31/03/2006
The Trap (the Hushpuppies -2005)
Vous en connaissez beaucoup ,vous des groupes qui osent sans complexe sortir un album entièrement en anglais allez ! Avouons le ! ça ne court pas les rues alors saluons comme il se doit 'the trap' album dynamique et jouissif des Hushpuppies qui nous viennent de Perpignan comme un certain...Cali autre perpignanais dont la carrière a décollé depuis ces deux dernières années.
Comme la plupart des groupes régionaux les Hushpuppiessont 'montés' a Paris et les voila aujourd'hui avec cet album étonnant plein d'influences psychédéliques qui n'a rien a envier a une quelconque production anglo-saxonne
Avec un culot monstre Les Hushpuppies proposent des chansons aux titres souvent clins d'oeil a certains de leurs ainés du monde musical -radiohead -velvet underground - kraftwerk mais ne nous y trompons pas leurs références évidentes sont a chercher dans le rock garage des sixties (the Kinks , the yardbirds - the Sonics)
Sans l'aide des médias qui on le sait on d'autres chats a fouetter ou plutôt d'autres artistes (n'exagérons rien) a promouvoir a grands coups de video-clips , de passage télé répétés ou encore de multi-diffusion sur certaines radios F.M Les Hushpuppies traçent cependant leur route aidés par l'engouement suscité pour leur disque sur les blogs musicaux
On connaît désormais l'importance de ces blogs quand on se souvient du phénomène Artic Monkeys( voir l'article du 17 /02/2006 sur ce blog) ou encore si l'on prend en compte l'émergence d'artistes comme Devandra Banhart ;Arcade Fire, the clap say yeah ou Sufjan Stevens tous révélés sur le net avant leur explosion médiatique due a leur formidable talent.
Les Hushpuppies ont donc a leur tour profité de ce support nouveau mais qui va peser de plus en plus au cours des années a venir et il est vrai que l' on a vu souvent leur disque dans les classements et les chroniques des accros du net .
Soyons objectif 'the trap' est un disque réussi qui mérite qu'on s'y intéresse mais nul doute qu'il ne bouleversera pas le paysage musical toutefois il mérite indéniablement le détour , écoutez donc marthelot 'n glavencine , you're gonna say yeah ou encore bassautobahn et sa longue intro hypnotique et vous me direz si vous avez l'impression d'être en train d'écouter un groupe français
On souhaite donc aux sympathiques et talentueux Hushpuppies de devenir bientôt un groupe fer de lance d'une nouvelle scène musicale française qui a bien besoin de groupes d'une telle authenticité avec une telle énergie; c'est tout le mal que l'on peut leur souhaiter.
A ce qui pourrait prétendre que The Hushpuppies n'est q'un phénomène de mode je répondrai simplement que The trap revient régulièrement sur ma platine et que son écoute provoque toujours plusieurs mois après sa sortie le même plaisir renouvelé
13:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the huspuppies
29/03/2006
Rencontre
Il s'est avancé vers moi droit et immense tiré a quatre épingles dans son costume anglais;la barbe grisonnante taillée au millimètre ,les cheveux tirés en arrière impressionnant de classe et de prestance et il ne m'a fallu que quelques secondes pour le reconnaitre -Oui ! c'était bien lui en personne le plus célèbre de tous les vampires de l'histoire du cinéma Dracula était devant moi ou plutot Christopher Lee.
De passage dans la capitale pour le festival du film fantastique il était la et j'allais passer deux heures en sa compagnie
Pour la jeune génération Christopher Lee c'est aussi Saruman le sorcier légendaire dans sa tunique blanche du Seigneur des anneaux ,Count Dooku dans la revanche des Siths ou encore le docteur Wonka dans le récent Charlie et la chocolaterie
La carrière de Christopher Lee est indissociable du mythique personnage de Dracula puisqu'il a interprété le sinistre comte dans une série de longs métrages aux titres rivalisant d'imagination dont Dracula ,prince des ténèbres ,dracula et les femmes; les cicatrices de Dracula ou Dracula vit toujours a Londres.,cependant on retrouve l'acteur anglais dans la serie des fu-Manchu ,dans celle des Sherlock Holmes ,dans le rôle de la créature pour Frankenstein s'est échappé ou encore dans celui de Kharis la momie pour 'la malediction des pharaons.
La Hammer qui aura produit une quantité impressionnante de séries B aura souvent donné a Christopher Lee des rôles qui ont faits le bonheur des nombreux fans de cinéma d'horreur des années 50 (Gorgone - les vierges de Satan -la maison ensorcelée -Raspoutine ;le moine fou - la vierge de Nuremberg-)
loin des personnages inquiétants et maléfiques qu'il a interprétrés dans sa longue carrière j'avais devant moi un vrai gentleman avec lequel j'ai pu echanger des propos autour du cinéma et de sa visite dans notre capitale que le celèbre Dracula aime a venir visiter quand il quitte sa propriété londonienne .
13:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2006
L'ivresse du pouvoir (2006)
Claude Chabrol est un réalisateur a qui on a souvent reproché un certain coté un peu franchouillard ,il y a dans sa filmographie des films qui ont marqué l'histoire du cinéma français mais aussi des choses beaucoup plus dispensables.
Parmi ses plus belles réalisations il convient de citer 'Le beau serge '(1958),Violette Nozières (1978) Une affaire de femmes (1990) 'La cérémonie '(1994) ou encore Betty (1991).
A l'opposé on tachera d'oublier des navets comme 'Le tigre se parfume a la dynamite (1965) Docteur Popaul (1972) ' ou plus recemment un série de films mal ou moins inspirés ' Rien ne va plus (1997) Au coeur du mensonge(1998), Merci pour le chocolat (2000)
.Sa carrière de metteur de scène semble désormais indissociable de celle que l'on peut considerer sans peine comme la plus grande comedienne francaise en activité Isabelle Huppert .
L'ivresse du pouvoir ,dernier film en date de Chabrol repose tout entier sur les épaules de cette formidable actrice ,le sujet du film est évidemment inspiré du scandale de l'affaire ELF qui defraya la chronique durant le second septennat de Francois Mitterand .
Ironiquement Chabrol précise des les premières images de son film 'toute ressemblance avec des personnages ayant existés et des faits ayant eut lieu est ,evidemment , fortuite.
Tu parles Charles ! On reconnait bien entendu tout les protagonistes de cette rocambolesque affaire de détournement d'argent et d'abus de biens sociaux.
ils sont tous là ,du juge d'instruction Eva Joly formidablement interprétrée par Huppert sous les traits de Jeanne Charmant Kilman a Loic le Floch -Prigent qui se cache sous les traits de Francois Berleand en passant par tous les hommes d'affaires et hommes politiques mélés a cette sombre affaire ils sont effectivement tous présents a differents degrés sous les traits a peine masqués de comediens plus ou moins inspirés.
Patrick Bruel s'en sort plutôt bien de meme que Marylin Canto mais on ne peut malheureusement pas en dire autant de Phillippe Duclos et de Jean francois Balmer pas très a l'aise ou encore de Robin Renucci qui hérite du rôle le plus mal ecrit du scénario.
le film est plutot lent et manque de repères pour le spectateur qui peine a situer les personnages et leurs rôles respectifs dans l'affaire ,le langage codé du milieu juridique complique la compréhension de l'histoire et ce n'est pas le dénouement (en queue de poisson) qui permettra de saisir l'ensemble de cette affaire passionnante mais compliquée pour le citoyen lambda.
Reste la prestation exceptionnelle d'Isabelle Huppert qui survole le film dans un rôle taillé sur mesure.
Rien que pour elle le film vaut la peine d'etre vu ,elle irradie de tout son talent chaque séquence et balance au passage l'une des plus formidables et des plus cinglantes répliques de ces dernières années , la fameuse scène ou Martino (Pierre Vernier),le président du tribunal tente d'acheter Jeanne Charmant Kilman devenue genante pour tout le monde en lui proposant une promotion éclair et une prime confortable , Huppert le feu dans les yeux lui rétorque alors 'garde ta prime président ! et achètes toi une paire de couilles avec '
Savoureux et jubilatoire Pour elle et pour elle seule ,L'ivresse du pouvoir mérite le détour.
16:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
21/03/2006
Lunes de fiel ( 1992)
libre adaptation d'un sulfureux roman de Pascal Bruckner Lunes de fiel est un des films de Roman Polanski le moins réussi.
Cinéaste inégal capable du meilleur (rosemary's baby -le bal des vampires -le pianiste - le locataire) comme du pire (pirates) Roman Polanski est un réalisateur qui s'attaque a tous les genres possibles (mélodrame - films d'aventures- films policier - parodie burlesque- films d'angoisse )il a déjà au cours de sa longue carrière abordé tout les thèmes possibles
avec Lunes de fiel c'est le thème des rapports du couple qui semble avoir intéréssé Polanski pour proposer son adaptation du roman de Bruckner et malheureusement le résultat est plus que décevant .
L'histoire est concentrée autour des 4 personnages formés par les couples Hugh Grant (totalement égaré dans l'univers particulier du cinéaste)et Kristin Scott Thomas d'une part et Peter Coyote (parfois a la limite du grotesque) et Emmanuelle Seigner (insupportable et sexy comme une vache laitière);
le film nous est raconté a travers les confidences intimes sur son couple faites par Peter Coyote a Hugh Grant au cours d'une croisière en bateau (toujours l'univers du huis clos cher a Polanski) et au travers des flash-backs dans un Paris de carte postale ,ville ou se déroule la rencontre puis l'histoire d'amour et de destruction du dit-couple.
Comme chez Lelouch qui depuis des années nous impose dans les premiers roles une compagne qui n'a pas le moindre talent de comédienne nous devons ici supporter (et le mot est faible) la pitoyable prestation cinématographique d'Emmanuelle Seigner (madame Polanski a la ville) qui se surpasse dans un role de femme fatale et vénéneuse que seul le réalisateur doit saisir car a aucun moment la comédienne ne parvient a rendre crédible son inquiétant personnage .
Peter Coyote fait ce qu'il peut et il ne parvient pas a sauver le film du naufrage que l'on pressent au fur et a mesure que l'histoire avance
Que ce soit les dialogues ou les scénes erotiques ( ne parlons pas des consternantes scenes sado-maso ) tout ici sonne faux et s'enlise dans le grotesque et le vulgaire.
En voulant réaliser un film sur les relations d'amour et de haine au sein d'un couple libéré Polanski cinéaste d'habitude bien plus inspiré a livré l'un de ses plus mauvais films.
Il s'est rattrapé depuis fort heureusement .
17:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)