconnaissant instantanément des l' intro 'Paint it Black " "Start me up" ou " Jumping jack flash".
On verra passer des tas de gamins avec des tee-shirts ornés de la fameuse langue rouge et on leur dira que nous aussi on un jour ou l'autre porté ce tee –shirt
On précisera que le premier 45 t du groupe est sorti en juin 1963 ("come on") et le premier album (the Rolling Stones) en avril 64 et composé uniquement (comme les trois albums a venir) de reprises de ' rythm'n blues'
On jouera encore les érudits en leur expliquant l’origine du nom du groupe ou en leur parlant de Godard et de one + one du Swinging London de 66-67 et on leur expliquera Altamont et les Hell’s angels ; les overdoses de Keith et la mise a l'écart en 1969 par les membres du groupe de Brian Jones l’enfant prodige ; le surdoué lunaire aussi talentueux que camé et on se dira que même si les Rolling Stones n’ont aujourd’hui plus rien de subversif ni de dangereux ils ont accompagnés depuis plusieurs générations de garçons et de filles en leur fournissant la plus formidable bande-son pour illustrer leur époque.
Car OUI Les Stones ls ont survécu a tout , sont revenus de tout et sont dorénavant sans discussion possible l’incarnation vivante du rock.
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11/07/2005
Exposition Chaplin et les images -Musée du jeu de Paume - Paris 2005
Le musée du jeu de paume près de la place de la concorde a Paris propose une magnifique exposition qui a pour thème : Chaplin et les images
Cette exposition accessible aux petits et grands nous rappelle grâce aux montages vidéos illustrés d'affiches ,photos , gravures et dessins combien le génie de Chaplin a illuminé le monde du cinéma et du spectacle durant un demi-siècle
Voir les enfants , les adultes et les seniors de toutes nationalités rire aux éclats devant les facéties du plus grand comique de tout les temps est quelque chose qui me donne une grande bouffée d'oxygène et qui me rassure face a la médiocrité quotidienne environnante a l'heure ou les français se précipitent pour rire bêtement aux gaffes vulgaires et idiotes d'un calamiteux Brice de Nice au coefficient intellectuel proche du zéro , n'hésitant pas a reproduire autour d'eux les gags stupides vus au cours de ce film navrant.
A l'heure ou les comiques de tout poils s'improvisent comédiens avec le même degré de talent cité plus haut , j'en veux pour exemple Eric et Ramzy infligeant une insulte suprême a Goscinny en adaptant honteusement les Daltons , a l'heure ou le rire est devenu indissociable de vulgarité je mesure le fossé abyssal qui sépare Jacques Tati de Jean Duchardin et Charles Chaplin de Ramzy.
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23/06/2005
The 13th floor elevators ou la météorite psychédélique
L’histoire brève et chaotique des 13 th Floor Elevators est l’exemple type de ces épopées psychédéliques qui virent à la débandade des idées utopiques noyées dans un torrent de boue et ruinées par les drogues qui les ont inspirées
Musicalement le groupe est pourtant assez moyen, leur musique se présente comme un mélange pêle-mêle de folk, de rock et de rythm & blues.
Des membres originaux : l’un a été assassiné, le second est devenu scientologue, le troisième junkie et le leader Roky Erickson a lentement continué sa dégringolade sur les pentes de la folie et de la schizophrénie.
Accro a la méthadone dès 1967, Roky transporte son groupe de San Francisco à Austin ou très vite il se fait repérer puis coffrer par les autorités locales où on lui propose de choisir entre prison et hôpital psychiatrique. Il préfère la seconde option et le voilà enfermé. Il s’échappe, on le rattrape pour finalement l’interner à la clinique psychiatrique de Shoal Creek où il passera 3 longues années soumis à un traitement à la Thorazine et aux électrochocs
Libéré, il flirte à nouveau avec la méthadone et l’héroïne mais réussit à enregistrer pour un budget de 100 dollars grâce à Doug Sham (leader du groupe Sir douglas quintet) un 4 titres dont le single red temple prayer sortira en 1976, sous un obscur petit label .
C’est à cette époque que leur ancien leader refait timidement surface. Les 13 th Floor Elevators deviennent brutalement une référence musicale en partie grâce à Tom Verlaine et Richard Hell, les deux têtes pensantes du groupe Télévision qui délirent sur le groupe et reprennent sur scène Fire engine une vieille chanson des Elévators
Puis viennent successivement Père Ubu et Patti Smith qui citent le groupe comme l’une de leur principale source d’inspiration. On assiste alors à la réapparition dans les bacs des 4 albums du groupe, épuisés depuis bien longtemps. Ils deviennent des albums-références.
Les 13 th Floor Elévators et leur leader Roky Erickson -sorte de croisement musical entre Syd Barrett et Iggy Pop- quittent alors l’anonymat pour entrer dans le cercle très fermé et très prisé des groupes cultes
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19/06/2005
Rencontre avec une legende vivante
pour un fan de rock comme moi pouvoir passer un peu de temps (3 heures environ) avec l'une des 5 ou 6 plus grandes rock -stars vivantes restera un moment inoubliable
hier soir avant de donner un concert évènement a Bercy lundi 20 juin 2005 le 'Boss' était pour moi tout seul et fidèle a son image j'ai rencontré un type épatant d'une grande disponibilité et d'une infinie gentillesse -terriblement rock'n roll ,toujours aussi engagé dans les luttes contre la pauvreté et les injustices de notre société
discuter , dialoguer , rire et partager de tels moments avec un artiste comme Bruce Springsteen est pour moi un immense privilège
grand moment d'émotion et de fierté mélangées pour moi ,fan des premières heures qui écoutait deja "Nebraska "ou "born to run" depuis tant d'années
photo du mois donc ! que dis-je photo du mois ,photo de l'année !
11:05 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2005
Disparus Brian Jones, Jim Morrison et Ringo Starr et John Lennon
Qui de Paul mac Cartney ou de Ringo Starr sera le dernier survivant de la chanson de Jane Birkin "Ex-fan des sixties" ?
Ecrite par Serge Gainsbourg au milieu des Seventies la chanson dresse une liste des idoles disparues du pop rock.
Survenue en plein mixage de la chanson la mort inattendue d’Elvis Presley contraint Gainsbourg a modifier son texte afin d’ajouter le ‘King’ a son triste inventaire.
C’est dans la seconde strophe ou elle énonce les noms des quatre Beatles que l’on retrouve les dernières rock stars toujours en vie a défaut d’être en activité
Évidemment au delà du phénomène ‘ I Want to die before I get old’ il est évident que l’aura et le charisme d’un Brian Jones ou d’un Jim Morrison ne peuvent être comparée aux personnalités fades et tièdes d'un Paul Mc Cartney ou d’un Ringo Starr (ce nom dejà !)
Bizarrement on remarquera que l’on ne retrouve pas dans la chanson d’autres membres des Rolling Stones excepté le beau Brian ,exit donc Jagger et Richards( de même que Dylan ou Clapton autres icônes incontournables de la scène pop rock de l'époque ) ;
De la a penser que Serge Gainsbourg préférait les Beatles aux Stones il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas.
Peut-être avait-il déjà glissé un indice dans ‘ "qui est In qui est Out "? Avec la rime ‘rue Fontaine il y a foule’ -‘pour les petits gars de Liverpool’
Cependant je pencherai plutôt pour une représentation des quatre Beatles en tant que groupe artistiquement mort indissociables les uns des autres contrairement aux Stones dont les seventies constituent certainement une apogée tant médiatique que discographique (" let it bleed "– "sticky fingers "– "some girls").
Quelques années plus tard dans les délires et fantasmes masturbatoires de Melody plus traces cette fois des Beatles mais place a Lou Reed , aux Rolling Stones et a T.Rex …..Tiens ! Encore T.Rex
De la a penser que notre Gainsbourg préférait Bolan aux Beatles il n’y a encore qu’un pas que je ne franchirai toujours pas.
De toutes façons et il l’a assez répété c’était Cochran son idole absolue mais Serge a su souvent prendre le sens du vent et retourner sa veste au gré des modes et des courants. Nous sommes en 2005 et Serge Gainsbourg (qui l’eût cru) fait maintenant partie du patrimoine national s’ennuyant un peu au paradis des artistes auprès de Férré, Trenet ou Brassens.
Paul mac Cartney a rempli voici déjà quelques mois le palais omnisport de Paris-Bercy, sa carrière solo ou après-Beatles (the Wings) reste respectable jusqu’au début des années 80 ,il a ensuite fait un peu tout et n’importe quoi (les duos avec Michael Jackson ou encore Stevie Wonder pour ne citer que les plus connus) .A Bercy le public des quadras ‘avant c’était bien ‘ attendra que Macca daigne interpréter les standards de la glorieuse époque de Liverpool.
Ringo Starr quant a lui a tranquillement traversé ces 30 dernières années sur les cendres du plus célèbre de tout les groupes de l’histoire du rock, il s’appelait (et s’appelle toujours) Richard Starkey mais qui s’en souçie vraiment, lui aussi a fait un peu tout et n’importe quoi avec une nette préférence délicate et discrète pour le n’importe quoi.
Disparus Brian Jones, Jim Morrison, Eddie Cochran, Buddy Holly c’est pareil Mac Cartney , Georges Harrison et Ringo Starr et John Lennon.cherchez l'intrus !
Dans quelques années la liste sera complète et tous auront définitivement disparus, celui qui aura composé cette chanson nous a quitté un soir de Mars 91 laissant orphelin une génération entière qui l’aura tardivement reconnu.
Je n’ai pas attendu la gainsbourmania pour savoir qu’il avait sa place auprès des idoles qu’il vénérait : Janis Joplin, Otis Redding , Billie Holliday ,Eddie Cochran ou John Lennon.
Ex-fan des sixties je ne suis pas une baby-doll et je danse de moins en moins souvent le rock’n roll mais votre musique coule en moi et vos chansons pourtant tant écoutées font a jamais partie de ma vie
11:10 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
26/04/2005
Brian jones ,l'ange déchu des Sixties
Dans la nécrologie du magazine Rolling Stones de Juillet 1969 Geil Marcus expliquait que la mort de Brian Jones n’avait causé aucun choc à ses yeux, il résumait la vie du musicien en ces termes Brian a vécu a tombeau ouvert, il ne lui restait plus qu’a tomber dedans
En fait Brian Jones n'eut réellement qu'un seul ennemi, lui-même car il a véritablement usé et abusé de son talent et s’est brûlé les ailes comme un papillon de nuit aux fantasmes rock’n roll de son époque
Dès 1965,il ne joue que rarement de la guitare avec les Stones et toutes les prises studio doivent être doublées par Keith Richards car Brian est soit malade , soit absent et la plupart du temps trop défoncé.
Fréquemment hospitalisé pour dépressions nerveuses ou abus de drogues il s’éclipse bientôt totalement de la scène et les quatre autres membres du groupe commencent a le détester.
A l’image d’un autre anglais le génial Syd Barrett fondateur des Pink Floyd qui fut incapable de tenir la barre du groupe qu’il avait fondé Brian Jones n’est plus q’un boulet pour les autres membres des Stones qui sont en train de conquérir la planète rock’n roll
Le beau et mystérieux Brian fût cependant l’incarnation de la douce et malsaine époque du londres Seventies et il subjuguait le Tout Londres lors de ses apparitions au côté d’Anita Pallenberg dans les clubs et les boîtes de la capitale
Leur idylle passionnée et tumultueuse dura de Septembre 1966 au printemps 1967 puis Anita quitta Brian pour Keith Richards.
Après cette séparation il eût toutes les excuses pour se démolir a corps perdu, sa consommation de drogues atteignant des sommets inquiétants et son attitude devenait véritablement suicidaire frôlant chaque jour le point de non-retour il répétait d’ailleurs souvent
Je n’atteindrai pas 30 ans
il se mis ensuite a ressembler a un Louis XIV sous acide , au bord du gouffre , homme- pharmacie mélangeant cocaïne , Mandrax , acides, speed , morphine mais son principal problème restait l’accoutumance aux barbituriques dont il perçait les gélules afin que leur contenu passe plus vite dans le sang. Malgré le soutien des amis proches (dont le batteur du groupe Charlie Watts) il n’avait pas le réel désir de guérir et lorsqu’il rentrait en clinique il y amenait les drogues qui l’y avaient conduit.
Viré définitivement des Stones en 1969 après avoir échappé de peu à la prison pour deux affaires de drogues, il quitte Londres pour s’installer à la campagne et cinq jours seulement après la séparation du groupe on le retrouve mort noyé, le légiste concluant à un décès accidentel.
En réalité, on suppose qu’il est mort noyé voulant se baigner et nager après une prise de drogue importante.
Diverses thèses sur la possibilité d’un coup monté ont circulées et même l’hypothèse farfelue d’un assassinat fût envisagée puis rapidement écartée.
Dans les documents d’archives filmées sur les Rolling Stones on peut voir Brian ; pierrot lunaire au visage bouffi , absent , décalé déjà plus tout a fait sur terre ,déjà ailleurs ,déjà parti
16:55 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2005
Rencontre
rencontre
Pour un amateur de cinéma rencontrer un grand metteur en scène du cinéma mondial reste toujours un grand moment d'emotion et d'echange culturel
j'ai eu la chance dans le cadre de mon travail d'echanger des propos , des avis , avec Mr Sidney Pollack cinéaste americain de grand talent comme le rappelle ci dessous la liste de ses films les plus importants d'On achève bien les chevaux (1969)l'adaptation d'Horace Mc Coy qui révéla Jane Fonda a Out of africa (1985)adaptation de karen blixen avec meryl Streep et Robert Redford oscar du meilleur film veritable point culminant de la carrière de Pollack en passant par Jeremiah johnson (1972) et les 3 jours du condor(1975) ) toujours avec Redford san oublier Tootsie (1982) qui permit a Dustin hoffman d'interpreter l'un des roles les plus marquants de sa magnifique carrière
Comedien au service des autres ,on se souvient de maris et femmes réalisé par Woody allen ,the player réalisé par robert Altman ou encore Eyes whide shut ou il remplaca Harvey keitel au pied levé apres les différents de ce dernier avec le réalisateur Stanley Kubrick
ce fut donc un immense plaisir de discuter dans mon anglais approximatif avec ce grand realisateur et d'echanger quelques propos sur le cinéma et les comediens d'aujourd'hui
14:00 Publié dans cinéma, Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
31/03/2005
Le pied de nez de Bansky au monde de l'art
Révélée par le Figaro du 29 mars 2005 cette information m'a profondémént fait jubiler
un Artiste britannique connu sous le pseudonyme de bansky est parvenu a accrocher une de ses toiles dans 4 des plus grands musées de New-York l'une d'entre elles a été immédiatement identifée et a été retirée instantannémént ,les autres dont une photo de boite de soupe (clin d'oeil Warholien évident) fixée avec de la colle extra-forte au Muséum of modern art (M.O.M.A) ont suscité commentaires et admiration plusieurs jours durant. Cette opération relativise bien entendu la notion de chef-d'oeuvre et pose par la même occasion le problème de la surveillance dans les musées.
Pour réussir sa farce Bansky s'est évidemment déguisé en s'inspirant du costume de l'inspecteur Clouzot (imperméable ,postiche ,faux-nez) mais il faut croire que les gardiens n'avaient jamais vu Peter Sellers dans le célèbre film ' la panthere rose ' car Bansky n'a pas été repéré
Quoiqu'il en soit le pertinent Bansky n'en est pas a son premier fait d'armes il avait réalisé la même performance l'an dernier au louvre et la Tate gallery de Londres
l'idée lui est venue après une réflexion de sa soeur a qui l'artiste avait confié de nombreuses toiles et qu'elle avait jeté lui signifiant " ce n'est pas comme si elle devaient etre exposées au Louvre "et voila l'idée farfelue et géniale qui germe dans l'esprit de Bansky
Warhol aurait adoré lui qui rappelait que chacun sur terre devrait avoir sa part de célébrité.
Lady in gasmask : la toile que l'artiste a reussit a introduire et a accrocher au Metropolitan muséum de New-York:
15:45 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
30/03/2005
Le CBGB et l'hotel Chelsea - ENFIN!
en ce mois d'avril 2005 j'ai pu me rendre dans les deux endroits mythiques du monde du rock'n roll new-yorkais et enfin après tant d'années a parler , a rêver ,a fantasmer du CBGB et du Chelsea hotel j'ai foulé les planches de ce club de rock unique et suis entré dans le plus ' rock'n roll ' des hôtels de la planète
Les souvenirs de Blondie , des ramones , de suicide , de television des talkings heads , de richard hell et bien sur du velvet underground hantent les murs du CBGB sur Bowery street lieu désormais classé monument historique par la ville de New-york, grosse émotion donc en y pénétrant pour la première fois de ma vie
pour info les initiales CBGB représentent Country-blue -grass & blues l'opposé total de la musique que l'on y joue c'est pourquoi on a ajouté sur la devanture en dessous O.M.F.U.G (other music for uplifting gourmandizers)
L'hotel Chelsea sur la 23 ème rue , c'est autre chose ,a ma grande surprise je découvrais stupéfait un hôtel vieillot décoré d' un véritable bric-a brac , on a ici un peu l'impression d'entrer dans un musée d'art contemporain , l'endroit est plus que mythique c'est ici que Warhol a tourné 'Chelsea girls'C''est ici qu'avaient élus domicile Nico , Patti Smith , Andy Warhol , Marianne Faithfull, Léonard Cohen ,c'est ici aussi que Arthur C Clarke s'enferma pour écrire'2001 Odyssée de l'espace ' ,Parmi les hôtes celebres citons aussi Dylan Thomas, Thomas Wolfe et Tennessee Wiliams qui cherchés dans cet endroit unique l'inspiration pour leurs inoubliables romans et pièces de théâtre , Arthur Miller y écrivit 'les sorcières de salem 'et 'mémoires d'un commis voyageur' , sarah bernhard y habita aussi de longues années.
'C'est ici encore que la muse warholienne Edie Sedgwick donnait des fêtes grandioses et décadentes (elle mis deux fois le feu a l'hôtel) et enfin c'est dans la tristement chambre 100 que Sid Vicious l'âme maudite du punk ravagé par l'heroine poignarda Nancy Spugen sa petite amie junkie
Historique je vous dit et totalement incontournable !
11:55 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cbgb
23/03/2005
La triste déchéance du Captain Fantastic
Avant d’être le triste maître de cérémonie de notre calamiteuse Star Academy, avant d’être le grossier personnage qui se permet des propos inacceptables vis-à-vis de ses confrères du monde musical (1) avant d’être devenu une sorte de V.I.P de la chanson internationale, avant de devenir l’un des plus virulents détracteurs du téléchargement sur Internet et surtout avant d’inonder les radios et télés du monde entier avec des chansons et des albums stéréotypés dénués de tout intérêt Mr Reginald Dwight était un grand artiste compositeur doublé d’un musicien hors pair.
Sir Elton John puisque c’est de lui qu’il s’agit était une véritable rock star qui a offert au monde de la musique quelques disques essentiels qui marquèrent leur époque "Honky château "(enregistré en France au château d’Hérouville 1972) et "Good bye yellow brick road "(titre et pochette inspirés du magicien d’Oz) l’année suivante constitueront sans aucun doute l’apogée de la carrière du fantasque chanteur précurseur et chef de file d’un mouvement Glam qui atteindra son zénith au début de ces brillantes années 70 associé au parolier Bernie Taupin il formeront un fameux tandem.
Ami de Marc Bolan ,qu’il accompagnera souvent en tournée il n’hésitera pas a utiliser sur scène toute la panoplie traditionnelle du mouvement glitter , agrémenté d’une liberté vestimentaire emprunté au music-hall et parfois a la limite du ridicule (lunettes surdimensionnées ,plat-forms boots monumentales, costume de Donald).
Ses plus belles compositions datent sans aucune hésitation de cette faste période et on pourrait citer des titres comme ‘your song ’ - ‘ Bennie & the jets’ ‘ sorry seems to be the hardest words ’ ‘rocket man’ ou encore ‘ candle in the wind ’ (je parle évidemment de la merveilleuse chanson composée en 1973 pour Marylin Monroe et non pas de l’escroquerie musicale de 1997 ré enregistrée a la hâte sur le cadavre encore chaud de Lady Di.
Loin désormais des concerts grandioses et décadents, loin des costumes hallucinants et des fêtes cocaïnées et insensées de cette glorieuse époque, il faut reconnaître que Sir Elton puisque il a été anobli par la reine entre temps (c’est a cette occasion qu’il aurait du revêtir a nouveau son costume de Donald géant voila qui aurait été rock ‘ n roll) est devenu un personnage peu sympathique et plutôt grotesque
Pale caricature de lui même qui continue années après années a nous livrer des disques sans grand intérêt qui polluent la bande F.M de toutes les radios de la planète n’hésitant pas pour cela a creuser dans toutes les tranchées variant de l’album symphonique live (le pompeux live in Australia en 1987 a l’inévitable album de duos improbables (le travesti Ru-Paul – le péroxydé Nick Kershaw – le fade Paul Young– pour Duets 1993- ou encore de la Bande originale de film raté (the Muse 1999) sans oublier bien entendu son plus gros filon la musique pour film Disney (the Lion King en 1994 – Road to El dorado en 2000)
Il faut reconnaître cependant qu’il a toujours su livrer des singles qui archi diffusés par les radios et les chaînes a vidéos –clips sont devenus des standards incontournables aussi impossible pour le commun des mortels d échapper a des chansons comme Blue eyes (82), I’m still standing (83) Nikita (86), ou Sacrifice (1991).
En 2004 Elton John nous a proposé Peachtree road son 43ème album ce qui me fait penser que pour un artiste né en 1947 une telle production relève davantage de l’asservissement que de la véritable création.
43 albums live et best-of compris l’histoire de la musique n’en retiendra que quelques uns (les premiers sont , reconnaissons le vraiment excellents ) mais on ne pourra pas oublier le personnage fabriqué par Reginald et affiné au cours des années jusqu'à la caricature d’aujourd’hui, star parmi les stars et archétype de ce qui peut exister de plus puant dans le monde du spectacle.
Beaucoup plus intéressant que tout les disques moisis qu’ils nous livre depuis 25 ans son implication dans le cadre de la lutte contre le sida est d’une toute autre nature car bien avant la mode des vagues de charité qui va s’emparer du monde du show-biz Elton va s’investir dans l’information et dans le combat avec son association ‘L’Elton John AIDS Foundation ’.
Malgré cette facette louable et inattaquable notre Elton international n’est malheureusement plus qu’un chanteur grassouillet déjà usé et vieux avant l’heure et qui visiblement ne peut se résoudre a raccrocher, en effet faut-il désespérément aimer les sunlights du star-system pour se corrompre dans une émission affligeante comme la star –academy ?.
Son sourire béat sur les plateaux télés est une insulte au grand artiste qu’il a jadis été , il n’est plus désormais qu’un triste clown un peu risible moins expressif encore que sa statue de cire du musée londonien de madame Tussaud , loukoum a perruques ou momie vivante millionnaire en dollars , celui qui un jour s’était carrément payé une équipe de football (épinglé a cette occasion par Pink Floyd dans ‘Money’ ) organise aujourd’hui des ventes aux enchères d’objets personnels de son passé de rock star ,une manière sans doute de tirer un trait ce que qui pourtant a représenté la plus belle façade de sa créativité artistique.
(1)Pour mémoire : Accusant Madonna de ne chanter qu’en play-back et véxé de la voir retenue dans le cadre des Grammys en catégorie ’Prestation Live ’ il déclara « tous ceux qui chantent sur scène en play back devraient etre abattus sur le champ les invitant ensuite d’aller tous se faire F….. »
On appréciera a sa juste mesure l’élégance et la courtoisie des propos.
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29/01/2005
Zep up in the sky
Septembre 1970 : Pour la première fois depuis de nombreuses années les Beatles ne sont pas élus ‘groupe de l’année ‘ par les lecteurs du très sérieux et très influent Melody Maker, ils viennent pourtant d’enregistrer un de leur album clé : Abbey Road, coup de tonnerre donc ! Qui ose ainsi détrôner les 4 de Liverpool de leur confortable piédestal ? – les Stones ? Les Doors? Non ce groupe Trouble fête est celui qui va tout révolutionner sur la scène rock des seventies , d'ailleurs ce n’est pas vraiment qu’un groupe c’est plutôt une véritable machine infernale pour qui on va carrément inventer une étiquette ,un genre qu’on appellera le heavy metal et plus tard le hard rock .
Led Zeppelin -the battle of evermore
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25/01/2005
The piper at the gates of dawn -disque intemporel
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22/01/2005
T.V Personalities : météorite géniale des années post-punk
De Nirvana à Primal Scream de Jesus and Mary Chain aux Lemonheads tous ont reconnus dans ce groupe atypique l’un des groupes phares du rock psychédélique -
Les T.V personalities vont offrir toute une série de singles époustouflants et essentiels : "part-time punk" / " Smashing time" /"salvador dali’s garden party" / "3 wishes" /"How I know to love the bomb" et l’incroyable "I know where Syd Barrett lives".
Le fondateur des T.V personalities Dan Treacy largement influencé par les premiers albums du Floyd mais aussi par des groupes psychédéliques commes Slade ou T.Rex va faire de ce groupe un objet de culte.
Une compilation confidentielle parue en 1995 sous le titre : Yes, darling but is it art ? réhabilite ce groupe devenu culte malgré lui et qui aura été à l’aube des années 80 durant quelques trimestres et sans le savoir l’un des tout meilleurs groupes du monde.
TV Personalities - 'part-time Punk '
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21/01/2005
Le dernier concert des Stooges
Il existe un disque pirate officiel français (Sky dog records) enregistré à Detroit au Michigan palace en Janvier 1974 Ce disque ou plutot cet "objet sonore 's’appelle Métallic K.O et rarement un album n’aura eu titre plus approprié que ce live ahurissant d’Iggy Pop & the Stooges .
Iggy et ses musiciens atteignent un summum de déferlement nihiliste et de chaos total avec cet album dont on peut dire qu’il est vraiment le seul ou on peut entendre les canettes de bières se fracasser contre les cordes de guitare des musiciens.
Pour mieux essayer de comprendre l’univers des concerts des Stooges il me faut citer le célèbre journaliste et critique Lester Bangs qui raconte dans son ouvrage Psychotic Réactions qu’il a assisté deux jours avant l’enregistrement de ce mythique album à un concert des Stooges à Warren dans le Michigan.
Ce soir là l’auditoire était uniquement composé de Bikers témoignant une farouche hostilité a Iggy, celui ci soudain stoppa net au milieu d’une chanson et s’adressant a la foule il hurla " O.K bande de connards tout ce que vous avez envie d’entendre c’est "Louie Louie"O.K vous allez l’avoir, et Iggy et les stooges ont entamés joué une version inouie de Louie louie de 45 minutes avec Iggy, improvisant des paroles du genre
« Vous pouvez venir me sucer la queue", bande de bikers pédés ».
Soudain il s’en prend à un mec qui s’était montré particulièrement agressif -« Ecoute connard si tu continues, je descends te botter le cul »
- « Va te mettre petite pédale» rétorque le biker.
Et voilà Iggy qui saute dans la foule et qui bien sûr se fait exploser la tête par le motard.
Il finit à l’hôpital et dès le lendemain le gang des bikers baptisé les Scorpions menace de le tuer si ce dernier monte sur la scène du Michigan palace.
Le lendemain soir Iggy et son groupe grimpent tranquillement sur scène, et c’est ce soir là que sera enregistré l’ultime performance scénique des Stooges qui portera le nom de Metallic K.O , le chaos absolu et total une sorte d' apocalypse rock définitif
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