19/11/2017
Under a blood red sky (U2 1983)
Evidemment il n ' y a que 8 titres sur ce Live ( Qui nous est d'ailleurs présenté comme un mini LP) et qui provient de trois concerts différents donnés par le groupe en 1983
Paru a la sortie de l'album War troisième disque de U2 ce ' live 'sorti a la hâte voulait couper l'herbe sous le pied des nombreux lives ' pirates ' qui fleurissait un peu partout
le groupe emmené par Bono n'a pas encore la dimension planétaire qui sera la sienne ( cela viendra notamment après le " live Aid " de 1985 ou sa prestation est restée gravée dans les mémoires) mais il s'impose déjà comme un grand groupe de scène.
Des hymnes incontournables 'sunday bloody sunday ' ' new year's day ' aux autres (belles) surprises " Electric C° ( quelle intro inouie) " ou encore l 'époustouflant I will Follow' sans oublier '40' (et la communion musicale finale avec un public en liesse ) U2 livre ici un album 'live ' ' énergique et musclé , qui malgré sa courte durée (35 ') ravira les fans du groupe.
il faudra attendre 5 ans avec la sortie de 'rattle & hum ' en 1988 qui sera le véritable premier " live" officiel du groupe mais ne boudons pas notre plaisir avec ce mini LP efficace et puissant.
track-list
Gloria
11 O Clock tick tock
I Will follow
Party girl
Sunday bloody sunday
the electric C°
New year's day
40
U2 11 O clock - tick-tock
14:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/11/2017
Keep on your mean side ( The Kills 2003)
Des le premier titre, le ton est donné : ce "keep on your mean side" du duo formé par VV et Hôtel sous le délicieux nom de The Kills est un album de rock pur et dur, du son brut et sale, qui rappelle inévitablement les grands disques que PJ Harvey nous avait pondus voici déjà quelques années ("Dry", "To Bring You My Love"), ou encore les envolées rock'n roll de la grande Patti Smith, une référence incontournable de toutes les chanteuses de rock.
La référence est audacieuse, mais en aucun cas ne semble effrayer ou complexer The Kills, qui enchaînent pour notre plus grand plaisir des titres musclés et plein d'énergie ("Hand", "Kissy Kissy", "Cat Claw", "Superstition", "Fried My Little Brain"...)
Intros furieuses , guitare foudroyante il est clairement impossible de ne pas résister à la fulgurante envie de taper du pied, tandis que la voix habitée de VV nous traverse et nous lamine le cerveau.
Hôtel de son côté, se chargeant de nous transporter très loin avec sa guitare en boucle et un tempo hypnotique et lancinant (l'ombre du velvet plane sur certains titres) donné aux chansons.
La référence aux formidables White Stripes est certes inévitable mais The Kills ne sont pas des copieurs , ils proposent plutôt un son et une véritable signature musicale qui leur appartient totalement
Du Rock donc mais du rock tranchant , acéré et puissant pour un premier album exemplaire, signé d'un groupe anglo-américain qui impose avec ce "Keep On Your Mean Side" (et sa magnifique pochette) un véritable style et une véritable identité .
The Kills - fried my little brain
11:49 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Aladdin sane ( David Bowie 1973)
1972 Bowie vient non seulement de livrer a la face du monde un album de légende ( ziggy stardust) mais il s'autoproclame prince d'un mouvement glam en pleine ascension et produit coup sur coup trois disques essentiels pour l'avenir du rock "Raw power" d' Iggy & the stooges puis "Transformer" de Lou Reed alors en pleine dégringolade existentielle et a un degré moindre "'All the young dudes' " de Mott the hopple
Après cette année artistiquement très riche David Bowie démarre 1973 Sur les chapeaux de roues et l'homme caméléon frappe très fort avec la sortie de Aladdin sane précédé d'un single époustouflant 'drive -in saturday'
Cet album va marquer l'apogée de ce qu'on appellera le rock décadent et contient des titres qui vont
devenir des standards de Bowie 'watch that man' -' cracked actor' -' time '-' jean génie' -'Aladdin sane' (qui donne son nom a l'album)
il contiendra également une très belle reprise d'un tube des Stones 'let's spend the night together 'et fait la part belle aux musiciens mie Garson (piano) et Mike Ronson (guitare) sont omniprésents tout au long de ce disque fulgurant
la pochette sublime (peut- être la plus belle de sa discographie ) va figer a jamais Bowie dans tout les esprits avec son visage androgyne zébré par cet éclair irisé
Ce personnage nouveau crée pour cet occasion Bowie va le transporter partout a travers le monde ; de l'angleterre aux États-unis en passant par le Japon ou Bowie va devenir une icône absolue
Fort de ce succès planétaire Bowie rentrant a Londres après une tournée triomphante en compagnie des 'spiders from mars au complet va le 3 Juillet 1973 sur la scène de l'Hammersmith odeon suicider " en live ' le personnage de Ziggy lors d'un concert devenu historique et immortalisé par la caméra de D.A.Pennabaker
Ziggy mort ALADDIN SANE Mi homme mi femme mi ange mi démon peut désormais envahir l'imaginaire des fans du chanteur partout sur la planète et imposer définitivement Bowie comme le plus grand artiste du début des seventies
David Bowie - 'the jean genie'
10:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2017
Novice ( Alain Bashung 1989)
En 1989 sort Novice Septième album studio de Bashung qui arrive a une période ou ce dernier qui vient d'avoir 40 ans semble en proie a une profonde crise personnelle
cet album a redécouvrir absolument est un disque essentiel de sa discographie
c 'est un album noir, maladif vicié , étouffant, et témoignage musical de cette crise profonde et durable qui empoisonne la vie du chanteur.
C 'est aussi avec cet album que se termine la collaboration entre Bashung et Boris Bergman
Cet album qui peut parfois souffrir de la comparaison avec le formidable" Play Blessures", dont il est l’écho en de nombreux aspects est une réussite complète mais qui ne rencontrera toutefois qu'un succès confidentiel lors de sortie en 1989
Dans un climat radicalement rock -new wave et en choisissant de s'entourer d’invités précieux (Colin Newman de Wire, Blixa Bargeld de Einstürzende Neubauten et des Bad Seeds, Dave Ball de Soft Cell ou Phil Manzanera de Roxy Music), Bashung livre ici un album puissant et tonique qui sera suivi d'une tournée apocalyptique ( le mémorable "Tour Novice ")
Légère éclaircie, Pyromanes, , Outrage, Bombez ! , elle fait l 'avion ,Alcaline ( Clin d 'œil appuyé a son grand copain Christophe et a son tube 'Aline ' ) les titres s'enchainent avec une frénésie et une tension qui laisse l'auditeur K.O Debout
Novice s'impose comme un immense disque rock hautement combustible et a consommer sans modération
Alain Bashung - alcaline
23:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
07/11/2017
The Rolling Stones ' No filter tour ' U Arena Paris 25.10.2017
Evènement a bien des egards en cet automne parisien Les Stones terminent leur tournée "No Filter" 2017 par 3 dates parisiennes profitant au passage pour inaugurer le nouveau U Arena de Nanterre pour leur premiere date le 19 octobre.
Trois concerts complets pour ces légendes vivantes , toujours debout et toujours o combien ! vaillantes .
l'U Arena de Nanterre avec ses nouvelles technologies acoustiques et visuelles ( incroyables quatre grands ecrans ) et ses 40.000 places qui se remplissant peu a peu pour accueillir a 21h tapantes "The BEST rock 'n roll band in the world ' qui entre en scene porté par l 'intro du mythique ' Sympathy for the devil '
Que les Stones soient en forme c 'est clair que personne n 'en doutait mais en forme a ce point c'en est presque surnaturel ,de Ron Wood (récemment soigné pour un cancer) Charlie Watts (76 ans) imperturbable batteur métronome a Keith Richards qu'on sait perclus d'arthrose aux doigts et surement le plus usé du groupe ( ca étonnera qui ? Le simple fait de le voir encore en 2017 en chair et en os relevé purement du miracle) et enfin a Mick jagger (74 ans) d'un insolent dynamisme , d'une insolente jeunesse , éblouissant de cette classe unique , de son humour et de sa présence magnétique et charismatique ce 'live ' insensé et ébouriffant (difficile d'imaginer que certains d'entre eux sont arrières grands-pères).
Qu'on revoit les Stones en live pour la 3 eme ou la 10 eme fois ou que l 'on découvre les Stones pour la première fois le choc reste colossal et le voyage avec eux reste une expérience Unique hors du commun, hors du temps et hors des modes
Un voyage en 18 titres + 2 pour le rappel avec des points culminants ( ' Midnight rambler ' ' miss you ' ' you can't always get what you want ' ' Paint it black ') , des vraies surprises ( "she 's like a rainbow" , ' she 's so cold ") deux titres ( seulement) issues de l 'album de reprises " blue and lonesome " ( 'just your fool ' ' ride em ' on down ') les inévitables titres chantés par Keith ( ' Happy '( plutôt bien ) et ' slipping away '(pas terrible .....desolé Keith ! mais tu sais bien qu'on te pardonne tout depuis bien longtemps) quelques petits loupés notamment ' it's only rock 'n roll ' jouée pourtant apres le premier titre flamboyant ( un ' sympathy for the devil ' qui restera dans les mémoires de tous le public présent) .
Un Ron Wood qui va au charbon pour compenser un Keith ( en pré-retraite) , un Darryl Jones formidable qui , ne l 'oublions pas fut le bassiste de Sting et de Miles Davis) , deux saxophonistes, deux claviers, un percussionniste et une choriste (Sasha Allen) dont le parcours laisse rêveur ( de la demi finale US de 'the Voice ' en 2013 a cette consécration de choriste leader du plus célèbre groupe de tout les temps ) Mick L'invitant même a chanter avec lui en duo ' gimme shelter ' en rappel
et enfin terminons par Jagger fantastique , bluffant , incroyable show-man sur qui le temps ne semble pas avoir de prise , il saute, il danse , il court, il anime et prend possession de la scène et du public ( beaucoup d'interventions en Français souvent avec beaucoup d'humour )
Sa prestation me laisse admiratif et force le respect
un Incroyable Jagger donc mais surtout un formidable concert , une vraie leçon de rock pour un incroyable , un inoubliable moment suspendu dans le temps
Set - List
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Sympathy for the devil
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(Buddy Johnson and His Orchestra cover)
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(Jimmy Reed cover)
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( band introduction)
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(Keith leads vocal)
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(Keith leads vocal)
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Intégralité du concert Ici
10:16 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stones
05/11/2017
Kid A - Radiohead : (2000)
En 1997 OK Computer hissait Thom Yorke et Radiohead sur le toit du monde et l’accueil réservé a ce disque monumental fut a la hauteur du contenu.
Trois années ont passées et Radiohead est partout, chouchou des campus universitaires, présent dans tout les baladeurs des lycéens et sur toutes les play-lists des radios rock le groupe ne compte plus les couvertures de magazines musicaux .
Désormais sur orbite, il est a l'évidence au dessus du lot et il est devenu en cette fin de siècle LE groupe de référence.
C’est dans ce climat euphorique que le groupe va frapper un grand coup et prendre a contre-pied a la fois public et critiques c’est peu dire pourtant que la suite d’OK Computer ' était attendue comme le messie musical aussi quand le nouvel album baptisé Kid A débarque, tout ceux qui n’attendait qu’une continuité ;un OK Computer BIS vont devoir se faire une raison la page rock a forte influence floydienne est désormais tournée place a l’an 2000 ;place au Radiohead nouveau , place aux machines et a l’électronique.
C’est un peu comme si le passage au nouveau millénaire avait poussé Radiohead a regarder vers une autre rive, a faire table rase du passé musical et disons le tout net au risque de froisser les inconditionnels de Yorke ce disque est surtout et avant tout celui de Johnny Greenwood le génial guitariste ( qui ne l’oublions pas avait composé la totalité des titres d’OK Computer ) ici c’est lui le maître a bord, et c’est Thom Yorke le leader qui se met au diapason des mélodies électro composées par Greenwood car c’est bien l’électronique l’ossature de ce grand disque malade ,pour la peine Greenwood exhume même un vieil instrument des années 20 appelé les ondes Martenot ,du nom de son inventeur ,en plus de ce clavier préhistorique il utilise aussi le vocoder qui va déstructurer la voix de Yorke jusqu'a la rendre méconnaisable ainsi que des synthétiseurs rythmiques qui vont donner a Kid A une ambiance inspirée d’Aphex Twin ou d’Autechre ,deux défricheurs de sons que Greenwood affectionne particulièrement.
Radiohead franchit donc le millénaire avec un disque bric a brac inattendu et complètement fascinant dont certains titres s’envolent haut ; très haut
Que ce soit le savant mélange électro - guitares acoustiques d’Everything in it's right place ,la basse monstrueuse colonne vertébrale de the National Anthemtitre inouïe qui flirte du coté du free-jazz ,la lente et obsédante montée en puissance du frénétique Idiothèque ; l’acoustique épurée de How to disappear completly ou les 7 minutes du final somptueux de Motion picture soundtrack tout ici est hypnotisant , tout ici est bluffant.
C’est indiscutablement le travail d’un groupe qui ne fait QUE ce qu’il a envie de faire qui n’obéit a aucunes règle, a aucune contrainte commerciale et rien non rien ici ne rappelle OK Computer et c’est la aussi l’un des principal attrait de ce disque totalement en harmonie avec son temps .
Soulignons enfin qu’a l’heure ou les artistes multiplient les protections anti-copies Radiohead mis a disposition légalement et gratuitement l’intégralité de Kid A sur Internet plusieurs semaines avant sa sortie officielle prouvant encore leur désir de privilégier l’artistique au commercial. Malgré ce qui aurait pu s’avérer être un suicide commercial Kid A remporta néanmoins un énorme succès et fut classé album de l’année pour Rock & Folk , new Musical Express ; Mojo , Q et Spin magazine.
Radiohead - Everything in it's right place
17:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : radiohead, kid a
02/11/2017
If I Could only remember my name (David Crosby 1971)
David Crosby - traction in the rain
Heureusement Il existe encore de bonnes raisons de croire aux miracles et aux illuminations.
j en veut pour preuve la découverte ( tardive je l'admets) de ' if I could only remeber my name ' premier album solo de David Crosby paru en 1971 peu de temps apres le légendaire 'Deja Vu ' du quatuor magique Crosby , Stills Nash & Young
toute la clique musicale (ou presque) du San Francisco de cette époque se retrouvent ici autour de David Crosby pour accoucher de ce disque dont les mots pour le qualifier sont la luminosité et la grâce.
Clairement nous sommes ici face a un chef d'œuvre , un disque marquant de son epoque
Cet album fascinant encensé par les critiques du monde entier a par ailleurs été élu, en 2010, deuxième meilleur album pop de tous les temps par l'Osservatore Romano, le journal officiel du...Vatican (derriere " Revolver "des Beatles)
A propos de la tribu 'West Coast ' présente sur cet album légendaire citons 2videmment les deux membres de CSN & Young Neil Young (guitare, chœurs ) et Graham Nash ( chant , guitares) entourés de Jerry Garcia (guitare électrique) du Grateful Dead ; Phil Lesh (basse) Bill Kreutzmann (batterie), Mickey Hart (batterie), tous trois aussi du Dead ; Jorma Kaukonen (guitare électrique), Jack Casady (basse), tous deux de Jefferson Airplane ; Michael Shrieve (batterie), Gregg Rolie (piano ), de Santana ; Grace Slick (choeurs), qui fut chanteuse du Jefferson Airplane, groupe dont on retrouve encore un quatrième membre Paul Kantner, ici aux choeurs
Rajoutons David Frieberg (choeurs), de Quicksilver Messenger Service et n'oublions pas Joni Mitchell (chœurs) autre figure incontournable de la scene US
Seul Stephen Stills (pour des raisons inconnues ) est manquant a l 'appel
Concernant le contenu de ce disque ce n 'est pas; certes un album franchement gai malgré Music Is Love (co-écrit avec Young et Nash) qui ouvre magnifiquement le bal ; l'ambiance générale est plutôt assez nostalgique et mélancolique sans doute en raison de la tristesse dépréssive de Crosby qui venait de perdre sa petite amie Christine Hinton, décédée dans un accident
les Neufs plages de ce disque solaire nous offrent un climat presque irréel , du fantastique 'traction in the rain ' au ' voluptueux ' laughin ' sans oublier l 'envoutant ' talmapais high ' tout ici frole la perfection et les vocalises de Crosby (qui prétendait entendre dans le studio la voix hantée de son amour défunt) sur le titre final , I'd Swear There Was Somebody There ("J'aurais juré qu'il y avait quelqu'un ici") achevent de mettre sur orbite ce disque cosmique et sublime.
11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
31/10/2017
After the gold rush (Neil Young 1970)
Neil Young - don't let it bring you down
Encore très imprégné du combo CSNY (l 'album ' déjà vu 'est sorti quelques mois avant seulement) Neil Young livre ici un album qui fera date et dont certains titres sont devenus des incontournables absolus ("don't let it bring you down "est juste ......sublime)
troisième album de Neil Young et premier véritable succès commercial 'after the gold rush' sorti en 1970 annonce déjà les futurs chefs d'ouvres que seront ''harvest '(1972) ' on the beach '(1974) ou tonight 's the night (1974) trois disques majeurs qui paraitront quelques années plus tard et qui vont construire la légende de Neil Young
Quant a celui ci ,bien qu'assez court ( a peine plus d'une trentaine de minutes) il se distingue par son coté pur et sincère , un disque devenu au fil des décennies un classique incontournable baigné d'une grande limpidité dont l'écoute plus de quarante après nous laisse toujours émerveillé.
Neil Young - only love can break your heart
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neil young
14/10/2017
Souchon dans l 'air Vol.1 ( Various artists 2017)
Les albums de reprises de nos grands artistes (ou groupes) français sont très 'tendances ' depuis de nombreuses années et avec eux leurs lots de réussites, de bonnes surprises ou de déceptions
Paru chez Universal en juin 2017 cet album qui revisite Souchon par toute une ribambelles d'artistes s'inscrit malheureusement dans cette dernière catégorie.
J 'ai une infini tendresse pour Souchon et son univers musical qui nous balade depuis des décennies.
j'apprécie sa discrétion , sa délicate paresse, son élégance naturelle et désabusée et il fait incontestablement partie des meilleurs représentants artistiques de sa génération.
donc voici le volume 1 ( il y aura un vol.2 de toutes évidences ) de cet album de reprises qui disons le tout net ne m'a pas vraiment convaincu.
14 titres ou plutôt 13 l 'intro de 1'16 de Chilly Gonzalez ( ' foule sentimentale ' ) est anecdotique avec au rayon des belles surprises Arthur H qui nous offre une version très personnelle de 'j ai 10 ans ' un tube qui date ca ne nous rajeunit pas de 1974 et également Katerine qui s 'approprie le délicieux ' y ' a d 'la rumba dans l 'air avec sa desinvolture habituelle ou encore Izia qui nous offre une rejouissante 'balade de jim ' tres electro pop
a demie réussies ( et donc a demie ratées) les versions de Vanessa paradis ('le baiser ') , Benjamin Biolay ( 'la vie ne vaut rien ') ou Mathieu Boogaerts ( 'quand j 'srai Ko")
les autres auraient du clairement s'abstenir ( 'fallait pas les inviter ') M catastrophique et horripilant ('les jupes des filles') Brigitte ( "allo Maman bobo ' sans charme et terriblement fade) Tété et jeanne Cherhal tout comme Jean Louis Aubert qui lui réussit l'exploit de rendre insupportable l'une des plus belles chansons d'Alain Souchon ( 'et si en plus y'a personne') complètent la liste des 'maillons faibles ' de ce disque au final sans grand intérêt..
Sinon mention spéciale a Oxmo Puccino culotté et hors catégorie qui ose et réussit a rajeunir un 'Poulailler's song" deja vieux de 40 ans '
Izia - la balade de Jim
Katerine - y ' a d'la rumba dans l'air
Track-list
Chilly Gonzales – Foule sentimentale (intro)
Mathieu Boogaerts – Quand j'serai K.O.
Vanessa Paradis – Le baiser Arthur H – J'ai dix ans
Izia – La ballade de Jim
Katerine – Y'a d'la rumba dans l'air
Benjamin Biolay – La vie ne vaut rien
Juliette Armanet – Ultra moderne solitude
Jean-Louis Aubert – Et si en plus y'a personne
-M- – Sous les jupes des filles
Oxmo Puccino– Poulaillers song
Jeanne Cherhal – Rame
Tété – Bidon
Brigitte – Allô maman bobo
19:41 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2017
R.I.P Tom Petty (1953-2017)
Même si je concede ne pas l'avoir souvent écouté Tom Petty faisait indiscutablement partie du paysage rock d'une Amérique légendaire avec les images d'Epinal qui vont avec
Fidele a sa Floride natale Tom Petty et son look atypique auront traversés les décennies alternant passages a vides , périodes de vache enragée et gros succes populaires aux Etats Unis et un peu partout en Europe
il forme The Heartbrekers des 1975 mais le chemin vers la réussite sera long malgré de bons albums
il lui faudra attendre 'Dawn the torpedoes ' en 1979 ( avec le single 'refugee') pour être enfin reconnu sur la scène Rock
inspiré par le rock 'n roll des origines il voue une admiration pour des groupes comme Les Byrds ou Creedence Clearwater revival mais aussi bien evidemment pour les Stones ou les Beatles mais garde cependant un recul et un détachement qui vont lui permettre de conquérir un large public dans les années 80
Musicien engagé et militant anti nucléaire actif il sera aussi première la rock -star a engager une lutte contre l 'industrie du disque et a imposer une baisse des prix pour ses albums
En 1991 il enregistre ce qui sera sans doute son meilleur album ' into the great wide open ' un disque qui porté par le tube 'Learning to fly ' se vendra plusieurs millions d'exemplaires.
On n'oubliera pas non plus les deux albums inattendus et enregistrés avec le 'super-groupe ' Traveling Wilburys dans lequel le hasard l 'aura conduit.
l 'anecdote est resté célèbre
En 1988, George Harrison qui est resté proche de Bob Dylan lui demande d'utiliser son studio d'enregistrement de Malibu pour enregistrer une chanson, Handle with Care, qui doit apparaître en face B de This Is Love, tirée de son album solo "Cloud Nine" .
Il amène Roy Orbison et Jeff Lynne ( Electric light orchestra) , avec qui il déjeunait ce jour-là.
Dylan présent lui aussi decide de participer à la séance, qui tourne à la fête entre potes
Tom Petty voisin n' était pas censé faire partie du groupe, mais George Harrison ayant oublié sa guitare repart chez lui et rencontre Tom Petty qu il 'invite illico à se joindre a eux.
Ainsi naquirent les Traveling Wilburys qui vont enregistrer ' traveling wilburys volume 1 sous les pseudonymes suivants
Otis Wilbury (Jeff Lynne)
Nelson Wilbury (George Harrison)
Charlie T. Junior (Tom Petty)
Lefty Wilbury (Roy Orbison)
Lucky Wilbury (Bob Dylan)
en 1990 ils vont se retrouver pour 'traveling wilburys volume 3" ( ils ne devaient pas aimer le chiffre 2 ) sans Roy Orbison legende des années 60 et mort a 52 ans d'une crise cardiaque en décembre 1988
le même Roy Orbison obtiendra en 1990 un succès posthume planétaire avec 'oh pretty woman sur la B.O du celebre film
Trois décennies plus tard et après avoir combattu la dépression et une longue addiction à l'héroïne grâce a la méditation transcendantale c'est Tom Petty qui sera a son tour victime d'un arrêt cardiaque dans sa villa de Malibu
Il laisse derrière lui a l'image d'un Neil Young ou d'un Bruce Springsteen une certaine idée de la musique rock celle d'une une conception et d'une approche artistique et artisanale pleine d'authenticité et de simplicité.
Tom Petty & The Heartbreakers - Learning to fly
Traveling Wylburys - Handle with care
10:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
10/10/2017
Harvest ( Neil Young 1972)
Quelque part dans une chronique a propos de ce disque majeur un internaute écrivait ceci
" Il y a quelques années, un imbécile qui certainement ne connaît rien au Beau, avait affirmé qu’une vie était ratée sans montre de luxe à cinquante ans. Il s’est trompé de peu, une vie est bel et bien ratée si l’on n’écoute pas Harvest avant cinquante ans…"
Cette réflexion ironique mais non dénuée d'une vérité absolue a failli donc me faire defaut car je confesse etre venu a Neil Young tard ( tres tard )
Les raisons m'échappent encore et elle sont sans importance puisque au final la rencontre a bel et bien eut lieu.
Que dire donc qui n'a pas été dit sur cet album qui réussit le miracle de la simplicité et de l'émerveillement
En 1972 Neil Young enregistre a Nashville ce qui sera son 4eme disque après le succès d'After the gold rush (1970) album qui l'a propulsé sur le devant de la scène
Pour ce disque brut et enraciné dans la tradition folk Le canadien offre 10 pépites présentées sous une pochette sobre en carton marron ou il faut bien distinguer le soleil qui l'illumine car si Harvest est un album profond et terrien il n'en demeure pas moins un disque chargé d'une grande sensibilité que Neil Young enregistre a une période importante de sa vie
Beaucoup de choses très personnelles donc dans ce disque épuré et qui nous propose une délicieuse invitation au voyage et une introspection dans l'univers de son auteur
De 'out of the week end " ou 'harvest qui évoquent la rupture amoureuse de 'old man' ( vraisemblablement en hommage a son père) de la recherche éperdue de l 'amour total ( ' heart of gold ' ) a "A man needs a maid" qui symbolise l'amour retrouvé, (en l'occurrence l'actrice Carrie Snodgress avec laquelle il aura un enfant ) des chansons plus sociales ' Alabama ' qui évoque le sud et le KKK a ' the needle and the damage done , terrible chanson sur les ravages de l 'héroïne ( et inspirée par la disparition de Danny Whitten musicien et ami du groupe Crazy Horse ) a "Words "( Between the Lines of Age) qui conclut brillamment cet album et ou il dresse un constat sans concession de sa situation personnelle Neil Young offre a un monde qui se réveillé douloureusement de l 'utopie hippie un disque majeur de la culture musicale américaine.
Neil Young - heart of gold
Track-List
1 Out on the weekend (4.35)
2 Harvest (3.11)
3 A man needs a maid (4.05)
4 Hearts of gold ( 3.05)
5 Are you ready for the country ? (3.33)
6 Old Man ( 3.24)
7 There's a world (2.59)
8 Alabama (4.02)
9 The needle and the damage done "recorded in concert January 30, 1971" ( 2.02)
10 Words (Between the Lines of Age)" (6.40)
09:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
08/10/2017
Blood on the tracks (Bob Dylan 1975)
Quinzième album de Bob Dylan , un an après 'Planet Waves ' sorti en 1974 "Blood on the tracks" est dans un premier temps rapidement enregistré a new York mais Dylan qui n'aime pas trop le résultat final décide de reprendre la moitié des titres a Minneapolis .
L'album est assez sombre , Dylan est en plein divorce avec Sara son épouse depuis 1966 et la mère de ses quatre enfants dont Jakob Dylan futur musicien ( et chanteur du groupe The Wallflowers)
Plusieurs titres de l'album abordent (parfois indirectement) ses problèmes de couple "You're A Big Girl Now" ' if you see her , say Hello " "Meet me in the morning " you' re a big girl now " et bien entendu ' idiot wind '
Dans toutes ces chansons Dylan exorcise ses propres démons et se livre sans pudeur avec une véritable sincérité mais au travers des désillusions de son propre couple Dylan nous parle aussi des difficultés de communication et de l 'érosion du couple en général
' Blood on the tracks ' est a mon sens l'une des plus grandes réussites de la riche carrière de Bob Dylan un disque folk tres nerveux, très tendu et d'une grande noirceur chargé de futurs classiques et de titres emblématiques car au dela des chansons inspirées par sa situation personnelle Dylan nous offre ici quelques classiques absolus
'Shelter from the storm ' " Buckets of rain ' ' simple twist of fate " et bien évidemment 'Tangled up in blue ' qui ouvre cet album magistral sont notamment des titres absolument stupéfiants ou l'art de Dylan semble toucher a son apogée
Disque fondamental pour entrer en Dylanie , album torturé , a la frontière du mystique ( voir "Shelter from the storm ' disque malade mais jamais dépressif ce ' blood on the tracks' est incontestablement l'un des plus grands crus dylaniens de toute son abondante discographique.
un disque a la fois témoignage mais aussi un disque référence de la culture dylanienne
TRACK - LIST
FACE A
Tangled Up In Blue
Simple Twist Of Fate
You're A Big Girl Now
Idiot Wind
You're Gonna Make Me Lonesome When You Go
FACE B
Meet Me In The Morning
Lily, Rosemary And The Jack Of Hearts
If You See Her, Say Hello
buckets of rain
Shelter From The Storm
Bob Dylan - Shelter from the storm
Bob Dylan - tangled up in blue
17:36 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
31/08/2017
Dare - the Human League (1980)
il est de bon ton de vomir sur toute la production musicale des années 80 et reconnaissons que beaucoup d'albums parus durant cette époque sont difficiles a écouter aujourd'hui tant ils ont vieillis cependant au milieu de cet océan de disques dispensables d'une période pas forcement toujours bien inspirée on peut trouver des réussites incontestables.
c'est le cas de 'Dare' l'album le plus abouti de The Human League groupe britannique de Sheffield qui obtint avec ce disque un succès planétaire (71 semaines en tête des charts et + de 5 millions de copies vendues).
fort de deux hits en béton armé 'love action ' et surtout 'don't you want me' tout deux ultra diffusés sur les dances floors de l'epoque 'Dare' est un album totalement représentatif de la production de l'époqueBasé sur une électronique pop synthétique d'influence Kraftwerk et utilisant boites a rythmes et synthés de manière intelligente Dare propose 10 titres qui s'enchainent avec harmonie malgré deux titres faiblards ( "do or die" - "I am the law") et d'autres nettement plus intéressants "seconds" - " darkness" ou encore le méga-tube "love action."
Musique froide et clinique mais néammoins dansante The Human League va permettre avec cet album de servir de tremplin et de référence a toute une pléiade de groupes (Soft cell -Depeche Mode -Ultravox ou a un degré moindre Orchestral manoeuvres in the dark)
Nous ne sommes évidemment pas devant un disque essentiel mais plutôt face a un disque que l'on peut considérer comme une excellente synthèse de son époque ; le réecouter ou le redécouvrir est réellement un vrai bonheur.Pour la légende ce disque serait le dernier que Lester Bangs ,le critique musical ultime' aurait posé sur sa platine .La face 2 de 'dare ' tournait encore lorsque son corps a été découvert le 30 Avril 1982
The Human League ' Get carter
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29/08/2017
Histoire d'une Photo - Blind Faith (1969)
Quand Bob Seidemann , photographe américain (qui vient de publier une série de photographies assez dénudées et superbes de Janis Joplin ) choisit Mariora Goschen une jeune fille pubère de 11 ans pour illustrer la pochette de l 'album du ' super-groupe ' de Clapton / Baker/ Winwood il n 'a surement pas conscience du scandale qu'il va provoquer (ou peut entre en a t'il totalement conscience les avis sont partagés.....)
Quoi qu'il en soit Steve Winwood ( ex traffic) Ginger Baker et Eric Clapton ( ex Cream ) n’interviennent pas dans la conception graphique de l’album à venir, sûrement trop occupés à répéter et Seidemann écume Londres à la recherche du modèle idéal :il cherche selon ses propres mots " Une fille ayant de l’innocence et pourtant approchant la féminité adulte"
Ce que j’avais à l’esprit dira également le photographe c" 'est de de faire coïncider la sortie du disque avec l’arrivée des cosmonautes sur la Lune. Tandis que l’homme se lançait dans la galaxie, je voulais que l’innocence porte mon vaisseau spatial ".
La légende veut que Seidemann ait nommé le cliché Blind Faith (foi aveugle) et que Clapton ait repris ce nom pour sa nouvelle formation qu'il n 'avait pas encore baptisée
Outre le scandale de la nudité de la jeune anglaise l 'objet qu'elle tient dans ses mains fera lui aussi couler beaucoup d'encre
la forme phallique délibérée de la maquette ( que Seidemann fait fabriquer par un étudiant du 'royal collèges of art ' ) rappelant clairement un godemichet ce dont se defendra le photographe )
interdit de publication aux Etats -unis par la maison de disques Polydor qui ne veut rien entendre et bloque la sortie de l 'album celui ci sera édité finalement avec une hideuse pochette affreusement banale ou les 4 musiciens de Blind faith posent hilare et décontractés ( voir ci dessous)
Clapton excédé par les polémiques ridicules et sans fin claquera la porte de ce super groupe éphémère pour rejoindre brièvement John Lennon et son Plastic Ono Band à Toronto , Il ne donnera donc pas ni suite a la carrière de Blind Faith ni suite à cet unique album qui va entrer dans la legende tant par sa pochette désormais celebre que par les six titres enflammés de son contenu , un " blues rock " habité et intense avec deux sommets absolus ' had to cry today ' et ' presence of the Lord '
Pochette US
le photographe et son modèle en 2009 quarante ans apres la sortie de l'album
Janis Joplin by Bob Seidemann( 1969)
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26/08/2017
Histoire d'une Photo ( David Bowie - Londres 2 Mai 1976)
En 1976, après l'enregistrement de l’album Young Americans, on découvre un David Bowie méconnaissable amaigri ,peroxydé , paranoïaque et cocaïnomane qui décide de quitter Los Angeles qu'il déteste ' the fucking place should be wiped off the face of the earth " (" il faudrait rayer cette putain de ville de la surface du globe " dira t'il
les rumeurs les plus folles circulent a son sujet, on murmure qu'il ne se nourrit que de poivrons rouges, de cocaïne et de lait. , on raconte qu'il vit reclus dans une maison pleine d'antiquités égyptiennes, à la lumière de bougies noires et qu'il fait pratiquer des exorcismes persuadé que des forces sataniques l 'entourent.
l'artiste qui semble about de force a cependant inventé un nouveau double , un nouveau personnage de sa propre mythologie " the thin white Duke "
il vient également dans la douleur et la folie d'enregistrer a Los Angeles un album mémorable 'station to station ' qui sort en janvier 1976 , un disque brut et glacé qui en seulement 6 titres définit un nouveau son , une synthèse parfaite entre le funk blanc et les sons electros venus d'Allemagne et inspirés des groupes que Bowie venere ( Kraftwerk, Neu ! Tangerine Dream)
L 'Allemagne justement et cette troublante fascination qu'elle semble exercer chez Bowie ,déjà l interview au magazine play boy ou il déclare le plus sérieusement du monde "Hitler est la première rock star Bien avant Mick Jagger. "avait suscité une vive polémique
'Ce dont la Grande-Bretagne a besoin, c’est d’un bon gouvernement d’extrême-droite "dira t'il dans une autre interview quelques semaines plus tard
Bien sur Bowie est très fragile psychologiquement, ce qui altère considérablement son discernement. Mais la presse tabloïd fait évidemment choux gras de ses déclarations
Cette photo (prise par Philippe Auliac) a la gare Victoria de Londres le 2 mai 1976 pour le retour de l 'enfant prodige achèvera de mettre le feu aux poudres
on y voit le ' thin white duke "a bord d’une Mercedes noire décapotable, qui salue les nombreux fans venus l’accueillir. d'un geste qui fera couler beaucoup d'encre
c 'est un salut nazi ! le mot est lancé , la polémique enfle , le scandale est énorme
a propos de ce geste saisi au vol par Philippe Auliac Bowie dira des années plus tard ' je faisais coucou ' ! . il dira aussi "tout ce qui me fascinait chez les nazis c'etait 'leur bottes "
Cependant Le grain prononcé de la photo, le noir et blanc, l’apparence de Bowie, famélique et les cheveux gominés, renforceront l’interprétation polémique que les médias vont faire a propos de ce cliché
L’intérêt de Bowie pour la culture germanique ne date pas d’hier . Sa fascination assumée pour Kurt Weill et le cabaret berlinois en témoigne et c'est par ailleurs du coté de Berlin que Bowie ira en 1977 enregistrer 'Low "le successeur de 'station to station '
Le Thin White Duke n’en restera pas moins l’un des avatars les plus étonnant de l'artiste caméléon , de la chevelure orangée, au blond platine de la blancheur d’une chemise immaculé faisant ressortir le teint blafard et presque maladif , du noir d’un costume trois pièces, tiré à quatre épingles au profil angulaire du visage d'un Bowie vampire expressionniste moderne , l'ensemble constituant une sobriété froide qui va fasciner et inquiéter a la fois bien des générations
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25/08/2017
R.I.P Jeanne Moreau (1928-2017)
J 'aime a repeter que chez elle , j'aimais Tout , l'actrice evidemment mais aussi la chanteuse , la femme , sa voix, sa personnalité ,son mystère bref J'aimais tout chez cette femme incroyable qui peut se vanter d'avoir été la première femme élue a l 'académie des beaux -arts ( en 2000)
je ne citerai ici que les grands rôles qui construisirent sa légende au cinéma mais cette pensionnaire de la comédie française qui fut chaperonnée par Orson Welles en personne fera une entrée fracassante dans le monde du 7 eme art des le milieu des années 50 et nous ravira de personnages et de rôles de légende
Prostituée chez Jacques Becker ( "Touchez pas au grisbi" ) , amoureuse perdue chez Louis Malle ( ' ascenseur pour l 'echafaud ') femme infidele chez louis Malle encore ( 'les Amants") , formidable Juliette Valmont chez Roger Vadim ( 'les liaisons dangereuses ') ,bourgeoise passionnée chez Richard brooks ( 'moderato cantabile ') , fascinante Lidia chez Antonioni ( 'la nuit ') inoubliable Catherine chez François Truffaut ( "Jules et Jim "), courtisane chez Losey ( 'Eva ') locataire tourmentée chez Orson Welles ( 'le proces') , femme de chambre manipulatrice chez Luis Bunuel ( 'le journal d'une femme de chambre ') révolutionnaires en jupons a nouveau chez Louis Malle ( ' Viva Maria') , Espionne chez Jean louis Richard (' Mata- Hari ") ,inoubliable mariée chez Truffaut ('la mariée etait en noir ') elle traverse le cinéma durant deux décennies et s'impose comme l'une des actrices incontournables de son époque
des le milieu des années 70 on la retrouve chez Losey ( Mr Klein) , Blier ( "les valseuses" )pour une scène troublante restée dans toutes les mémoires avec Depardieu et Dewaere ') , puis on la retrouve chez Fassbinder ( ' Querelle ') Michel Deville ( 'le paltoquet ') Duras ( 'Nathalie grangier') Besson ("Nikita ") Wenders ( 'jusqu'au bout du monde ') puis se dirigera peu a peu vers un cinema d'auteur tournant avec des réalisateurs du monde entier
Ambassadrice d'une certaine forme de culture française elle illuminera de sa présence des dizaines de petits films ou sa seule apparition mérite le détour
Plusieurs hommes compteront dans sa vie beaucoup de réalisateurs évidement a commencer par ses deux maris successifs jean Louis Richard puis William friedkin ( "l 'exorciste ", " french connection ') mais également Guy Gilles son grand amour maudit , sans oublier Tony Richardson qui la dirigea dans 'le Marin de Gibraltar ' (1967) et bien sur Louis Malle qui lui offrît des rôles inoubliables
Parallèlement elle vecut une passion ambigüe avec ¨Pierre Cardin durant quelques années
Coté chanson jeanne Moreau des 1963 elle triomphe avec des chansons écrites pour elle par Cyrus Bassiak ( pseudonyme de serge Rezvani prolifique auteur compositeur de son époque)
il lui composera deux albums 'Jeanne Moreau chante 12 chansons de cyrus Bassiak ' (1963) et ' Jeanne Moreau chante 12 nouvelles chansons de Cyrus Bassiak ' (1966) devenues depuis des disques -cultes
Tout le monde s'enchantera notamment pour deux titres , passés depuis a la postérité ' le tourbillon ' et ' j 'ai la memoire qui flanche '
La fraicheur de son interprétation fera de ses quelques albums enregistrés entre 1963 et 1981 de vrais enchantements.J
Enfin Jeanne Moreau fut ne l 'oublions pas une immense actrice de théâtre partageant la scène avec les plus grands notamment avec Gerard Philipe ( 'le cid ')
Cette immense artiste qui disait humblement au micro de jacques Chancel dans sa radioscopie en 1976 " Je n'ai pas un métier, j'ai une passion" s'en est allée paisiblement dans la chaleur d'un été étouffant dans son appartement parisienlaissant plusieurs générations d'admirateurs orphelins de son talent et de sa magie.
Pour moi elle restera a jamais le visage de Florence déambulant la nuit dans Paris , admirablement filmée par un Louis Malle (très amoureux) et sublimée par la trompette de Miles Davis dans ce chef d'œuvre immortel qu'est "Ascenseur pour l 'echafaud "(1958)
Jeanne Moreau -india song
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23/08/2017
Blues ( Jimi Hendrix 1994)
Sorti en 1994 soit pres d'un quart de siècle après la mort de Jimi Hendrix , cet album contrairement a la majorité des disques posthumes est absolument fantastique
Jimi Hendrix guitariste rock , funk , psychédélique rappelle ici a la génération des années 90 qu'il était un formidable guitariste de blues , un artiste d'une dimension unique
L'album s'appelle sobrement 'Blues ' est paru chez MCA et il est illustré par une pochette flamboyante ,un mur de portraits des plus bluesmens de l'histoire (de robert Johnson a muddy Waters en passant Par Sonny Boy Williamson et Jimmy Reed)
11 plages sur ce disque ( avec deux versions pour 'hear my train comin') ,11 plages qui vont enchanter tant les inconditionnels de Jimi que tout les amateurs de musique car avec 'Blues ' même si on est dans une suite de ' jams ' enregistrées entre 1966 et 1970 l'ensemble est disons le ....... fantastique .
Alan Douglas a l'origine de la sortie de ce disque a cette fois soigné la qualité et a choisi des moments rares et intenses
La voix ,la guitare de Jimi nous cloue littéralement au mur et transcendé entre blues traditionnel et blues psychédelisme Jimi joue ici avec une intensité et une ferveur digne des plus belles plages de ' electric ladyland' (1968) ou de "are you experienced" (1967)
Succédant a plusieurs albums très controversés 'crash landing '(1975) et' midnight landing' (1975) 'nice to the universe ' (1980) "Blues " s'impose comme un album essentiel pour tous
Ici tout le monde y trouvera son compte les nostalgiques , les puristes , les fondus d'Hendrix sans oublier tout les nouveaux adeptes qui fleurissent géneration apres génération.
Des inédits (Fulgurant 'born under a bad sign ' une reprise d'Albert King a laquelle Cream s'était frotté sur' Wheels of fire' (1968),et rarissime 'catfish blues ' une reprise de Muddy Waters, ) des versions nouvelles ( "Voodoo chile" ," red house" ou "bleeding heart " une cover d' Elmore james déjà proposée sur le live at' Royal Albert Hall' en 1969 , une version retravaillée de 'Mannish boy ' (Muddy Waters encore!) tout ici est cosmique , tout ici transpire le génie et le talent et tout ici est totalement indispensable
Jimi Hendrix - born under a bad sign
Jimi Hendrix - Red House
Jimi Hendrix - Bleeding heart
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21/08/2017
La mort présumée de Paul Mc Cartney
La mort présumée de Paul Mc Cartney (et la conspiration de ses compagnons pour la cacher avec l’aide d’un sosie) est une histoire compliquée digne du mouvement psychédélique de l’époque.
Des rumeurs folles ont entourées la mort de Jim Morrison de Elvis Presley ou encore de Michael Jackson mais Paul Mc Cartney a dû les supporter de son vivant, au point d’interrompre ses vacances en Ecosse pour les démentir.
Ces rumeurs continuèrent longtemps même après la séparation du groupe (juste après la sortie du disque Abbey road.)
L’origine de l’affaire baptisée P.I.D (Paul is dead) est la suivante :
A la fin de l’été 1969 le journal Northest stern (illinois U.S.A) publia un article de Fred Labour, un étudiant qui avait élaboré toute une liste d’indices trouvés dans les chansons et sur les pochettes de disques des Beatles et qui semblaient indiquer que Paul était mort dans un accident de voiture le mercredi 2 Novembre 1966 a 5h du matin.
Selon Fred Labour l’accident se serait produit car Paul aurait brûlé un feu rouge distrait par un agent de police féminin, sa voiture aurait pris feu et il serait décédé des suites de nombreuses blessures à la tête ; défiguré et brûlé au point de rendre toute identification impossible.
Le groupe avait organisé cette année là un concours de sosies et le gagnant fût William Campbell qui malgré la ressemblance s’offrit grâce au premier prix remporté une opération de chirurgie esthétique pour parfaire sa ressemblance avec Mac Cartney.
La nouvelle fût annoncée par la radio W.K.N.R (Detroit U.S.A) peu de temps après la parution de l’article du Northest Stern.
La mèche était allumée et l’affaire P.I.D allait prendre des proportions totalement inouies.
La maison de disques Apple fût submergée d’appels téléphoniques et de lettres de fans voulant connaître les détails de cette rumeur.
Parmi les indices sur les disques et dans les chansons certains sont ingénieux d’autres demeurent d’authentiques extravagances
Indices dans les chansons :
A la fin de Strawberry fields for ever nombreux ont cru entendre John Lennon chuchoter "I burried Paul "(j’ai enterré Paul), ce dernier ne se lassa pas de répéter pourtant qu’il avait dit" cranberry sauce ", ces mots absurdes venant de l’habitude de Lennon de dire ce qui lui passait par la tête en plein milieu des enregistrements.
Beaucoup plus clair par contre , on trouve dans A day in the life la description de l’accident
I saw the photograph
He blew his mind out in the car
He didn’t notice the lights had changed
A crowd of people stood and stared
They’d seen his face before
J’ai vu la photo
Son cerveau a été projeté dans la voiture
Il n’a pas vu que le feu était rouge
La foule curieuse regardait
Ils avaient déjà vu cet homme
La chanson titre de l’album Sergent Pepper’s lonely heart club band a été interprétée comme la présentation du sosie William Campbell
So let introduce to you
The one and only Billy Shears
And Sergent Peppers lonely heart club band
Permettez moi de vous présenter
Le seul et unique Billy Shears
Et le groupe du club des cœurs solitaires du sergent Pepper
Billy Shears serait donc William Campbell à cause d’un jeu de mots anglais . Billy est une abréviation de William et S(hears) se prononce comme here (ici),ce qui donnerait Billy Shears traduit par Billy’s here (billy est ici).
Revolution 9 est une des chansons les plus satyriques du groupe.On entend avec insistance une voix répéter "number nine ,number nine, number nine"
En passant ce fragment a l’envers on découvre turn me , dead man (excite moi ,homme mort).On pensait aussi que la chanson s’intitulait Revolution 9 car Mc Cartney contenait 9 lettres.
Toujours sur cet album, entre" I’ m so tired" et "Blackbird " John balbutie quelques syllabes inintelligibles qui écoutées a l’envers donne Paul is dead ,miss him miss him (paul est mort ,regrettez le ,regrettez le)
Indices sur les pochettes de disques
Les Beatles auraient soit- disant placés eux-mêmes des indices sur les pochettes et dans les livrets des albums
Sur la pochette de "Revolver" Paul est le seul a ne pas regarder le photographe comme pour faire comprendre qu’il ne fait plus partie du groupe.
"Magical mystery tour" contient un indice troublant sur le livret intérieur , Paul présente un dessin sur lequel figurent une phrase : I was you (j’étais toi) ,allusion a la subtitution de Paul Mc Cartney par William Campbell
La pochette de Abbey road contient également des indices plus ou moins farfelus.
Paul est pieds-nus (comme sur certaines photos du livret de Magical mystery tour) et ne dit-on pas que les morts sont entérrés sans chaussure, Il tient une cigarette dans la main droite alors qu’il est gaucher ,Contrairement aux Trois autres il est le seul à fermer les yeux.
Chaque Beatle est vêtu différemment Ringo est en noir (le croque-mort), Georges est en jeans (le fossoyeur) John est en blanc (le prédicateur) et naturellement Paul est …. le mort.
Il y a une Volkswagen garée dans la rue et son numéro d’immatriculation est 28 IF (28 si) l’âge qu’aurait eu Paul s’il n’était pas mort en 1966.
Sur Magical mystery tour le livret intérieur présente une photo ou on voit la batterie de Ringo, on peut y lire Love the 3 Beatles (aimez les 3 Beatles).
La chanson "Come together" ne dit elle pas clairement" One and one and one is three" (un plus un plus un font trois).
Sur la pochette de Sergent Pepper la statuette de la danse hindoue Shiva (la destructrice) montre Paul de son bras gauche.
L’une des poupées (assise sur le côté) est le sosie de Jane Asher (petite amie de Mac Cartney) et son chemisier semble tâchée de sang.
La guitare basse sur la pochette est un motif psychédélique dessiné avec des fleurs, la basse étant l’instrument de Paul ,on peut y voir une couronne mortuaire. La basse semble former la question Paul comme s’il s’agissait de questionner son existence.
Au dos de la pochette il y a les mots within’ you (sans toi) partie finale de Within’ you and without you
Sur la même photo Georges montre une phrase de She’s leaving" Wednesday morning at five o’clock" (Mercredi a 5h du matin)qui serait le jour et l’heure de la mort supposée de Paul.
Un indice difficile a retrouver et assez compliqué a déchiffrer se trouve sur la batterie ou est écrit le titre du disque.
En plaçant perpendiculairement un miroir, la combinaison de Lonely hearts donne avec le reflet 1 one 1 x he /die (1 one 1 serait les 3 Beatles vivants x serait Paul et la barre entre" he" et" die" est dirigée vers lui.
On peut sérieusement penser que les Beatles eux-mêmes sont a l’origine de cette affaire P.I.D .Bien sûr tout cela a servi la célébrité du groupe ce qui fera dire a John Lennon certaines paroles fatidiques qui seront sujets a polémiques diverses. (elles provoquèrent peut-être son assassinat par David Chapman de nombreuses années plus tard).
Des paroles telles que :
« Nous sommes plus célèbres que Jésus-Christ »
« Le christianisme va disparaître, il va perdre son influence puis partir en fumée »
« Jésus était quelqu’un de bien mais ses disciples étaient très ordinaires, ils ont faussé son message »
Ces déclarations reçurent un violent écho, les Beatles quittaient donc la panoplie d’enfants sages pour celle d’un groupe a tendance satanique.
Plus tard dans la chanson the balad of John & Yoko il parle en ces termes de sa destinée
The way things are going
They’re going to crucify me
si les choses continuent comme ça
Ils vont me crucifier
En 1980, John est assassiné a New- York devant la porte de son immeuble le Dakota building il est troublant de constater que cet édifice fût célèbre pour deux raisons proches.
Au siècle dernier vivait là une secte se sorciers et de religieuses qui se livraient (disait-on) a des rites sataniques et des crimes rituels sur de jeunes enfants
Le film de Roman Polanski Rosemary’s baby nous conte la terrifiante maternité d’une jeune femme ordinaire (Mia Farrow) élue par une secte satanique pour enfanter l’antéchrist. L’action de ce film se situe dans ce même immeuble où demeurait John Lennon.
L’année suivante Sharon Tate l’épouse du réalisateur alors enceinte fût assassinée dans d’atroces circonstances par Charles Manson et ses adeptes sataniques.
L’assassin de John Lennon appartenant quant a lui a la secte born again Christians (renaissance des chrétiens) dont l’un des pamphlets était : les Beatles sont devenus si populaires qu’ils sont arrivés a convertir notre jeunesse aux religions orientales et a ouvrir les portes a une influence satanique dont le pays n’arrivera jamais a se défaire.
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17/08/2017
Stephen Stills ( Stephen Stills 1970)
'
Ca m 'est tout a fait égal que ce disque se vende a 30 exemplaires ou a 3 millions d'exemplaires , ce qui m'importe c'est de faire exactement ce que j'ai envie de faire "
Ainsi parle Stephen Stills a la fin de l'année 1970 au moment ou parait ce qui restera comme son premier ( et plus réussi ) album solo
l'homme a cette époque a déjà enregistré des disques importants voire essentiels que ce soit avec Buffalo Springfield entre 1967 et 1968 et bien entendu avec ses complices David Crosby , et Graham Nash ( extraordinaire premier album éponyme en 1969) puis le classique ' Deja vu ' avec les mêmes + Neil Young au printemps 1970)
a Cette période donc , Stills jouit donc d'une réputation de compositeur et ses talents de chanteur et de guitariste ne sont plus a démontrer.
Autour de lui gravite toute une pléiade de musiciens et d'artistes toujours prêts a faire un tour dans sa galaxie musicale et c'est entouré d'une multitude de 'pointures ' que Stills enregistre a Londres ce disque qui va devenir légendaire
A commencer par son grand ami de toujours Jimi Hendrix (décédé un mois avant la sortie de ce disque qui lui sera dédié ) et qu'on retrouve a a guitare le temps d'un titre étourdissant (' old times ,good times ') mais aussi Eric Clapton présent sur ' go back home ' l'une des pièces maitresses de cet album '
Ringo Starr autre fidele de l'univers de Stills (et ici crédité Richie ) sera lui derrière la batterie sur deux titres dont l'explosif ' we are not helpless')
Pour venir donner un coup de main aux chœurs ca se bouscule , jugez en plutôt
Cass Elliot (échappée des Mamas and Papas) , les deux compères Crosby & Nash sont la forcement , mais aussi Rita Coolidge, John Sébastian (ex Lovin Spoonfull)
bref tout ce beau monde ici accompagné de musiciens inspirés avec Stills a la baguette véritable homme orchestre qui se charge quant a lui du chant mais aussi du piano , des guitares , de la basse , de l 'orgue et des percussions
les 10 titres de cet album fondamental s'enchainent avec une aisance déconcertante rythmés par cette incroyable harmonie typique des grands albums ' seventies '
'Stephen Stills est donc non seulement un album important reflet de son époque musicale mais c'est clairement un grand album 'tout court ' certainement la plus grande réussite 'solo ' de Stills qui ne retrouvera jamais plus cette grâce et ce souffle
L 'homme qui fondera bientôt le cultissime et éphémère groupe 'Manassas '(1971-1973) fera parler de lui de ce coté de l 'Atlantique en raison de sa liaison (tumultueuse) avec véronique Sanson qui le rejoindra aux Etas Unis en 1973 (ils divorceront en 1979)
Sombrant peu a peu dans la drogue et l 'alcool sa longue descente aux enfers ne sera ponctué que de participations notamment auprès de Neil Young (sur l'excellent 'after the gold rush ' ) et de disques solos dispensables et d' albums (avec Crosby & Nash) inégaux (' 4 Way street ' en 1971 ' So far ' en 1974 ' CSN ' en 1977 ou encore ' daylight again ' au début des années 80.
Stephen Stills - Go back Home
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16/08/2017
Mc Cartney (Paul Mc Cartney 1970)
Nous sommes au printemps 1970 et Les Beatles sont en pleine explosion " Let it be " dernier album du groupe 'sortira en Juin et chacun des quatre Beatles prépare son album solo
Ringo Starr dégaine le premier en mars avec 'sentimental journey ' suivi de Paul en avril
George et John frapperont tous les deux très fort a l'automne 70 avec 'all things must pass" un triple album qui fera date pour Harrison et le fantastique "John Lennon / Plastic Ono band " pour Lennon
Les sorties des albums de Paul et Ringo sans même attendre celle 'Let it be 'seront une source supplémentaires de conflits internes et enterreront définitivement tout espoir d e reformation Du groupe.
L 'album de Mc Cartney que l'on appellera aussi 'l'album aux cerises ' s'avère assez curieux et laisse un sentiment d'inachevé.
Paul réalise cet album entièrement seul et joue lui même de tous les instruments , c'est la première fois qu'un disque pop- rock est l 'œuvre d'un seul artiste.
Son écoute plusieurs décennies après sa parution peut surprendre et pour différentes raisons (nombreux instrumentaux , chansons a peine achevées et très courtes ("lovely linda" 0'46) " Valentine day" (1'40) reprise d'un titre ('Junk ') prévu initialement pour 'Abbey road ' et de ce même titre en version instrumentale " singalong junk'
'teddy boy' de son coté est issue des chutes de 'Let it be ' se retrouve intégrée sur cet album et 'Hot a sun /Glasses est un titre ancien (et oublié) enregistré a l 'époque pré Beatles avec The Quarrymen '
Au final une seule chanson 'May be amazed 'se détachera vraiment de ce premier album solo que Paul Mc Cartney enregistre seul avec sa femme Linda l'ex Beatles se chargeant de jouer de tous les instruments mais aussi d'assurer le mixage et la production laissant les chœurs a sa jeune épouse qui débute musicalement a ses cotés
Disque que l'on peut aisément qualifier d'expérimental , Mc Cartney bien qu'assez limité en terme de véritables chansons n 'en reste pas moins imprégné du génie de composition de son auteur.
C'est un album de rupture et de transition qui va évidemment souffrir de la comparaison avec les disques solos de John et George mais qui a défaut d'être génial ou renversant n 'en demeure pas moins plaisant.
Paul Mc Cartney - Oo You
Paul Mc Cartney -Momma Miss America
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