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30/04/2006

Collision (Paul Haggis 2006)

Alors que tout le monde misait sur 'le secret de Brodeback mountain '  c'est finalement Collisionde Paul Haggis  qui a décroché la précieuse statuette aux oscars 2006  du cinéma le 5 Mars dernier.

Ce fût une surprise et ce pour différentes raisons même si 'Collision ' avait obtenu le grand prix du festival de Deauville 2005

Tout d'abord le film bien qu'ayant obtenu un très grand succès au box-office était sorti depuis assez longtemps aux États-Unis et depuis plus de six mois en Europe (dans une relative discrétion)  or ce n'est jamais évident de miser sur une réalisation déjà loin dans les mémoires même si je suis certain que le jury procède a un visionnage de toutes les oeuvres en compétition .

De plus , le film n'avait pas été sélectionné dans la très prestigieuse et très pointue sélection des films en compétition pour le Golden Globe 2006 ,enfin il se trouvait confronté a deux énormes favoris avec le film de Ang Lee cité plus haut et récompensé dans les festivals du monde entier  et  a Munich  film de Steven Spielberg .

Le réalisateur de Collision ,Paul Haggis n'a d'ailleurs pas été retenu dans la sélection des meilleurs réalisateurs pour ces oscars 2006 mais il  sera récompensé dans la catégorie scénario comme il l'avait été pour son travail sur le magnifique 'million dollar baby' de Clint Eeastwood.

Pour toutes ces raisons Collision ne faisait figure que d'honnête outsider dans la course a la précieuse statuette ,  pourtant c'est bien ce film qui rafle la mise alors qu'en est-il  ?

On pourrait le situer dans la catégorie de films comme  'Magnolia ' de Paul Thomas Anderson  ou  Shorts Cuts 'de Robert Altman  ou bien encore de 21 grammes de alejandro gonzalez Inarittu  pour la suite de saynètes et de petites histoires qui vont finir par s'emboîter  au fur et a mesure que l'histoire  avançe et il faut avouer que l'on prend beaucoup de plaisir en compagnie des 11 personnages que nous proposent Paul Haggis .

En toile de fond la ville de Los Angeles, dépeinte comme une cité babylonienne crépusculaire  totalement déshumanisée ou les vrais rapports humains n'existent plus , ou la peur de l'autre est palpable. ou les gens ne peuvent plus se rencontrer qu'avec une certaine forme de violence. 

On retrouve donc un panel des communautés et des milieux sociaux californiens et on croise un procureur , un serrurier ,une femme au foyer  stréssée , un réalisateur de cinéma , un commerçant immigré , une femme de chambre latino , deux voleurs de voitures , des policiers  solitaires et désenchantés

des bouts , des touts petits bouts d'histoire  qui comme un puzzle forment au bout du compte une histoire complète et aboutie

La mise en scène est soignée comme pour renforçer davantage la froideur de L.A ,les comediens principaux  (Matt Dillon ; formidable dans un registre a la Sean Penn , Don Cheadle  , Sandra Bullock , Jennifer Esposito) sont tous excellents de sobriété et incarnent leurs personnages avec justesse et réalisme

Collision dresse un portrait pas forcement  très gai sur la nature humaine mais les messages d'espoir et d'amour glissées au détour des scènes nous rappellent l'importance de la tolérance et de l'acceptation des différences d'autrui

Un film intelligent qui donne a réfléchir sur la société et le monde autour de nous

 

 

 

 

11:05 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

20/04/2006

Rencontre

côté boulot les jours se suivent et ne ressemblent pas  et c'est tant mieux! Rencontre inattendue mercredi soir avec l'arrivée des Red Hot Chili Peppers (enfin seul le leader Anthony Kiedis  et le batteur Chad Smith étaient présents ) Le groupe est de passage a Paris pour une prestation parisienne privée a la Cigale et j'ai passé trois heures en leur compagnie .J'ai pu ainsi confier a Kiedis le bonheur de réécouter souvent Bloodsugarsxmagik qui est a mon sens le meilleur album jamais enregistré par cette bande de furieux (même si c'est aussi le plus commercial) c'est sur ce disque vendu a des millions d'exemplaires que figure 'give it away ' l'un des hymnes du groupe ainsi que la balade 'under the bridge ' illustrée a l'époque par un vidéo-clip hallucinant .Il est étonnant que ce groupe de rock fusion  qui s'inscrit dans la ligne de formations tels que Bad Brains ou Living colour propose toujours  dans ces albums de très belles et mélodieuses  balades ce fut encore le cas dans l'album One hot Minute  qui suivit Bloodsugarsexmagik et ou l'on trouve My friends l'une de mes chansons favorites du groupe d'Anthony KiedisCes dernières années j'ai un peu décroché des Red Hot Chili Peppers même s'il m'arrive de mettre Californication  sur ma platine assez souvent  mais cela je me suis bien gardé de le confier a Kiedis trop heureux d'etre quelques heures durant en sa compagnie.A noter l'infinie patience et gentillesse du batteur Chad Smith qui surprit par une horde de fans dinant dans la salle d'a coté s'est livré a une longue scéance  photo avec deux classes de jeunes étudiantes canadiennes qui l'assaillirent litéralement durant de longues minutes.

15/04/2006

Unfinished music - -cité de la Musique 2006

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Plus encore que le Lennon membre O Combien important de la montagne Beatles c'est surtout le Lennon post-Beatles qui m'a toujours fasciné et intéréssé au plus haut point. Vous trouverez d'ailleurs d'autres chroniques archivées sur ce blog sur l'intéréssé si tout  comme moi le personnage vous passionne.

Depuis quelques mois dejà , l'affiche de John  signée Andy Warhol m'avait souvent rappellé au quatre coins des rues de Paris de ne pas louper cette exposition  qui se terminera en Juin 2006. J'avais donc une petite appréhension en me rendant samedi dernier a l'expo Unfinished music a la cité de la Musique car je craignais que cette rétrospective ne soit un peu trop axée sur la période Beatles de Lennon mais fort heureusement ces craintes n'étaient pas fondées car c'est bien une expo sur Lennon en tant qu'artiste individuel qui nous est présentée .

Un magnifique montage de diverses photos et portraits de John  sur tout un pan de mur voila la première chose que l'on découvre en pénétrant sur le lieu de l'expo on y retrouve entre autre la célèbre sérigraphie de Warhol reprise pour l'affiche officielle de l'expo ainsi que sur la pochette de l'album posthume  Men love avenue (paru six ans après sa mort) .

Cette magnifique reproduction côtoie tous les différents visages que Lennon offrit a son public et a ses proches ,la plus belles des photos restant sans aucun doute celle de  Richard Avedon.

Un second mur nous permet de parcourir dates après dates la vie de Lennon de sa naissance en 1940 jusqu'a sa mort tragique en 1980 puis nous pénétrons dans une première salle qui nous trace le parcours de John avec les Beatles (vidéos - expos d'instruments de musique -photos - manuscrits - objets collectors d'époque - enregistrements divers  -)ainsi qu'une collection des plus célèbres costumes portés par John du classique smoking gris des débuts  a la redingote de la période psychédélique

Au fond de cette première  salle nous trouvons un mini cinéma qui diffuse en boucle  des extraits des films des Beatles (yellow submarine - Magical mystery tour .....) puis une magnifique reconstitution d'un studio d'enregistrement de Abbey Road qui permet de rendre hommage  au passage a Georges Martin le mythique arrangeur des Beatles souvent appellé le cinquième Beatles .

L'exposition prend un visage totalement différent dans sa seconde partie ,celle consacrée a la période post-Beatles

On mesure très rapidement l'importance de la rencontre entre John Lennon et la mystérieuse Yoko Onoartiste avant gardiste dejà reconnue dans les milieux undergrounds newyorkais ,cette rencontre déterminante pour la suite de la carrière artistique de John aura pourtant lieu a Londresa la galerie Indica en Novembre 1966 ou l'artiste propose  une exposition conceptuelle qui ne laissera pas John indifférent.On peut voir a la cité de la musique la réplique du fameux escabeau blanc et de la loupe accrochée  qui permettait aux visiteurs de lire un tout petit mot indicible a l'oeil nu écrit sur le plafond ,ce Mot  tout simple " Yes " sera le premier contact entre les deux  artistes qui vont dès lors  sceller leur destin ensemble.

On retrouve également  des répliques de certaines oeuvres exposées par Yoko Ono  les demis-objets - la planche a clous -les glands envoyés aux chefs d'états du monde entier ou encore la fameuse pomme verte ( la légende raconte que Lennon  la croqua a pleines dents le jour du vernissage....) et on comprend avec ces oeuvres surprenantes  combien la vision artistique de Yokoétait liée a l'active participation du public qui doit  planter lui ausi son clou sur la planche ;grimper sur l'escabeau , imaginer la seconde partie des demis-objets ...ect....).

A la vue de cette reconstitution certains prétendront  que Yoko Ono n'était qu'une illuminée , je n'en fais pas partie et je considère plutôt que c'est une chance pour Lennon de l'avoir rencontrée  car il s'est totalement  révélé  a son contact.

Leur collaboration musicale sera tout d'abord proche des experiences bruitistes de John Cage ou La monte Young a l'image des Albums Unfinished music n°1 et sa célèbre pochette censurée qui valu au disque de n'être vendu que sous emballage kraft

 

 

 

 

 

On se souviendra ou on apprendra  grâce aux nombreux documents d'archives  que John et Yoko par dérision se marièrent a Gibraltar, territoire britannique et qu'il glissèrent une photo de leur noces dans chacune des copies de l'album qu'il enregistrèrent  a leur retour et qu'il appellèrent 'the Wedding album'

Bien evidemment la plus émouvante  partie de ce second volet de l'exposition est consacrée a l'engagement des deux artistes pour la paix et la liberté et on retrouve les éléments qui accompagnèrent ces engagements (le grand lit du bed-in de Montréal - les affiches Peace & Love- la campagne war is over )accompagnés de vidéos célèbres  (imagine  - give peace a chance -le live in new York- working class hero..)  et d'enregistrements audios de la nouvelle formation de lennon le Plastic ono band  qui musicalement prend  définitivement ses distances a la pop  des Beatles .(God- Working class hero -mother - Jealous guy ...)

 

John Lennon    'God'

podcast

 

Un grand pan de mur rend un vibrant hommage au disque 'Sometimes in New-york city, disque politiquement et socialement très engagé et qui aborde des thèmes tres divers notamment les droits des femmes avec la fameuse chanson 'Woman is the nigger of the world '

 

 

 

 

 

 

L'expo nous retrace aussi une periode moins connue de Lennon qu'on baptisa le  lost week end(la séparation de John & Yoko) avec la présentation des  enregistrements réalisés durant cette période (mind games - rock'n roll ) qui verra John faire un retour inattendu aux sources du rock'n roll en proposant cette album de reprises des grands standards  du rock comme stand by me ou be bop a lula ).

 

 

 

 

 



On se laissera émouvoir avec la reconstitution de la mythique salle blanche et du piano de l'enregistrement  désormais imtemporel de 'imagine ' et du dernier disque inspiré par les retrouvailles des deux amants (double fantasy)

 

 

 

 

 

A propos de l'assassinat de Lennon il faut saluer que rien de morbide n'a été retenu pour cette exposition et que seul une vidéo silencieuse tournée par le vidéaste  Raymond Depardon présent tout a fait par hasard a New York en decembre 1980 et qui nous montre le rassemblement silencieux dans Central park  des fans foudroyés par l'annonce du meurtre suffit nous donner des frissons et a nous faire mesurer la dimension de la perte d'un tel artiste.

Enfin pour parfaire le symbole de paixqui entoure a jamais John & Yoko nous pouvons dans la troisième salle écrire notre propre voeu pour l'accrocher a l'arbre de paixinauguré par Yoko en personne lors de l'avant première de cette exposition .

A chacun donc avant de quitter l'exposition de souhaiter ce qu'il espère  pour lui même ou pour ses proches  ,de l'ecrire sur un petit papier mis a sa disposition et de l'accrocher  soi même a l'arbre .

Je garderai pour moi le  voeu exaucé cet après midi là , ou durant quelques heures j'ai partagé l'univers de cet artiste hors du commun mort  a quarante ans et laissant des milliers de fans orphelins.

un quart de siècle après etre tombé sous les balles de Mark Chapman  Lennon a réussi a devenir un représentant universel de la paix ,son visage  au meme titre que celui de Che  Guevara pour la cause révolutionnaire est désormais partout sur la planète synonyme d'amour et de fraternité.

 

14/04/2006

Le sortilège du scorpion de Jade (Woody Allen)

Le sortilège du scorpion de Jade n'est pas un Woddy Allen majeur ;loin s'en faut c'est peut être même l'un des films les plus dispensables du prolifique réalisateur cependant on  passe pourtant un agréable moment a suivre cette rocambolesque aventure d'agent d'assurance ensorcellé par un magicien escroc.

Avec ce film léger Woody Allen renoue avec un genre qu'il affectionne :la comédie loufoque sur fond d'intrigue policière et sentimentale .

Woody Allenne laisse le soin a personne d'interpréter le rôle de C.W Briggs agent d'assurances fouineur jusqu'à l'obsession mais qui  devient voleur sous l'hypnose éveillée  du magicien qui l'a ensorcellé lors d'une soirée au cabaret .

Il suffit en effet au mage de prononcer le mot 'Constantinople ' pour que C.W Briggs devienne instantanément un habile voleurqui  fort de ses connaissances en matière d'alarme et de sécurité dérobe des bijoux dont il doit en temps normal garantir la protection.

Une fois ses méfaits accomplis C.W Briggs s'endort profondément et ...oublie tout ,au réveil il doit donc mener l'enquête a la recherche d'un voleur qui n'est autre que lui-même.

Autour de Woody Allen on appréciera la présence de comédiens inspirés qui s'amusent beaucoup Dan Ackroyd -Helen Hunt -Charlize Theron tous épatants .

Un petit Woody Allen sans prétention et  plutôt divertissant qui ne s'inscrira pas dans les incontournables de ce grand metteur en scène  qui  nous a dejà donné tant de chefs d'oeuvre qu'on lui pardonnera volontiers le manque de poids de ce 'sortilege du scorpion de Jade  au bout du compte assez moyen  

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05/04/2006

L'empire des loups (chris Nahon 2005)

Jean -christophe Grangé écrit depuis plusieurs années des romans policiers passionnants et haletants ;l'adaptation par Mathieu Kassovitzde son plus cèlèbre roman 'les rivières pourpres'l'avait rendu populaire aux yeux du grand public et si le film de Kassovitz était  plutôt réussi malgré les distances prises par le réalisateur avec l'intrigue du livre on ne peut pas en dire autant de l'empire des loups ' de Chris Nahon.

L'intrigue du roman de Grangé aurait du permettre pourtant de livrer un film acceptable mais Nahon avec sa mise en scène prétentieuse  a choisi en plus des mauvais comediens de la distribution de compliquer un scénario dejà relativement difficile a suivre .

Au final un film assez incomprehensible ,ennuyeux et qui sous la facade  d'un esthétique chic transforme un bon sujet en un salmigondis de scènes chocs et tape a l'oeil

L'empire des loups est tout a fait représentatif  d'un cinéma qui de plus en plus  utilise abusivement le numérique pour pallier a des faiblesses évidentes (Belphégor  - Vidocq  .....ect).

Le cinéma français  peut donc  désormais ajouter a  sa longue liste de navets cet empire des loups  qui a force de se prendre au sérieux frôle le ridicule et le risible

jean Reno  jadis inspiré s'égare encore un peu plus avec ce film inutile qui n'enrichira ni sa filmographie  ni  le cinéma français tout court  ;les autres comediens sont quasi  inexistants ; les dialogues sont nullisimes et l'intrigue cesse rapidement de nous intéresser . Quant a la fin volontairement differente du livre elle est totalement incompréhensible .

Fuyez donc ce film a toutes jambes  et plongez vous dans la lecture du roman de Grangé qui lui saura vous passionner

Pauvre Grangé qui a du etre stupéfait de constater l'ampleur des dégats a la vision de cette adapatation aussi ratée que prétentieuse espérons pour lui que l'adaptation prochaine du vol des cigognes (sortie en octobre 2006) sera a la hauteur de son formidable talent

 

Fires in distant buildings (Gravenhurst 2005)

C'est un disque qui ne comporte que huit titres (dont un instrumental) mais il n'en faut pas plus pour le ranger déjà parmi les disques indispensables de l'année 2005.
Quelque part entre les Cure -période Pornography ou Faith- et le Nick Drake de Five Leaves Left voici donc Fires In Distant Buildings qui déroule ses harmonieuses mélodies envoûtantes et son climat habité et fiévreux.
Surfant sur la tendance néo-folk qui nous livrée quelques merveilles ces derniers mois mais en s'en démarquant intelligemment grâce a des influences évidentes Gravenhurst nous propose un excellent disque dont l'écoute peut s'apprécier dans toutes les circonstances.
Derrière ce nom de scène obscur se cache Nick Talbot, l'âme torturé de Gravenhurst qui possède une voix magnifique notamment sur "Cities Beneath The Sea" (plage 6) qui nous donne le grand frisson ou sur "Nicole" (plage 4) qui est certainement le joyau de cet album superbe.
Tout l'album est d'un remarquable niveau a l'exception, peut être de la reprise des Kinks légèrement en deçà des sept autres titres.
Ce disque entre  feu et  glace  trouvera sa place tant chez les curieux de la nouvelle scène britannique que chez les amateurs de belles mélodiess.

Pour le définir on peut dire qu'il  est  une remarquable synthèse entre la cold-wave des années 80, le Bristol sound du milieu des années 90 et la Nouvelle scène néo-folk actuelle.

ecoutez  cities beneath the sea
podcast

16:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)