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28/10/2013

R.I.P Lou Reed (1942-2013)


 

Lou Reed    -Vanishing Act


podcast

 J'en connais qui ont pleurés  lorsque en 1993 le Velvet Underground  sans Nico tombée de vélo en cours de route s'est reformé .Je  faisais partie de ceux  la

Trop jeune pour faire partie de la génération Velvet j'ai donc couru derrière le mythe toute ma vie et la triste réalité  me rattrape aujourd'hui

Troisième a quitter le navire après Nico  en 1988 et Sterling Morrison en 1995 C 'est le grand commandeur  qui nous quitte  en un dimanche pluvieux d'octobre

Lou Reed  est  mort  et avec lui disparait une icone absolue, un monument

il était LE ROCK ,il était NEW YORK il  était immense !

Traversant les décennies , revenu d'outre tombe (l'alcool, la drogue ,l'hôpital psychiatrique ) il n 'aura jamais cherché la célébrité  , se situant  toujours au dessus des modes ,toujours décalé,   au dessus du lot et jamais la ou l'on l 'attendait vraiment

j 'ai évoqué sur ce blog a diverses  reprises  mon admiration totale et  définitive au musicien , au parolier , a l 'homme ,  je suis aujourd'hui comme des milliers de fidèles  triste de cette perte irremplaçable

aussi incontournable qu'un Dylan  Qu'un Springsteen , un Bowie ou un Neil Young il restera associé pour moi a des dizaines  de souvenirs gravées a jamais dans  ma  mémoire

 

Son parcours musical est unique , semé de chefs d'œuvres (les 4 Inoubliables premiers albums du V.U ), de disques  d'avant garde  (métal machine music) , de concept  albums (New York ,  songs  for Drella ) , d'opera rock  baroque (the raven) de Live chaotiques  inoubliables ( Rock 'n roll animal  , take no prisonners) de disque solo  sublimes ( Berlin , transformer) de projets ambitieux (Lulu enregistré avec Metallica  en 2011) Lou Reed aura  connu aussi les doutes ,les  longues traversées du désert (de 1979 a 1989) mais sera resté toujours  sur  sa ligne droite  sans jamais accepter les compromis.

au delà du succès planétaire de 'walk on a wild side" qu'il trainera comme un boulet toute sa  carrière il laisse au monde des chansons comparables a nulle autre , des mélodies bouleversantes et  des textes  sombres d'une beauté noire et glaçante.

 

 Lou Reed - Caroline Say II

 

 

podcast

 

 

Lou Reed- the bed

 


podcast

 

 

Lire l 'article sur Jimboland  'Le Velvet Underground  ma tour de Babel

http://jimboland.hautetfort.com/archive/2004/12/18/le-vel...

 

 Lire l 'article sur  Jimboland  'Reconnaissance éternelle pour Lou Reed et le routard de l 'été 1977'

 

http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/09/02/reconn...

17/10/2013

Neuf mois ferme ( Albert Dupontel 2013)


Annoncée partout  comme la  'comédie de l 'année ' je me suis précipité  en salle  pour voir le film de Dupontel 'Neuf mois ferme '

Comédien caméléon  Albert Dupontel m 'a rarement déçu  quelque ce soit les registres de film dans lequel j'ai pu le voir , concernant ses réalisations,  j 'avait découvert avec  retard  'Bernie ' et 'enfermés dehors '  Deux films qui m'avaient tout deux enthousiasmés.

les critiques plutôt enjoués autour de ce film  me confortait dans mon choix mais je doit avouer  que je suis ressorti de la salle assez déçu

le film court (  a peine  1h20) enchainant il faut l'avouer  le drôle et  le caustique mais aussi  le moins drôle.

A l 'image des personnages déjantés de ses premières réalisations Albert Dupontel nous offre ici Bob Nolan improbable cambrioleur  (interprété par Dupontel himself)

le scénario est plutôt  faible, Sandrine Kimberlain dans un registre de godiche a la Mireille Darc n 'est guère convaincante et Dupontel usant de ses mimiques a outrance  en fait des tonnes.

Cependant  reconnaissons a 'Neuf mois ferme  un rythme bien  emmené  , certes plaisant  mais qui  part un peu dans tout les  sens .

Résolument influencé par l'univers foldingue  et absurde des Monty Python le film donne parfois le tournis même si les idées de mise  en scène sont parfois bien pensées (les infos télévisées  , la  camera de surveillance , )

les bonnes surprises sont ici a chercher du coté des seconds rôles Philippe Duquesne le médecin légiste  hyper trash , Bouli Lanners le flic  cinglé  et surtout  "mention spéciale"  a Bernard Marié  l 'avocat bègue  irrésistible de   drôlerie  , son plaidoyer   , summum absolu de non -sens et de  surréalisme  vaut a lui seul le prix de la place de cinéma.

 

 

15:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

15/10/2013

Ascenseur pour l 'échafaud (Louis Malle 1958)


 

 

Il y a d'abord les visages celui de jeanne Moreau au téléphone qui envahit l 'écran puis celui de Maurice Ronet dans la pénombre , effacé , grave puis viennent les mots d'amour ; les 'je t'aime 'murmurés par les deux amoureux

il y a évidemment ce noir et blanc lumineux , éblouissant , et cette intrigue a la fois simple mais terriblement angoissante

Premier film d'un réalisateur surdoué de 25 ans et d'une maitrise technique inouïe 'Ascenseur pour l 'echafaud est un véritable chef d'œuvre noir portés par deux comédiens solaires

le couple Moreau et Ronet les deux amants fous d'amour qui sans une seule scène en commun a l'écran irradient ce merveilleux film d'une époque cinématographique bénie

les dialogues sont épurés ,la mise en scène est brillante , l'ombre du maitre Hitchcock plane au dessus de ce long-métrage qui va devenir très vite un classique du genre entre les longs silences et la musique de Miles Davis ce film nous entraine nous emporte dans la nuit filmé admirablement filmé par Malle

 

Et puis Ascenseur pour l 'echafaud ne serait pas ce diamant noir sans la musique sublime de Miles davis

en enregistrant en direct (d'après la légende ) la bande-son de ce drame le trompettiste réussit l 'exploit d'habiller le film d'une aura et d'une grâce unique

jazz et cinéma ont souvent fait bon ménage avec les cinéastes de la nouvelle vague ( 'Les tricheurs' , 'des femmes disparaissent ', 'les liaisons dangereuses', ' a bout de souffle' bien sur mais aucun film ne peut prétendre s'enrichir d'une telle merveille d'équilibre et d'harmonie

Comme un personnage a part entière du film de Louis Malle Miles Davis rajoute a un chef d'œuvre un autre chef d'œuvre

somptueux et inégalé!

 

 

Miles Davis -  Final  ( take 1 )

 


podcast

 

06/10/2013

Le Coeur regulier (Olivier Adam 2010)


 

 Romain et Anaïs étaient devenus de longs adolescents dégingandés et mutiques, fuyant mes baisers et se soustrayant à mes étreintes comme à mes questions, s’enfermant dans leurs chambres dès que je rentrais du travail, je les regardais interdite, me demandant où avaient bien pu passer mes enfants et leurs yeux dévorants, suspendus au moindre de mes gestes à la moindre de mes paroles, me couvrant de leurs lèvres me répétant qu’ils m’aimaient à longueur de journée. J’avais beau les regarder et tenter d’établir une continuité entre mes tout-petits lovés contre moi sur la plage, dans le lit ou le canapé et ces étrangers qui vivaient dans ma maison et n’attendaient plus de moi que des repas chaud, du linge propre, de l’argent de poche et des autorisations de sortie les plus larges possibles je n’y parvenais pas, c’était une chose déchirante et secrète, un sentiment d’une perte impossible à partager, un deuil sans objet qui laissait en moi une nostalgie glacée, un froid polaire, un désert.

 

Au delà du mal être, de la douleur du deuil des difficultés  a  être pleinement  heureux  a se sentir  vivant Olivier Adam  et sa plume toujours juste entre  tendresse et cruauté  livre avec 'le cœur régulier'  un livre magnifique , épuré a l'image du Japon pays dont l'auteur a fait la toile de fond de son livre.

C 'est aussi et surtout un livre ou l' on aborde  un thème tabou 'le suicide' Olivier Adam en parle ici avec douceur et pudeur au travers d'un fascinant personnage Natsume Dombori  le vieillard sage qui sauve et soigne avec ses mots les désespérés venus se jeter des falaises

On sait la place du suicide dans la culture nipponne  et c'est au travers de cette perception , de cette fascination que l'auteur tisse  son roman et construit ses personnages profitant pour dresser un portrait sans concession et acide de notre époque et de notre vision occidentale du monde moderne

un grand  livre  tout en émotion et en retenue

 

 

 

 

 lire la chronique  Mihara- Yama le volcan aux suicides sur jimboland

http://jimboland.hautetfort.com/archive/2006/07/21/mihara...

 

 

 

16:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)