07/11/2017
The Rolling Stones ' No filter tour ' U Arena Paris 25.10.2017
Evènement a bien des egards en cet automne parisien Les Stones terminent leur tournée "No Filter" 2017 par 3 dates parisiennes profitant au passage pour inaugurer le nouveau U Arena de Nanterre pour leur premiere date le 19 octobre.
Trois concerts complets pour ces légendes vivantes , toujours debout et toujours o combien ! vaillantes .
l'U Arena de Nanterre avec ses nouvelles technologies acoustiques et visuelles ( incroyables quatre grands ecrans ) et ses 40.000 places qui se remplissant peu a peu pour accueillir a 21h tapantes "The BEST rock 'n roll band in the world ' qui entre en scene porté par l 'intro du mythique ' Sympathy for the devil '
Que les Stones soient en forme c 'est clair que personne n 'en doutait mais en forme a ce point c'en est presque surnaturel ,de Ron Wood (récemment soigné pour un cancer) Charlie Watts (76 ans) imperturbable batteur métronome a Keith Richards qu'on sait perclus d'arthrose aux doigts et surement le plus usé du groupe ( ca étonnera qui ? Le simple fait de le voir encore en 2017 en chair et en os relevé purement du miracle) et enfin a Mick jagger (74 ans) d'un insolent dynamisme , d'une insolente jeunesse , éblouissant de cette classe unique , de son humour et de sa présence magnétique et charismatique ce 'live ' insensé et ébouriffant (difficile d'imaginer que certains d'entre eux sont arrières grands-pères).
Qu'on revoit les Stones en live pour la 3 eme ou la 10 eme fois ou que l 'on découvre les Stones pour la première fois le choc reste colossal et le voyage avec eux reste une expérience Unique hors du commun, hors du temps et hors des modes
Un voyage en 18 titres + 2 pour le rappel avec des points culminants ( ' Midnight rambler ' ' miss you ' ' you can't always get what you want ' ' Paint it black ') , des vraies surprises ( "she 's like a rainbow" , ' she 's so cold ") deux titres ( seulement) issues de l 'album de reprises " blue and lonesome " ( 'just your fool ' ' ride em ' on down ') les inévitables titres chantés par Keith ( ' Happy '( plutôt bien ) et ' slipping away '(pas terrible .....desolé Keith ! mais tu sais bien qu'on te pardonne tout depuis bien longtemps) quelques petits loupés notamment ' it's only rock 'n roll ' jouée pourtant apres le premier titre flamboyant ( un ' sympathy for the devil ' qui restera dans les mémoires de tous le public présent) .
Un Ron Wood qui va au charbon pour compenser un Keith ( en pré-retraite) , un Darryl Jones formidable qui , ne l 'oublions pas fut le bassiste de Sting et de Miles Davis) , deux saxophonistes, deux claviers, un percussionniste et une choriste (Sasha Allen) dont le parcours laisse rêveur ( de la demi finale US de 'the Voice ' en 2013 a cette consécration de choriste leader du plus célèbre groupe de tout les temps ) Mick L'invitant même a chanter avec lui en duo ' gimme shelter ' en rappel
et enfin terminons par Jagger fantastique , bluffant , incroyable show-man sur qui le temps ne semble pas avoir de prise , il saute, il danse , il court, il anime et prend possession de la scène et du public ( beaucoup d'interventions en Français souvent avec beaucoup d'humour )
Sa prestation me laisse admiratif et force le respect
un Incroyable Jagger donc mais surtout un formidable concert , une vraie leçon de rock pour un incroyable , un inoubliable moment suspendu dans le temps
Set - List
-
Sympathy for the devil
-
-
-
(Buddy Johnson and His Orchestra cover)
-
(Jimmy Reed cover)
-
-
-
-
-
( band introduction)
-
(Keith leads vocal)
-
(Keith leads vocal)
-
-
-
-
-
-
-
Intégralité du concert Ici
10:16 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stones
01/11/2017
Exposition Marylin Monroe - "la derniere seance" - (Bert Sern - DS World 2017)
Ce n 'est pas une séance photo tout a fait comme les autres que celle que nous propose de découvrir le DS World depuis l été 2017 et ce jusqu'au 8 Janvier 2018
en effet derrière l'objectif de Bert Stern. Marilyn Monroe pose pour la dernière fois .
Les photographies et portraits exposés dans la galerie font partie de ce fameux " Last sitting " cette dernière séance de pose organisée six semaines seulement avant que la star américaine ne décède le 5 août 1962
Cette session est commandée par le magazine Vogue qui depeche le célèbre photographe Bert Stern qui va organiser alors la séance dans une chambre d’hôtel, fin juin 1962, à Los Angeles.
D abord en équipe puis seul enfermé avec la star Il passera plus de 12 heures durant 3 séances sur 3 jours (2700 photos) à capturer le visage et la silhouette de Marilyn Monroe sous tous les angles.
Nue, avec ou sans robe et accessoires de mode la star s'abandonne sans pudeur ni artifices devant l 'œil aiguisé de Bert Stern qui capture a chacun de ses clichés une Marylin éblouissante de sincérité et de naturel .
Pat Newcomb, l’attachée de presse de Marilyn, pria le photographe de prendre avec lui, lors de la première séance, 3 bouteilles de champagne Dom Pérignon 1953 pour Marilyn.
Le talent du photographe et la magie de son modèle face a l'objectif feront de ce 'last sitting ' une seance définitivement historique et magique.
Marylin ne vit jamais les clichés de cette série historique que le DS World nous expose (gratuitement) au travers de 59 fantastiques clichés tous renversants magnifiques et dont certains restaient inédits a ce jour)
quelques photographies exposées
10:50 Publié dans arts, cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marylin monroe
29/08/2017
Histoire d'une Photo - Blind Faith (1969)
Quand Bob Seidemann , photographe américain (qui vient de publier une série de photographies assez dénudées et superbes de Janis Joplin ) choisit Mariora Goschen une jeune fille pubère de 11 ans pour illustrer la pochette de l 'album du ' super-groupe ' de Clapton / Baker/ Winwood il n 'a surement pas conscience du scandale qu'il va provoquer (ou peut entre en a t'il totalement conscience les avis sont partagés.....)
Quoi qu'il en soit Steve Winwood ( ex traffic) Ginger Baker et Eric Clapton ( ex Cream ) n’interviennent pas dans la conception graphique de l’album à venir, sûrement trop occupés à répéter et Seidemann écume Londres à la recherche du modèle idéal :il cherche selon ses propres mots " Une fille ayant de l’innocence et pourtant approchant la féminité adulte"
Ce que j’avais à l’esprit dira également le photographe c" 'est de de faire coïncider la sortie du disque avec l’arrivée des cosmonautes sur la Lune. Tandis que l’homme se lançait dans la galaxie, je voulais que l’innocence porte mon vaisseau spatial ".
La légende veut que Seidemann ait nommé le cliché Blind Faith (foi aveugle) et que Clapton ait repris ce nom pour sa nouvelle formation qu'il n 'avait pas encore baptisée
Outre le scandale de la nudité de la jeune anglaise l 'objet qu'elle tient dans ses mains fera lui aussi couler beaucoup d'encre
la forme phallique délibérée de la maquette ( que Seidemann fait fabriquer par un étudiant du 'royal collèges of art ' ) rappelant clairement un godemichet ce dont se defendra le photographe )
interdit de publication aux Etats -unis par la maison de disques Polydor qui ne veut rien entendre et bloque la sortie de l 'album celui ci sera édité finalement avec une hideuse pochette affreusement banale ou les 4 musiciens de Blind faith posent hilare et décontractés ( voir ci dessous)
Clapton excédé par les polémiques ridicules et sans fin claquera la porte de ce super groupe éphémère pour rejoindre brièvement John Lennon et son Plastic Ono Band à Toronto , Il ne donnera donc pas ni suite a la carrière de Blind Faith ni suite à cet unique album qui va entrer dans la legende tant par sa pochette désormais celebre que par les six titres enflammés de son contenu , un " blues rock " habité et intense avec deux sommets absolus ' had to cry today ' et ' presence of the Lord '
Pochette US
le photographe et son modèle en 2009 quarante ans apres la sortie de l'album
Janis Joplin by Bob Seidemann( 1969)
13:17 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (1)
26/08/2017
Histoire d'une Photo ( David Bowie - Londres 2 Mai 1976)
En 1976, après l'enregistrement de l’album Young Americans, on découvre un David Bowie méconnaissable amaigri ,peroxydé , paranoïaque et cocaïnomane qui décide de quitter Los Angeles qu'il déteste ' the fucking place should be wiped off the face of the earth " (" il faudrait rayer cette putain de ville de la surface du globe " dira t'il
les rumeurs les plus folles circulent a son sujet, on murmure qu'il ne se nourrit que de poivrons rouges, de cocaïne et de lait. , on raconte qu'il vit reclus dans une maison pleine d'antiquités égyptiennes, à la lumière de bougies noires et qu'il fait pratiquer des exorcismes persuadé que des forces sataniques l 'entourent.
l'artiste qui semble about de force a cependant inventé un nouveau double , un nouveau personnage de sa propre mythologie " the thin white Duke "
il vient également dans la douleur et la folie d'enregistrer a Los Angeles un album mémorable 'station to station ' qui sort en janvier 1976 , un disque brut et glacé qui en seulement 6 titres définit un nouveau son , une synthèse parfaite entre le funk blanc et les sons electros venus d'Allemagne et inspirés des groupes que Bowie venere ( Kraftwerk, Neu ! Tangerine Dream)
L 'Allemagne justement et cette troublante fascination qu'elle semble exercer chez Bowie ,déjà l interview au magazine play boy ou il déclare le plus sérieusement du monde "Hitler est la première rock star Bien avant Mick Jagger. "avait suscité une vive polémique
'Ce dont la Grande-Bretagne a besoin, c’est d’un bon gouvernement d’extrême-droite "dira t'il dans une autre interview quelques semaines plus tard
Bien sur Bowie est très fragile psychologiquement, ce qui altère considérablement son discernement. Mais la presse tabloïd fait évidemment choux gras de ses déclarations
Cette photo (prise par Philippe Auliac) a la gare Victoria de Londres le 2 mai 1976 pour le retour de l 'enfant prodige achèvera de mettre le feu aux poudres
on y voit le ' thin white duke "a bord d’une Mercedes noire décapotable, qui salue les nombreux fans venus l’accueillir. d'un geste qui fera couler beaucoup d'encre
c 'est un salut nazi ! le mot est lancé , la polémique enfle , le scandale est énorme
a propos de ce geste saisi au vol par Philippe Auliac Bowie dira des années plus tard ' je faisais coucou ' ! . il dira aussi "tout ce qui me fascinait chez les nazis c'etait 'leur bottes "
Cependant Le grain prononcé de la photo, le noir et blanc, l’apparence de Bowie, famélique et les cheveux gominés, renforceront l’interprétation polémique que les médias vont faire a propos de ce cliché
L’intérêt de Bowie pour la culture germanique ne date pas d’hier . Sa fascination assumée pour Kurt Weill et le cabaret berlinois en témoigne et c'est par ailleurs du coté de Berlin que Bowie ira en 1977 enregistrer 'Low "le successeur de 'station to station '
Le Thin White Duke n’en restera pas moins l’un des avatars les plus étonnant de l'artiste caméléon , de la chevelure orangée, au blond platine de la blancheur d’une chemise immaculé faisant ressortir le teint blafard et presque maladif , du noir d’un costume trois pièces, tiré à quatre épingles au profil angulaire du visage d'un Bowie vampire expressionniste moderne , l'ensemble constituant une sobriété froide qui va fasciner et inquiéter a la fois bien des générations
12:02 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2017
R.I.P Jeanne Moreau (1928-2017)
J 'aime a repeter que chez elle , j'aimais Tout , l'actrice evidemment mais aussi la chanteuse , la femme , sa voix, sa personnalité ,son mystère bref J'aimais tout chez cette femme incroyable qui peut se vanter d'avoir été la première femme élue a l 'académie des beaux -arts ( en 2000)
je ne citerai ici que les grands rôles qui construisirent sa légende au cinéma mais cette pensionnaire de la comédie française qui fut chaperonnée par Orson Welles en personne fera une entrée fracassante dans le monde du 7 eme art des le milieu des années 50 et nous ravira de personnages et de rôles de légende
Prostituée chez Jacques Becker ( "Touchez pas au grisbi" ) , amoureuse perdue chez Louis Malle ( ' ascenseur pour l 'echafaud ') femme infidele chez louis Malle encore ( 'les Amants") , formidable Juliette Valmont chez Roger Vadim ( 'les liaisons dangereuses ') ,bourgeoise passionnée chez Richard brooks ( 'moderato cantabile ') , fascinante Lidia chez Antonioni ( 'la nuit ') inoubliable Catherine chez François Truffaut ( "Jules et Jim "), courtisane chez Losey ( 'Eva ') locataire tourmentée chez Orson Welles ( 'le proces') , femme de chambre manipulatrice chez Luis Bunuel ( 'le journal d'une femme de chambre ') révolutionnaires en jupons a nouveau chez Louis Malle ( ' Viva Maria') , Espionne chez Jean louis Richard (' Mata- Hari ") ,inoubliable mariée chez Truffaut ('la mariée etait en noir ') elle traverse le cinéma durant deux décennies et s'impose comme l'une des actrices incontournables de son époque
des le milieu des années 70 on la retrouve chez Losey ( Mr Klein) , Blier ( "les valseuses" )pour une scène troublante restée dans toutes les mémoires avec Depardieu et Dewaere ') , puis on la retrouve chez Fassbinder ( ' Querelle ') Michel Deville ( 'le paltoquet ') Duras ( 'Nathalie grangier') Besson ("Nikita ") Wenders ( 'jusqu'au bout du monde ') puis se dirigera peu a peu vers un cinema d'auteur tournant avec des réalisateurs du monde entier
Ambassadrice d'une certaine forme de culture française elle illuminera de sa présence des dizaines de petits films ou sa seule apparition mérite le détour
Plusieurs hommes compteront dans sa vie beaucoup de réalisateurs évidement a commencer par ses deux maris successifs jean Louis Richard puis William friedkin ( "l 'exorciste ", " french connection ') mais également Guy Gilles son grand amour maudit , sans oublier Tony Richardson qui la dirigea dans 'le Marin de Gibraltar ' (1967) et bien sur Louis Malle qui lui offrît des rôles inoubliables
Parallèlement elle vecut une passion ambigüe avec ¨Pierre Cardin durant quelques années
Coté chanson jeanne Moreau des 1963 elle triomphe avec des chansons écrites pour elle par Cyrus Bassiak ( pseudonyme de serge Rezvani prolifique auteur compositeur de son époque)
il lui composera deux albums 'Jeanne Moreau chante 12 chansons de cyrus Bassiak ' (1963) et ' Jeanne Moreau chante 12 nouvelles chansons de Cyrus Bassiak ' (1966) devenues depuis des disques -cultes
Tout le monde s'enchantera notamment pour deux titres , passés depuis a la postérité ' le tourbillon ' et ' j 'ai la memoire qui flanche '
La fraicheur de son interprétation fera de ses quelques albums enregistrés entre 1963 et 1981 de vrais enchantements.J
Enfin Jeanne Moreau fut ne l 'oublions pas une immense actrice de théâtre partageant la scène avec les plus grands notamment avec Gerard Philipe ( 'le cid ')
Cette immense artiste qui disait humblement au micro de jacques Chancel dans sa radioscopie en 1976 " Je n'ai pas un métier, j'ai une passion" s'en est allée paisiblement dans la chaleur d'un été étouffant dans son appartement parisienlaissant plusieurs générations d'admirateurs orphelins de son talent et de sa magie.
Pour moi elle restera a jamais le visage de Florence déambulant la nuit dans Paris , admirablement filmée par un Louis Malle (très amoureux) et sublimée par la trompette de Miles Davis dans ce chef d'œuvre immortel qu'est "Ascenseur pour l 'echafaud "(1958)
Jeanne Moreau -india song
01:04 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
07/06/2017
La plus célèbre langue du monde
Tout le monde connaît le celèbre logo des Rolling Stones a savoir la fameuse langue rouge .
Elle a été déssinée en 1970 par le designer John Pasche , ami du bassiste du groupe Bill Wyman mais c'est Mick Jagger le leader des Stones qui en eût l'idée s'inspirant de la statue de la déesse Kali , qui dans l 'hindouisme est la déesse représentative de la préservation, de la transformation et de la destruction
Au cours des années elle prit différentes couleurs mais c'est sous sa forme originelle qu'elle est entrée dans les mémoires collectives devenant assurément l'l un des logos les plus connus ( et les plus rentables) de la planete
12:44 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue, rolling stones, kali
26/05/2017
Histoire d'une photo (St John will I am John Coltrane African Orthodox Church - 2016)
C 'est par un article de " Jazz Magazine ' (mai 2016) que j ai appris son existence et que stupéfait je découvrais cette photo
le lieu fut Fondé en 1971 par Franzo et Marina King qui apres avoir vecu une experience mystique lors d'un concert de John Coltrane fonderent cette eglise dansle quartier de Fillmore de San Fransisco hauts lieux de la contre-culture Américaine dans les années 70 , un quartier rebaptisée par la suite le 'Harlem de l 'Ouest '
Endroit unique entre le 'sacré et le 'club de jazz " on y celebre chaque dimanche des messes centrées autour de John Coltrane sanctifié par l'eglise orthodoxe africaine en 1981.
en danger financièrement la "St John will I am John Coltrane African Orthodox Church" a été menacé d'expulsion mais des associations et des pétitions de soutien ont étés organisées pour trouver une solution aux importants retards de loyers impayés
l’archevêque Franzo Wayne King fondateur de cette église pas comme les autres et par ailleurs musicien ( Saxophoniste) , a dans un premier temps obtenu un répit
«Les officiels de San Fransisco , les conseillers municipaux au maire, devraient se sentir responsables de la protection de cette maison de l’amour suprême», expliquait Franzo Wayne King, en référence à l’album de Coltrane A Love Supreme.
Malgré la bonne volonté de l 'archevêque King le déménagement dans un quartier a loyer modéré a du s'imposer et c'est désormais au 2097 Turk Street ( San Fransisco CA 94115) que l 'église s'est déplacée
Les messes à la Saint-John-Coltrane Church, illustrées par une méditation musicale sur l’œuvre du saxophoniste, continueront donc d’attirer croyants et " fans" de jazz du monde entier.
En 2007, un article du New York Times décrivait cette messe particulière comme une session d’improvisation musicale entrecoupée de prières et lectures de l’Évangile. Lorsqu’il a fondé cette église, Franzo Wayne King s’est rallié à la dénomination de l’African Orthodox Church
Pour être ordonné archevêque, King a été obligé de faire une concession: accepter que John Coltrane ne soit pas Dieu mais juste un saint.
Nul doute cependant que Pour des milliers de musiciens partout sur la planète et depuis des générations que John Coltrane " est " le Dieu vivant du saxophone
l 'Archevêque Franzo King
l'adresse internet de la St John Coltrane Church
http://www.coltranechurch.org/
John Coltrane - song of the undergroung railroad
Quelques Clichés
12:57 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
30/03/2017
Le destin tragique d'Elliot Smith (1969-2003)
La mort survenue le 21 octobre 2003 a l'âge 34 ans d’ Elliot Smith est une immense perte pour le monde de la musique.
Triste destin que celui de cet auteur compositeur exceptionnel et qui n’a pas eu ( ou n' a pas voulu ) la reconnaissance du public et que l'on peut artistiquement situer quelque part entre Nick Drake et Neil Young
Originaire du Nebraska fils d’un psychiatre et une chanteuse qui ont divorcés assez tôt il est élevé par sa mère et attend patiemment sa majorité pour partir pour Portland rejoindre son père. Il forme un groupe punk the Heatmisers avant de se lancer dans une carrière solo en 1994 avec un premier album, le très confidentiel ‘roman candle ‘.
Suivra bientôt en 1995 l’album éponyme ‘Elliot Smith ‘ puis Either /or en 1997 .Ses chansons folk et mélancoliques reflétant un évident mal de vivre et un sentiment de mal-être profond . Toujours en 1997 le réalisateur Gus van Sant lui demande de composer la musique de son nouveau film ‘will hunting ‘ ;il sera nominé aux oscars pour la meilleure musique de film ;il ne remporte pas la statuette mais joue lors de la cérémonie .
Repéré alors par le label Dreamworks dirigé par Steven Spielberg il signe avec ce nouveau partenaire et sort X.O en 1998 disque qui va être encensé par les critiques musicaux de chaque coté de l’Atlantique .
L’album suivant’ figure 8 ‘ paru en 2000 sera malheureusement en demi-teinte et l’artiste semble ne pas s’adapter au succès .
En 2003 en tout début d’année lors d’une conférence de presse il avoue ses problèmes d’alcool et de drogue et le combat qu’il mène contre les dépendances qui ruinent sa vie au quotidien.
Quelques semaines plus tard il se suicide en se poignardant avec un couteau de cuisine dans l’appartement qu’il partage avec sa petite amie . Il est encore vivant lorsque les secours arrivent et retirent la lame enfoncée dans sa poitrine mais le chanteur décède durant son transfert vers l’hôpital sans avoir repris connaissance .
En janvier 2004 L’enquête de la police signifiera qu’elle ne peut conclure avec certitude a un suicide et que sa mort pourrait tout aussi bien être un assassinat.
Entre temps sortira ‘basement on the hill un superbe album composés de démos et d’inédits témoignage ultime d’un artiste tourmenté et magnifique et dont la mort reste un mystère.
Elliot Smith : between the bars
Elliot Smith - let's get lost
15:32 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elliot smith
25/03/2017
L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin
En 1941 ( je sais ca date pas d'hier) Charles Trenet alors âgé de 28 ans compose la chanson 'la romance de Paris ' pour le film ' Romance de Paris ' de Jean Boyer un film typique du cinéma des années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur
en ces années sombres de notre histoire Trenet est une grande vedette internationale qui parcourt le monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin avec lequel il se lie d 'amitié
Pourtant des années plus tard on se sait ce qui passe par la tète de Trenet ( "j 'ai été mal conseille " diras t 'il plus tard " ) en effet en 1967 sort sur les écrans ce qui sera le dernier film réalisé par Chaplin ' La comtesse de Hong Kong ( avec Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet entends dans la bande originale la chanson 'This is my song ' chantée par Petula Clark alors devenue star internationale ( on la croise aux bras de Dean Martin qui l invite dans son show télévisé mais également aux bras de Serge Gainsbourg qui compose pour elle)
Ni une ni deux notre Trenet national pique une colère et estime avoir été plagié par le grand Chaplin qui signe lui même comme chacun sait toutes les musiques de ses longs métrages
Ce procès jettera un froid définitif dans les relations cordiales des deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début de "this is my song" rappellent de toute évidence 'la romance de Paris ' comment Trenet a t'il pu imaginer une seule seconde qu'un artiste de la stature de Chaplin pouvait se livrer a un quelconque plagiat ?
il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux tours de chant de son ami ait intégré dans sa mémoire la rythmique de la chanson de Trenet
Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât du gain colossal en termes de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait conduit ce dernier a intenter ce procès surprenant
ON se sait pas grand chose de l'issue de ce procès qui semblerait s’être réglée a l 'amiable mais l 'histoire fait désormais partie des faits marquants de la chanson française
Charles Trenet la romance de Paris
Petula Clark - this is my song
12:25 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2017
R.I.P ( Chuck Berry 1926-2017)
Finalement Son nouvel album prévu pour 2017 sera donc un album posthume.
Apres 38 ans d'attente et son dernier disque paru en 1979 Chuck Berry voulais offrir un dernier album a sa femme Themetta Berry, qui partageait sa vie depuis près de 70 ans (ils se sont mariés en 1948) il n'en aura pas eu le temps
légende absolue du rock et sans doute son incarnation même il était né en 1926 a St Louis dans le Missouri et aura influencé l’essentiel du rock, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Beach Boys, Elvis Presley , Eric Clapton, Bruce Springsteen ou AC/DC (pour n'en citer que quelques uns)
Comme le rapporte Le Monde, John Lennon aimait a répéter "si vous chercher une définition au rock’n’roll et si vous vous cherchez un autre nom à donner au rock’n’roll, vous devez l’appeler Chuck Berry.”
Vie chaotique et controverses multiples ( maison de redressement , prison , procès pour mœurs , procès pour évasion fiscale ) Chuck Berry aura été un bad boy dans le vrai sens du terme
Aussi génial dans ses compositions que dans son jeu de scène particulier il aura donné également un sens au mot ' flamboyance ' par une présence scénique hors du commun et par son jeu de guitare extraordinaire
Chacune de ses apparitions depuis la fin des sixties est un événement (qu'il ne manque pas de monnayer chèrement par ailleurs)
On le retrouvera souvent invité par ceux que Chuck Berry aura inspiré et dans toutes ces prestations on verra tout ceux qui l ont idolâtré , tout ces grands artistes de Keith Richards a Rod Stewart, de Springsteen a Lennon redevenir a ses cotes des petits garçons appliqués , des petits guitaristes studieux
Les cinéphiles se souviendront aussi que Robert Zemeckis chosira ' Johnny B Good ' pour illustrer l invention du rock dans 'Retour vers le futur '(1985) via le personnage de Marty Mac Fly (Michael J Fox)
Retour vers le futur ( scene culte )
La liste des standards incontournables de Chuck Berry qui ont changés la face du rock est ahurissante
on retiendra ' around and around " " rock 'n roll music ' " almost grown" ' Little Queenie " " roll over Beethoven ' ' c'est la vie "( never can tell ') 'sweet little sixteen ' ' carol ' ' back in the USA ' (qui influencera le "back in The USSR " des Beatles )
Son succès Johnny B. Good (1958 ) reste à ce jour un des titres les plus reconnaissables de la musique populaire, il a même été sélectionné pour figurer parmi les chansons emblématiques envoyées en 1977 dans la sonde spatiale «Voyager» à destination d'éventuels extraterrestres
je laisse le soin a Keith Richards de conclure avec son tweet posté a l 'annonce de la mort de son idole
"One of my big lights has gone out.” -
Keith, 3/18/17
Chuck Berry - Around and around
Chuck Berry - Johnny B Good ( Live 1964 )
Chuck Berry - roll over Beethoven (live 1972)
Chuck Berry & Keith Richards - Nadine (live 1987)
The Rolling Stones - around and around ( live 1964)
11:12 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2017
Hippie Hippie Shake (Richard Neville)
C 'est un livre disons... quelque peu particulier
Il est l'œuvre d'un auteur témoin de son époque et de son temps , en effet son auteur Richard Neville ( décédé en 2016) est le fondateur du journal underground OZ
Oz Magazine sulfureux et politiquement incorrect sera publié d 'abord en Australie , le pays d'origine de Neville des 1963 puis a Londres a partir de1967
Neville nous propose dans 'Hippie Hippie Shake ' (sous titré ' rock , drogues sexe utopies voyage dans le monde merveilleux des sixties ") parallèlement au récit de l'aventure mouvementé du magazine underground depuis les balbutiements des débuts en passant par l 'épopée londonienne sans oublier les procès pour obscénité des témoignages instantanés de cette époque révolue et qui suscite encore beaucoup de fantasmes aujourd'hui a savoir , celle des swinging sixties
Roman témoignage donc un peu foutraque et désordonné a l'image de l 'époque qu'il retrace .Drogues , Musique , Engagements politiques ,Tout ici se télescope et le roman fourmille de références et de personnages qui ont construits cette société culturelle et artistique.
On y croise entre autres John Lennon , Lenny Bruce , Eric Clapton , robert Crumb , quantités d'artistes musiciens , écrivains , journalistes , des doux dingues et des vrais cinglés , des célébrités , des anonymes , des utopistes , des rêveurs ,
de Sydney a Katmandou , d'Ibiza a Londres ; de Tanger a New York le voyage psychédélique raconté par Richard Neville est tout aussi fascinant que déroutant
il reste au travers de ce 'hippie hippie shake ' le témoignage coloré et délirant d'une génération de tout les culots , de toutes les utopies , de tout les excès et de tout les combats, le témoignage aussi d'une époque charnière dans l'histoire de la société moderne et culturelle.
17:06 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2017
Marvin Pontiac ou la Légende " musicale urbaine et géniale " de John Lurie
Mais qui est Marvin Pontiac pour être considéré comme une légende avec pour seul disque, 'the legendary Marvin Pontiac ' sorti en 1999 sur le label Strange and beautiful ?
Les seules photos qu’on connait de lui ont été prises à l’hôpital Esmeralda State Mental Institution par un autre patient six mois avant sa mort suite selon la rumeur à un accident dans un bus en 1977.
Né en 1932 à New York, d’un père Malien et d’une mère Juive, Marvin Pontiac a grandi entre Bamako et Detroit.
Il quitta le Mali à 15 ans pour arriver à Chicago puis pour des raisons obscures il quitta Chicago et se déplaça vers Lubbock, au Texas où il devint l’assistant d’un plombier.
Dans les années 50, une rumeur mal fondée disait que Marvin pouvait avoir été impliqué dans un cambriolage de banque puis On retrouve sa trace en 1952, où il enregistre un premier titre « I’m A Doggy » pour Acorn Records.
Dans les années qui suivirent il continua d’enregistrer, mais en 1970 il devint soupçonneux vis-à-vis de l’industrie du disque et c’est à partir de cette époque qu’il sombra peu à peu dans la folie. et ou il est interné en établissement psychiatrique.
Jusque la on se dit que Marvin Pontiac est ce qu on appelle un artiste maudit redécouvert après sa disparition a l 'image d 'autres artistes dont l 'œuvre fut exhumée apres leur mort.
la réalité est tout autre car tout ce que vous avez lu n 'est finalement que sorti de l imaginaire de John Lurie le génial saxophoniste des Lounge Lizards qui inventa de toutes pièces le personnage de Marvin Pontiac
Né en 1952 a Minneapolis Lurie est une personnalité du jazz moderne depuis la creation de son groupe (avec son frère Evan) en 1978
Present sur les écrans notamment chez Jim Jarmush 'Permanent vacation ' (1982 " Stranger Than Paradise "(1984) ' down by law ' (1986) il va également composer de nombreuses musiques de films ( notamment pour Jim Jarmush )
Parallèlement a sa carrière (une bonne dizaine d'albums ) avec the Lounge Lizards groupe culte de la scène' jazz underground' entre 1981 et 1998 Il 'invente 'en 1999 le personnage de Marvin Pontiac et desireux de chanter il enregistre l'album secret ' the legendary Marvin Pontiac avec des artistes qui participent anonymement au projet ( Iggy Pop , David Bowie , Marc Ribot , Ali farka Touré )
On retrouve le titre 'I ' m a doggy ' sur la B.O de 'Downtown 81 ' le film documentaire consacré au peintre Jean Michel Basquiat réalisé par Edo Bertoglio en 2001
Illustré par une bande son ou l'on retrouve des artistes de la scene culte 'underground ' new yorkaise ( D.N.A , Gray , Suicide , james White & The Black , Liquid Liquid ) Downtown 81 va permettre a John Lurie de faire exister son personnage et de construire la légende urbaine qu'il a crée de toutes pièces
L histoire ne serait pas belle si le contenu musical proposé par Lurie " dixit Pontiac "ne se révélait pas de tout premier ordre et pour dire totalement stupéfiant et incroyable
des chansons bluesy , écorchées a l'os , des sons aux influences multiples ( afrique , jazz , Blues du delta ) et qui enchanteront tant les puristes de blues traditionnel que les amateurs de vrais projets artistiques.
a découvrir absolument!
Marvin Pontiac - I ' m a doggy
Marvin Pontiac - small car
Marvin Pontiac -Pancakes
John Lurie -What Do You Know About Music,You're Not a Lawyer (Down By Law Original Soundtrack )
The Lounge Lizards - Harlem nocturne
11:33 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2017
Nico ou la vie et la triste fin d'une icône
C’est par une dépêche brève et sèche que l’on appris la mort brutale de Nico en Juin 1988, une fin sans bruit et sans gloire pour la femme fatale, une hémorragie cérébrale et une minable chute de vélo sur un bas-côté quelque part a Ibiza clôturant une vie passée entre palaces et bas-fonds, entre paillettes et poubelles.
Personne ne venant réclamer le corps de l'ex diva du Velvet Underground un journaliste local écrira dans un journal local " Just another junkie looking for drugs in the sun ". Comme pour Jim Morrison, Brian Jones , ou Kurt Cobain et a l'égal de son mentor Andy Warhol la mort était en avance sur la légende .
Nico répétait : « Je suis sûre que mes disques se vendront bien mieux quand je ne serait plus en vie » et l'avenir lui donna malheureusement raison.
Depuis de nombreuses années plus personne n'attendait grand-chose de Nico, on se contentait de la savoir vivante, ou plutôt survivante quelque part en Europe, la belle et vénéneuse Nico, la mystérieuse Nico personnage hallucinée et autodestructeur du monde du rock et de la jet-set et ui vivait incognito sur l'ile d'ibiza pas encore devenue un des lieux mythique de la jet-set mondiale .
Elle aura été la protégée d’Andy Warhol qui la filmera avant de l’inviter a rejoindre le balbutiant et déjà légendaire Velvet Underground et lui permettre d'entrer a jamais dans la légende du rock
Si la silhouette sculpturale de la belle Nico est a jamais associée au Velvet Underground il faut rappeler qu'avant d'être la voix féminine d'outre -tombe du plus grand groupe new-yorkais de tout les temps la légende Nico était déjà en marche
Née à Cologne en 1943 sous les bombes, Christa Paffgen a 2 ans lorsque son père meurt dans un camp de concentration allemand, elle vit alors entre l'Allemagne et l'Italie et devient a 15 ans mannequin et modèle puis rencontre le photographe Nico Papatakis qu'il la rebaptise de son propre prénom, ce changement d'identité sera la deuxième naissance de la jeune fille. Elle tourne en 1958 pour Fédérico Fellini (la Dolce Vita) puis rencontre au hasard du tournage d'un film mineur le jeune premier Alain Delon dont elle tombe follement amoureuse celui ci l'abandonne rapidement sans savoir qu'un enfant naîtra de cette aventure, il se prénommera Ari et ne sera jamais reconnu malgré sa ressemblance frappante par son père, il sera élevé par Edith Boulogne la propre mère du comédien dans une triste banlieue parisienne du coté de Bourg-la Reine.
Nico a le don (ou la chance) de faire les bonnes rencontres, elle enregistre en 1962 a l'occasion d'un film secondaire 'strip-tease' une chanson (du même titre) signée Serge Gainsbourg puis rencontre plus tard Brian Jones, le pierrot lunaire des Rolling Stones qui l'emmène découvrir New-York et la présente a Bob Dylan qui plus tard composera pour elle.
Elle enregistre en 1965 son premier 45 t 'I'm not saying ' sous la houlette du producteur des Rolling Stones Andrew loog Oldham accompagnée de Jimmy page , en personne a la guitare puis elle rencontre le poète Gérard Malanga qui l'introduit dans le circuit très fermé du pape du pop art Andy Warhol .
Elle s'installe alors a New -York et s'impose comme un satellite de la planète Warhol ,le peintre est alors en pleine période de doute ou il se lasse de la peinture ,désireux d'explorer d'autres univers il s'attache a promouvoir un groupe sulfureux mené par Lou Reed et John Cale et d'y associer la voix unique de la belle Nico le reste appartient a l'histoire et l'album 'The Velvet Underground & Nico' va devenir l'album Culte parmi les cultes une référence absolue ,le mètre étalon de tout ce qui va s'enregistrer dans les années a venir
Nico ne chante que sur une poignée de titres mais sa voix présente et obsessionnelle sur 'All tomorrow's parties (la chanson préférée de Warhol) ' ' Femme fatale ' ou 'I'll be your mirror' marquera des générations d'artistes
La collaboration avec le Velvet ne durera que le temps de cet album magique et dès la fin de l'année 1967 Nico signe pour MGM et livre son premier album solo un diamant noir, brut et froid comme de l’acier : Chelsea girls Bob Dylan en personne lui écrit 2 chansons ,Jackson Browne jeune prodige musical de 17 ans lui en écrit également deux ( dont l'inoubliable 'These days' ) Tim Hardin lui offre le magnifique 'eulogy to Lenny Bruce' qui clôture le disque ,le reste des compositions étant signés par les anciens complices Lou Reed et John Cale et ce dernier produira même l'album.
Par la suite Nico se partagera entre le cinéma underground après sa rencontre avec le cinéaste français d'avant garde Philippe Garrel dont elle devient la muse ,elle tourne des films difficiles condamnés a n'être vu que par une poignées d'initiés (La cicatrice intérieure - les hautes solitudes) et la musique .
Son second album 'The marble index ' (elektra-1969) est totalement inclassable mais artistiquement très intéressant ,malheureusement la suite de sa carrière ne sera plus qu'une succession d'albums studios et de disques live plus ou moins bien enregistrés et souvent mal produits ,la drogue , l'impitoyable héroïne celle qui déjà a emporté Janis ,s'installe dans les habitudes de la chanteuse , errances , désoeuvrements , déchéances physique et morale deviennent le quotidien de Nico et malgré la rencontre et l'histoire d'amour fulgurante avec Jim Morrison 'le roi -lézard des légendaires Doors , le déclin est en marche
Nico ne supporte plus son image de femme fatale, elle se plait a dire qu'elle ne se lave plus et affirme aimer ses dents pourries, son visage bouffi devient méconnaissable, les yeux exorbités par le manque de sommeil et par le poison qui coule dans ses veines elle choisit délibérément de se lancer dans une auto destruction volontaire et prétend n'avoir aucun regret excepté celui de ne pas être un homme
On la retrouve au cours de tournées minables dans les rues glauques des grandes villes d’Europe de Paris a Copenhague en passant par Amsterdam, Berlin ou Barcelone toujours a la recherche de ce qui dirige maintenant son existence,toujours plus loin d’elle même .
Exilée a la fin de sa vie a Ibiza, refuge des hippies désenchantés et merveilleusement dépeint par Barbet> Schroeder dans son film 'More ' elle trouvera répit en tentant une cure de méthadone mais celle qui ne vivait que dans l'ombre ne trouvera pas la paix ni le réconfort sous le soleil brûlant, elle tire sa révérence en juillet 1988, sa mort n'étonne personne, beaucoup ne la savait même plus en vie.
Aujourd’hui l’œuvre et l’artiste ne font désormais plus qu’un : Nico est devenue LA Chelsea girl éternelle icône immortelle, grande sœur des futures PJ Harvey, Patti Smith, Marianne Faithfull (qui lui rendra hommage avec une superbe chanson ‘ song for Nico ‘ Nico devient alors l’objet d’un culte grandissant, en devenant tout a la fois la Belle au bois dormant et la Fée Carabosse du monde musical
Nico : These days
Nico - Chelsea Girls
Nico - Winter song
00:16 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nico;andy warhol, the velvet underground
05/01/2017
Merci Patron! ( Francois Ruffin 2016)
Arnault ton Univers impitoyable!
Ainsi pourrait -on sous titrer cet hallucinant documentaire passionnant et a voir absolument
il en résulte un constat sinistre et édifiant quant a notre monde moderne et ses dérives financières sans limites ni contrôles
Jamais larmoyant ni pleurnichard ce documentaire réalisé et conduit de main de maitre par François Ruffin (Robin des Bois moderne avec le cynisme en plus) nous donne tantôt envie de rire tantôt envie de vomir et s'il ne résoudra évidemment pas les dérives scandaleuses de notre société actuelle il a au moins le mérite et le courage de ne pas prendre de gant et de mettre les pieds dans le plat
Pour une fois que" le pot de terre gagne contre le pot de fer " ce n'est pas si souvent donc Bravo et Ruffin et Bravo a la famille Klur qui nous offre a sa manière une grande leçon de modestie de courage et d'humour.
a voir absolument
15:33 Publié dans cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
26/12/2016
R.I.P George Michael ( 1963 -2016 )
C 'est donc un jour de Noel dans une année ou avouons le ! ca a dégommé sec (après Bowie , Prince , Cohen) que celui qui avait chanté "'Last Christmas " (avec Wham en 1984 ) nous a quitté brutalement a l 'âge de 53 ans
je dois avouer sans rougir avoir boudé George Michael et cela durant de très nombreuses années ,le groupe Wham formé avec Andrew Ridgeley dans les années 80 me laissait indiffèrent
Il y avait bien eu ce 'Careless whispers ' attribué souvent a tort a George Michael en solo alors que c'est un titre de Wham (album 'make it big 'de 1984) mais je passait clairement a coté, totalement
La carrière solo de George Michael bien que démarrant en première classe (un duo avec Aretha Franklin 'I Knew You Were Waiting (For Me) en 1986 ne m'intéressera pas davantage , de meme que la raz de marée qui va suivre en 1987 avec le premier album solo 'Faith ' qui installe George Michael parmi les stars planétaires.
Faith se vendra par palettes entières ( 20 millions d'albums a ce jour) et raflera même un grammy awards , George Michael avec des tubes dansants comme ' I want your sex ' 'monkey ' ou ' faith ' mais également avec des balades ' father figure ' ou encore ' one more try ' est partout son look beau gosse mal rasé fait fondre les jeunes filles et énerve quelque peu les garçons ( dont moi a l 'époque)
La suite va être plus intéressante avec un album 'Listen without prejudice volume 1 " (1990) qui va certes beaucoup moins se vendre que le précédent mais qui derriere une somptueuse pochette noir et blanc contient des titres qui vont imposer George Michael comme un interprète hors pair ' Cow Boys and Angels ' 'praying for time ' ' Mothers pride ' sont en effet de pures merveilles qui se sont bonifiées avec le temps.
Ces petits bijoux seront néanmoins occultés par l'enorme suces de 'Freedom 90' bombe a retardement pour discothèque et relayé par une vidéo éblouissante et mémorable (les plus beaux mannequins de la planète de Naomi Campbell, a Linda Evangelista, en passant par Christy Turlington, et Cindy Crawford réunis dans une video superbement glamour)
en 1992 George Michael s'impliquera dans le projet 'red hot and dance " un disque collectif en faveur de la lutte contre le SIDA en composant trois titres, et notamment " Too Funky" qui va devenir un de ses plus gros tubes
Il n ' y aura pas (pour cause de procès avec sa maison de disques) de 'listen withour prejudice volume 2 "mais a la place un troisième album 'Older ' en 1996 qui comme le premier va alterner tubes (énormes) pour les dance floors ' Fast love " " star people ' et douces balades ' jésus to a child ' ou encore le tres jazzy et délicieux 'move on '
La révélation pour moi viendra avec le quatrieme album 'Songs from the last century ' en 1999
Un disque inattendu de reprises ou le chanteur revisite des titres jazzy et pop avec une classe et une maitrise stupéfiante se révélant bouleversant dans certaines de ses interprétations "the first time I ever saw your face ' ' Brother you can spare a dime ' " wild is the Wind ' ' ou encore sa version sublimée de ''Roxanne " le tube de Police.
' Patience ' sorti en 2004 sera un disque sans grand intérêt très inégal avec cependant de beaux moments (John and Elvis are dead ") mais sans retrouver la grace de 'Songs from the last century '
alors OUI pour 'songs from the last century ' album incroyable magique , sans artifice et d'une bouleversante sincérité et pour quelques titres somptueux au hasard d'une (courte) discographie ( 6 albums en tout et pour tout) George Michael restera dans ma mémoire musicale et sans pour autant faire partie de mon ADN Musical la disparition de l 'artiste aux 100 millions d'albums vendus m 'affecte et m 'attriste profondément
George Michael - the first time I Ever saw your face
George Michael - praying' for time
George Michael - move on
22:17 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
12/11/2016
R.I.P Leonard Cohen ( 1934-2016)
Leonard Cohen - ain't no cure for love
Leonard Cohen - Who by fire
le chemin pour arriver jusqu'a lui n'aura pas été facile et j 'en aurai mis du temps
Leonard Cohen est un cadeau du ciel qui se mérite , qui s'apprécie et j 'ai longtemps cru que sa poesie, la beauté de ses mélodies n'étaient pas pour moi pensant bêtement que mon anglais approximatif serait pénalisant pour percevoir l 'émotion et l'intensité de sa musique , de ses textes
je me trompais , bien évidemment je me trompais et lourdement
A propos de sursaut tardif Leonard Cohen lui aussi a pris son temps , il est Venu assez tard a la musique et n'oublions pas qu'il fut d'abord un poète , un peintre et un écrivain ( 'beautiful losers ' est par ailleurs un ouvrage essentiel)
il a déjà 33 ans lorsqu'il publie son premier disque 'songs of léonard Cohen ' en 1967
Suivront deux autres albums que l 'on peut considérer comme majeurs et essentiels ( "songs from a room -(1969) 'songs from love and hate " (1971) suivis d'une longue discographie avec des points culminants " various positions ' (1984) ' I ' m your man ' (1988) et pas mal de titres extraordinaires disséminées sur ces albums et Sur quantités d'autres
A l heure de départ pour l 'au dela de cet immense auteur compositeur comment ne pas se souvenir de "Suzanne " ' sisters of Mercy " ' so long marianne " 'Hallelujah ' ' a bird on a wire ' " famous blue raincoat ' "the future " ?
Léonard Cohen incarnation vivante d'une forme de sagesse aura vécut plusieurs vies, plusieurs passions , de Confession juive il se convertit au bouddhisme en 1994 et mettra sa carrière musicale entre parenthèses pendant une décennie complète vivant dans un monastère le 'Mount Baldy Zen Center près de Los Angeles ou il sera ordonné moine bouddhiste en 1996
Revenu au début des années 2000 avec des albums profonds ou sa voix grave et intense éblouit et fascine il devient a l 'image d'un Neil Young ou d'un Bob Dylan un mythe vivant qui inspire admiration et vocations multiples
Très affecté par le décès en juillet 2016 de sa muse de toujours Marianne Ihlen (il se sont rencontrés en 1960 sur l ile grecque d'Hydra ou le chanteur possédait une maison) il écrira pour elle une lettre d'adieu bouleversante ou il évoque clairement sa propre mort
"Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai toujours aimé ta beauté et ta sagesse et je n’ai pas besoin d’en dire plus parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau voyage. Au revoir ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du chemin"
11:53 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2016
1 aout 1971 Le premier concert de charité de l'histoire
C'est au guitariste des Beatles que l'on doit le premier concert de charité a grande échelle , bien avant le 'Live Aid 'et autre 'we are the world '
Georges Harrison le plus réservé des quatre de Liverpool qui vient de livrer un triple album magistral (all things must pass) a décroché du milieu pop-rock de la scène internationale depuis sa découverte de l'Inde et des philosophies orientales.On entend d'ailleurs depuis quelque temps sur toutes les radios le single My sweet lord énorme tube signé Harrison(qui s'averera pourtant n'être qu'un plagiat d'une chanson des Chiffons 'he's so fine lesquels Chiffons intenteront un procès qu'il gagneront)
Transformé par sa conversion au bouddhisme et par sa rencontre avec le Maharashi ,Harrison se sent très impliqué par le drame politique et social de la guerre civile qui a éclaté au Pakistan en Mars 1971.
La création de l'état du Bangladesh va provoquer un exode massif qui en plus du conflit lui-même va entraîner des pertes humaines considérables.
Cette situation de chaos va se transformer en véritable catastrophe humanitaire lorsque le pays déjà meurtri va subir des inondations teribles des deux principaux fleuves indiens :le Gange et le Brahmapoutre.
Harrisson a sut retenir la leçon de son ami Lennon qui a sût se servir des médias dans sa dénonciation de la guerre du vietnam deux ans auparavant et il décide d'organiser un grand concert de charité.
Ni Paul Mc Cartney , ni John Lennon ne répondront présent ,le premier pour des raisons de conflits personnels avec les autres membres des Beatles ,le second parce qu'on lui demande gentiment de venir sans Yoko Ono cordialement détestée par Harrison et les autres ex-Beatles ainsi que par une grande partie des fans du groupe persuadé que la mystérieuse et fantasque Yoko est la seule responsable de la séparation du groupe
Seul Ringo Starr sera présent , bien content de retrouver son vieux copain Harrison sur une scène (pourtant ce dernier , conscient des limites scéniques du batteur des ex-Beatles lui fera un affront en lui associant un second batteur en la personne de Jim Kletner.
Harrison demande également a Eric Clapton de participer a ce concert ,ce dernier traverse une période très difficile en plus d 'être miné par l 'héroïne il est très amoureux d'une certaine Patti Boyd ,laquelle n'est autre dans la vie civile que Madame Harrison , pourtant Clapton viendra accompagné de son bassiste de "feu " Derek & the dominos Carl Radle (lequel ne va tarder a mourir d'une overdose ).
L'autre grande star qui va s'associer a eux sera , contre toute attente Bob Dylan , qui va pour l'occasion quitter sa retraite de Woodstock (rappelons qu'il avait refusé de participer au fameux concert organisé pourtant pres de chez lui)
Autour de ces artistes internationaux on retrouvera Ravi Shankar qui sera le relais entre tous ces musiciens anglo-saxons et la culture musicale indienne mais aussi Léon Russell ,Billy Preston ainsi que l'ensemble du groupe Badfinger .
Souvent dans l'ombre de Paul et John ce concert pour le Bangladesh va permettre a Harrison d'être pour la première fois sur le devant de la scène et celui ci va tout mettre en oeuvre pour faire de ce concert un succès historique livrant de très belles interprétations pleines d'intensité de ses plus grands succès (Something - when my guitar genly weeps- here comes the sun - my sweet lord) aidé par le jeu de guitare aiguisé du maître Eric Clapton
Quant a Dylan il va également livrer une prestation de tout premier ordre avec notamment des versions hallucinées de 'blowin ' in the wind ' et 'just like a woman '
19:41 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Jimi Hendrix "Nous aurons le pouvoir dans 1000 ans ' Entretien 1970"
Mort le 18 septembre 1970 Jimi Hendrix avait donné une célèbre interview dans un pub de Londres quelques mois avant sa mort.
Jimi aimait a répéter
‘« je ne suis pas un politicien mais je lutte avec ma musique ma guitare est une arme pour changer les esprits, nous vivons une sorte de renaissance, une renaissance menacée par la violence, la répression, la bombe H, la guitare est l’arme du moment, l’arme de l’homme libre ; ma musique est une façon de dresser des barricades. »
Jimi Hendrix
"Have you ever been " (extrait de l'album Electric Ladyland -1968)
Et la drogue ?
Ce n’est pas un but en soi mais plutôt un moyen d’aller vers l’inconnu et pour trouver des sons nouveaux j’entends parfois ces sons et lorsque je casse guitares et amplis sur scène ce n’est par goût de la violence mais par désespoir car je n’arrive pas a reproduire cette musique qui est dans ma tête
J’utilise la drogue pour faire un trou dans le mur et tous les moyens sont bons pour trouver l’homme de demain la génération de demain n’aura peut être plus besoin de drogue et c’est tant mieux car je ne souhaite ces voyages a personne
Vous parlez d’expériences dangereuses ?
Je suis l’un de ceux qui vont a l’avant-garde pour explorer le danger, une sorte de boy-scout je sais les périls que je cours, je sais aussi que je peux mourir demain pendant ma mission
Pourquoi cette violence dans votre musique ?
Quand on est frustré on joue fort, trop fort si l’on joue normalement les gens n’écoutent ni les paroles ni la musique et la musique pop doit rendre la conscience aux gens, pas les transformer elle a un public qui ne prêterait pas attention a des chansons ordinaires il faut heurter et bouleverser l’ordre établi mais la violence ne suffit pas je travaille avec des non-violents d’autres font des barricades
Ma violence sur scène veut servir l’amour quand des hommes rentrent chez eux au sortir de mes concerts ils n’ont pas besoin de battre leur femme ils font l’amour.
Pensez vous que la jeunesse va créer un monde nouveau ?
Etre jeune c’est être mécontent le monde de la musique pop ne cherche pas le pouvoir politique mais le vrai pouvoir celui du cœur et de l’esprit, de la prise de conscience de l’homme de toutes races, et couleurs mêlées.
Ce sont des jeunes qui les premiers ont droit a la parole ils sont purs et indiquent un chemin, nos disques et nos groupes ne représentent que des véhicules. Il faut aller du négatif au positif,nous parlons de l’homme de demain aujourd’hui nous ne sommes que des gitans l’avenir ? Qui le sait ?Nous aurons un jour le pouvoir cela prendra peut être 1000 ans je m’en fiche j’ai le temps
11:17 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/10/2016
R.I.P Scotty Moore ( 1931-2016)
La formule n 'est pas de moi mais elle est trop belle pour ne pas la reprendre .
On la doit a Olivier Cachin critique rock de rock & folk qui titrait a propos de Scotty Moore disparu a l été 2016 a l 'âge de 84 ans
'il était l 'homme derrière l 'homme '
C'est évidemment et parfaitement juste Scotty Moore est celui qui va avec son jeu de guitare inoubliable façonner la marque Elvis Presley
Pour le plaisir rapellons cette journée désormais historique
Nous sommes le 4 juillet 1954, Elvis se rend chez Scotty Moore pour une audition, Elvis chante et joue devant Bill Black, le bassiste des Starlite Wranglers. Bien qu'il ne connaisse pas toutes les paroles par cœur, le jeune Elvis connaît déjà la structure et les accords de toutes les chansons que le groupe travaille alors à ce moment-là.
Scotty Moore décide de téléphoner à Sam Philips. Ce dernier accepte de les 'enregistrer
Le lendemain, le groupe se rend aux studios Sun et commence à enregistrer mais ça ne donne pas grand chose.
Sam Phillips n'est pas vraiment impressionné… En fin de session, Elvis entame pour le 'fun ' un titre dont il se souvient bien et qu'il avait déjà chanté au Club Handy quelques mois plus tôt, ce titre c’est "That's Allright Mama". Comme la porte du studio est ouverte, le son de "that's allright Mama!" arrive aux oreilles de Sam Phillips , médusé ,pétrifié . Le reste appartient depuis a l 'histoire du rock
Oui Scotty Moore était la des le debout ; des les premières notes , des les balbutiements du jeune rockeur camionneur de 19 ans appelé a devenir Le ' King '
Scotty sera très vite de tout les chefs d'oeuvres qui vont construire la légende Elvis ( Hound dog ' ''heartbreak hotel ' ' don't be cruel ' ' mystery train ' 'jailhouse rock ' 'blue suede shoes ')et de tout les albums mythiques de 1954 a 1968
Tout ceux qui vont l 'entendre et le voir jouer vont en rester marqués et s'en inspirer , de Johnny Winter a Michael Bloomfield de Jeff Beck a Keith Richards et un jeune black qui vient le voir jouer a Seattle et qui s'appelle Jimi Hendrix
il sera également a ses cotés et pour la dernière fois avec lui lors de l'émission 'the Elvis 68 comeback" enregistré en décembre 1968 pour la tv américaine et qui sera le premier show 'unplugged ' de l'histoire
Scotty Moore 'l'homme derriere l 'homme' s'en est allé discrètement a 84 ans sur sa terre natale du Tennessee , mort a Memphis (pouvait il mourir ailleurs ?) et si la guitare de Woody Guthrie " tuait les fascistes" celle de Scooty Moore a sa manière a 'changé le monde '
Elvis Presley & Scotty Moore
"Love me ' ( ' Elvis Comeback 68 Special ' ( ici )
10:13 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
14/10/2016
Histoire d'une Photo ( Party Music - The Coup 2001 )
Evidemment cette pochette a première vue peut sembler cynique voire totalement scandaleuse pourtant il faut tenir compte des dates et de la chronologie des évenements.
La date sinistre du mardi 11 septembre 2001 restera a jamais dans l'ADN de l 'histoire d'un monde déjà traumatisée par la guerre du golfe. Cette date fait désormais partie des repères culturels contemporains de l 'histoire de l 'humanité
la photo illustrant l 'album ' Party music ' du groupe de rap 'the Coup ' originaire d'Oakland est ce qu'on peut appeler une photo prémonitoire , en effet le disque enregistré entre 2000 et 2001 était finalisé avec une sortie prévue le 6 novembre 2001
la photo représentant les deux membres du groupe avait été prise en juin 2001
elle représentait Boots Riley et Pam the Funkstress détruisant les tours jumelles du World Trade Center en utilisant un détonateur.
le disque sortira avec retard sous une pochette évidemment revisitée
Pourtant même si 'The Coup ' n'est (heureusement) pas un groupe majeur de la scène US la polémique pris des proportions hystériques et démesurées
On pointe le logo du groupe (une femme du tiers monde tenant une mitraillette sur fond d'Etoile rouge) , on rappelle que le père de l'un des membres du groupe fut un avocat des blacks panthers , on évoque le nom meme du groupe (Coup d 'Etat)
la polémique fait rage bientôt relayée par les propos de Boots Riley dans la presse américaine " mon cœur saigne pour les familles des victimes mais il a deja saigné pour d'autres victimes , d'autres attentats ou mon pays etait de l 'autre coté de la gâchette"
" Malgré mon chagrin je n'oublie pas que mon pays a semé la mort dans le monde entier, nous finançons les uns, assassinons les autres , l 'Amérique finance depuis toujours des groupuscules terroristes partout sur la planète comme les commandos de la mort en Haïti"
'il ne faut pas oublier que Ben Laden a travaillé pour les USA et que les méthodes atroces qu'il a utilisées a New York et Washington lui ont étés apprises par les américains afin d'aider l 'économies américaines "
'personne aux états unis n 'était scandalisé que Ben Laden assassine avec la même brutalité d'autres innocents "
L'apaisement viendra avec un communiqué accompagnant le retrait de la pochette d'origine Boots Riley s'exprimant en ces termes
' je suis désolé que ma pochette ait put choquer , je comprends la colère et je précise qu'avec mon groupe nous prônons l'unité et pas la guérilla
La révolution par l'action directe et de manière violente est évidemment impossible "
la pochette de substitution
07:44 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)