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06/02/2009

C'est Chic (Chic -1978)

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Sous cette pochette très classe (très années 80 aussi) se cache pourtant l'un des albums les plus incontournables de la musique "black" de ces dernières décennies , arrangements soignés , son énorme, groove quasiment palpable , un disque qui respecte a la fois les codes de la musique 'soul'  et qui est , de surcroit  une véritable machine a danser. Cet album paru en 1978 sera celui de la consécration pour Chic Le groupe de deux artistes majeurs de la scène 'black' Nile Rodgers et Bernard Edwards
Quelques part entre The crusaders et le " Philadelphia sound"des seventies Chic  impose un style unique qui les fera entrer dans la legende et dans la gloire . Deuxième album du groupe 'C'est Chic '  contient des titres majeurs qui vont faire le bonheur des clubs  "le Freak " bien évidemment mais aussi "Chic Cheer" et son intro stupefiante, "I want  your Love " mais aussi une balade somptueuse 'At last i'm free'une très belle chanson sur l'émancipation du peuple noir ( un titre qui  sera repris quelques années plus tard par Robert Wyatt)
Après le décollage planétaire du son caractéristique de Chic le groupe va au travers de Rodgers et Edwards distiller son génie et son savoir-faire au service  d'artistes en mal de succès  avec le virage difficile  des années 80 , David Bowie (let's dance)  ou  encore Diana Ross leur doivent beaucoup
 
 
Chi - I  Want  your  love

podcast

19:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chic

03/02/2009

Paris ( cedric Klapisch - 2008)

18894353.jpgComment ne pas être décu avec 'Paris' le film de Cedric Klapisch sorti en début d'année 2008 ? Ou est passé le rythme , le dynamisme du réalisateur de   l'auberge espagnole  ou des 'poupées russes' ?

Même si on prend en considération le sujet plus grave traité par Klapisch avec  ce film  ,  on a la désagréable  impression  de se retrouver  dans l'univers de Claude Lelouch (multitude de personnages , histoires a tiroir , séquences  sans rapport les unes avec les autres, sentimentalisme exacerbé, ) bref, au bout du compte un grand sentiment de frustration , une impression de surfait ,comme un beau gâteau avec trop d'ingrédients qui n'a finalement aucun goût 'Paris ' finit par agacer ;les personnages (trop nombreux) sont superficiels et même si On retrouve avec plaisir  Romain Duris  l'acteur fétiche de Klapisch  la majorité des comédiens  ne sont pas a la fête.

Ce sont les filles qui s'en sortent le mieux  Juliette Binoche  est parfaite dans le rôle d'Alice  mere célibataire désabusée qui essaie encore de croire a l'amour , Karin Viard est épatante malgré un  rôle est réduit a quelques répliques et  mélanie Laurent toujours aussi  naturelle. Fabrice Lucchini  alterne le bon (la scène chez le psy) et le moins bon voire le grotesque (il nous refait son numéro  d'allumé de la musique 'soul'  et si  sa spontanéité  nous amusait sur les plateaus télé ici on  a l'impression qu'il est en représentation) Dupontel ,Lellouche , Cluzetsont enfermés dans des personnages sans grand intêret

 Quant au film il avance mollement , sans jamais décoller  avec pas mal de  séquences inutiles (que fait l'Afrique dans cette histoire?) ;le défilé de mode ,   la visite des mannequins a Rungis tout ça n'a qui queue ni tête .Certes on saisit bien le sens du message de Klapisch' profitez de la vie -amusez vous ! -dansez  ! , chantez ! ,  ! vous avez la chance d'être vivant , de respirer , de rire , d'aimer mais que tout cela est lourd ,  pompeux  monotone  que tout cela est plat et manque cruellement de grâce et de  magie . Dans ce 'Paris ' joliment filmé par Klapisch (qui n'évite toutefois pas les clichés)on ne se passionne jamais ,on s'ennuie , on tourne en rond

22:28 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, klapisch

La jeunesse de Manu

Manu Dibango au boeuf sur le toit - 02 fevrier 2009.jpg
Lundi 2 fevrier 2009 dans le cadre de mon boulot j'ai eu la chance de rencontrer Manu Dibango, personnage emblématique de la musique africaine passé a la postérité grâce a l'universel 'soul makossa '
Non seulement  l'artiste nous a gratifié d'un set  fantastique mais j'ai également pu dialoguer avec lui , j'ai rencontré un homme exquis, d'une grande simplicité et d'une spontanéité étonnante. Né en 1933 a Douala le camerounais reste incroyablement jeune et dynamique.
Il m 'a ainsi été permis de lui demander de confirmer ( ce qu'il a fait avec plaisir)  la légende autour de l'histoire de son titre le plus célèbre 'soul makossa"
en 1972 on demande a Manu Dibango de composer l 'hymne  officiel de l'equipe de football du Cameroun pour la coupe l'Afrique des nations
 la chanson s'appellera 'mouvement ewondo ' et sur la face B de ce 45t figure  un titre qui  semble n'intérésser personne ce titre c'est 'soul makossa'
En demi finale c'est le drame national le Cameroun est éliminé (défaite 1 a 0 contre le Congo) la chanson composée par Manu Dibango devient synonyme  de défaite  et les supporters du cameroun furieux détruisent le disque et la chanson tombe dans l'oubli
A new York un DJ de la radio WBLS  qui passe de la musique  noire a entendu "mouvement ewonbo " mais c'est la face B  qui retient son attention ,ce ' soul makossa ' rythmé , enflammé , Le titre commence a tourner sur les radios ,le célèbre label Atlantic  fait enregistrer une nouvelle version par son auteur l'original étant quasiment introuvable
Quelques années plus tard ,en 1982  Michael Jackson plagie 'soul makossa' sur un titre de son album 'thriller' la chanson  'wanna be starting something' reprend a l'évidence la ligne rythmique du titre de 'soul makossa '
Proces , menaces Jackson qui va vendre des millions d'albums de son 'thriller' propose un arrangement amiable  a manu Dibango  c'est la (et ou peut le comprendre aisément)  que la confidence du musicien s' arréte dans un grand  éclat de rire
Pour info jay Z (face off) puis très récemment Rihanna (don't stop the music) ont samplés a leur tour (avec son accord cette fois) le célèbre titre , si la face A est depuis longtemps tombé dans l'oubli ce n'est donc pas près d'arriver pour 'soul makossa'monument de funk , un titre qui dépasse le cadre de la musique africaine , un titre devenu universel
 
 
 
Manu  Dibango - soul  makossa

 
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01/02/2009

Le juge et l'assassin (Bertrand Tavernier 1976)

le juge et l'assassin.jpg
Bertrand Tavernier nous a souvent donné des films intéréssants et intelligents et même si certains ont quelque peu vieillis , sa filmographie reste l'une des plus regulières du cinéma français. Incontestablement son chef d'oeuvre  demeure 'Le Juge et l'assassin "réalisé en 1976 , un film inspiré d'un célèbre fait divers qui passionna et divisa la France a la fin du XIX siècle a savoir la cavale sanguinaire de Joseph Vacher qui assassina  et tua  au moins une vingtaine de personnes et qui fut guillotiné en 1898 .
Avec un talent indéniable de narrateur Taverniernous raconte l'itinéraire de cet ancien soldat ,  amoureux éconduit qui tenta de tuer sa fiançée et de mettre fin a ses jours en se tirant deux balles dans la tête , le destin décida de les faire survivre tout les deux  mais Vacher (Bouvier dans le film de tavernier) resta  psychiquement atteint (crises de paranoïa, hallucinations) il passa plus de six mois à l'asile de Dole, où  fort peu soigné Il tentera  à de multiples reprises de s'échapper .  Libéré et considéré comme guéri par les psychiatres il passe par des crises de folie meurtrière au cours desquelles il viole, éventre, mutile des bergers et des bergères, en majorité des adolescents.
personne ne discutera le fait que ce film restera le plus grand rôle de Michel Galabru  absolument incroyable et époustouflant dans le personnage du tueur halluciné (le comédien fut d'ailleurs récompensé a juste titre par le césar  du meilleur acteur ) , il forme un duo épatant avec Philippe Noiret  un fidèle de Tavernier qui interpréte ici  le juge Rousseau ,homme intègre et juste qui va se passionner pour cette affaire au point qu'elle devienne pour lui une obsession totale . Le film ne se contente pas de nous raconter l'une des plus terribles affaires judiciaires de notre pays  il pose aussi la question cruciale  de la manipulation des médias (déjà) dans un pays qui vient alors de se déchirer  et de se passionner pour l'affaire Dreyfuss. De plus très intelligemment Tavernier laisse a chacun la libre interprétation du cas de Bouvier ,il ne nous dit a aucun moment qu'il est innocent mais sans le présenter comme une victime il laisse entrevoir la possibilité que bouvier ne soit 'peut etre'  pas  coupable  .
le personnage de Bouvier est une énigme absolue  et toutes les hypothèses sont a entrevoir , Coupable, fou, paranoïaque, mystique , manipulateur diabolique ,  affabulateur a chacun de choisir l'étiquette qu'il lui convient le mieux pour définir l'individu qui emporta son mystère avec lui . Fidèle a ses convictions politiques Tavernier en farouche opposant de la peine capitale termine son film en occultant l'exécution capitale qui est suggérée mais pas filmée  Le  film réalisé en 1976 et qui a installé son auteur  parmi les metteurs en scène incontournables du paysage cinématographique  français n'a , quant a lui  pas pris une seule ride et s'impose indiscutablement  parmi les  grands films du cinéma français

 

 

 

16:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noiret, galabru, tavernier