24/01/2012
Beggar's banquet (The Rolling Stones 1968)
c 'est pour beaucoup Le Grand disque des Stones , c'est en tout cas celui de l'après 68 , bien que flingué par le déclin de Brian Jones ( c'est son dernier album avec les Stones) le groupe ici explose véritablement de rage , de fureur et de puissance
la track-list parle d'elle même
l'album démarre avec un des sommets des Stones ( du rock tout court) le célébrissime et hypnotique "sympathy for the devil "mais tout ce qui suit est fantastique - "street fighting man" " - parachute woman ' 'no expectations '
un disque monument!!!!
Et quelle pochette Inoubliable , heureusement la réédition en CD a privilégié la pochette originale , celle du mur des W.C couvert de graffitis ,un mur trouvé par hasard par Anita Pallenberg et Keith Richards et photographié sur
le champ
ce cliché choisi pour illustrer la pochette de beggar's banquet va provoquer une polémique et embarrasser la maison de disques Decca qui exigera la sortie de l'album sous une hideuse pochette blanche insignifiante (une sorte de ridicule carton d'invitation voir ci- dessous )
Classique parmi les classiques , chef d'œuvre parmi les chefs d'œuvres Beggar's banquet fait parler la poudre ( sans jeu de mots) et plusieurs décennies après sa sortie il continue de fasciner et de s'imposer comme un album rock de référence.
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21/01/2012
Fantaisie Militaire ( Alain Bashung 1998)
Sorti aux tout premiers jours de l'année 1998 'Fantaisie militaire ' apparait avec le recul et depuis la disparition de l'irremplacable Bashung comme LE CHEF D'OEUVRE définitif
Abouti, intense, profond tout ici est d'une beauté a couper le souffle
Avec ce disque quasi parfait l'artiste obtient LA Consécration définitive de la critique et du public (3 victoires de la musique en 1998 et surtout 'victoire des victoires' en 2005 du 'meilleur album des 20 dernières années ')
Entouré par Rodolphe Burger , Joseph Racaille , et Adrian Utley ( Portishead) et appuyé sur des textes co signés Bashung et Jean Fauque "Fantaisie militaire" est une réussite totale de bout en bout ,12 titres flamboyants ( 'la nuit je mens' -"Angora " "aucun express' ' sommes nous ' 'malaxe ')
la barre sans cesse toujours plus haut depuis les pépites new wave de "novice" ,la noirceur de ' play blessures ',et les fantastiques 'chatterton ' et 'osez joséphine ' ce disque la , plus que tout autre aura installé définitivement Bashung sur la stratosphère des 'très grands 'artistes français
un album dont on parlera dans 10, 20 , 30 ans
un testament , presque avant l'heure H
Alain Bashung - sommes nous
Alain Bashung - aucun express
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Brel -(Les Marquises) ( Jacques Brel 1977)
Sorti a l'automne 1977 ( j'ai 16 ans a l'époque ) ce disque sera le dernier de Brel qui va mourir un an plus tard (8 octobre 1978)
Retiré aux marquises depuis 1974 le disque est un évenement sans précédent ( 1 million de pré-commandes , 300.000 copies vendues en une heure au premier jour de la parution de l'album)
Curieusement C'est un album que tout le monde va rebaptiser ' les Marquises ' alors qu'il s'apelle tout simplement 'Brel ' Et c'est donc avec ce disque lumineux et inoubliable que le grand Jacques va tirer sa révérence
je n'ai jamais été un inconditionnel de brel et même , si des titres au hasard de son répertoire me subjuguait - la chanson des vieux amants ' 'la chanson de jacky' 'Fernand ' ' les timides ' jeff ' ' la fanette ' 'Mathilde' ; sur l'ensemble je prenais mes distances avec l'artiste tout en reconnaissant bien évidemment son immense talent.
Mais avec 'Les Marquises ' c'est tout autre chose ce n'est pas un simple disque c 'est une oeuvre a part entière , un testament artistique fascinant.
Brel deja affecté deja condamné n'a jamais été aussi diminué et n'a jamais pourtant aussi bien chanté , le disque est intense, poignant ; mélange subtil de noirceur, d'ironie, de cynisme parfois Oui ! ce disque est véritablement bouleversant , totalement a part dans la discographie de Brel.
Bien sur des chefs d'oeuvre se détachent inévitablement de cet album magnifique ("la ville s'endormait" - "Jaures"- "Orly" -'les marquises ' "Voir un ami pleurer" ) toute l'ironie, tout le talent de brel se mesure aussi sur' les remparts de varsovie '' les F.........' ou 'Knocke le Zoute (tango)' bref disons le tout net c'est véritablement un disque historique et totalement indispensable
Jacques Brel -Les Marquises
Jacques Brel - La ville s'endormait
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20/01/2012
L'homme a tête de chou (Alain Bashung 2011)
Reunis de leur vivants avec l'indispensable 'Play Blessures ' en 1982 ,ce disque posthume paru 20 ans apres la mort de Serge Gainsbourg et deux ans apres celle d'alain Bashung T
"l'homme a tête de chou " revisité Bashung nous arrive 35 ans après la sortie de l'album culte de Gainsbourg (1976)
Le producteur Jean-Marc Ghanassia a eu l'idée de transformer l'album en oeuvre scénique et Jean-Claude Gallotta, figure de la danse contemporaine française aimant chorégraphier sur les genres musicaux les plus divers a alors commencé à travailler avec Alain Bashung.
Initialement, Bashung devait être sur scène mais Il a déclaré forfait durant sa maladie tout en encourageant Gallotta à poursuivre l'aventure.
Finalement, le spectacle créé à Grenoble fera l'objet d'une tournée en France fin 2009-début 2010, quelques mois après le décès d'Alain Bashung, le 14 mars 2009 à 61 ans des suites d'un cancer du poumon.
Le disque issu des enregistrements du spectacle est forcément court (36 minutes) et le choc émotionnel d'entendre la voix de Bashung sur les textes sublimes de Serge est assez fort pour pour différentes raisons , tout d'abord la tragique disparition du chanteur livrant donc avec ce disque- concept son album posthume mais surtout l'harmonie entre les textes incroyables de "l'homme a tête de chou" et de Bashung
tout en respectant a la virgule près l'oeuvre du maître Alain Bashung personnalise avec un talent inoui les 12 plages de cet album incroyablement moderne et d'avant garde
L'osmose est parfaite et la magie a lieu , Marilou assassinée a la fin du concept album de 1976 ressuscite pour 12 titres sublimes , des chansons interprétées parfois a l'identique parfois ré orchestrées ,une pointe de jazz , une dose de percussions , des arrangements habiles qui jamais ne nuisent aux textex et la voix d 'un Bashung fatigué mais en totale apesanteur
Sublime !
Alain Bashung -chez Max , coiffeur pour hommes
Alain Bashung - flash forward
Alain Bashung -variations sur Marilou
Alain Bashung meurtre a l'extincteur
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07/01/2012
A Propos d'Albert Camus (1913 -1960)
Pourquoi ce post sur Albert Camus ? la raison en est tout simple .
Disparu le 4 Janvier 1960 l'ecrivan est célébré par Michel Onfray au travers d'un livre 'l'homme libertaire '(Flammarion)
J'ai depuis toujours été bercé par Albert Camus , il demeure a ce jour ( avec Hemingway ) l'écrivain fétiche de mon père et dans ma famille il a toujours été la , présent au fil des ans comme une figure intellectuelle ,philosophique et culturelle.
Les raçines de l'ecrivain identiques a celles de ma famille ,l'algérie et surtout la ville d'Alger , ont forcément renforcées l'attachement portée a Camus par mon père , Camus anti - héros absolu et visionnaire d'une tragédie algérienne inévitable .
Camus l'homme révolté mais mesuré , Camus autodidacte qui a toujours repété qu'il devait tout a son maître d'école , Camus enfant miséreux et souffreteux dont la mère illettrée n'aura jamais eu véritable conscience que son fils était un génie de la littérature contemporaine.
Banalement , ma découverte de Camus se fît avec" l étranger" un des premiers romans que je lisais peu après l'adolescence et qui faisait déjà figure de "livre culte "bien avant que ce terme n'empoisonne tout les domaines et ne devienne totalement galvaudé
En devenant Adulte , je lisais bien évidemment les autres livres incontournables de l'auteur ("la peste" , " les noces"," l'été ") et j'avoue que je n'avais pas le courage de m'attaquer a l'oeuvre théatrale de l'homme.
Les années passants Albert Camus restait présent dans mon univers en partie grâce au culte rendu par mon père qui m'incita a lire notamment 'le premier homme' formidable livre inachevé (le manuscrit fut trouvé dans la facel vega ou Camus trouva la mort ).
Ce livre fût pour moi un déclic , Non ! définitivement Non ! Camus n'etait pas un romancier poussiéreux son génie , son talent , son modernisme éblouissait chaque page de ce chef d'oeuvre posthume
Autour de moi depuis des années je voyais célébrer tour a tour des écrivains divers , de Sartre a Celine , De Maupassant a Proust mais il me semblait toujours que les grands 'penseurs ' de notre culture restaient timides sur l'idée que Camus fut un génie et un grand philosophe ( Camus , lui-même de son vivant parlait d'une forme de 'pègre parisienne')
Camus restait cependant l'écrivain préféré des français , le public devinant derrière l'ecrivain les qualités humaines de l'homme , son honneteté dans l'engagement , son refus des injustices , de l'exploitation , sa méfiance du pouvoir et des politiques ( ne disait -il pas ' ceux qui ont une grandeur ne font pas de politique ")
On connait évidemment le passif 'lourd' entre Sartre et Camus ,les discordances , les différences fondamentales, les prises de positions politiques opposées on sait aussi combien on lui aura fait payer cher la 'fameuse ' phrase prononcée a Stockholm après le prix Nobel de littérature en 1957 ce soir la l'écrivain répondant a un journaliste sur les évenements en Algérie affirmait 'je crois a la justice mais je défendrai ma mère avant la Justice " Tollé général on en parle encore plus de cinquante ans après En finira t'on un jour ?
Cependant méme si Jean Daniel , ami intime et compagnon de route de Camus aura au travers de son livre " Avec Camus , comment resiter a l'air du temps ?(2006) " reussit a rectifier quelque peu le tir et a remettre les choses a leur véritable place ,le livre de Michel Onfray permet désormais d'apporter une clarification définitive et n'en déplaise aux sartriens , aux nostalgiques d'un existentialisme plus que démodé Camus s'impose désormais Comme le plus grand écrivain français du Vingtième siècle et pour reprendre une formule signée jacques Julliard (qui présente le livre dans la revue Marianne de janvier 2012)" que Voila un heureux changement pour la littérature française ! "
19:13 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0)