29/03/2011
Top 100 100/33 I'm waiting for the man (The Velvet Underground 1967)
C'est un titre qui fait partie intégrante de ma vie et de ma mémoire musicale , non pas a cause de la décadence et du mode de vie du héros mais plutôt par les émotions ressenties a chaque écoute de ce titre lumineux , l'intensité ,la noirceur ,l'ambiance urbaine et sombre que cette chanson fait transparaître la classe pour moi parmi les titres essentiels de l'histoire du pop-rock
écrite et composée par Lou Reed. Elle apparaît sur leur premier album, The Velvet Underground and Nico, sorti en 1967. On sait que le Velvet n'a jamais rencontré de succès (même si il est a ce jour l'un des groupes les plus influents de tout les temps) mais on peut affirmer que 'I'm waiting for the man' est l'un des titres les plus connus (l'un des plus accessible aussi) du groupe.
la sonorité hypnotique du piano avec notamment cette hallucinante intro totalement envoûtante font de ce titre un chef d'oeuvre absolu
D'une manière générale tant avec le Velvet Underground qu'en solo Lou Reedmodifiera le titre transformant pratiquement a chaque fois " I'm Waiting for THE man " en " I'm Waiting for MY man '
Ce titre qui va devenir l'un des hymne définitif a la décadence sera repris par de nombreux artistes (Bauhaus , David Bowie ,Orchestral Manoeuvres in the dark) mais egalement par quelques filles a commencer par Maureen Tucker batteur légendaire du groupe mythique de Lou Reed & John Cale n'oublions pas la vénéneuse Nico liée a tout jamais au groupe et qui en proposera une version apocalyptique ajoutant davantage encore de noirceur et de profondeur au titre d'origine , Vanessa Paradis enfin en proposera également une version tout a fait honorable sur son album éponyme (écrit pour elle par Lenny Kravitz) en 1992
"I'm waiting for the man" est une des nombreuses chansons du Velvet Underground qui ont pour sujet la consommation de drogues.En 2004, le magazine Rolling Stone la classe en 156e position sur sa liste des 500 meilleurs chansons de tous les temps , en ce qui me concerne elle occupe une place de choix dans ce top 100.
The Velvet Underground - I'm waiting for the man
Paroles
I'm waiting for my man
Got 26 dollars in my hand
Up to Lexington 125
feelin' sick and dirty
for a day and a life
Huh, I'm waiting for my man
Hey white boy, what you doin' uptown
Hey white boy, you chasin' my women around
Pardon me sir, it's furthest from my mind
I'm just waitin' for a dear-dear friend of mine
I'm waiting for my man, come on
Here he comes, he's all dressed in black
PR shoes and a big straw hat
He's never early, he's always late
first thing you learn is that you always gotta wait
I'm waiting for my man
Up to a brownstone, up three flights of stairs
Everybody's pinned you and nobody cares
He's got the works, gives you sweet taste
then you gotta split because you got no time to waste
I'm waiting for my man
Hey baby, don't you holler, don't you ball and shout
I'm feeling good, I'm gonna work it on out
I'm feeling good, feeling so fine
until tomorrow, but that's just some other time
I'm waiting for my man
I'm waiting for my man
I'm waiting for my man
man-man-man-man-man-man-man
17:42 Publié dans Musique, Top 100 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2011
La graine et le mulet (Abdellatif Kechiche 2007)
D'abord comédien (notamment chez Abdelkrim Balhoul , ou chez André Téchiné ) Abdellatif Kechiche s'est imposé en seulement deux films comme lune des valeurs sures du cinéma français
Apres ' l'esquive' surprenant césar du meilleur film en 2003 il revient en 2007 avec 'la graine et le mulet ' film au titre énigmatique qui va récolter a la fois un grand succès critique et public ( 4 césars majeurs lors de la prestigieuse cérémonie mais aussi prix' Louis Delluc' et grand prix du jury a la 'Mostra ' de Venise 2007).
Inspiré du personnage de son propre père Kechiche livre ici un film certes un peu long (2h30 ) mais passionnant de bout en bout
A l'image des cinéastes imprégnés de la réalité sociale (Pialat , Ken Loach , Cassavetes) Kechiche s'attarde sur le versant humain des personnages plutôt qu'a l'action.
Tourné a Sète le film raconte le projet d'un père qui décide après avoir été licencié de racheter un vieux bateau pour le transformer en restaurant oriental spécialisé dans le couscous au poisson
le titre du film fait donc référence a la graine de couscous et au mulet ,poisson typique des côtes méditerranéennes.
La majorité des comédiens sont amateurs ce qui renforce le côté quasi documentaire du film . Les plus cinéphiles décèleront sans doute quelques hommages appuyés (" Le voleur de bicyclette " , ou encore 'Et Dieu créa la femme ") mais tous les spectateurs cinéphiles ou non passeront un agréable moment autour du personnage de Slimane , paternel silencieux fatigué et désabusé et entouré d'une tribu aussi bavarde que dynamique
Le film révélera Hafsia Herzi une jeune comédienne de 20 ans qui crève littéralement l'écran et qui sera récompensée ( a juste titre) du césar du meilleur espoir féminin.
'La graine et le mulet' ne fait pas uniquement l'éloge de l'intégration réussie ,il en aborde bien évidemment le thème mais avec une certaine distance , un recul mesuré toujours teintée d'une grande pudeur.
Sans jamais forcer le ton ni tomber dans le sentimentalisme le film est un formidable témoignage d'amour et de respect pour les immigrés de la première génération.
Kechiche , cinéaste assurémment objectif et intelligent n'oubliant jamais d'être critique avec sa communauté et réservant une fois n'est pas coutume la part belle aux personnages féminins .
11:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2011
Top 100 -100/34 God Only Knows (The Beach Boys 1966))
The Beach Boys - god only knows Paul Mc Cartney dit de cette merveille absolue qu'elle est 'La plus grande chanson d'amour jamais écrite 'Elle fut enregistrée en mars 1966 avec les musiciens de Phil Spector, par les Beach Boys qui voulait avec ce disque abouti apporter une réponse au la succession de chefs d'oeuvre signés de l'autre coté de L'Atlantique par les Beatles 'Pets Sounds' l'album mythique sur lequel figure ce chef d'oeuvre regorge de merveilles qui années après années continue d'émerveiller a la fois tant ceux qui les découvrent que ceux comme moi qui les ré-écoutent regulièrement .le groupe emmené par Brian Wilson s'éloigne définitivement du cliché de 'groupe de la cote ouest et de la musique pour 'surfers' Avec 'Pets Sound ' en général et 'God only Knows ' en particulier les Beach Boys touchent le ciel Le niveau atteint par les compositions des frères Wilson sur 'Pets sound' est tel que le groupe se disloquera sur ,leur projet suivant 'Smile 'un projet artistique qui n'aboutira jamais en raison de ce souçi de surpasser 'pets sound ' un problème que le groupe ne résoudra jamais Sur 'God only knows c'est Carl Wilson (décédé d'un cancer du poumon en 1998) qui pose sa voix unique , son frère Brian, dernier des trois frères encore vivant ,Dennis s'étant noyé en 1983,chante au final la fameuse phrase 'God only knows what I'd be without you ' Sublime et intemporel cete chanson sera évidemment reprise par une grande quantité d'artistes de Bowie a P P Arnold
Paroles I may not always love you David Bowie - God Only knows
|
14:48 Publié dans Musique, Top 100 | Lien permanent | Commentaires (0)
1 Mars 1978 Grace Jones inaugure le Palace
Durant de nombreuses années je suis passé au 8 rue du faubourg Montmartre dans le 9ème arrondissement parisien avec un brin de nostalgie et un curieux sentiment d'amertume. C'est en effet a cette adresse que se situe pour moi l'un des symboles a jamais perdu d'une époque bénie, celle des années 80 , de l'insouciance folle d'une période pas encore muselée par les interdits et qui bousculait les conventions et le bon ordre établi
a l'heure d'un Paris qui n'est plus celui des nuits et des noctambules ,j'aime me se souvenir du Palace que j'ai connu et fréquenté alors qu'il vivait ses derniers sursauts de gloire et les souvenirs qui me reviennent en mémoire sont nombreux
Les années folles du Palace, de 1978 à 1983, auront suffi à imprégner à jamais d'une odeur de soufre cet établissement du Faubourg-Montmartre.
Cinq années seulement, pendant lesquelles le Tout-Paris a réinventé la fête et le dandysme, le gourou de ces soirées déguisées, qui attiraient couturiers (Yves Saint Laurent, Karl Lagerfeld), artistes (Andy Warhol, Mick Jagger…) et autres princesses, s'appelait Fabrice Emaer. À sa disparition, tous furent orphelins et inévitablement le Palace changea de mains.
Repris d'abord par Régine puis par le couple Guetta, le Palace, périodiquement au bord de la faillite, ferme ses portes en 1996. Pendant dix ans, le rideau restera fermé, l'entrée sera même murée.
Dans les années qui suivent, le Palace, désaffecté et insalubre est devenu un squat.
En novembre 2006, les frères Alil et Hazis Vardar, des Belges d'origine albanaise déjà propriétaires de nombreux théâtres en Belgique et en France rachètent la salle .
Le nouveau palace est doté de 970 places ;il est inauguré le 5 novembre 2008 avec le spectacle de Valérie Lemercier
Revenons sur cette période inouie ou le sens de la fête , du jeu et d'une certaine forme de démesure semblait atteindre un point culminant ,l'inauguration d'abord avec le concert mémorable de l'incroyable Grace Jones dans une salle ou les serveurs sont tous vêtus de rouge et or ( une création signée Thierry Mugler ) Le DJ historique est Guy Cuevas (au fil des ans viendront se révéler aux platines Martin Solveig puis Laurent Garnier).
Tout ce que Paris (et le reste du monde) comporte de gens branchés seront tôt ou tard des fidèles du Palace (Thierry Le Luron ,Régine, Yves Mourousi , Thierry Ardisson , Coluche ,Amanda Lear , Philippe Manoeuvre , Frédéric Mitterrand ,Alain Pacadis , )
les artistes viendront y donner des concerts mémorables (Prince , Serge Gainsbourg) qui bâtiront la légende du lieu qui va devenir au fil des ans l'emblème absolu des soirées et du 'nightclubbing ' ainsi que l'un des lieux 'cultes' du mouvement 'gay '
11:35 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2011
Top 100 - 100/35 Great balls of fire (jerry Lee Lewis 1957)
r
les décennies n'entament pas la puissance de ce monument du rock 'n roll un titre flamboyant véritable bombe incendiaire que les années ont bonifiés comme un grand crû
Au départ c'est une chanson de Jack Hammer et Otis Blackwell écrite en 1957 et qui sera popularisée par un fondu connu sous le nom de Jerry Lee Lewis.
Celui-ci chante et joue du piano, uniquement accompagné à la batterie par J.M. Van Eaton. Editée en single par Sun Records avec en face B une reprise d'Hank Williams, la chanson grimpe à la deuxième place des charts pop en décembre 1957. Plus d'un million d'exemplaires sont vendus en une dizaine de jours
standard absolu d'une époque bénie 'great balls of fire ' conserveplus d'un demi siècle après sa sortie une phénoménale puissance , une espèce de folie (une caractéristique propre a beaucoup de titres de son interprète). Le film consacré a jerry Lee Lewis et réalisé par Jim Mac Bride (1989) portera d'ailleurs le nom de cette chanson , ,un titre intemporel énorme missile rock'n roll dévastateur qui révolutionna son époque et appartient désormais a l'histoire.
Jerry Lee Lewis - great balls of fire
Paroles
You shake my nerves and you rattle my brain
Too much love drives a man insane
You broke my will
But what a thrill
Goodness gracious great balls of fire!
I laughed at love cause I thought it was funny
You came along and moooooved me honey
I've changed my mind
This love is fine
Goodness gracious great balls of fire!
Kiss me baby....mmmmm...feels good
Hold me baby
Wellll I want to love you like a lover should
You're fine, so kind
Got to tell this world that you're mine mine mine mine
I chew my nails and I twiddle my thumbs
I'm real nervous but it sure is fun
C'mon baby, you drive me crazy
Goodness gracious great balls of fire!
Wellll kiss me baby...mmmmm...feels good
Hold me baby
Wellll I want to love you like a lover should
You're fine, so kind
Got to tell this world that you're mine mine mine mine
I chew my nails and I twiddle my thumbs
I'm real nervous but it sure is fun
C'mon baby, you drive me crazy
Goodness gracious great balls of fire!
15:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2011
Odessey and Oracle (The Zombies -1968)
Ce disque rentre" pile poil " dans la catégorie de ce que j'aime appeler 'les trésors cachés '. Son écoute , sa découverte que je recommande au plus grand nombre vous laissera totalement émerveillé et immédiatememnt sous le charme .
Le rapprochement est bien sûr inévitable avec les chefs d'oeuvre millésimé 68 que sont 'pet sounds ' (The beach boys) et bien évidemment 'Sergent peppers lonely hearts club bands' (The Beatles) mais surtout n'allez pas croire que "Odessey and Oracle" est un album 'sous influence' même si le travail autour des deux monuments pré-cités a laissé pour plusieurs générations des traces indélébiles
Lorsque le groupe enregistre cet album en 1968 dans les studios AbbeyRoad (tiens tiens!!!) le fantôme du 'Sergeant Pepper ' est partout car les Beatles viennent d'achever leur album mythique et tout le matériel utilisé par les 4 de Liverpool est a leur disposition . Et le miracle va se produire car The Zombies groupe précurseur de la vague pop des années 63- 66 n'est a ce moment qu'un groupe a 'singles ' dont la carrière semble deja sur le déclin
Quelques 45 tours ont toutefois rencontrés un grand succès notamment 'She's not there ' numéro 2 des charts en 1964 ou encore 'tell her no ' (toujours en 1964) mais le groupe emmené par Colin Blumstone ne semble pas suffisamment armé pour résister au raz de marée des Beatles et des Stones alors en marche vers l'histoire
Ce disque sera donc a la fois leur apogée mais aussi leur testament , il sera aussi leur seul véritable album ,un disque marqué par l'incroyable coquille du titre le dessinateur étourdi (ou défonçé) de la pochette orthographiant mal "Odissey 'et remplaçant la lettre I par un E.
Cet album devenu mythique est sans aucun doute un disque 'maudit ' et ,lorsqu'il parait le groupe n'existe deja plus.Le choix des deux premiers 'singles ' s'avèrera hasardeux car ni l'excellent 'friends of mine ' ni 'Beechwood park ' ne rencontrent le moindre écho auprès du public .
La sortie compliquée aux U.S.A et minée par une bataille juridique achève le groupe ,le leader jette l'éponge et s'en retourne bosser dans une compagnie d'assurance ,le groupe explose et disparait dans l"anonymat le plus total
Fin 69 Columbia publie un album qui regroupe plusieurs groupes ,le disque s'apelle 'Pop music révolution ' et présente un catalogue quasi complet des nouveaux prodiges de la firme . Aux cotés de Dylan , des Byrds ou encore de Spirit , Columbia a la lumineuse idée d'exhumer 'Time of the season ' un titre sublime perdu plage 12 en toute fin d'Odyssey and Oracle ' un album alors deja oublié et c'est le jackpot le titre ressuscité devient instantannément un énorme tube (N° 1 en grande bretagne ,N° 3 aux U.S.A) le lent chemin de la réhabilitation commence mais le groupe ne produira plus rien d'autre exploitant leur unique creation artisitique jusqu'a la corde (reformations en 1997 puis en 2007 concentrées autour de ce disque essentiel)
Disque unique d'un groupe au parcours atypique mais disque indispensable Oddesey and Oracle a été classé par le magazine Rolling Stones à la 80e place dans sa liste des 500 plus grands albums de tous les temps.
13:14 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)