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30/11/2016

Blanc pour toujours

Il n’est plus nécessaire de prouver que le célèbre Double blanc des Beatles sorti en 1968 est un album essentiel de la musique.
Ce disque qui a déjà une place tout a fait a part dans la discographie du groupe de par la qualité des textes et des arrangements musicaux est aussi unique par la révolution artistique de sa pochette.
A cette époque Richard Hamilton est considéré comme le pionnier du pop-art en Grande-Bretagne et c’est a lui que Paul Mc Cartney demande de réaliser la pochette du nouvel album des Beatles.
Hamilton suggère l’idée d’une pochette a tirage limitée ainsi que l’idée d’une pochette entièrement blanche avec éventuellement la marque d’une tasse de café. Il propose également d’appeler cet album The Beatles, nom qui bizarrement n’avait jamais été utilisé.
L’ouverture de la pochette se fera par le haut et la pochette intérieure contenant le disque sera noire et non pas blanche (deux concepts tout aussi nouveaux).Pour l’impression du nom The Beatles) l’idée retenue sera un titrage en relief a la manière du braille.
Hormis la disparition de la marque de la tasse a café ce projet aboutira (au grand désespoir de la maison de disque E.M.I qui n’était pas du tout d’accord), et c'est donc ainsi que le 9ème album du groupe sera  livré a un public qui va decouvrir  stupéfait  cette pochette d’un blanc immaculé.
On a cru que ce projet annoncé a tort comme un suicide commercial était l’œuvre de Yoko Ono de plus en plus présente dans la vie interne du groupe mais en définitive il convient d’attribuer a Paul Mc Cartney(et bien entendu a Richard Hamilton) la conception de cette célébrissime pochette de disque baptisée pour toujours Double Blanc.
Seuls quelques milliers d exemplaires furent numérotés , les 100 premiers furent réservés aux Beatles, a leur entourage et au personnel du studio Abbey Road.
John Lennon
furieux d’avoir été tenu a l’écart de l’ensemble du projet obtint l’exemplaire N° 00001 , si vous tombez dessus par hasard en chinant aux puces de Clignancourt vous êtes richissime .On a le droit de rêver ,non ?.

 

 

 

Ecoutez happiness is a warm gun


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17/11/2016

La poursuite impitoyable (Arthur Penn 1966)

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 'La poursuite  impitoyable  '  réalisé  en 1966  par le  grand  Arthur Penn  (little big  man , le gaucher , Bonnie and Clyde)  est Un film magistral et flamboyant

Difficile  a classer , on est ici  a la fois devant un    western  , une critique  sociale ,  un drame cynique sur l 'Amérique  de Lyndon Johnson

la distribution est de premier ordre  (Robert Redford , Marlon Brando , Robert Duvall  , Jane Fonda ;Angie   Dickinson ) mais c'est  évidemment la prestation animale  de Marlon Brando qui focalise l'attention  , le rôle  attribué a Redford  étant de  toute  évidence  sous  exploité.

Dans ce  film  de haines et  de  passions , Arthur Penn  dresse un portrait  au vitriol  d'une Amérique  profonde , cruelle   et raciste dénonçant  au passage  les  dérives du pouvoir de l 'argent et de la corruption

La  scène  d'anthologie  du lynchage de Brando par les  citoyens  enragés et la scène finale  admirable  dans le  cimetière  de  voiture   constituent a elles  seules  des  raisons évidentes  de visionner  ce  grand  film malade dont la bande  son  signé John Barry est également  de  toute  beauté   

 

John Barry  - and you'v got one  ( The Chase  original soundtrack )


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13/11/2016

Huit femmes ( Francois Ozon 2002)

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Tout comme Erick Zonca ,autre réalisateur français de cette nouvelle génération talentueuse François Ozon nous avait livré des courts-métrages très prometteurs.
Son passage  est par conséquent  une totale réussite et il nous régale avec Ce truculent Huit femmes

On pourrait situer l'intrigue a mi chemin  entre Agatha Christie ,le Cluedo , les comédies policières kitsch des années 50 et le théatre de boulevard

le sujet reste pourtant d’une simplicité enfantine  a savoir l 'assassinat d'un homme dans une grande maison en pleine campagne ,isolé par une tempête de neige l’assassin ne peut qu’être l’une des huit femmes qui l’entoure car chacune d’elles possède une bonne raison de commettre ce crime .


Au-delà de la trame policière c’est la réaction en chaîne provoquée par ce drame qui va entraîner disputes, réglements de comptes, révélations, compromis , aveux et mensonges.


Interprété pour notre plus grand bonheur avec punch et énergie par huit comédiennes toutes formidables réunissant trois générations (mention spéciale a Isabelle Huppert et Virginie Ledoyen vraiment épatantes) le film est un bijou non seulement de suspense teinté d’humour noir mais également de tendresse.
Les couleurs sont magnifiques et les intermèdes musicaux (chacune des actrices chante une chanson du patrimoine musical francais au cours du film) apportent une touche vraiment particulière et jubilatoire .

Une grande réussite !

16:47 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

12/11/2016

R.I.P Leonard Cohen ( 1934-2016)

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Leonard Cohen  - ain't no cure for love


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Leonard Cohen  - Who  by  fire


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le chemin pour arriver jusqu'a lui n'aura pas été facile et j 'en aurai  mis du temps

Leonard Cohen est un cadeau du ciel qui se mérite , qui s'apprécie et j 'ai longtemps cru que sa poesie, la beauté de ses mélodies n'étaient pas pour moi pensant bêtement que mon anglais approximatif serait pénalisant pour percevoir l 'émotion et l'intensité de sa musique , de ses textes

je me trompais , bien évidemment je me trompais et lourdement

A propos de  sursaut  tardif Leonard Cohen lui aussi a pris son temps , il  est Venu assez tard a la musique et n'oublions pas qu'il fut d'abord un poète , un peintre et un écrivain ( 'beautiful losers ' est par ailleurs un ouvrage essentiel)

il a déjà 33 ans lorsqu'il publie son premier disque 'songs of léonard Cohen ' en 1967

Suivront  deux autres albums que l 'on peut considérer comme majeurs et essentiels ( "songs from a room -(1969) 'songs from love and hate " (1971) suivis d'une longue discographie avec des points culminants " various positions ' (1984) ' I ' m your man  ' (1988) et pas mal de titres extraordinaires disséminées sur ces albums et Sur quantités d'autres

A l heure de départ pour l 'au dela de cet immense auteur compositeur comment ne pas se souvenir de "Suzanne " ' sisters of Mercy " ' so long marianne " 'Hallelujah ' ' a bird on a wire ' " famous blue raincoat ' "the future " ?

Léonard Cohen incarnation vivante d'une forme de sagesse aura vécut plusieurs vies, plusieurs passions , de Confession juive il se convertit au bouddhisme en 1994 et mettra sa carrière musicale entre parenthèses pendant une décennie complète vivant dans un monastère le 'Mount Baldy Zen Center  près de Los Angeles ou il  sera ordonné  moine bouddhiste en 1996  

Revenu au début des années 2000 avec des albums profonds ou sa voix grave et intense éblouit et fascine il devient a l 'image d'un Neil Young ou d'un Bob Dylan un mythe vivant qui inspire admiration et vocations multiples

Très affecté par le décès en juillet 2016 de sa muse de toujours Marianne Ihlen (il se sont rencontrés en 1960 sur l ile grecque d'Hydra ou le chanteur possédait une maison) il écrira pour elle une lettre d'adieu bouleversante ou il évoque clairement sa propre mort

"Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai toujours aimé ta beauté et ta sagesse et je n’ai pas besoin d’en dire plus parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau voyage. Au revoir ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du chemin"

 

 

10/11/2016

Seconds thoughest in the infants (Underworld 1996)

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Sorti en 1996 " second thoughest in the infants est le second album d' Underworld après Dubnobasswithmyheadman paru trois ans auparavant .

Le groupe de Karl Hyde et Rick Smith  semble avoir  trouvé sa vitesse de croisière depuis l'arrivée de Darren Emerson le jeune prodige  DJ élevé au rythme de la trance et de la techno.

Si le premier album du trio fut un vrai succès ce deuxième opus sera celui de la  confirmation de l'explosion d' Underworld sur la scène eléctro mondiale.

Bien accueilli par le public second thoughest in the infants   se vendra mieux que le premier album notamment grâce à la sortie dans le même temps du single Born Slippy, apparaissant sur la bande originale du film Trainspotting.

Ce virage musical est assez inouï car Underworld avait déjà enregistré a la fin des années 80 deux albums a tendance pop fadasse ,albums totalement passés inaperçus le groupe de Karl Hyde n'ayant pas encore reçu de plein fouet la vague electro qui va débouler et voir apparaître toute une pléiade de formations acceuillis par un très large public (Orbital - the Orb - The Chemical brothers -Leftfield   Future sound of london - )

C'est donc après deux albums  sans grand intérêt que le groupe ressuscite pour  devenir l'un des fers de lance de la musique electro-dance au milieu des années 90.

Ce disque contrairement a pas mal d'albums issus de cette vague musicale n'a pas trop vieilli et reste aujourd'hui encore une référence car il symbolise une certaine forme de liberté" artistique et synthétise parfaitement l'osmose entre la pop et la musique électronique 

On trouvera  ici  8 titres  avec quelques merveilles absolues - juanita-kiteless - to dream of love une trance époustouflante de plus de 16 minutes le fabuleux 'confusion the waitress''ou encore bandstyle stappys curry ' un bijou tout en apesanteur , signalons également  'pearls girls' un titre qui annonce (et qui ressemble) a la bombe a venir a savoir le single 'born slippy ' ou enfin 'rowla' une machine de guerre electro qui lorgne du coté de Carl Cox

Enfin si sur certaines édition de 'seconds thoughest in the enfants ne figure pas le tube 'born slippy' il convient de savoir que certaines éditions associent au CD  un 2 titres sur lequel on retrouve le  désormais tube  mythique du groupe britannique accompagné de 'Rez ' un autre monument , une longue transe hypnotique de près de  10 minutes

 

Underworld  -  rowla


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19:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : underworld

Le diable s'habille en Prada ( David Frankel 2006)

 

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Le Diable s'habille en Prada est une adaptation du roman éponyme écrit par Lauren Weisberger.

Véritable best-seller narré à la première personne, il a été traduit dans 27 langues et c'est david Frankel  un réalisateur peu connu qui  a la responsabilité de porter a l'écran ce grand  succès de l'édition.

Rappelant le phénomène Bridget Jones  autre best seller typiquement féminin adapté au cinéma  le film est un succès qui n'a rien de surprenant  alors qu'en est-il  de ce diable en talons aiguilles ?

 

le diable du film c'est bien entendu Meryl Streep hallucinante dans cette comédie douce amère qui nous entraîne dans le monde sans pitié de la mode,rien que pour elle (et aussi la jolie petite frimousse d'Anne Hathaway) le film mérite le détour .

Composant un personnage a mi - chemin  entre Bette Davis et Cruella  LA Streep qui  on le sait depuis longtemps  ,  est une comédienne exceptionnelle quelque soit le registre du film nous enchante et nous ravit a chaque apparition a l'écran

Elle interprète ici le rôle de Miranda Priestley  redactrice en chef de Rainway  le  plus grand magazine de mode  , Miranda fait et défait les modes et sur son avis des carrières décollent ou dégringolent

Pour  interpréter ce rôle particulièrement antipathique  d'une femme impitoyable  au pouvoir quasi illimité Meryl Streep   a choisi de faire dans l’économie, aussi, chaque geste (le jetté de manteau restant  sa  grande spécialité) , chaque regard ,chaque parole prononçée de cette voix monocorde (a voir evidemment en V.O) compose un élément de ce personnage haut en couleur a la fois détestable mais qui force le respect.

Malheureusement on n'évite pas les clichés  dans cette adaptation et si a juste titre New-York  y est dépeinte en ville survoltée et active  difficile en revanche de croire en ce Paris de carte postale filmé par Frankel (la balade romantique a Notre Dame  sans le moindre touriste  relève de la pure science-fiction) mais on a l'habitude de cette vision  de notre capitale par les cinéastes américains il en a toujours été ainsi .Le diable s'habille en Prada  est une chronique  intérieure du milieu de la mode avec ses coups fourrés , ses trahisons , ses futilités , ses jolies filles , ses lieux branchés et ses fêtes somptueuses  et le happy end inévitable de la jeune  assistante souffre-douleur  (Anne Hathaway) qui sacrifie  une prometteuse carrière pour retrouver des valeurs morales n'étonnera personne. Vous le devinerez ce sont les personnages féminins qui ont la part belle dans ce film que vous pourrez cependant apprécier même si vous ne connaissez pas 3 noms de grands couturiers mais il faut  signaler la belle prestation de Stanley Tucci  (l'affaire pélican)  dans le rôle de nigel, le créateur de mode homosexuel et homme de confiance de Miranda.

 

voir un diaporama musical du film

 

http://www.youtube.com/watch?v=YLuWmvy1kBU

 

 

13:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Dora Bruder ( Patrick Modiano)

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Certains petits  livres  ( Dora bruder  fait 140 pages a peine) peuvent etre révélateurs de messages  et permettent parfois  de procurer des émotions et des interrogations dignes de certaines grandes œuvres romanesques ou historiques.

Dora Bruder fait incontestablement partie de cette catégorie

Modiano tombe a la fin des années 80 sur une annonce parue dans Paris-Soir au  31 décembre 1941: «On recherche une jeune fille, Dora Bruder, 15 ans, 1,55 m, visage ovale, yeux gris-marron, manteau sport gris, pull-over bordeaux, jupe et chapeau bleu marine, chaussures sport marron. Adresser toutes indications à M. et Mme Bruder, 41, boulevard Ornano, Paris.» 

Patrick Modiano retrouvera  le nom de Dora Bruder dans le Mémorial de la déportation des juifs de France, publié par Serge Klarsfeld  quelques années  auparavant en 1978. 

Cette  destinée  tragique va le hanter et il va  tacher avec ce livre de  retracer le parcours de la jeune disparue

A  mi chemin entre  enquête et biographie ce roman qui se dévore en quelques heures a peine nous passionne et  nous émeut et fait de chaque lecteur le témoin des recherches d'un Modiano romancier  détective dans les bas fonds du Paris sous l'occupation 

Qui était Dora Bruder?

A quelle école allait-elle?  Qui étaient ses parents ? ses  amis ?

Pourquoi a-t-elle fui le domicile familial?

Comment a-t-elle survécu pendant sa longue escapade? 

 Comment  a-t-elle été arrêtée et emmenée à Drancy? 

C'est aussi la quête encore et toujours  pour Modiano de la vérité sur un passé de notre histoire qui habite beaucoup de  ses œuvres et autour de thèmes qui lui sont chers ( l'identité, l 'héritage du père, l 'obsession de comprendre l 'horreur du nazisme et de la déportation, le poids  des  secrets)

Pour Modiano c'est clair il y a du Dora Bruder  dans chaque victime de la barbarie nazie mais aussi dans chaque survivant de l ' holocauste et  évidemment il y a du Dora Bruder en lui

En filagramme de ce jeu de piste formidable et bouleversant Modiano fait des incursions dans son propre passé revenant sur son propre parcours , sa propre  histoire.

Ce livre pourtant peuplé d'ombres et de  fantômes  n 'est pourtant pas un livre austère mais plutôt un livre de mémoire et de  réflexions ( et sans doute  d'exorcisme pour son auteur) 

A  l'image du Journal d' Anne Frank il nous dresse le portrait terrible et définitive d'une vie volée

 

Ce sont des personnes qui laissent peu de traces derrière elles. Presque des anonymes. Elles ne se détachent pas de certaines rues de Paris, de certains paysages de banlieue, où j'ai découvert, par hasard, qu'elles avaient habité. Ce que l'on sait d'elles se résume souvent à une simple adresse. Et cette précision topographique contraste avec ce que l'on ignorera pour toujours de leur vie - ce blanc, ce bloc d'inconnu et de silence

( Patrick Modiano - Dora bruder    extrait)

 

inauguration  de  la promenade Dora Bruder a Paris  en 2015

 

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07:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

04/11/2016

1 aout 1971 Le premier concert de charité de l'histoire

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C'est au guitariste des Beatles que l'on doit le premier concert de charité a grande échelle , bien avant le 'Live Aid 'et autre  'we are the world '
Georges Harrison   le plus réservé des quatre de Liverpool qui vient de livrer un triple album magistral (all things must pass) a décroché du milieu pop-rock de la scène internationale depuis sa découverte de l'Inde et des philosophies orientales.

On entend d'ailleurs depuis quelque temps sur toutes les radios le single My sweet lord  énorme tube signé Harrison(qui s'averera pourtant n'être qu'un  plagiat d'une chanson des Chiffons 'he's so fine  lesquels Chiffons intenteront un procès qu'il gagneront)  

Transformé par sa conversion au bouddhisme et par sa rencontre avec le Maharashi ,Harrison se sent très impliqué par le drame politique et social de la guerre civile qui a éclaté au Pakistan en Mars 1971.

La création de l'état du Bangladesh  va provoquer un exode massif qui en plus du conflit lui-même   va entraîner des pertes humaines considérables.

Cette situation de chaos va se transformer en véritable catastrophe humanitaire lorsque le pays déjà meurtri va subir des inondations teribles des deux principaux fleuves indiens :le Gange et le Brahmapoutre.

Harrisson a sut retenir la leçon de son ami Lennon qui a sût se servir des médias dans sa dénonciation de la guerre du vietnam deux ans auparavant et il décide d'organiser un grand concert de charité.

Ni Paul Mc Cartney  , ni John Lennon ne répondront présent ,le premier pour des raisons de conflits  personnels avec les autres membres des Beatles  ,le second parce qu'on lui demande gentiment de venir sans Yoko Ono  cordialement détestée par Harrison et les autres ex-Beatles ainsi que par une grande partie des fans du groupe persuadé que la mystérieuse et fantasque Yoko est la seule responsable de la séparation du groupe

Seul Ringo Starr sera présent , bien content de retrouver son vieux copain Harrison sur une scène (pourtant ce dernier , conscient des limites scéniques du batteur des ex-Beatles  lui fera  un affront en lui associant un second batteur en la personne de Jim Kletner.

Harrison demande également a  Eric Clapton de participer a ce  concert ,ce dernier traverse une période très difficile  en plus d 'être  miné par l 'héroïne il est très amoureux d'une certaine Patti Boyd ,laquelle n'est autre dans la vie civile que Madame Harrison , pourtant Clapton viendra accompagné de son bassiste de "feu  " Derek & the dominos Carl Radle (lequel ne va tarder a mourir d'une overdose ).

L'autre grande star qui va s'associer a eux sera , contre toute attente Bob Dylan , qui va pour l'occasion quitter sa retraite de Woodstock (rappelons qu'il avait refusé de participer au fameux concert organisé pourtant pres de chez lui)

Autour de ces artistes internationaux on retrouvera Ravi Shankar  qui sera le relais entre  tous ces musiciens anglo-saxons et  la culture musicale indienne mais aussi Léon Russell  ,Billy Preston  ainsi que l'ensemble du groupe Badfinger .

Souvent dans l'ombre de Paul et John ce concert pour le Bangladesh va permettre a Harrison d'être pour la première fois sur le devant de la scène et celui ci  va tout mettre en oeuvre pour faire de ce concert  un succès historique livrant de très belles interprétations pleines d'intensité de ses plus grands succès (Something  - when my guitar genly weeps- here comes the sun - my sweet lord) aidé par le jeu de guitare aiguisé du maître Eric Clapton

Quant a Dylan il va également livrer une prestation de tout premier ordre avec notamment des versions hallucinées de 'blowin ' in the wind '  et 'just like a woman '

American Gothic ( David Ackles 1972)

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Décédé en 1999 d'un cancer d'un poumon David Ackles fait partie  de ces  artistes  dont la confidentialité et la statut d'artiste atypique ont préservé  d'une notoriété (une notoriété par ailleurs non  souhaité par le chanteur qui a toujours souhaité garder une indépendance  totale)

Originaire de l 'Illinois David Ackles va laisser  derrière lui peu d'albums  (4) stoppant  sa  carrière  des 1973 pour  se consacrer a l 'élevage de  chevaux

Outre un excellent  second  album   'subway to the country' en 1970' il va laisser au monde de la musique un disque extraordinaire enregistré  en 1972 ' American gothic  ' produit par Bernie Taupin le parolier et complice   d' Elton John  qui depuis  toujours   affiche une  admiration sans bornes pour Ackles

Un disque composé de 11 titres dont une pièce maitresse  'Montana song  ' titre   de 10 minutes qui clôt et qui sublime ce  disque méconnu  dont la découverte devrait enchanter  tous  ceux qui aiment les belles voix et  les beaux albums

un disque et une voix rare quelque part Entre Neil Young et Tim Buckley 

 

 

David  Ackles  - american gothic


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19:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

11 decembre 1970 the end ou le début de la fin

Jim morisson.jpgDécembre 1970 les Doors ont derrière eux 6 albums et la critique n’a pas épargnée leur dernier disque : L.A Woman. pourtant excellent

Depuis de nombreux mois Morrison fait la pluie et le beau temps au sein de la formation ; les tensions et les désaccords sont permanents entre les membres du célèbre groupe.

N’en déplaise à Manzareck, Krieger et Densmore Les Doors c’est d’abord et surtout Jim et le 'roi lézard '  ne le sait que trop alors  Il fait ce qu’il veut, quand il veut et dicte sa loi aux autres musiciens qui doivent s’accommoder de sa personnalité hors normes et instable.

Jim Morrison est un roi mais ce roi là s’enfonce lentement et inexorablement dans le gouffre de l'alcool et des drogues qui certes semblent inévitables dans le milieu  du rock et de l’époque (on sort à peine du Flower-Power ) mais qui atteignent chez lui des proportions suicidaires.

Jim est un Addict qui consomme tout ce qui peut l’entraîner loin de la réalité et rapidement cette dépendance qui le consume fait de lui un élément difficilement contrôlable pour les médias mais aussi pour ses proches et pour son public .

Dangereux pour lui même, mais aussi pour les autres l’avenir du groupe est plus qu’incertain et malgré la fidélité du public et les bonnes ventes des albums les concerts se suivent et ne ressemblent pas.

Tout dépend uniquement de l’état physique et psychologique de Jim. Le groupe a traversé des périodes délicates (interdictions de jouer ; procès ; concerts stoppés par les forces de l’ordres.)

Depuis l’été 1970, malgré l’enregistrement chaotique de "L.A Woman "chaque concert relève de l’inconnu mais le 11 Décembre à Dallas c’est un triomphe  Jim est en forme les musiciens sont soudés les uns aux autres et ils donnent Riders on the storm en avant-première devant un public ravi.

Le lendemain à La Nouvelle Orléans c’est la tragédie totale. Jim perd complètement pied, on voit son esprit abandonner son corps, à la dérive. Pendu au pied du micro, vidé de toute énergie, il est incapable de continuer. Après quelques chansons, il s’empare du pied du micro qui le soutient et cogne la scène à grands coups brisant les planches puis il se retourne tombe assis sur la batterie et ne bouge plus.

Jamais plus les Doors ne jouèrent en public tous les quatre.

Moins de six mois plus tard, Jim venait mourir à Paris

Jimi Hendrix "Nous aurons le pouvoir dans 1000 ans ' Entretien 1970"

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Mort le 18 septembre 1970 Jimi Hendrix avait donné  une  célèbre  interview dans un pub de Londres  quelques  mois avant sa mort.

 

Jimi aimait a répéter

 ‘« je ne suis pas un politicien mais je lutte avec ma musique ma guitare  est une arme pour changer les esprits, nous vivons une sorte de renaissance, une renaissance menacée par la violence, la répression, la bombe H, la guitare est l’arme du moment, l’arme de l’homme libre ; ma musique est une façon de dresser des barricades. »

 

 

Jimi  Hendrix 

"Have you ever been " (extrait de l'album Electric Ladyland -1968)

 

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Et la drogue ?

Ce n’est pas un but en soi mais plutôt un moyen  d’aller vers l’inconnu et pour trouver des sons nouveaux j’entends parfois ces sons  et lorsque je casse guitares et amplis sur scène ce n’est par goût de la violence mais par désespoir car je n’arrive pas  a reproduire cette musique  qui est dans ma tête

J’utilise la drogue pour faire un trou dans le mur  et tous les moyens sont bons pour trouver l’homme de demain la génération de demain n’aura peut être plus besoin de drogue et c’est tant mieux car je ne souhaite ces voyages a personne

Vous parlez d’expériences dangereuses ?

Je suis l’un de ceux qui vont a l’avant-garde pour explorer le danger, une sorte de boy-scout je sais les périls  que je cours, je sais aussi que je peux mourir demain  pendant ma mission

Pourquoi cette violence dans votre musique ?

Quand on est frustré on joue fort, trop fort si l’on joue normalement les gens n’écoutent ni les paroles   ni la musique et la musique pop doit rendre la conscience aux gens, pas les transformer  elle a un public qui ne prêterait pas attention a des chansons   ordinaires il faut heurter et bouleverser  l’ordre  établi   mais la violence ne suffit pas  je travaille avec des non-violents  d’autres font des barricades

Ma violence sur scène veut servir l’amour  quand des hommes  rentrent chez eux au sortir de mes concerts ils n’ont pas besoin de battre leur femme  ils font l’amour.

Pensez vous que la jeunesse va créer un monde nouveau ?

Etre jeune c’est être mécontent le monde de la musique pop ne cherche pas le pouvoir politique mais le vrai pouvoir celui du cœur et de l’esprit, de la prise de conscience de l’homme de toutes races, et  couleurs mêlées.

Ce sont des jeunes qui les premiers ont droit a la parole ils sont purs et indiquent un chemin, nos disques et nos groupes  ne représentent que des  véhicules. Il faut aller du négatif au positif,nous parlons de l’homme de demain  aujourd’hui nous ne sommes que des gitans  l’avenir ? Qui le sait ?Nous aurons un jour le pouvoir  cela prendra peut être  1000 ans  je m’en fiche j’ai le temps