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15/02/2011

Demineurs (Kathryn Bigelow 2009)

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C'est un film de guerre pas vraiment comme les autres , un peu a l'image de la vision du Viet-Nam par Stanley Kubrick dans Full métal jacket " (1987)

Kathryn Bigelow (qui devient avec 'Demineurs ' la première réalisatrice oscarisée a Hollywood ) nous propose sa vision froide et implacable du conflit irakien vu au travers une unité de  soldats démineurs

Pas d'effet choc dans le film de Bigelow mais plutôt une violence distillée au compte gouttes ,un jeu de cache cache avec la mort dans un climat de chaos et d'incompréhension

Étude psychologique aboutie et palpitante qui va bien au-delà des schémas traditionnels du film de guerre ' Démineurs' est avant toute chose un film sur l'attente   ,un film presque clinique sur la mort qui rôde et se dissimule partout, une description sans complaisance de l'horreur d'une guerre  terroriste entre civils et militaires qui s'observent sans savoir si ils sont  amis ou ennemis .

Sans en rajouter la réalisatrice  nous gratifie de quelques séquences presque insoutenables  (la bombe humaine , le pere de famille bardé d'explosifs)

Comme chez Kubrick (' full metal jacket' toujours) on trouve ici un casting avec des comédiens  peu ou pas  connus  Jeremy Renner ou encore  Anthony Mackie  sont en effet  quasiment  inconnus , seul Ralph Fiennes  ( ici dans un rôle secondaire ) est connu du grand public

Curieusement alors que le film a raflé une quantité de prix et de distinctions considérables a travers le monde  'Démineurs ' fût chez nous un échec commercial ( c'est le  film oscarisé  ayant fait le moins d'entrées au box office)

Pourtant malgré une certaine  lenteur 'Démineurs ' est incontestablement un film a voir ,Bigelow osant  (c'est plutôt rare a Hollywood) un épilogue terrible , le sergent chef James renvoyé dans ses foyers et perdu dans un monde qui n'est plus le sien , hébété tel un zombie  dans le rayon des céréles au supermaché et totalement incapable de retrouver sa place parmi dans le monde et parmi les humains , il constate alors sans émotion que  malgré  l'amour de sa femme et de son  fils  toute  son  existence semble  avoir  perdu un  sens .

Un grand film sur la déshumanisation de la guerre.

13:00 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

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