23/01/2007
Truands ( Frédéric Schoendorffer 2006)
Honnêtement que penser de ce film ? Mais encore faudrait t'il parler ici de cinéma ? car Truands c'est tout sauf du cinéma , un ersatz de polar , un navet monumental dans lequel Philippe Caubère se couvre de ridicule en interprétant Claude Corti le caïd de ce film nauséabond (il essaie tout le film de jouer le méchant a la Christopher Walken grimaçant , les sourcils froncés mais là ou un comédien de la dimension de Walken donne le frisson Caubère lui donne plutôt envie .....de rire et je pense qu'il risque de traîner longtemps comme un boulet cette performance pathétique.
Pas un acteur , pas une scène ,pas deux lignes de dialogues pour sauver ce film misogyne et d'un voyeurisme malsain d'un naufrage total car tout ici n'est que clichés et lieux communs .Je reste médusé devant tant de violence bête et méchante face a ce film qui cherche davantage a choquer qu'a effrayer au travers de scènes bien plus toc que chocs (la perceuse ,les yeux arrachés a mains nus ,la sodomisation a la batte de base-ball ).
Même Benoît Magimel en truand ténébreux qui s'interroge sur sa condition ne convainc pas mais pouvait il tirer quelque chose d'un film sans scénario et a la réalisation inexistante ?.
Frédéric Schoendoerffer (qui se croit même obligé de rendre hommage a son père a travers un scène ou Magimel visionne la 317 ème section réalisé par son père Pierre en 1965) nous a sûrement pondu LE NAVET de l'année voire de la décennie car même un film raté comme le Transporteur est un chef d'oeuvre comparé a Truands.
Langage ordurier , allusions graveleuses que l'on ne oserait même pas dans une production Marc Dorcel il n'y a vraiment rien a sauver .
La fin ridicule (comme l'ensemble du film) fait craindre le pire (est ce possible?) car au vu du final un Truands 2 semble probable. Ce sera bien évidemment sans moi.car finalement les véritables truands ici sont le producteur et le metteur en scène de ce film qui approche le degré cinématographique zéro .
01:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : truands, benoit magimel, schoendorffer, philippe caubère
21/01/2007
keith Moon le batteur fou et génial des Who
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Un jour qu’il séjournait incognito dans un petit hôtel de Los Angeles keith Moon écoutait a fond dans sa chambre rien d’autre qu’une cassette des Who , le Volume était au maximum et les murs en tremblaient .
Rapidement le gérant vint le trouver furieux lui ordonnant de stopper ce vacarme
-« J’écoute de la musique ‘ répondit Keith
-« De la musique ? Du bruit ! Vous voulez dire ? répliqua le gérant
Keith Moon tranquillement stoppa la musique et le silence revint dans l’hôtel.
Quelques minutes plus tard une explosion terrible retentit et la porte d’entrée de l’établissement vola en éclats ,terrorisé le gérant se précipita affolé dans le hall pour y trouver un Keith Moon hilare qui lui dit aussitôt –
Ce que vous venez d’entendre Monsieur ça c’est du bruit ‘ par contre ce que vous entendiez tout a l’heure c’était les Who vous saisissez la différence maintenant .
le batteur des Who venait simplement de faire exploser la porte d'entrée de l'hotel grâce aux explosifs qu'il emportait toujours avec lui adorant les manipuler quand l'envie lui en prenait
Cette anecdote totalement véridique résume a elle seule la folie qui habitait Keith Moon le batteur des Who, personnage totalement incontrôlable et musicien exceptionnel qui avez néanmoins choisi de brûler sa vie par les deux bouts et de vivre vite et dangereusement faisant d’un mode de vie rock n’ roll son quotidien.
Toujours a propos de son gout pour les explosions il faut de souvenir aussi d'une prestation TV en septembre 67 ou il introduisit dans sa batterie un explosif si puissant qu'il sera bléssé aux jambes lors de la détonation ,le guitariste pete Towshend aura l'ouie endommagée et les cheveux brulés ,la comédienne bette Davis presente sur le plateau s'évanouira dans les bras de Mickey Rooney pour le plus grand plaisir d'un Keith Moon encore une fois mort de rire
Personnage complètement givré mais pas toujours drôle j’en veux pour exemple cette mascarade sinistre ou il débarqua a l’aéroport de Los Angeles déguisé en maréchal Rommel (il renouvellera cette farce idiote a Londres quelques mois après).
Keith Moon surnommé Moon the loon (Moon le taré) avait un faible pour les voitures et véhicules en tout genre qu’il collectionnait aussi facilement qu’il lesdétruisait.(il possédait son propre aéroglisseur dont l’utilité reste sûrement a prouver encore aujourd’hui.
Pour lui dévaster une chambre d'hôtel ou jeter une voiture dans une piscine,(une Rolls-Royce de préférence ) étaient des actes purement rock’n roll,
La légende veut aussi que ce soit lui qui trouva le nom du groupe que voulait former Jimmy Page et Roberts Plant en écoutant leurs démos il s’écria c’est la musique d’un groupe qui va s’écraser comme un zeppelin de plomb (la suite prouva qu’il se trompait lourdement)
Son inconscience coûta la vie a son chauffeur Neil Holand qu’il écrasa en faisant marche arrière précipitamment voulant échapper a une horde de fans déchaînés a l’entrée d’une discothèque dans le Hertfordshire.
Keith Moon immense batteur totalement irresponsable avait depuis longtemps perdu tout sens des réalités tant sa consommation quotidienne de drogues et d’alcool lui faisait faire tout et n’importe quoi
Ces anecdotes d’une époque ou les stars du rock mettaient largement en pratique " sexe –drugs & rock’n roll "ne doivent pas faire oublier le talent inouï de Keith que l’on peut sans aucun doute considérer comme l’un des plus grands batteurs de l’histoire du rock.
A l’image de son groupe les Who qui cultivaient un goût pour la démesure et le sacage systématique du matériel il avait fait de sa propre vie un chaos et une confusion qui le menèrent droit a une mort certaine tant les excès de ce génial musicien relevait de l’auto -destruction
Moon the Loon avait choisi de vivre vite a défaut de vivre longtemps il est mort dans son sommeil a 32 ans le 7 juillet 1978 vraisemblablement d’une overdose due aux médicaments qu’il prenait pour luttait contre l’alcoolisme
22:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : keith moon, the who;
17/01/2007
L'Acétate du Velvet Underground
02:25 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acétate, velvet underground, ebay
16/01/2007
Les Infiltrés (Martin Scorsese 2006)
On aborde pas le nouveau long-métrage d'un réalisateur de la trempe de Scorsese comme si il s'agissait d'un quelconque metteur en scène , n'oublions pas que l'homme nous a dejà livré des chefs d'oeuvres absolus (les affranchis - Casino - Taxi driver - Raging bull ou a un degré moindre gangs of new York ,c'est pourquoi on est en droit d'attendre quelque chose de grandiose surtout lorsque le sujet traité reste celui dans lequel le réalisateur excelle a savoir le film de gangsters . Malheureusement je dois avouer que cette fois Scorsese m'a décu non pas que les infiltrés soit un mauvais film loin de la mais je n'ai pas été séduit par ce film et ce pour diverses raisons .
En premier lieu j'ai trouvé le film long et embrouillé (surtout la premiere heure ) de plus , le scénario evidemment extrémement violent utilise plus souvent une forme de violence souvent gratuite ,les roles de policiers sont caricaturaux et parfois grotesques (il passent au moins autant de temps a se battre entre eux qu'a traquer les véritables truands) ;le langage ordurier est assez déplaçé et ne s'imposait pas vraiment , le role du 'méchant ' tenu par un Jack Nicholson qui en fait des tonnes (on croirait retrouver le Joker par moments) est peu crédible et frise le ridicule ; le seul personnage féminin ,celui de la psychologue interprété par vera Farmiga est bâclé.
la fin du film semble également expédiée a la va vite et peut laisser le spectateur perplexe , enfin Matt Damon ne m'a pas trop convaincu dans son rôle a double facettes et au final il reste une heure (la seconde) très réussie (mis a part les 15 dernieres minutes) et palpitante et surtout un Leonardo Di Caprio carrément époustouflant
irradiant chacune de ses scènes d'un charisme et d'une présence l'acteur prouve une fois encore combien il a su evoluer malgré les étiquettes persistantes qu'on continue de lui coller.
Les infiltrés est un remake d'un film policier asiatique assez récent (infernal affairs réalisé en 2004 par Andrew Lau ) curieuse idée de faire un remake d'un film sorti il y a a peine deux ans et si Scorsese avait plutot réussi son précédent remake 'les nerfs a vif en 1992 il est cette fois moins inspiré .
Les infiltrés reste cependant un polar qui se laisse regarder avec plaisir mais qui ne s'inscrira pas parmi les plus brillantes reussites de son réalisateur.
16:55 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : martin scorsese, di caprio, matt damon, jack nicholson
15/01/2007
Operation Espadon (Dominic Sena -2001)
Troisième long -métrage après un étonnant Kalifornia qui réunissait en 1993 Brad Pitt et Juliette Lewis et 60 secondes Chrono (2000) un incroyable navet avec Nicolas Cage (sans doute son plus mauvais film) on pouvait s'attendre au pire comme au meilleur pour ce troisième passage derrière la caméra du réalisateur américain Dominic Sena.
Le résultat est plutôt mitigé avec un bon point pour le casting et pour les scènes d'action a couper le souffle (malgré les évidentes invraisemblances)
Le sujet traité ( la cyber criminalité ) semble d'abord intéressant et plaisant réhaussé de plus par les interprétations de Hugh Jackman et de John Travolta (qui en fait quand même un peu beaucoup il faut bien l'avouer) ainsi que d'une Halle Berry a la plastique irréprochable (son personnage est malheureusement trop peu exploité ) cependant c'est plutôt le désir de véhiculer un message assez douteux voire malsain (et qui se dessine petit a petit au cours du film) qui est génant et qui crée un malaise certain
.Opération Espadon démarre pourtant bien mais on s'enfonce peu a peu dans un scénario compliqué et embrouillé et le film qui aurait pu se contenter d'être un bon film d'action (c'est dejà pas si mal) se transforme alors en un pamphlet patriotique du plus mauvais goût .
La fin assez inexplicable n'arrange malheureusement rien a l'affaire et l'histoire parallèle des déboires familiaux de Stanley (Hugh Jackman) alourdit davantage encore un scénario dejà bien pesant
06:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : travolta, halle berry, dominic sena, hugh jackman
14/01/2007
Ah si j'étais riche (michel Munz & gerard Bitton-2002)
jean -Pierre Darroussin est devenu années près années , film après film un second rôle incontournable du cinéma français le tandem Munz -Bitton lui offre ici avec ' Ah Si j'étais riche ' un vrai premier rôle pour ce comédien populaire et talentueux.
Ah si j'étais riche est donc une comédie française avec ce que cela comporte de bonnes et de mauvaises surprises a savoir des situations convenues et des gags parfois un peu téléphonés.
Si l'idée de départ est excellente (un salarié ordinaire et juste un peu au bout du rouleau gagne une fortune au loto mais doit continuer a vivre comme si de rien n'était car il est en train de divorcer) le film est parfois pesant et certains gags sont même lourds (la scène du joint -) cependant le scénario plutôt original associé a un J.P Darroussin très a l'aise et entouré ici de formidables seconds rôles (Francois Morel - Valeria Bruni -Tedeschi) parviennent a faire de ce petit film sans prétention une agréble comédie sociale qui se regarde avec plaisir .
15:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : darroussin, valeria bruni -tedeschi
09/01/2007
Mission impossible III (J.J.Abrams -2006)
Troisième volet de la saga Mission impossible réalisé cette fois par un parfait inconnu (J.J.Abrams) qui nous vient du monde de la télé (la série Lost c’était lui !) pas de réalisateur choc cette fois (les deux premiers volets étaient rappelons le signés Brian De Palma et John Woo) et on ne tarde pas a comprendre pourquoi. Ce film est avant tout celui de Tom Cruise, par ailleurs producteur du film..
Alors on a droit a un festival Tom Cruise, il court , saute , flingue , abat tantôt un hélicoptère , tantôt un avion , il pilote sa voiture a 200 kilomètres /h son portable a l’oreille (pas bien ça) il fait de la voltige et de la glissade sur les toits des buildings de Shanghai ;infatigable agent Hunt il retrouve ici le fidèle Luther (Ving Rhames ) présent dans les deux premiers volets ,les nouveaux venus sont cette fois Jonathan Rhys Meyer déjà épatant dans Match point de Woody Allen et Lawrence Fishburne l’inoubliable Morpheus d’une autre saga celle des Matrix .
Quant au rôle du méchant il est tenu par un Philip Seymour Hoffman pas vraiment convaincant . Evidemment ce volet 3 se rapproche du second par un choix délibéré de privilégier l’action pure a tout le reste et il faut avouer que coté action pure on est servi (la séquence de l’attaque sur le pont est a couper le souffle) et même si certaines scènes frisent le ridicule (la mort délibérée du héros et son retour a la vie) ou le mariage improbable de l’agent Hunt (il faut bien souffler entre deux fusillades) ne boudons pas notre plaisir et ne cherchons pas de la crédibilité la ou il n’y en a pas , et même si Ethan Hunt tient davantage du super –héros que de l’agent secret , les aventures des Forces Mission Impossible si invraisemblables soit elles nous font malgré tout passer un agréable moment.
16:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mission impossible
07/01/2007
Casablanca Driver (Maurice Barthelemy -2004)
Un film de boxeur sans combat, un héros qui parle un langage connu de lui seul, une comédie basée sur l’absurde et le non sens a mi-chemin entre Woody Allen et les Monty Python , voila un pari très risqué tenté par Maurice Barthelemy leader de la fameuse troupe ‘les robins des bois ‘ pour son premier long métrage.
Avec Casablanca driver . l’ombre de Maître Woody plane souvent au dessus de ce film loufoque , en effet le traitement du personnage central rappelle Leonard l'homme - caméléon du formidable Zelig (1983)ou le Virgin Stackwell de Prends l’oseille et tire toi (1969) .
Que dire donc de cette comédie ?
A coup sur ; certains vont crier au film culte et d’autres (plus nombreux je le crains) vont crier au film raté. et personnellement je serai tenté de dire qu’il y a ici un peu des deux .
Écrit , réalisé et interprété par Maurice Barthélemy Casablanca Driver est agréable a regarder mais pourtant la mayonnaise comique ne prend pas, le personnage qui donne son nom au film finit par agacer plus qu’il n’amuse ; plus débile que réellement comique ; plus exaspérant que drôle Maurice Barthelemy en fait des tonnes et au bout du compte nous fatigue.
Autour de lui on retrouve quantité de comédiens venus donner ‘un petit coup de pouce ‘ certains sont parfaitement en osmose avec le film Dieudonné excellent dans le rôle du manager avec un look hallucinant inspiré de Don King ) nous prouve qu’il est indiscutablement l’un des meilleurs seconds rôles comiques actuels ,Sam Karman et Chantal Lauby (les parents de ‘Casablanca’ sont également épatants tout comme Patrick Chesnais ou Isabelle Nanty ( Madame Driver) ; les autres (Alain Chabat ,Dominique Farrugia , Elie Semoun , Tom Novembre , Marina Fois , Jean Paul Rouve se contentent de faire acte de présence et ne servent pas l’histoire .
De même que la présence au générique de Plastic Bertrand le faux punk (et faux chanteur) belge ; tous ces personnages décalés sont inutiles et hors sujet.
Même si certaines scènes sont très drôles (la scène de l’agression inspirée du meurtre de Kennedy , l’émission TV avec Christian Morin qui dérape complètement ) , d’autres en revanche frôlent le ridicule ( la scène des glaces au fast-food , celle de l’arrivée de ‘Casa ‘bébé chez ses parents adoptifs , la pesée des boxeurs , ,le mariage de ‘casa’ ). Au final c’est cette inconstance qui fait la grande faiblesse de ce ilm qui ne peut éviter ni lourdeurs ni longueurs de scénario mais sachons cependant reconnaître le souhait du réalisateur de proposer quelque chose de différent et ne soyons donc pas trop dur dans notre jugement .
A ceux qui aiment le cinéma loufoque et décalé je conseillerai plutôt le méconnu mais génial Des nouvelles du bon dieu de Didier Le Pêcheur (1996) ou encore l’irrésistible Confessions d’un barjo de Jérôme Boivin (1992).
09:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2007
Les Invasions barbares (Denys Arcand -2003)
Ces invasions barbares sont la suite du Déclin de l'empire américain réalisé par le même Denys Arcand onze plus tot . N'ayant pas vu le premier volet j'ai hésité avant de le visionner et je suis au regret de dire que j'aurais du m'abstenir car je n'ai pas du tout aimé .
Tout d'abord (et j'en suis désolé pour les canadiens et les Québecquois ) ce n'est pas facile de supporter et parfois même de comprendre l'accent canadien) alors si en plus en plus le film est raté et si les personnages sont peu attachants ou les situations invraisemblables cela devient vite un cauchemar .
Des situations rocambolesques a la limite du ridicule (l'installation annexe de Remy au sein de l'hopital - la recherche d'heroine aupres des services de police , l'ordinateur perdu puis retrouvé grace aux leaders syndicaux ) ce n'est pas ce qui manque dans cette histoire totalement abracadabrante OU Les personnages sont peu ou pas crédibles (on aura jamais vu aussi jolie junkie que Nathalie qui apporte et partage son heroine avec Remy sur son lit d'hopital comme s'il s'agissait de chocolats.).
Le discours est embrouillé , pompeux , maladroit voire prétentieux certes les intentions de Denys Arcand semblent bonnes et il arrive que le film fasse mouche mais l'ensemble est d'un ennui profond et surtout souffre d'un cruel manque d'authenticité.
Une grosse déception donc pour ces invasions barbares .
Quant aux prix obtenus (César et Oscar tout de même) cela reste une énigme en ce qui me concerne.
02:22 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2007
R.I.P James Brown (1933-2006)
Le jour de Noël 2006 la communauté noire du monde entier a perdue l'une de ses idoles, l'un de ses personnages les plus emblématiques. Un petit cireur de chaussures devenu un dieu vivant de la musique funk a tiré sa révérence et chacun de ses frères de couleur pleure la perte irremplaçable de James Brown. Né en 1933 à Augusta en Géorgie le petit James va suivre un chemin peu conventionnel avant de trouver sa voix spirituelle. Ramasseur de coton, boxeur, rabatteur pour maquereaux, il se retrouve en prison des l'age de 16 ans et c'est là et en non pas a l'église comme bon nombre de ses contemporains que sa carrière musicale va démarrer. C'est en effet derrière les barreaux qu'il rencontre Bobby Byrd un autre petit dur avec lequel une fois libéré il va former son premier groupe The Starlighters qui deviendra par la suite The Famous Flames .Le premier titre qui va amorcer sa carrière sera Please ,please ,please qui grimpe haut dans les charts rythmn's and blues. Ce titre sera l'étincelle qui va mettre le feu et celui que l'on va surnommer Mr Dynamite va bâtir peu a peu sa légende tout au long des années soixante en proposant des albums studios gorgés de hits ahurissants (papa 's got a brand new bag - I feel good- It's man man 's world -Try me ) et des lives brûlants (la série des live at the Apollo restant a ce jour encore une référence absolue en matière de disque live) Le jeu de scène de James Brown est sans égal , il entre (et sort ) de scène comme un boxeur ;court , saute , trépigne , harrangue le public ,se jette a terre et termine a la limite de l'évanouissement , mais le Godfather sait aussi s'entourer des meilleurs musiciens comme Macéo Parker ou Bootsy Collins qu'il dirige d'une main de fer a la limite parfois même de la tyrannie ).
A la fin des années soixante il va passer du statut de grand artiste a celui de véritable icône lorsque lassé de voir le peuple noir souffrir du racisme et de la ségrégation tout en partant mourir au Viêt-Nam il balance a la face du monde un titre historique qui lui configure aussitôt une dimension universelle. 'Say it loud i'm black I'm proud !(dis le fort je suis noir et j'en suis fier! ) . Cette chanson devient aussitôt l'hymne du Black-power et l'une des chansons les plus emblématiques du peuple noir (a égalité avec le fantastique Am I Black enough for you ? du trop sous estimé Billy Paul. Quoiqu'il en soit , ,James Brown acquiet alors une dimension politique nouvelle ,il intervient apres l'assassinat de Martin Luther King le 4 aout 68 pour calmer les émeutiers puis a Washington il sillonne les rues scandant des messages d'appel au calme et a la tolérance;il ira a la maison blanche demander au président Lyndon Johnson l'autorisation de partir avec son groupe chanter pour les troupes au vietnam ,une tournée de trois dates qui se fera dans des conditions extrêmesé ( il fallait lui injecter du lait de sodium pour éviter la déshydratation ) avec notamment un dernier concert donné a la base militaire de bear Cat au milieu des bombardements viet-congs. Il est incontestablement pour le peuple afro-américain l'égal d'un Malcolm X ou d'un Martin Luther King et a l'image de Muhammad Ali quelques années plus tard il symbolise l'artiste noir qui prend sa revanche sur le peuple blanc .N'hésitant pas a s'autoproclamer Soul Brother N°1 il crée un personnage fantasque a l'égo démesuré qui revendique sa réussite (il avait coutume de dire :" j'ai commencé comme cireur de chaussures en face d'une station de radio aujourd'hui la station de radio m'appartient "). .Dans la foulée sort 'Sex machine ' un disque qui va devenir un album fondamental de la musique noire 'une tour de Babel du funk.C'est sur ce disque phénoménal que l'on retrouvera l'immortel Get up I feel like being a Sex Machine titre qui va conquerir toute la planète. C'est également a cette période que l'on voit découvre Bootsy Collins jeune prodige musical de 18 ans tout frais débarqué de Cincinnati pour remplacer au pied levé Macéo Parker en froid avec james Brown . Surfant sur la vague de la Blaxploitation James Brown va dominer la scène signant la même année (1973) deux bouillantes bandes originales de films (Black Caesar et Slaughter big rip off ) ainsi qu'une quantité d'albums dont certains comme there it is (1972) ou The payback (1974) sont des chefs d'oeuvre de la musique funk .L'arrivée de la vague disco va pourtant stopper net l'ascension de james Brown qui reste sur le carreau ;il apparait en guest-star dans le film musical 'the Blues brothers 'ou il incarne un pasteur mémorable puis retrouve la voie du succès en anticipant la vague du rap ,mouvement qui contrairement au disco va se réclamer de son influence Rapp payback enregistré en 1981 va sonner le renouveau de Mr Dynamite .Associé au leader de la Zoulou Nation Afrika Bambaata il enregistre en 1984 un single Unity qui renforce sa crédibilité aupres du jeune public qui voit en lui le parrain d'un mouvement musical qui est en train de conquerir l'Amerique. Son apparition dans le film Rocky IV ou il chante 'Living in America ' justifie a elle seule la vision de ce film pourtant médiocre . Il va au cours des années devenir l'artiste le plus samplé de l'histoire de la musique ;des passages de nombreuses chansons vont etres utilisées ,echantillonnées dans plus de 600 morceaux de rap , de hip-hop ou de rythm and blues .Mick Jagger ou Iggy Pop (qui s'y connaissent en prestations scèniques) le reconnaissent comme LE maître absolu de la scène mais au dela de la présence scénique exceptionnelle de james Brown c'est toute sa musique qui a révolutionné le monde musical.
C'est apres la publication de son autobiographie (1988) que va se produire ce qui va devenir une longue descente aux enfers, en effet les années 90 vont etre les plus terribles de toute sa vie ; les excès en tout genres (drogues dures , alcool) et son penchant pour les armes a feu lui font perdre pied ; il est impliqué dans une sordide histoire de tentative de meurtre sur son épouse ;il est arrété a de nombreuses reprises en état d'ébriété et a l'occasion d'une course poursuite il tire sur les forces de police avant d'etre finalement maitrisé et incarcéré. En prison il écoute du rap et du hip-hop et soigne sa toxicomanie et son addiction a l'alcool.Après sa libération sur parole en 1991 il décide de militer contre la drogue qui a failli lui couter la vie au cours des années passées puis difficilement il repart en tournée ,publie en 1992 un live exceptionnel (enregistré en 1971 a l'olympia de paris) et au cours des quinze dernières années de sa vie se produit dans des shows ou malgré le poids des ans et une santé considerablement affectée par les années noires il ravit le public par des prestations a la hauteur de l'artiste exceptionnel et unique qu'il aura toujours été.Une pneumonie aura eu raison du Godfather of Soul le jour de Noel 2006 ,ce jour la le dieu vivant est devenu mortel. Paix a son Ame!
James Brown - Papa 's got a brand new bag
James Brown - Please ,please ,please
James Brown - 'The Boss '
05:50 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : james brown, soul, funk