07/01/2007
Casablanca Driver (Maurice Barthelemy -2004)
Un film de boxeur sans combat, un héros qui parle un langage connu de lui seul, une comédie basée sur l’absurde et le non sens a mi-chemin entre Woody Allen et les Monty Python , voila un pari très risqué tenté par Maurice Barthelemy leader de la fameuse troupe ‘les robins des bois ‘ pour son premier long métrage.
Avec Casablanca driver . l’ombre de Maître Woody plane souvent au dessus de ce film loufoque , en effet le traitement du personnage central rappelle Leonard l'homme - caméléon du formidable Zelig (1983)ou le Virgin Stackwell de Prends l’oseille et tire toi (1969) .
Que dire donc de cette comédie ?
A coup sur ; certains vont crier au film culte et d’autres (plus nombreux je le crains) vont crier au film raté. et personnellement je serai tenté de dire qu’il y a ici un peu des deux .
Écrit , réalisé et interprété par Maurice Barthélemy Casablanca Driver est agréable a regarder mais pourtant la mayonnaise comique ne prend pas, le personnage qui donne son nom au film finit par agacer plus qu’il n’amuse ; plus débile que réellement comique ; plus exaspérant que drôle Maurice Barthelemy en fait des tonnes et au bout du compte nous fatigue.
Autour de lui on retrouve quantité de comédiens venus donner ‘un petit coup de pouce ‘ certains sont parfaitement en osmose avec le film Dieudonné excellent dans le rôle du manager avec un look hallucinant inspiré de Don King ) nous prouve qu’il est indiscutablement l’un des meilleurs seconds rôles comiques actuels ,Sam Karman et Chantal Lauby (les parents de ‘Casablanca’ sont également épatants tout comme Patrick Chesnais ou Isabelle Nanty ( Madame Driver) ; les autres (Alain Chabat ,Dominique Farrugia , Elie Semoun , Tom Novembre , Marina Fois , Jean Paul Rouve se contentent de faire acte de présence et ne servent pas l’histoire .
De même que la présence au générique de Plastic Bertrand le faux punk (et faux chanteur) belge ; tous ces personnages décalés sont inutiles et hors sujet.
Même si certaines scènes sont très drôles (la scène de l’agression inspirée du meurtre de Kennedy , l’émission TV avec Christian Morin qui dérape complètement ) , d’autres en revanche frôlent le ridicule ( la scène des glaces au fast-food , celle de l’arrivée de ‘Casa ‘bébé chez ses parents adoptifs , la pesée des boxeurs , ,le mariage de ‘casa’ ). Au final c’est cette inconstance qui fait la grande faiblesse de ce ilm qui ne peut éviter ni lourdeurs ni longueurs de scénario mais sachons cependant reconnaître le souhait du réalisateur de proposer quelque chose de différent et ne soyons donc pas trop dur dans notre jugement .
A ceux qui aiment le cinéma loufoque et décalé je conseillerai plutôt le méconnu mais génial Des nouvelles du bon dieu de Didier Le Pêcheur (1996) ou encore l’irrésistible Confessions d’un barjo de Jérôme Boivin (1992).
09:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Écrire un commentaire