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22/09/2005

Astral weeks (van morrison 1969)

En 1969 Van Morrison avait déjà gagné ses galons de chanteur rock au sein du groupe Them  que le hit planétaire "G.L.O.R.I.A "(repris notamment par Patti Smith et par les Doors) avait installé parmi les groupes les plus intéressants de la scène britanniques faisant d’eux les rivaux des Kinks ou des Animals.
Van Morrison  s’échappe une première fois en solo avec un  titre éblouissant ‘brown eyed girlcomposé avec d’autres musiciens  a new York en 1967  pour un album inabouti.
Quelques trimestres plus tard il s'installe à Londres et renoue avec ses origines irlandaises dans ses compositions 
C'est entouré de musiciens inspirés qu'il va alors enregistrer en 2 jours  'astral weeks '  le chef d’œuvre absolu de sa carrière qui va devenir l’un des disques les plus intenses de toute l’histoire de la musique.
Suicidaire commercialement parlant puisqu’il  ne comporte que 8 titres dont 5 font plus de 6 minutes ce bijou se vendra très peu mais va récolter des critiques dithyrambiques  partout dans le monde .
Disque hors des modes et hors du temps, disque de troubadour   auréolé d’un culte quasi mystique Astral weeks exprime les tourments intérieurs d’un compositeur qui semble avoir été touché par la grâce absolue.
 La voix en  apesanteur  de van Morrison  enchaîne les chansons sur ce disque nostalgique qui n’engendre jamais la tristesse mais plutôt  une douce mélancolie.

on peut dire sans hesiter que ce disque rivalise avec des albums de la dimension émotionnelle  du 'blonde on blonde' de Bob Dylan ou du Five leaves left de Nick drake 'ou encore du 'rock bottom de robert Wyatt
         Certains titres frisent la perfection dans l’interprétation et l’orchestration notamment Cyprus avenue, madame George  ou encore the way young lover do que reprendra de fort brillante manière le surdoué Jeff Buckley sur Grace son célèbre premier album.

Regulièrement cité dans les listes des albums essentiels de l’histoire de la musique Astral weeksest un diamant à huit plages,  véritable trésor  dont on se délecte a chaque écoute il est pour beaucoup le disque idéal, celui  qu’on écoute seul presque religieusement au milieu de la nuit  et qui vous illumine de toute sa beauté intérieure.

 

Van Morrison - Beside  you


podcast

00:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

12/09/2005

Like a Rolling Stones .. ou pourquoi j'aime toujours les Stones en 2005 !

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Septembre 2005  les Rolling Stones sortent  a bigger band  leur nouvel album, le 34 ème sans les compilations mais albums live compris)

Fan des Stones depuis pas mal d’années j’ai évidemment jeté une oreille  attentive sur le contenu de ce disque.

Que dire sinon qu’il contient 16 titres et que c’est beaucoup pour tenir l’auditeur en haleine mais malgré le fait évident qu’on n’attends plus rien des Stones depuis des lustres ces derniers n’ayant par ailleurs plus rien a prouver, le disque reste largement honorable, il est emmené par Streets of love, single redoutable qui inonde les radios depuis quelques jours déjà.
Pour des musiciens  a la soixantaine bien dépassés le résultat est cependant étonnant et certains titres rappellent même l’ambiance d’exile on main street ou de let it bleed mais malheureusement en voulant livrer un album  de  16 titres (plus d’une heure) on décroche car les morceaux sont malgré tout d'une qualité inégale
Il aurait peut-être était préférable d’éliminer quelques chansons et de proposer un album de 11 -12 titres car l’époque n’est plus à l’écoute de disques trop longs
La sortie d’un nouvel album des Rolling Stones est toujours un événement  et au delà du  tapage médiatique qui entoure sortie d’album et tournée mondiale de l’un des derniers dinosaures de l’industrie du disque  il convient de rappeler toute l’importance  de la bande a Jagger sur l’histoire de la musique rock.
Je serai très certainement au stade de France au printemps ou a l’été 2006 quand les Stones nous feront l’honneur d’une date en France et déjà je sais que comme des milliers de fans issus de plusieurs générations je ne m’y rendrai pas pour entendre  j’y serai malgré tout surement  contraint) les titres de "a bigger's band " et que j’attendrai impatiemment les titres qui ont inscrit et façonnés  la légende des Stones.
Je sais d'avançe que le  public chavirera des les premières mesures de "honky tonk woman " , de "sympathy for the devil " ou encore de "under my thumb "pour ne citer que trois titres légendaires et je sais évidemment que la  magie sera comme toujours au rendez vous .
On tachera d’oublier alors  que Sir Jagger n’est plus et depuis longtemps un révolté ou que Keith Richards sera bientôt au générique de Pirates des Caraïbes 2 ; on ne fera pas attention aux approximations d’un Ron Wood  vieillissant ou d’un Charlie Watts  peu concerné (mais c 'est un peu sa marque de  fabrique) .
On se souviendra alors que personne n’a vraiment pris la place de Bill Wyman  l’imperturbable bassiste , l’homme de l’ombre qui déjà en 1974 avait pris ses distances en étant le premier a oser un album solo mais au bout du compte oui  au final  on leur pardonnera tout.
On sera bon public parce que ces "papys rock’n’roll " rappelleront a nos oreilles  qu’ils ont étés le plus grand groupe de l’histoire et on  se dira que les albums de légende qu’ils ont offerts a la planète quelques décennies plus tôt sont gravés dans les mémoires
De "aftermath" (1966) a "beggar’s banquet " (1968) et "let it bleed "(1969)  de " sticky fingers "(1971) a "exile on a main street "(1972) sans  oublier  les lives monumentaux comme get yer ya-ya’ s out (1970)  ou  encore still life ( 1982) toutes ces pépites font oublier les albums moins glorieux black & blue (1976) tattoo you (1981) voire totalement dispensables "undercover" (1983)  "dirty works" ( 1989) ou "voodoo lounge "(1994).


Et on dansera et on tapera des pieds et des mains  parce que c’est eux et personne d’autre on le fera aussi pour Brian Jones tout  la haut au paradis des anges du rock.
Ce jour la  on  emmènera ses enfants s’ils sont en age d’écouter de la musique un peu comme si on les conduisait au  musée mais en plus bruyant et plus festif tout de même et on tachera de se souvenir afin de mieux leur raconter comment Nous on les a découverts les Stones bien avant l’arrivée du compact en leur expliquant avec quel  bonheur infini nous posions jadis  la galette de vinyle sur le tourne disque et  combien  a l’époque les Stones divisait parents et adolescents.
Il faudra aussi leur dire qu’ il convenait aussi  de choisir son camp  et qu’être Beatles ou Stones  pouvait engendrer des  débats sans fin et  terribles dans les cours de récréation des lycées
On leur parlera des pochettes historiques de leurs disques et de la braguette Warholienne de sticky fingers et on leur en mettra plein la vue en reconnaissant instantanément des l' intro 'Paint it Black  "   "Start me up"   ou  " Jumping jack flash".

On verra passer des tas de gamins avec des tee-shirts ornés de la fameuse langue  rouge et on leur dira que nous aussi on  un jour  ou l'autre  porté ce tee –shirt  

On précisera que le premier 45 t du groupe est sorti en juin 1963 ("come on") et le premier album (the Rolling Stones) en avril 64 et composé uniquement  (comme les trois albums a venir) de reprises de ' rythm'n blues'

On jouera encore les érudits en leur expliquant l’origine du nom du groupe ou en leur parlant de Godard et de one + one du Swinging London de 66-67  et on leur expliquera  Altamont  et les Hell’s angels ; les overdoses de Keith  et la mise a l'écart  en 1969 par les membres du groupe de Brian Jones  l’enfant prodige ;  le surdoué lunaire aussi talentueux que camé et on se dira  que  même si  les Rolling Stones n’ont aujourd’hui  plus rien de subversif  ni de dangereux ils ont accompagnés depuis  plusieurs générations de garçons et de filles en leur fournissant la plus formidable bande-son pour illustrer leur époque.

Car OUI  Les Stones ls ont survécu a tout , sont  revenus  de  tout et sont dorénavant sans discussion possible  l’incarnation vivante du rock.

                        

06/09/2005

Le pornographe (Bertrand Bonello 2001)

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C'est évidemment un film difficile , un univers délicat  a  pénétrer et  qui  demande un effort  et que nous n'avons pas toujours a faire devant un écran

imprégné d'un climat et d'une ambiance qui rappelle les films de jean Eustache ou de léos Carax, (le ton des comédiens et la lenteur délibérée du traitement de l'histoire ) ce film  peut irriter et je suppose que  nombreux sont ceux qui n'ont pas étés au bout de ce "pornographe".

Et pourtant si on prend le temps d'envisager le cinéma différemment alors , le film peut faire chavirer et devenir captivant.

 jean-pierre Leaud s'y révèle splendide encore une fois et peut faire a tout moment d'une banale  scène anodine un moment de grâce absolue, son phrasé ,son aura , sa présence ,son économie de gestes et ses regards sont autant de pure magie visuelle .

Autour de lui les comediens (dont certains sont de veritables professionnels du cinéma X ) lui donnent la réplique avec soin et avec la platitude caractéristique du cinéma d'auteur (encensé par les uns , vomi par les autres) .

Dans ce film hermétique de Bertrand Bonnello il n'y a jamais une once de vulgarité ? bien au contraire  il s'en dégage des émotions pudiques  et une tendresse palpable et touchante.

Au dela de l'étude de la profession de pornographe ,mot qui semble venu d'un autre âge , le film nous raconte surtout l'histoire d'un homme qui cherche la paix avec lui-même ,qui cherche a s'aimer encore dans le regard des autres puisqu'il y a longtemps déjà qu'il a céssé de s'aimer dans le sien

Filmer la lente déprime et la désillusion de soi n'est pas chose aisée et n'attirera certes pas les foules ,ca peut pourtant etre une forme de thérapie chez tous ceux qui sauront derriere la facade de ce film profond entrevoir l'humanité  et la tolérance dont le monde a tant besoin .

17:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

05/09/2005

Atomik Circus ( Didier et Thierry Poiraud 2004)

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Un ovni cinématographique qui nous vient tout droit de Belgique voila comment définir ce film très original et loufoque  des frères Poiraud   qui de plus  réunit une distribution croustillante ,a commençer par la trop rare (et peu inspirée ces dernières années) Vanessa Paradis ,le truculent jean -pierre Marielle  et le plus célèbre belge du cinéma actuel Benoit Poelvoorde déchainé dans ce film complètement barré.

pari gonflé mais cependant  a demi réussi car le film pèche par une fin décevante et un manque de clarté dans son épilogue .

il est  bon toutefois de savoir que Atomik circus est un mélange des genres inédit (comédie - film trash - mais aussi film musical - ou encore  science fiction) et qu'il est habité d'une vraie folie a l'image de films comme "Delicatessen" ou des réalisations espagnoles d'alex de la iglesias .

On peut rajouter enfin que les effets spéciaux sont a la fois de tout premier ordre et totalement kitsch  (costumes minables tout droits sortis des mauvais films SF des années 50),que la belle vanessa y chante des chansons nouvelles et qu'on retrouve toujours avec un infini bonheur un jean pierre Marielle en grande forme

En résumé il faut voir ce film unique et fou qui ne ressemble a rien de connu et dont le principal mérite reste son culot et son originalité.

01:00 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)