30/09/2006
Eddie Cochran Météorite rock'n roll
Eddie Cochran est mort le 17 Avril 1960 à l’âge de 21 ans ; Il incarnait le rock a l’état brut avec panache, style et pureté et demeure incontestablement l’un des artistes maudits des sixties, une sorte de James Dean musical en quelque sorte.
Originaire d’Oklahoma city que sa famille quitte lorsqu’il a douze ans pour Los Angeles il travaille très tôt comme musicien de studio ayant appris a jouer de la guitare avec brio C’est par l’intermédiaire du cinéma qui vit alors sa période de gloire dans le genre film musical que Cochran va se faire connaître notamment grâce au film de Frank Taschlin ‘the girl can’t help it (1956) avec la plantureuse Jane Mansfield Malgré son passage météorite dans le milieu du rock il est pourtant l’un des artistes de référence qui marqua son époque tant il avait tout pour lui, la voix ; le jeu de scène, l’attitude, le feeling. Cochran fût aussi l’un des premiers chanteurs américains à partir en tournée dans une Angleterre qui va bientôt voir apparaître des groupes qui vont révolutionner le monde du rock. Que ce soit les Beatles, les Stones ou encore les Who tous auront vu un jour Cochran se produire sur scène et tous vont rester marquer par la prestation du jeune américain C’est sur cette île qu’il était venu conquérir que Cochran va trouver la mort ;bêtement , du côté de Bath ,dans un accident de taxi en compagnie de sa fiancée.
Fort d’une réputation de scène hors du commun et de singles époustouflants, véritables hymnes d'une adolescence en pleine ébullition Eddie Cochran nous laisse en héritage des chansons qui a l’image de" c’mon everybody" – "summertimes blues"," something else" ou encore " twenty flight rock" font désormais partie de l’histoire du rock. A l'inverse d'un Elvis Presley qui au fil des ans va se métamorphoser en une triste et grotesque caricature de lui-même Cochran héros malheureux et sacrifié sur l'autel des martyrs du rock reste définitivement jeune pour l'éternité.
Eddie Cochran - 'Twenty flight rock '
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09/09/2006
les répliques du grand Woody
Je ne vais pas parler des films de Woody Allen vous trouverez sur ce blog des chroniques nombreuses sur les films que j'ai aimés de ce génial réalisateur qui est a mon sens l'un des plus grands du cinéma . J’aimerai plutôt vous livrer en vrac des répliques extraites de ses différents films et de ses receuils , c'est un vrai feu d’artifice, un régal car toutes ces petites phrases d'une irrésistible drôlerie et d'un caustique ravageur font mouche a tout les coups.
-Un petit mot sur la contraception orale. J’ai demandé à une fille de coucher avec moi et elle a dit "non".
-Confondez-vous amour et sexe?, Non ! pour moi, l'amour va profond, le sexe seulement à quelques centimètres.
-Quand j'écoute trop de Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne. ("Meurtre mystérieux à Manhattan")
-Si Dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse-Pour ma part, je suis hétérosexuel mais il faut le reconnaître, le bisexuel a deux fois plus de chances le samedi soir
-Pour écrire une pièce, le truc est de commencer par la fin ,trouver une bonne fin, puis écrire à l'envers j’ai essayé ça une fois,maintenant j'ai une pièce sans commencement-j'ai été boy-scout. J'ai gagné d’innombrables badges en plus! Et mon pasteur, qui se trouve actuellement recherché pour pédophilie, pourra répondre de moi. "
-Vous étiez réellement sexy ! Sauf que parfois sous certains angles et sous certaines lumières vous aviez un faux air de Mussolini
-Ce n'est pas que j'ai peur de la mort, c'est juste que je n'aimerais pas être là quand ça m'arrivera..."
-J'ai toujours eu de bons rapports avec mes parents, Ils ne m'ont frappé qu'une fois:ils ont commencé le 23 décembre 1942 et se sont arrêtés fin 1944 (Bananas")
-L'amour est une maladie mortelle, sexuellement transmissible »
-La dernière fois que j'ai pénétré une femme, c'était en visitant la statue de la Liberté.
-Dieu reste muet, si seulement nous pouvions convaincre l'être humain d'en faire autant-J'ai passé un moment super. C'était comme au procès de Nuremberg (Hannah et ses soeurs)
-L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible
-Chez nous, on mangeait à la carte.celui qui tirait l'as de pique mangeait
-Je suis Marxiste...Tendance Groucho"
-La différence entre le sexe et la mort, c’est que mourir, vous pouvez le faire seul, et personne ne se moquera de vous
-Si je fais bien l'amour, c'est que je me suis longtemps entraîné tout seul
-L'éternité c'est long surtout vers la fin
-La mère : Bien sûr qu'il y a un Dieu, imbécile!
Mickey : Mais alors pourquoi tant d'horreurs? Pourquoi les nazis?
La mère : Dis lui Max!
Le père : Qu'est ce que j'en sais. Je ne sais même pas me servir d'un ouvre-boîte (Hannah et ses soeurs)
CULTISSIME !!!!!!!!!
22:45 Publié dans cinéma, divers, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : woody allen
07/09/2006
Albert Camus , l'algérois
Elle a 60 ans environ. Elle est vêtue d'une jupe noire et d'un tee-shirt blanc et porte son sac en bandoulière, tout serré contre elle. Mais, dans son regard, soudain, on sent passer l'effroi. L'effroi et la honte. On est en juillet 2006, à Roissy, au comptoir Air France d'un vol en partance pour Alger, et la personne qui accompagne cette Algérienne qui retourne au pays vient de lâcher à l'hôtesse l'indicible : «C'est compliqué pour elle de voyager seule. Elle ne sait ni lire, ni écrire.»On observe la femme ainsi réduite, en une phrase, une seule, à sa condition d'illettrée et on ne peut s'empêcher de penser à la mère et à la grand-mère d'Albert Camus, toutes deux analphabètes. Oui, Albert Camus, ce «monument» de la littérature française, a passé son enfance dans un appartement misérable d'Alger, dans lequel aucun livre n'avait jamais pénétré. Obligatoirement, cela laisse des traces. Des humiliations ravalées, des affronts essuyés. Des références à jamais absentes. Le sentiment, surtout, de ne pas être comme les autres. D'être à part. À part, avec cette mère taciturne, à demi-sourde et ayant des difficultés de langage. Cette mère «qui ne connaissait pas l'histoire de France, un peu la sienne, et à peine celle de ceux qu'elle aimait».À part, aussi, différent, avec cette grand-mère autoritaire, qui dictait la loi à la maison et empêchait le petit Albert de traîner dans la rue, l'obligeant parfois à faire des siestes à ses côtés dans la moiteur de l'été, à sentir près de lui «l'odeur de chair âgée».À part, enfin, dans ce petit trois-pièces pouilleux où vivaient également son frère aîné, Lucien, et leur oncle, drôle de hère, sourd lui aussi, qui vivait avec son chien et emmenait Albert à la chasse «entre hommes», près d'Alger, ou à la plage des Sablettes. Une plage dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un mince ruban de sable, longé de rochers, et qui a été recouverte aux trois quarts par une route à quatre voies avec en fond de paysage les trois colonnes bétonnées et imposantes du monument des Martyrs. Dans l'Alger d'aujourd'hui, rares sont ceux qui connaissent encore Albert Camus. Ce n'est pas comme Zinédine Zidane, autre Français aux racines algériennes, dont on voit la photo s'étaler sur des affiches de 4 mètres sur 3 pour vanter les mérites d'une marque de téléphone portable.
La terre d'Algérie fut pourtant pour Camus sa «vraie patrie», «la terre du bonheur, de l'énergie, et de la création»,celle où il a découvert pêle-mêle sa vocation d'écrivain, sa vulnérabilité – notamment lorsqu'il est atteint de tuberculose –, connu ses premiers émois amoureux et sensuels et cette rage de se distinguer, d'«arracher cette famille pauvre au destin des pauvres qui est de disparaître de l'histoire sans laisser de traces». Mais cette «terre splendide et effrayante»fut aussi celle du questionnement, elle correspondit à l'éveil de sa conscience politique – il adhère au Parti communiste en 1935 avant de s'en éloigner – puis devint une terre de déchirement pour celui à qui on a reproché de ne pas soutenir assez les nationalistes algériens et à qui certains reprochent encore de n'avoir jamais, ou si peu, mentionné dans son oeuvre les Algériens, ceux qu'on appelait à l'époque les «indigènes». Signe que les temps changent ? En avril, dans cette Algérie indépendante qu'il n'aura pas connue, un colloque «international» sur «Albert Camus et les lettres algériennes : l'espace de l'inter-discours» a été organisé à Tipasa. La fin d'un tabou ? Décrispation en tous les cas, à une époque où le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne cesse de vouloir réactiver la polémique sur le rôle de la colonisation française. «Camus est dans l'imaginaire algérien, même si on ne le lit plus dans les établissements scolaires et dans les facultés»,analyse aujourd'hui Afifa Bererhi, coordinatrice du colloque. «S'il a été tant contesté à une époque, c'est parce qu'il a provoqué une très grande déception, il a été considéré comme un traître. Mais la lecture idéologique de Camus est aujourd'hui secondaire, c'est le côté esthétique qui est privilégié»,précise cette Algéroise qui dirige le département de français de l'université d'Alger. Sa manière de chanter les beautés de ce pays, «les enchantements solaires» et «les ivresses maritimes»,de décrire les odeurs mêlées de la rue algérienne est donc reconnue. Ainsi, à Tipasa, à une heure d'Alger, au milieu de ces ruines romaines qui ont tant inspiré Camus, la responsable du site propose de faire venir le guide – aujourd'hui à la retraite – qui a assisté à l'installation de la stèle érigée en hommage à l'écrivain.
Une nouvelle vie commence. Tous les matins, voyageant souvent sur le marchepied du tramway, Camusse rend au grand lycée d'Alger, rebaptisé Bugeaud en 1930, au sud de Bab-el-Oued. Il découvre que tout le monde n'y est pas aussi pauvre qu'à Belcourt, lui qui hésite à écrire la profession de sa mère, femme de ménage, sur les fiches de renseignement. «Bébert» devient un mordu de football, s'entraînant durant la récréation avant d'entrer au Racing universitaire d'Alger, le RUA. Le lycée est toujours là, façade imposante et blanche, face à la rade d'Alger. Mais il n'y a aucune trace du passage de Camus. À côté, le jardin Marengon'a pas bougé. Mais on n'y voit aujourd'hui que des hommes assis, seuls, sous les bananiers. La plage Padovani n'est plus fréquentée, en ce mois de juillet, que par des jeunes garçons qui se baignent tandis que quelques femmes voilées restent en retrait sur le sable. À dix minutes, l'église Notre-Dame-d'Afrique où le jeune Camus se rendait parfois avec des amis domine toujours la baie d'Alger. Mais les escapades canailles dans les bars frais de Bab-el-Oued, où les hommes commandaient une anisette et les femmes un sirop d'orgeat, ne pourraient plus avoir lieu aujourd'hui : le quartier est devenu islamiste. Les inscriptions sur les murs – Forza Ussma(«Vive Oussama») –, de même que la tenue des femmes – pour certaines voilées de la tête aux pieds, en noir – ne laissent aucun doute. Aucune trace non plus du passage de Camus dans l'ancienne rue Charras, où Edmond Charlot, qui l'édita, tenait une librairie-bibliothèque, au 15 bis. Seul clin d'oeil dans ce lieu qui fut si important pour l'écrivain : de jeunes Algériens vendent sur les marches des livres d'occasion. Dans le tas, entre un exemplaire d'un livre intitulé Du léninisme au stalinisme et un dictionnaire de français, Élise, ou la vraie vie,d'Etcherelli, mais pas un Camus…
Si le texte n'est pas le mien ;les photos en revanche sont les miennes , prises un apres midi d'été a Lourmarin sur les traces de l"écrivain dans le village ou il vécut et ou il est entérré.
La tombe de Camus ( a coté celle de son épouse Françine)
16:40 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camus, alger
Sleepers (barry Levinson )
Sleepers est un film que beaucoup de gens autour de moi ont adoré, personnellement je ne partage pas leur enthousiasme et le considère comme un film plutôt moyen.
La première partie (l'enfance des quatre gamins et la vie du quartier d'Hell's kitchen de New -York) est a mon sens la plus réussie ainsi que la scène du procès qui également très réaliste. Par contre la partie du film consacrée a la maison de redressement est a mon sens trop caricaturale et reste peu crédible (parce que exagérée a outrance) Kevin Bacon trouve la l'un de ses plus mauvais rôles de son inégale carrière tandis que De Niro reste fidèle a lui même dans un rôle de prêtre pourtant inhabituel (si on veut bien oublier pour toujours un navet dont je ne me souviens plus ou il était prêtre en cavale) mais le grand De Niro est ici cependant éclipsé par les grandes performances de Dustin Hoffman incroyable en avocat alcoolique et camé et de Vittorio Gassman carrément génial dans celui de King Benny le truand patriarche d'Hell's kitchen
Bref un film correct et sans surprise qui se situe dans la moyenne des grosses productions américaines mais comme je l'avais déjà dit a propos de Barry Levinson a propos 'des hommes influences' (de Niro et Hoffman encore!) n'est pas de Palma ou Scorcese qui veut !
Ici cela se confirme encore et c'est dommage.
16:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
01/09/2006
Howl d' Allen Ginsberg manifeste historique et cri de colère
Un grand texte se doit d'avoir un titre génial. Il en va ainsi du poème, absolument «culte», d'Allen Ginsberg, Howl, qu'on traduirait par «hurler» ou «mugir».
Un cri de rage, qui ne retombera pas de sitôt dans le silence ,Clamée pour la première fois à la Six Gallery de San Francisco le 13 octobre 1955, cette virulente critique du rêve américain sidère son auditoire. Un choc, surtout qu'a cette époque les lectures publiques de poésie étaient de véritables évenements artisitques au même titre que les concerts de folk ou de jazz.
Comme le symbole de la révolte à venir d'une certaine jeunesse américaine antimilitariste, qui découvrait l'étrange Allen Ginsberg et ses drôles de copains, pionniers du mouvement beatnik , Jack Kerouac, Neal Cassady ou William S. Burroughs compagnons décadents avec lesquels Ginsberg expérimente drogues diverses de la benzédrine a la marijuana, ainsi que le sexe sans tabou. Auprès de ses nouveaux amis , Ginsberg découvre l'homosexualité et fréquente les bars gays de Greenwich Village.
Ginsberg qui était Shivaiste (Dieu hindou de la destruction ,de la fécondité et du cannabis) est toujours considéré comme la 'pape ' de la beat-génération et reste une veritable icône hippie.
il était le fils d'un poète et d'une mère militante communiste enfermée tôt dans un hôpital psychiatrique ,elle y mourra quand allen aura 30 ans et il composera a sa mémoire Kaddish un poème inspiré de la prière pour les morts dans la religion juive .
Les colloques et conférences d'Allen ginsberg ont très vite attiré partout a travers le monde des milliers d'admirateurs et de curieux et tout au long de sa vie l'artiste va défendre le droit des homosexuels ,la légalisation des drogues douces et l'experimentation du LSD.
Politiquement il aura combattu contre la guerre au le viet-nam et s'est dréssé contre les regimes totalitaires (Chine - Cuba -U.R.S.S) choissisant de prôner l'amour ; liberté et découverte de soi-même et des autres.
Howl ,son manifeste historique d'une esthétique révolutionnaire et totalement nouvelle , a pris figure d'un texte politique et social tant pour les initiés comme pour le public plus large.
Le teste est divisé en trois parties et s'ouvre sur ces mots: «J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,/ se traînant à l'aube dans les rues négresses à la recherche d'une furieuse piqûre,/initiés à tête d'ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne.» S'ensuit une série de propositions lyriques et provocatrices, introduites dans le premier tiers par des pronoms relatifs, chantant les paradis artificiels, la critique politique ou la liberté sexuelle, avec mots fort incorrects pour l'époque.
La syntaxe et les images, ainsi isolées, peuvent dérouter, mais les mots si possible «hurlés» prennent à l'oreille une ampleur proche du meilleur du free jazz (né à peu près à la même époque). Malgré (ou à cause de) la beauté sauvage de l'écriture de Ginsberg, certains crient alors au loup. L'évocation des sujets abordés vaut à Ginsberg la saisie des livres par le service des douanes et la police de San Francisco. Il écope d'un procès pour obscénité, digne des déboires de Flaubert, Baudelaire ou plus proche de nous Houellebecq. je vous propose de découvrir ou de relire ce brûlot qui peut parfois vous sembler sans queue ni tête mais qui plus de 50 ans apres sa parution reste d'une violence inouie et qui aujourd'hui encore n’a rien perdu de sa fureur et de sa puissance verbale.
J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
se traînant à l’aube dans les rues nègres à la recherche d’une furieuse piqûre,
initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne,
qui pauweté et haillons et oeil creux et défoncés restèrent debout en fumant dans l’obscurité surnaturelle des chambres bon marché flottant par-dessus le sommet des villes en contemplant du jazz,
qui ont mis é nu leurs cerveaux aux Cieux sous le Métro Aérien et vu des anges d’Islam titubant illuminés sur les toits des taudis,
qui ont passé à travers des universités avec des yeux adieux froids hallucinant l’Arkansas et des tragédies à la Blake parmi les érudits de la guerre,
qui ont été expulsés des académies pour folie et pour publication d’odes obscènes sur les fenêtres du crène,
qui se sont blottis en sous-vêtements dans des chambres pas rasés brûlant leur argent dans des corbeilles è papier et écoutant la Terreur à travers le mur,
qui furent arrêtés dans leurs barbes pubiennes en revenant de Laredo avec une ceinture de marihuana pour New ‘rbrk,
qui mangèrent du feu dans des hôtels à peinture ou burent de la térébenthine dans Paradise Alley, la mort, ou !eurs torses purgatoirés nuit après nuit,avec des rêves, avec de la drogue, avec des cauchemars
qui marchent, l’alcool la queue les baises sans fin, incomparables rues aveugles de nuage frémissant et d’éclair dans l’esprit bondissant vers les pôles du Canada,
,qui s’enchaînèrent pleins de benzédrlne sur les rames de métro pour le voyage sans fin de Battery au Bronx jusqu’à ce que le bruit des roues et des enfants les firent redescendre tremblants
qui errèrent et errèrent en tournant à minuit dans la cour du chemin de fer en se demandant où aller, et s’en allèrent sans laisser de coeurs brisés,
qui allumèrent des cigarettes dans des wagons à bestiaux wagons à bestiaux wagons à bestiaux cahotant à travers neige vers des fermes désolées dans la nuit de grand-père,
qui au Kansas étudièrent Plotin Poe Saint Jean de la Croix la télépathie et la cabale hep parce que le Cosmos vibrait instinctivement à leurs pieds,
qui se sont esseulés le long des rues de l’idaho, cherchant des anges indiens visionnaires,
qui ont pensé qu’ils étaient seulement fous quand Baitimore luisait en extase surnaturelle,
qui ont sauté dans des limousines avec les Chinois de l’Oklahoma sous l’impulsion de la pluie de minuit
qui flénèrent affamés et tout seuls dans Houston cherchant du jazz sexe, soupe, suivirent l’Espagnol brillant pour converser au sujet de l’Amérique et de l’Eternité, tèche sans espoir, et ainsi embarquèrent pour l’Afrique,
qui disparurent à l’intérieur des volcans mexicains ne laissant derrière eux que l’ombre des blue-jeans et la lave et la cendre de poésie éparpillée dans la cheminée de Chicago,
qui réapparurent sur la Côte Ouest enquêtant sur le F.B.l. en barbe et en culottes courtes avec de grands yeux de pacifistes sensuels dans leur peau sombre, distribuant des tracts incompréhensibles
qui hurlèrent à genoux dans le métro et furent traînés du toit en agitant génitoires et manuscrits,
qui se laissèrent enculer par des saints motocyclistes et hurlèrent de joie,
qui sucèrent et furent sucés par ces séraphins humains, les marins, caresses d’amour atlantique et caraïbe,
qui baisèrent le matin et le soir dans les roseraies et sur le gazon des jardins publics et des cimetières répandant leur semence à qui que ce soit jouisse qui pourra, que secouèrent des hoquets Interminables en essayant de rigoler mais qui se retrouvèrent en sanglots derrière la paroi du Bain Turc quand l’ange nu et blond vint les. percer avec une épée,
qui perdirent leurs boys d’amour à trois vieilles mégères du destin la mégère borgne du dollar hétérosexuel la mégère borgne qui cligne de l’oeil dans la matrice et la mégère borgne qui ne fait rien d’autre de rester assise sur son cul et de couper les fils d’or intellectuels du métier à tisser de l’artisan,
qui copulèrent en extase et insatiables avec une bouteille de bière une fiancée un paquet de cigarettes une bougie et tombèrent du lit et continuèrent le long du plancher et dans le couloir et s’arrêtèrent au mur évanouis avec une vision de vagin et de jouissance suprême éludant la dernière éjaculation de conscience.
qui sucèrent le con d’un million de filles tremblantes dans le soleil couchant, et ils avaient leurs yeux rouges au matin mais prêts è sucer le con du soleil levant, étincelant des fesses dans les granges et nus dans le lac,
qui sortirent draguer à travers le Colorado dans des myrlades de voitures de nuit volées, NC héros secret de ces poèmes-cl, baiseur et Adonis de Denver - joie à sa mémoire d’innombrables balsages de filles dans des terrains vagues et dans la cour des restaurants, dans les rangées boiteuses de cinémas, au sommet des montagnes dans des caves ou avec des serveuses maigres dans des soulèvements familiers de combinaison solitaire au bord de la route et joie spécialement aux solipsismes et aux Toilettes secrètes des stations-service et aussi dans les ruelles de la ville natale et qui se dissolvêrent dans de vastes cinémas sordides, furent tranférês en rêve et se réveillèrent sur un brusque Manhattan
Allen Ginsberg 'Howl ' (extrait)
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Révélations (Michael Mann -1999)
Michael Mann s’est attaqué a un ambitieux projet en voulant dénoncer la manipulation des grandes manufactures de tabac pour accroître la dépendance a la nicotine tout en niant les effets nocifs de la consommation Basée sur la véritable histoire de Jeffrey Wigand directeur du département de recherches et développement du troisième plus grand fabricant de cigarettes américaines qui dénonça ses employeurs et les conduisit au tribunal le film est passionnant malgré un rythme plutôt lent Russel Crowe (Jeffrey Wigand) est méconnaissable en homme dépassé par la tache qu’il s’est fixé et qui malgré le désir de justice reste hésitant ,le réalisateur Michael Mann n’en fait pas un héros bien au contraire il le traite en homme ordinaire avec ses faiblesses et ses lâchetés Le second personnage du film est interprété par Al Pacino absolument parfait dans le rôle de Lowell Bergman le journaliste de l’émission de TV A qui Wigand décide de confier les aveux exclusifs de sa dénonciation contre le fabricant de cigarettes Le pouvoir des certaines sociétés dépasse bien souvent celui de la justice et on ne connaît que trop d’exemples de sociétés qui abandonnent toute morale au profit du gain et du développement c’est ici le cas et il y a fort a parier que le raz de marée déclenché par ce scandale dans le monde du tabac s’est avéré être le déclic de la lutte anti-tabac aux Etats-Unis puis petit a petit partout sur la planète. C’est du cinéma américain comme on l’aime brillamment interprété et brillamment réalisé, on pense a Network (Sydney Lumet) ou aux Hommes du président (Alan.J.,Pakula) grands films qui traitent du pouvoir des médias.On retrouve aussi le formidable Christopher Plummer (la mélodie du bonheur – l’armée des douze singes – un homme d’exception – Malcolm X) dans le rôle de Mike Wallace présentateur vedette d’une émission regardée par des millions de téléspectateurs un peu dans la lignée du célèbre Dan Rather. A noter dans leurs propres rôles respectifs Michael Moore (rien a voir avec le réalisateur de documentaires désormais célèbre) procureur général du Mississipi et Jack Palladino l'’enquêteur privé a l’origine de toute cette affaire.Al Pacino formidable comédien (Donnie Brasco -Heat – L’impasse –un après midi de chien –la saga des Parrains) mais qui s’égare parfois dans des films dispensables (insomnia - Simone – l’enfer du dimanche) retrouve dans ce film de Michael Mann un très grand rôle qu’il interprète avec une conviction et une justesse a la hauteur de son immense talent. |
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