20/03/2009
Play Blessures (alain bashung 1982)
alain Bashung - j'envisage
En 1982 paraissait un album qui allait sur le tard s’affirmer comme l’un des disques les plus importants de la chanson française des trente dernières années tout genres confondus.
La rencontre de Bashung héritier rock’n roll d'une génération perdue quelque part entre Cochran et Gene Vincent avec Gainsbourg va s’avérer éblouissante. Serge a toujours fait chanter des voix féminines avec plus ou moins de réussites mais ses collaborations masculines ne sont a ce jour que dispensables (Chamfort) pourtant cette fois c’est une osmose complète entre le maître et celui qui n'est encore qu'un élève
play blessures va se révéler totalement éblouissant avec ses textes au couteau au langage codée de circonstance, sur fond de new –wave étourdissante , personne en France ne tiendra la distance face aux deux acolytes qui vont s'entendre comme larrons en foire ; leur goût commun pour la nuit et la déglingue les rapproche et ensemble ils vont accoucher de ce diamant musical noir et froid comme la nuit. Fils spirituel de Gainsbourg , Bashung va tourner une page importante pour la suite de sa carrière avec ce disque inouï de ‘martine Boude ‘ a ‘Volontaire ' en passant par ‘ j’envisage ' les titres s'enchaînent dans ce disque glauque , plein de souterrains et de secrets , berçé par une ambiance lunettes noires , alcool et clopes et un climat malsain pas forcement accessible aux premières écoutes mais qui reviendra toujours hanter l’auditeur qui aura su trouvé les clefs pour rentrer dans cet univers fascinant.
Play blessures sera comme une seconde naissance pour Bashung qui chante de sa voix unique, traînante et habitée dans ce disque ou l’alsacien enterre défintivement le chanteur a tubes de vertige de l'amour ou de Gaby oh Gaby ! Je dédie cette angoisse a un chanteur disparu mort de soif dans le désert de Gaby ‘ dit il d'ailleurs dans ‘j’croise aux hébrides’ Play Blessures donnera l’audace a Bashung de réaliser ‘Novice ‘ quelques années plus tard tout seul comme un grand mais qui s’avérera finalement un chef d’œuvre maudit .Il se dégage aujourd'hui encore une curieuse impression a l'écoute de ce Play blessures car s’agissant d’une collaboration Bashung- Gainsbourg on a l’étrange impression que le grand Serge conscient du talent de son protégé est pour une fois resté dans l’ombre laissant a Bashung le soin de prendre son envol
13:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2009
j'etais censé
Mes bras connaissent ou Bashung au sommet , tout en haut , inaccesible et magnifique immense moment je le sais ,j'etais dans la salle devant ,au premier rang tout pres de l'artiste , tout pres d''un Bashung astral et solaire
J'étais censé t'étourdir
Sans avion sans élixir
J'étais censé te soustraire
À la glu
Les impasses
Les grands espaces
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre
J'étais censé te ravir
À la colère de Dieu
La douceur d'un blindé
Le remède à l'oubli
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
La menace du futur
Les délices qu'on ampute
Pour l'amour d'une connasse
J'étais censé t'encenser
Mes hélices se sont lassées
De te porter aux nues
Je me tue à te dire
Qu'on ne va pas mourir
Sauve toi
Sauve moi
et tu sauras où l'acheter le courage
J'étais censé t'étourdir
Sans aviron sans élixir
J'étais censé te couvrir
À l'approche des cyclones
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts
La promesse d'un instant
La descente aux enfers
Mes bras connaissent
Mes bras mesurent la distance
Sauve toi
Sauve moi
Et tu sauras où l'acheter le courage
J'étais censé t'étourdir
Sans aviron sans élixir
J'étais censé t'extraire
Le pieu dans le coeur
Qui t'empêche de courir
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre
Mes bras connaissent
Sauve toi
Sauve moi
Mes bras connaissent
Alain Bashung - mes bras connaissent ( live au bataclan 2003 )
15:04 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bashung
14/03/2009
R.I.P Alain bashung (1947-2009)
On le redoutait mais on osait croire que le destin se tromperait , il n'en fut malheureusement rien
Certes pour l'avoir vu diminué lors de la dernière tournée a l'Olympia on pouvait craindre le pire mais l'homme malgré la maladie restait tellement présent ,tellement vivant
la présence aucun autre mot ne peut mieux définir le sentiment dégagé par Bashung , présence, talent, humilité, intensité ,pudeur,
"un jour je parlerai moins jusqu'au jour ou je ne parlerai plus " le sens des paroles de 'président résident de la république' titre majeur de 'bleu pétrole" son ultime chef d'oeuvre plébiscité par la critique et par le public prend aujourd'hui une bien triste signification
Bashung pour moi était le plus grand de tous , un astre noir , le diamant brut de la chanson française , un intouchable , un inclassable , LA référence définitive ,ni variété, ni rock mais tout cela a la fois , il planait haut bien au dessus des autres .Depuis des décennies il nous régalait de chansons tantôt sublimes ( la nuit je mens - madame rêve -angora -les grands voyageurs - comme un lego) tantôt décalées ( what's in a bird - vertige de l'amour- osez joséphine) il illuminait aussi chaque chanson qu'il reprenait en se l'appropriant ( écoutez sa version bouleversante des 'mots bleus ' ou de ' avec le temps ' il était de son vivant l'égal d'un Gainsbourg avec qui il avait collaboré pour le fantastique 'play blessures" en 1982 ou d'un Férré , sa mort tragique et prématurée le hisse encore plus haut dans la légende ;il laisse tous ceux qui l'aimait orphelin de son talent , de sa poésie et de sa générosité
alain bashung -avec le temps
20:47 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bashung