22/02/2016
Last of the Country gentlemen (Josh T Pearson 2011)
Album crépusculaire et d 'une intimité touchante Last of the country gentleman est l 'œuvre d'un musicien atypique américain Josh T Pearson ; échappé de son groupe Lift to expérience Une formation remarquée de la scène pop folk et coupable pour notre plus grand bonheur d 'un disque sublime en 2011 ' the Texas jerusalem Crossroads '
Ici le barde texan nous livre un album sobre, écorché jusqu'à l'os avec des longs titres plaintifs qui s'ils n'engendrent certes pas l 'allégresse nous plongent dans un ravissement total
disque enregistré en 2 jours a Berlin Last of the country gentleman est un disque aride , apre totalement désenchanté et pourtant dans l'épure de la musique dépressive et hantée de Josh T Pearson la grâce surgit au détour de chaque composition
Disque parfait en écouter en solo ,la nuit tombée pour une communion musicale avec un authentique artiste peu connu du grand public mais furieusement idolâtré par de nombreux fans qui chérissent ses chansons comme autant de joyaux précieux
Josh T Pearson - Thou art loosed
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21/02/2016
A perdre la raison (Joachim Lafosse 2012)
Sans jugement, sans condamner et avec une précision quasiment chirurgicale Joachim Lafosse réussit un film ambitieux et courageux avec un sujet particulièrement périlleux et tabou
A perdre la raison est inspiré de l'affaire Geneviève Lhermitte, du nom de cette mère de famille belge ayant assassiné ses cinq enfants en février 2007
Le thème douloureux ; inacceptable de l infanticide est ici traité sans voyeurisme ; ni fausse pudeur
Lafosse nous entraine dans la lente spirale qui va conduire La mère Murielle ( Emilie Dequenne formidable dans un personnage au combien risquée ) a ces gestes impensables , irréparables
Autour de la mère névrosée rongée d'angoisse et d'incertitudes les enfants et les hommes gravitent ;Le mari; Mounir (Tahar Rahim excellent ) et surtout Niels Arestup dans le rôle trouble du docteur Pinget
Le film est dur ; lent entrecoupé de flash back qui peu a peu délivrent les symptômes du décrochage et de la lente folie de la mère
le trouble est le mot qui caractérise le mieux ce très beau film ; trouble aussi la relation entre le docteur et Mounir son fils adoptif et associé , tout comme celle entre le docteur toujours et Murielle , trouble enfin le rapport au mariage et au couple dans cet univers familial ou cohabitation et secrets font bon menage
Le docteur Pinget (énorme Arestup!) est a mon sens LE personnage central du film ,a la fois père adoptif; beau père ,mari ; grand père , mécène il nous laisse lui aussi un curieux sentiment de trouble et de malaise
voici donc un film pas comme les autres et qui reste dans nos memoires et dans notre inconscient , un film a regarder pour tenter d'essayer comprendre ou peut mener le lugubre voyage ultime au bout du mal etre et de la souffrance.
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19/02/2016
Monterey -juin 1967 - Le plus grand concert de l'histoire
Juin 1967 fût la date choisie pour le festival pop de Monterey qui devait lancer officiellement le Summer of love grande fête hippie mise sur pieds et organisée grâce a Lou Adler (manager –producteur) Derek Taylor (publiciste anglais proche des Beatles) Alan Pariser (homme d’affaires) et John Phillips (leader du groupe The Mamas and The Papas et par ailleurs produit par Adler )
L’aspect international du concert était représenté par l’indien Ravi Shankar (grand maître du sitar) et par le trompettiste de jazz Hugh Masekela.
C’est grâce en partie a ce célèbre festival que le mouvement hippie fît sa mue ; d’un culte excentrique pratiqué par la jeunesse West-coast occidentale il devînt mode de vie pour toute la jeunesse blanche .
Ce festival allait se positionner en tant que repère musical et culturel d'une époque en pleine mutation
Ce même mois de Juin 1967 les Beatles accouchaient du révolutionnaire Sergeant Pepper’s lonely heart club band , album dont on mesure encore aujourd'hui l'impact tandis que light my fire (The Doors) et A whiter shade of pale (Procol harum) entraient au hit parade américain.
Le festival de Monterey est considéré par beaucoup comme LE concert de l’histoire malgré une médiatisation moindre par rapport aux légendaires Woodstock et Isle de Wight.
Avec les prestations des Mamas & Papas de Simon & Garfunkel , des Byrds mais aussi de Country Joe & The Fish de Jefferson Airplane ou du Grateful Dead ce concert de Monterey pourrait déjà faire date mais les trois jours du festival furent a tout jamais marqués par quatre performances majeures, chacune pouvant être retenues comme l’événement de ce festival.
Otis Redding déjà idolâtré du public soul galvanisa la foule avec une intensité rendue plus poignante encore par sa mort dans un accident d’avion quelques semaines plus tard.
Janis Joplin accompagnée du Big Brother Holding Compagny accéda ce jour au statut de star internationale (Comment pouvait-il en être autrement après sa version inoubliable de Balls & chains ?).
Les Who firent sensation et passèrent a cette occasion du statut de groupe –culte pour anglophiles a celui de grosse pointure du rock et enfin Jimi Hendrix présenté ce soir-là sur la scène par Brian Jones en personne brûla tout sur son passage tant au propre qu’au figuré puisque après un set mémorable il termina en mettant le feu a sa guitare et en la fracassant sur le sol.
La prestation d’Hendrix sera a tout jamais immortalisée dans un film réalisé par l’un des plus grands cinéastes rock de l’époque : D.A Pennebaker sous le titre Jimi plays Monterey .
malgré l'absence d'équipements convenables et les stocks (souvents gratuits) d'herbe , de LSD et autres hallucinogènes en tout genres le festival n'était pas gratuit (entre 3 et 6 dollars) mais il n'y eût quasiment aucune bagarre ,ni émeutes a tel point que le le jour du deuxième concert on renvoya une bonnne partie de l'effectif policier tant le climat de ce festival s'annoncait pacifique
Malheureusement la maison de disques Polydor attendra presque vingt ans pour éditer les enregistrements complets de ce concert inoubliable.
C'est d'ailleurs assez étonnant car la couverture médiatique de l'époque fût assez soignée (presse -radios TV -cinéma ) tout le monde entendrait parler de Monterey point de départ et peut etre point culminant d'un idéal philosophique qui va très vite a l'image de son leitmotiv ("Peace & Love") s'avérer utopique.
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17/02/2016
Sam Cooke ,un Black au paradis
Sam Cooke : Un Black au paradis
C’est un petit gamin black originaire de Chicago,il se prénomme Samuel et comme beaucoup de gamins de son age il chante le gospel a l’église le dimanche
Entouré de ses huit frères et sœurs et sous la surveillance de son père le révérend Charles Cook le petit garçon va bientôt devenir l’une des voix d’une des meilleures formations gospel de l ’époque ‘ les Soul Stirrers’.
Les années passent ,la formation obtient de grands succès et une reconnaissance dans le milieu tres fermé du ‘Gospel ‘ Samuel qui a écourté son prénom est devenu Sam , il est maintenant le chanteur ténor du groupe .
Il a 24 ans lorsque Bumps Blackwell producteur de Little Richards le persuade de tenter sa chance en solo.
Sam enregistre alors quelques titres parmi lesquels ‘you send me ‘ titre magique aux arrangements d’une beauté et d’une pureté irrésistible , la chanson devient rapidement numéro 1 et se vend a 2,5 millions d’exemplaires.
Comme il fallait s’y attendre les soul Stirrers n’apprécient que moyennement l’escapade de leur chanteur leader et le contrat qui les unissait a Sam est rompu.
Nous sommes en 1957 et l’ascension de Sam Cooke semble irréversible tant le talent du gamin black de Chicago illumine la scène musicale de son époque , il ne reste cependant au prodigieux chanteur que quelques années a vivre
Au début des années 60 Sam Cooke , vient de signer chez RCA il enchaîner une série de hits du calibre de ‘chain gang’ ‘having a party ' ' twistin the night away’-bring it on home to me’ ou ‘shake’ -
Sur la face B de Shake chanson frénétique que reprendra a son compte un certain Otis Redding il y une petite chanson qui va devenir immortelle.
Bien plus qu’une chanson ce titre va devenir un hymne visionnaire a l’image du ‘blowin in the wind de Bob Dylan ou du ‘Dancing in the street’ de Martha & the Vandellas
Cette chanson éternelle s’appelle ‘A change is gonna come ’elle sera pour toujours la chanson emblématique de la libération du peuple noir des ghettos .
Plus que toute autre chanson ‘A change is gonna come ‘ va synthétiser la prise de conscience politique et sociale du peuple noir américain car l’époque est a la colère dans les ghettos Martin Luther King ou Malcolm X sont des héros ,l 'époque est aux marches silencieuses mais aussi aux discours – choc et aux prises de position radicales des blacks Panthers , c’est la révolte qui gronde.
A Birmingham en Alabama le shérif lâche les chiens sur les manifestants puis une bombe tue quatre écolières noires la ville sera re-baptisée Bombingham par le peuple noir mais la cause du peuple noir sensibilise tout le peuple américain et la jeunesse en particulier et tous vont descendre dans la rue comme ils le feront quelques années plus tard pour protester contre la guerre au vietnam
Sam Cooke qui est devenu un grand artiste populaire incarne ce changement .
Il est beau ,chante comme un dieu flirte un peu avec les radicaux des Panthers, s’affiche avec de jolies filles blanches , des gourmettes en or et une Ferrari rouge rutilante , il côtoie un autre écorché vif ,un certain Cassius Clay .
Sam Cooke ne verra rien des changements tant attendus , il va mourir le 11 décembre 1964 dans des circonstances troubles , abattu de trois balles de fusil et achevé a coups de club de golf par le patron d’un motel de L.A
Il aurait , dit-on tenté de violer une cliente de l’hôtel après s’être introduit dans sa chambre.
Depuis on a extrapolé sur ces curieuses circonstances et on a évoqué une vengeance personnelle ou même un assassinat en règle a titre d’exemple du beau gosse de la scène Black .
On a retrouvé sur le siège de la Ferrari un livre ‘Muhammad speaks’ la bible du peuple noir ,ouvrage significatif du combat engagé par le chanteur et on est en droit de penser que Sam Cooke s’intéressait peut être d’un peu trop près a la révolution et aux Blacks muslins
Ce 11 décembre 1964 un ange est monté au paradis ,son influence musicale est considérable , de Otis Redding a Al Green en passant par Smokey Robinson ou Rod Stewart qui reprendra having a party dans la majorité de ses concerts
A change is gonna come , les années ont passés et la chanson tout comme son interprète sont devenus immortels et si les choses ont effectivement changées malgré tout ce qui reste encore a accomplir il est bon de relire quelques lignes de ce chef d’œuvre visionnaire de la Soul symbole musical du combat et de la volonté d’égalité du peuple noir .
On sait que les chansons ne changeront jamais le monde mais parfois elles peuvent servir de prise de conscience pour les hommes , Sam Cooke s’est envolé il y bien longtemps déjà rejoint bientôt par Otis Redding , Ray Charles ou Wilson Pickett tout ces artistes qui en plus de livrer au monde des chansons éternelles nous laissent a l’image de cette sublime chanson des messages de paix et d’espoir
A Change is gonna come (traduction- extrait)
Je suis né près de la rivière
Dans cette vieille petite ville
Juste comme la rivière
J’ai toujours couru
Ca a mis du temps a venir
Mais je sais que ça va bientôt changer
C’était trop dur de vivre
Mais j’ai peur de la mort
D’être comme tous ces gars la haut
Derrière le ciel
Ca a mis du temps a venir
Mais je sais que ça va bientôt changer
Sam Cooke :‘a change is gonna come ‘
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Rattlesnakes ( Lloyd Cole & The Commotions 1984)
Lloyd Cole & The Commotions - Rattlesnakes
Lloyd Cole avait tout pour devenir l 'un des artistes essentiels de sa génération , belle gueule , attitude désabusée, références musicales ( Lou Reed ,Velvet ,Dylan , Kinks) irréprochables , premier album salué par la critique, belles compositions soignées et délicates pourtant l 'histoire a depuis prouvé qu'il restera comme l 'un des oubliés de la pop rock
'Rattlesnakes ' premier album restera son chef d 'ouvre et même si personnellement je trouve que le troisième 'mainstream ' (1987) est a mon sens aussi bon , Lloyd Cole & the Commotions ne fera jamais mieux
Quelques titres se détachent a commencer par le fantastique 'are you ready to be unbroken ' mais aussi ( et surtout ) le hit 'forest fire' ,une chanson qui sera utilisée par Philips comme support musical publicitaire et qui permettra au groupe de se faire connaître assez rapidemment par le grand public
il faut également mentionner 'rattlesnakes ' ou encore 'perfect skin' ( formidable premier single du groupe ) deux titres se présentant comme deux petites merveilles de pop-rock
Guitares envolées , paroles romantiques , arrangements et cordes soignés , 'Rattlesnakes ' est un disque que l 'on pourrait aisément qualifier de bohème et qui reste trente après extrêmement plaisant a écouter (ou a redécouvrir)
Grand album des années 80 et première production réussie d'un groupe un peu injustement oublié et dont la personnalité complexe du leader n' aura certes pas facilité l 'explosion médiatique a laquelle a l écoute de cet excellent premier album Lloyd Cole & The Commotions aurait pu largement prétendre.
01:28 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2016
Une balade hivernale a Vitry sur Seine , capitale du street-art
À Vitry-sur-Seine, la capitale du Street art, les œuvres se fondent dans le paysage , elles sont partout de toutes tailles de toutes formes, sur les murs, les portes, les devantures, les boites aux lettres .
C215, pionner du Street Art à Vitry-sur-Seine est celui qui aura fairt connaitre la ville de Vitry, Ses œuvres fragiles abondamment représentées habillent les rues de la ville : des portraits colorés reconnaissables au premier coup d’œil, qui ont été exportés au cœur des villes du monde entier
Plus récemment, d'autres artistes Avataar, Kashink , Pixel , Pancho, Finbarr, Indigo, Stew, Alice Pasquini, Sonda et de nombreux autres occupent une place de choix au hasard des rues de vitry sur seine
Grace a tous ces talents la ville s’est métamorphosée en musée à ciel ouvert
Fresques colorées, représentations animalières , pochoirs ,et trompe l’œil s’emparent des murs de cette ville pas comme les autres.
Les œuvres sont partout, alors , baladez vous et ouvrez bien les yeux !
Je vous poste quelques uns des nombreux clichés pris en cette journée pluvieuse
22:34 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2016
Pretenders (The Pretenders 1980)
The Pretenders - brass in Pocket
Nous sommes au tout début des années 80 ,la vague punk et post punk qui a déferlé depuis 77 a redistribué les cartes du paysage musical rock , la vague disco est passée par la et on a vu apparaître la vague new Wave , beaucoup de groupes se cherchent une identite et les genres musicaux se télescopent
Parmi la flopée de groupes que nous allons voir apparaître The Pretenders des son apparition , va bénéficier d'une aura ,d'une crédibilité rock et d'une reconnaissance critique sans faille
Formé autour d'une ancienne rock critic la superbe Chrissie Hynde aussi magnétique que vénéneuse et véritable âme du groupe The Pretenders nous arrive d' Angleterre (même si Chrissie Hynde est une américaine de l Ohio)
leur musique qui réconcilie rock et new wave va instantanément trouver des milliers de fans
On retrouve sur ce disque 'Brass in Pocket ' tube planétaire paru fin 79 mais également le fabuleux 'private life ' et sa rythmique reggae ( que reprendra de fort belle manière Grace Jones) ainsi que 'precious ' le premier single du groupe
Jamais mis en defaut tout au long de ce disque essentiel The Pretenders se permettent même une reprise osée ' stop your sobbing ' un titre composé en 1964 par Ray Davies leader des Kinks ( que Chrissie Hynde epousera en 1983 )
Je ne peut évidemment conclure sans mentionner la double malédiction qui a frappé ce grand groupe deux des quatre membres présents sur cet album vont successivement disparaître le guitariste james Honeyman Scott (le blond aux lunettes de soleil sur la pochette) mort d'une overdose de cocaïne en 82 suivi par le bassiste Peter Farndon ( le brun en blouson de cuir) mort d'une overdose d'héroïne en 83
le quatuor présent sur ce premier album enregistrera ensuite Pretenders II en 1981 puis après la mort des deux membres fondateurs le groupe continuera sous diverses formations mais toujours soudé autour du pilier Chrissie Hynde , une belle carrière jusqu'au début des années 2000.
The Pretenders stop your sobbing
track - list
- Precious
- The Phone Call
- Up the Neck
- Tattooed Love Boys
- Space Invader
- Wait
- Stop Your Sobbing
- Kid
- Private Life
- Brass in Pocket
- Lovers of Today
- Mystery Achievement
19:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/02/2016
High Fidelity (Stephen Frears 2000)
Tiré du formidable roman de nick Hornby et portant le même titre le film de stephen frears est une vraie réussite il est porté par un épatant John cusack secondé par des seconds roles tout aussi formidables (franck black! carrément hilarant)
pas de sujet véritable mais plutôt une déambulation dans le passé et le présent d'un trentenaire fou de musique et qui organise sa vie par classements (top 5 des musiques a écouter le lundi - top 5 des filles qui m'ont fait le plus souffrir - top 5 des meilleures face A de 45 tours...Ect.. - ) bien entendu c'est un film que l'on recommandera particulièrement a tout ceux qui sont convaincus que la musique est un élément indispensable au bonheur et a tous les illuminés capables de débattre des heures sur la qualité de tel ou tel titre ou de tel ou tel groupe , oui tous ceux la seront évidemment aux anges et y trouveront un plaisir immense
Mais ne nous y trompons pas High fidelity derrière sa façade légère est également un film plus grave et plus profond sur les illusions perdues ,sur le temps qui passe ;sur les rêves de jeunesse, l'engagement dans le couple ou les difficultés de la vie au quotidien.
Forcement la bande son est irréprochable (velvet underground -stereolab - marvin gaye- ) un film totalement dans l'esprit des "sitcoms" pour célibataires trentenaires (friends) mais avec un réel message plus abouti et qui amène a réflexion
Cerise sur le gâteau ce film touchant contient l'une des plus belles et des plus troublantes déclarations d'amour (et de demande en mariage) du cinéma moderne
Pour toutes ces multiples raisons High Fidelity se révele un véritable bonheur de cinéphile.
23:16 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Un Soir comme un autre au Fox Theater de Detroit
Nous sommes en 1938 a Detroit au Fox theater , c'est un lieu réservé au public blanc bien évidemment mais les artistes qui s’y produisent sont presque toujours noirs.
Ce soir la c’est le grand orchestre d’Artie Shaw qui se produit et la chanteuse qui l’ accompagne n’est pas encore devenue l’une des plus bouleversantes et des plus incroyables voix de son temps .
elle a 23 ans et pourtant déjà elle a passé des milliers d’heures sur les scènes des clubs de jazz et de blues , c’est une fille de couleur , évidemment mais sa peau évoque plutôt celle d’une métisse et alors qu’elle s’apprête a entrer en scène le directeur du théâtre intervient honteusement scandalisé ‘ la chanteuse a la peau trop claire pour chanter avec un orchestre composé exclusivement de noirs ' la clientèle pourrait s’offusquer s'inquiète t'il , alors la jeune chanteuse retourne dans sa loge pour s’assombrir le teint a grands renforts de maquillage.
Sait-elle déjà qu’elle aura bientôt le monde du jazz et du blues à ses pieds ?
Sait elle qu’elle incarnera bientôt l’image absolue de la chanteuse de jazz et qu’elle sera avec une poignée d’autre une artiste éternelle ?
La chanteuse qui monte sur la scène du Fox theater ce soir la ne pense pas a tout cela et n'imagine même pas ce qui l 'attend dans les années qui vont suivre
Ce soir de 1938 , cette jeune artiste contrainte de renforcer sa négritude pour faire plaisir aux blancs s’appelle Eleanora Harris , cela ne vous évoque rien et c’est normal car le monde la découvrira bientôt et se souviendra d’elle sous le nom de Billie Holiday.
Billie Holiday : Stormy weather
03:21 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jazz, billie holiday
10/02/2016
Self-Portrait (Bob Dylan 1970)
Dylan is Dylan oui ! vraiment ce type est unique a tout point de vue , même quand il sort en pleine révolution post hippie woodstock un disque comme 'self -portrait ' ,un album a contre courant et a des années lumières des productions de l'époque , OUI Dylan est unique ou peut être bien malin ou désabusé ou tout çà a la fois (allez donc savoir!) car il s'applique sur cet album ( son dixième et son second double album après la révolution 'blonde on blonde ') a tout faire pour déstabiliser , interpeller, déranger et mieux brouiller les pistes
Malgré tout ce qui a été dit , pensé , écrit sur self portrait '" souvenons nous du désormais célèbre what is this shit ?' (qu' est ce que c'est que cette merde ?) dixit le célèbre greil Marcus dans le magazine ' Rolling stone' a la sortie du disque en Juin 1970, Self Portrait est une œuvre majeure
détesté , vilipendé, vomi , rejeté , flingué par les critiques de l’époque ce ' Self portrait ' est aujourd'hui un classique qui a tout sa place parmi les oeuvres importantes du Zim
Au final les seuls titres incongrus pour moi sont les 4 extraits 'live ' de 'l'isle de wight 'qui n'ont pas leur place ici .
les Dylanophiles tatillons et puristes diront que ce justement sont ces 4 titres qui sauvent l'album (avec deux inédits " Mighty Quinn "et "Minstrel Boy") mais je persiste a trouver leur présence incongrue (les 4 'live ' ne sont même pas des "bonus" et de plus ils sont placés au hasard entre les autres chansons de ce disque )
Parmi les curiosités citons les reprises (' the boxer ' 'let it be me ' 'blue moon ') Dylan ose tout se moquant totalement de ce que peuvent penser les critiques et le public ,le génial troubadour barbouillant même en cinq minutes chrono une pochette hideuse comme pour davantage encore creuser et enfoncer le clou sur sa vision personnelle (et égocentrique) de la liberté artistique
Bob Dylan the boxer
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Doolitle ( Pixies 1989)
Pixies - Monkey Gone to heaven
Pixies - Thame
track listing
1- Debaser / 2- Tame / 3- Wave of Mutilation / 4- I Bleed / 5- Here Comes Your Man / 6- Dead / 7- Monkey Gone to Heaven / 8- Mr. Grieves / 9- Crackity Jones / 10- La La Love You / 11- No. 13 Baby / 12- There Goes My Gun / 13- Hey / 14- Silver / 15- Gouge Away
Un an après le missile venu de nulle part ( "Surfer rosa" en 1988 ) Pixies livre avec ' Doolitle ' ce que beaucoup considèrent comme l album de rock indé parfait et définitif.
Chroniquer cet album 25 ans après sa sortie nous met devant une évidence absolue, celle d 'être ici en présence d'un chef d œuvre car 'doolitle ' et sa furia dévastatrice n 'a pas pris une ride au contraire même il s 'est bonifié avec les années
classé Deuxième meilleur album de tout les temps par le NME au début des années 2000 ( excusez du peu!) l 'album est produit par Gil Norton qui remplace le dejanté Steve Albini aux manettes
La bande de fous furieux venue de Boston est réunie autour du leader Frank Black (guitare et chant) auto proclamé génie musical du rock (il écrit et compose la totalité des 15 titres de l album) se compose de Kim Deal (basse et chant) , Joey Santiago ( guitare et chant) et David Lovering ( batterie)
Disque référence Doolitle et son approche radicalement punk rock sera revendiqué comme l'une des principales de futurs formations majeures ( Nirvana, The Smashing Pumpkins ou encore PJ Harvey )
de 'Debaser ' et son intro monumentale transcendée par la voix littéralement possédée de Frank Black aux 1'55" 'de ' thame ' , folie punk rock en apnée totale , de 'monkey gone to heaven ' a ' gouge away ' sans oublier les curieux ' silver ' ou ' Mister grieves ' ou encore le démentiel ' Crackity Jones ' objet sonore punkoide et dévastateur tout ici est radicalement rock 'n roll , toujours ici est jouissif , tout ici est exceptionnel.
Voix , musique , utilisation des sons , distorsions, larsens , tout ici est baigné du genie d' un groupe livrant au monde le temoignage musical de leur talent , celui aussi d 'une époque de transition qui verra l 'émergence de groupes qui vont composer le paysage musical et culturel des années 90
Trop de Génie , trop de talent(s) hélas , est synonyme parfois d'un lourd handicap a porter , en effet Pixies ne retrouvera jamais la grace punk rock et implosera une poignée d'années la sortie de cet album historique .
Implosé en 1993 Pixies se reformera en 2004 avec un franc succès mais les choses ont changées et leur place sur la hiérarchie mondiale n 'est plus aussi fondamentale
Dans un monde parfait Pixies auraient du connaître une consécration a échelle planétaire du type Nirvana ou Radiohead , il n en fut rien malheureusement (ou heureusement) l'égo surdimensionné de Frank Black , les divergences internes ( inévitables ) au sein de la formation ,les projets personnels de chacun (' the martinis ' ' the breeders ' ) ont très vite condamner le groupe qui laisse avec 'Doolitle ' une copie parfaite, et un précieux moule rock 'n roll ou quantités de groupes vont année après année puiser avec plus ou moins de réussite leur inspiration.
02:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
06/02/2016
The B-52 's (The B-52 'S - 1979 )
The B 52's _ planet claire
Dans la famille Culte au rayon des 'drôles d 'oizos' ils sont a coup sur le podium
En 1979 trois garçons et deux filles surgis de nulle part débarquent sur la planète terre avec dans leur bagages le rock martien, une musique venue d'ailleurs, complétement loufoque ,extravagante et totalement originale.
A première vue on pourrait parier qu'ils sont originaires de New-York et qu'ils se sont formés sur les bancs d'une quelconque arty-school mais les clichés ont la vie dure car les B52's nous arrivent tout droit d'Athens en Géorgie , la ville qui a donné naissance a deux grands artistes soul Otis Redding et James Brown mais aussi a l'un des plus importants groupe de ces dernières décennies :R.E.M.
le second cliché dont nos cinq allumés auront du mal a se débarasser concerne leur nom de groupe et si on imagine qu'il évoque les avions americains de la seconde guerre mondiale tristement rendus célèbre par le largage sur Hiroshima et bien on se trompe encore puisque la référence B52's est le nom donnée dans le sud des Etats -Unis aux coiffures-choucroutes des filles ,il suffira d'ailleurs de voir la dégaine hallucinante et les coiffures de Kate Pierson et Cindy Wilson sur la pochette de ce premier album pour s'en rendre compte
Ce premier album sans titre et baptisé l'album jaune va devenir objet de culte tant chez les nightclubbers que sur les campus américains friands de tout ce qui peut s'écouter hors des sentiers battus et le groupe fort d'une expérience scénique dans les haut lieux du pavé de la grande pomme (le max's kansas , le CBGB's) et armé de singles imparables et terriblement dansants 'planet claire ' 'rock lobster' 'dance this mess around' va devenir le chouchou d'un mouvement pop- new wave alors en pleine explosion.
Ils débarquent avec une seule intention celle de faire danser , ils s'éclatent et nous avec ;pas de messages , pas de second degré , leur son est résolument novateur en grande partie grâce a l'utilisation d'instruments plutôt rétros ,les deux chanteuses aux voix et aux cris stridents font un travail vocal surprenant et donnent a l'ensemble un résultat irrésistible
leur second disque wild planet(1980) qu'on surnommera aussi l'album rouge par opposition au premier sera moins surprenant et légèrement plus conventionnel mais les 9 titres feront le bonheur des clubs de la terre entière ; par la suite ni Party- mix (1981) , ni Mésopotamia(1982) pourtant produit par David Byrne et encore moins Whammy! (1983) ne rencontreront de véritables succès.
En 1985 pendant l'élaboration de leur 6ème album Boucing off the satellites(1986) le groupe va perdre son guitariste Ricky Wilson qui meurt du sida on pense alors que c'est la fin pour les B52's mais ils feront leur retour en 1989 avec un album plutôt réussi Cosmic thing qui porté par un hit mondial 'love shack ' rencontrera un certain succes cependant la musique proposé alors par le groupe n'a plus grand chose a voir avec la pop d'avant -garde et révolutionnaire de leurs débuts .
Quand on regarde aujourd'hui la carrière de ce groupe hors normes on se rend compte qu'ils ont payés très cher le culte voué a leur mythique premier album car longtemps les B52's seront considérés comme le groupe d'un seul album , ce fameux album jaune véritable O.V.N.I discographique qui quelque part entre Devo et Talkings Heads a sa place dans toutes les discothèques et s'écoute plus de 35 ans après avec un plaisir sans retenue.
The B-52'S - Downtown
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05/02/2016
Automatic for the people (R.E.M 1992)
paru deux ans après l explosion médiatique planétaire du groupe ( l album 'out of time ' et son méga hit 'losing my religion ' )Automatic for the people est un disque qui est devenu au fil des ans le disque référence du groupe de Michael Stipe.
On savait le groupe capable notamment depuis l'excellent album Murmur (1983) de livrer des disques complets et aboutis mais grâce a ce disque fondamental (classé dans les 40 meilleurs albums de tout les temps par le magazine Rolling Stone )R.E.M va acquérir une stature internationale et se positionner parmi les groupes essentiels de son époque
disque habité, sombre , avec une tendance nette a l'acoustique l'album qui prend ses distances avec le son plus pop rock des précédents albums propose des textes mélancoliques , parfois graves et un climat général mélancolique et obscur
Porté par 3 'singles 'de haute facture le merveilleux 'drive ' et les deux désormais classiques absolus que sont ' nightswimming et ' everybody hurts ' automatic for the people fait aujourd'hui figure de disque emblématique de son époque
un grand album malade et désabusé , entre nuit et brouillard incontestablement le chef d œuvre définitif de R.E.M
R.E.M Nightswinmming
Titres de l’album
- Drive – 4:31
- Try Not to Breathe – 3:50
- The Sidewinder Sleeps Tonite – 4:06
- Everybody Hurts – 5:17
- New Orleans Instrumental No. 1 – 2:13
- Sweetness Follows – 4:19
- Monty Got a Raw Deal – 3:17
- Ignoreland – 4:24
- Star Me Kitten – 3:15
- Man on The Moon – 5:13
- Nightswimming – 4:16
- Find the River – 3:50
15:03 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2016
Rock n' roll animal (Lou Reed -1974)
Nous sommes en 1973 et Lou Reed qui vient de livrer coup sur coups deux albums studios mythiques (transformer et Berlin) est devenu l'incarnation vivante de l'artiste dégénéré et décadent, son allure de zombie et son look terrifiant (maquillage noir -cheveux rasés bracelet de cuir clouté) , son mode vie extrême (alcool -drogues dures et médicaments) font de lui l'icône de toute une génération de paumés .
squelette ambulant plus mort que vivant il enregistre le 21 decembre 1973 cet album live qui va rentrer dans la légende
5 titres (dont 4 du velvet underground dont Lou s'est pourtant définitivement détaché ) 5 titres absolument fantastiques
épaulé par deux guitaristes (steve Hunter et Dick wagner) a qui le chanteur laisse libre cours d'exercer leur talent Lou va égrener et décortiquer dans l'ordre sweet jane (après une intro inouïe)- heroin - white light white heat - Lady day - et conclure par rock'n roll
5 titres point barre (en fait la suite de cette prestation sera sorti par RCA en 1975 sous le titre de " Lou Reed live" ( 5 titres c'est peu et pourtant cela suffit pour faire de ce disque une tuerie totale une référence absolue en matière de disque Live (l'incroyable version d'"Heroin " étirée sur près de 13 minutes et décortiquée dans une ambiance limite jazzy puis d'une violence de métal brut justifie a elle seule l'achat de cet album
un album qui pour ma part s'est révélée déterminant dans ma vision du rock ,écouté pour la première fois a 16 ans sur la radio cassette déglinguée d'un routard du coté d'Avignon un disque important pour ne pas dire essentiel certainement l'un des 4 ou cinq meilleurs live de toute l'histoire du rock
Lou Reed - sweet Jane
21:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed
01/02/2016
P.S . I Love you (Richard La gravenese 2007)
The Pogues feat Kristy Mc Coll fairytales of New York
Les préjugés ont la vie dure et l 'esprit tenace , en effet sans les conseils malins et répétés de personnes ( OK c 'est des filles!) et qui se reconnaitront a la lecture de cette chronique je ne me serai jamais arrêté sur ce film identifié stupidement comme un mélodrame sans intérêt destiné a un public ciblé.
C'est donc avec une surprise que j ai donc regardé et surtout aimé PS I love you le film
comme souvent avant le film il y eut un roman a succès , celui de Cecelia Ahern , jeune dublinoise qui publie en 2004 PS. I Love You ; son premier roman a 21 ans et qui rencontrera un succès colossal en Irlande évidemment mais aussi un peu partout dans le monde.
Le film traite avec tendresse, humour et gravité d'un sujet douloureux ,la perte d'un amour ,,la perte au sens physique puisque il raconte la reconstruction , le retour a la vie d'une jeune femme (Hillary Swank ,parfaite) dévastée par la perte de son amour (Gérard Butler)
cette romance post-mortem n 'a rien de sinistre ni de morbide au contraire elle est ici traitée avec recul , réflexion et beaucoup d humour de par déjà le scénario cocasse et malicieux voulu par le défunt (des lettres reçues par la jeune et jolie veuve suivant différents moyens dans les semaines après son décès)
Ode a la reconstruction , au culte du souvenir , le film qui glisse parfois vers certains inévitables clichés reste de bout en bout agréable et plaisant a regarder ,porté par des acteurs touchants
Coté masculin mentions spéciales a Harry Connnick Jr (Daniel) et a Jeffrey dean Morgan (William) tandis que chez les filles Kathy Bates (la mère) et Lisa Kudrow (Denise) dans un personnage qui rappelle celui qu'elle jouait dans la série 'friends ' sont parfaites
Et puis ce film est aussi ( et peut être avant tout ) un cri d'amour aux racines , aux traditions et a l'Irlande omni présente et superbement mise en valeur dans les quelques scènes très émouvantes tournées dans ce magnifique pays
illustré par un choix musical très inspiré par le rock et la folk irlandaise (Sublime choix que le titre des Pogues pour la cérémonie funéraire de Gerry), jamais larmoyant ni condescendant PS I love you est au final une surprise qui prouve qu'il ne faut jamais condamner les films avant de les avoir vus et qu'un genre cinématographique au demeurant mineur peut révéler de beaux moments et de belles émotions.
Merci les filles pour ce conseil avisé ! (elle se reconnaitront)
16:09 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)