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26/07/2008

Bullitt (Peter Yates -1968)

c94a9510c71dcb7ac87461575e86d5fc.jpgFaire un film authentique qui colle a une certaine réalité est une chose pas forcement facile et même si Peter Yates s'y est admirablement employé cela ne suffit pourtant pas a faire de Bullitt un grand film ,effectivement les scènes tournées avec des professionnels en lieu et place de comédiens (policiers , infirmières ,médecins ) donnent un coté très "pris sur le vif  "a l'ensemble mais au bout du compte on  ne retiendra  de Bullitt  que peu  de chose mis a part une légendaire poursuite automobile dans les rues et les faubourgs  de San Francisco.

Le scénario est assez plat et l'intrigue mince comme un fil ,les personnages secondaires (richard Vaughn) sont réduits a des faire valoir ,la présence féminine de la ( très ) belle jacqueline Bisset   n'apporte strictement rien car son rôle n'est  pas du tout mis en valeur .

Steve Mc Queen l'inspecteur Bullitt est LE personnage central de ce policier ,l'acteur trouve tout de même ici l'un de ses rôles les plus marquants même si sa prestation frôle parfois la caricature.

Alors  oui ! il y a dans ce "polar" qui jouit a mon sens d'une réputation surestimé dans le cinéma des années 70 des séquences mémorables et superbes (la longue scène de l'aéroport et bien sur cette inoubliable poursuite entre la Mustang verte de Bullitt et la Dodge noire des tueurs ). Une séquence stupéfiante devenue culte  car filmée avec cette sensation d'être a bord du bolide .

Pour le reste  si Bullitt se laisse regarder il n'entre cependant pas dans la catégorie des "polars ' de référence de l'époque ( revoyez donc  Un apres midi  de chien  ou " Serpico " de sydney Lumet ou bien évidemment 'french connection " de William Friedkin.)  A noter la formidable  bande son signée par le maître Lalo Schiffrin  qui signera également les thèmes des celebrissimes séries TV "Mannix " et " Mission impossible".

 

 

 
 

12:38 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bullitt, steve mc queen

23/07/2008

L'horloge ( Charles Baudelaire )

 

 

 

 

 

 

 

Juste pour le plaisir    et sans aucune autre raison particulière que l'envie de vous faire relire  ce poème sublime de Charles Baudelaire et pour vous rappeler  que ....  Sacrilège ! Mylène Farmer en avait fait une adaptation musicale  plutôt pathétique au début de sa carrière.

 

 

 

Horloge ! Dieu sinistre , effrayant ; impassible

dont le doigt nous menace et nous dit 'souviens toi '

les vibrantes douleurs dans ton coeur plein d'effroi

se planteront bientôt comme dans une cible

le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon

ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse

chaque instant te dévore un morceau du délice

a chaque homme accordé pour toute sa saison

trois mille six cent fois par heure

la seconde chuchote 'souviens toi '

 rapide avec sa voix d'insecte

maintenant dit 'je suis autrefois'

et j'ai pompé  ta vie  avec ma trompe immonde

Remember ! souviens toi ! prodigue! esto memor!

mon gosier de métal parle toutes les langues

les minutes ,mortel folâtres sont des sangsues

qu'ils ne faut pas lâcher sans en extraire l'or

souviens toi que le temps est un joueur avide

qui gagne sans tricher , a tout coup c'est la loi !

le jour décroit ,la nuit augmente 'souviens toi'

le gouffre a toujours soif ,le clepsydre se vide

tantôt sonnera l'heure ou le divin hasard

ou l'auguste vertu ton épouse encore vierge

ou le repentir même  ,oh! la dernière auberge

ou tout te dira " meurs ! vieux lâche

il est trop tard"

 

Charles Baudelaire   (extrait des fleurs du Mal - 1855)

 

 

22/07/2008

Histoire d'une Photo -Comme un souvenir de finale (Avignon 2008)

Comme un goût amer de finale de coupe du monde avec ce pochoir vu au hasard d'une rue en plein festival Off en Avignon un apres midi de juillet 2008.

 

sur les murs en Avignon - juillet 2008.JPG

10:30 Publié dans arts, Culture, divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finale, zidane, football

16/07/2008

Olé ( Florence Quentin 2005)

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C

 

 

 

consternant , affligeant et a la limite du pathétique Olé  réalisé par Florence Quentin  pourtant une ex scenariste  et dialoguiste inspirée '('Tatie danielle " ou encore  'la vie est un long fleuve tranquille " ) est un naufrage absolu  malgré le duo alléchant sur le papier .

Depardieu qui comme a son habitude depuis deux décennies tourne tout et n'importe quoi et Gad Elmaleh qui a heureusement depuis redressé la barre sont ici a la dérive totale .

Nous sommes ici proche (très proche) du niveau  zéro avec  ce navet authentique qui se veut comédie sans jamais l'être ne serais ce l'espace de quelques minutes.  a fuir absolument !

 

02/07/2008

La belle vie ( Jay Mc Inerney -2007)

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Jay Mc Inerney devient  a moins de 30 ans l’un des écrivains les plus connus des États-Unis d' Amérique en publiant " Journal d’un oiseau de nuit ": 1 million d’exemplaires vendus en un an, des traductions dans le monde entier et un Mc Inerney qui commence à incarner la figure de l’écrivain à succès au bras des tops models dans les soirées mondaines.
Le deuxième roman sera celui de la consécration en tant qu'écrivain culte ' 30 ans et des poussières " est aujourd'hui encore ,  un livre référence  et Mc Inerney vient s'imposer dans la cour des grands romanciers  américains .
Souvent comparé bien que moins cynique et moins désespéré a Bret Easton Ellis  un autre surdoué de  cette 'nouvelle littérature anglo-saxonne ' en pleine expansion Jay Mc Inerney se pose des le début des années 90 en écrivain incontournable dont chaque sortie de nouveau livre est un événement .
'Le dernier des Savage " en 1997 puis le très corrosif  'Glamourama ' en 1999 renforceront cette étiquette d'ecriavin branché en harmonie avec son époque , ses excès  et ses contradictions
 
 
Mc Inerney âge de 53 ans vient pourtant de réussir un virage littéraire assez fulgurant , son dernier roman 'La belle vie 's'oriente  différemment  et c'est tout  simplement  une merveille.
Les critiques sont unanimes pour saluer ce livre comme un chef d'oeuvre (un de plus) mais c'est  certainement le magazine " Le Point  "qui a trouvé la plus belle définition pour résumer ce roman  magnifique " la belle vie est le premier chef d'oeuvre de l'après 11 septembre quand tout ce qui brillait dans Manhattan fut recouvert d'un voile noir ".

Si la tragédie du 11 septembre est le fil conducteur de 'La belle vie '  les évènements terribles de cette journée historique dont on n'a pas fini de mesurer la portée ne sont pourtant pas au centre de l'histoire  et c'est plutôt le choc de l'après 11 septembre , la prise de conscience et la remise en question qui constitue la véritable  trame et le force de ce roman .

Car l'onde de choc de cette journée inoubliable pour l'humanité est ici  traitée d'un point de vue humain .

En mettant volontairement de côté la politique et en se concentrant sur le facteur humain de l'évènement Mc Inerney  nous bouleverse  .

Jamais son livre ne  s'apitoie sur les innocentes victimes  , bien au contraire l 'ecrivain ne nous parle que des vivants , des recapés  de tout ceux pour qui  'rien ne sera plus jamais comme avant

Et dans l'horreur de cette  tragédie et  des décombres fumantes  du World trade Center  Jay Mc Inerney  fait surgir l'espoir et l'amour  et  remet en question  tout un  système   basé sur des  convictions et  des sentiments nourris au  rêve américain que le 11 septembre a définitivement balayé .

 

 

11:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jay mc inerney

01/07/2008

Phenomènes (M.Night -Shyamalan -2008)

phenomenes.jpgIndiscutablement Shyamalan est un cinéaste important ,on le constate car  chaque nouvelle  sortie  de film est un véritable évenement et depuis le choc  en 2000 de Sixième sens ( son premier film et son meilleur a ce jour) le réalisateur s'est auréolé d'un statut de metteur en scène culte . Personnellement je reste convaincu que  ce statut est très exagéré et  que Shyamalan  est avant  tout un realisateur  qui bénéficie d'une certaine 'hype ' .Toutefois même si  je ne peut nier que 'Incassable (2000) est un film plutôt réussi et qui impose  un style , une patte indéniable .le cinéma de Shyamalan m'ennuie un peu  ( Signes  en 2002 et  Le village   en 2004 ) ne resteront pas de grands souvenirs  cinématographiques aussi si le sujet que le réalisateur a  choisi d'aborder pour Phenomenes ' me semblait  passionnant je redoutais  la manière dont Shyamalan allait  traiter ce sujet.

Phenomenes se situe a la lisière du cinéma fantastique et du film a suspense, le film nous fait souvent penser a certaines series B des années 50 , des films au titres souvent evocateurs ( "le météore de la nuit "   - " les soucoupes volantes attaquent ") mais le clin d'oeil le plus évident ,le plus flagrant n'est pas a chercher uniquement du coté de ces séries B   mais également  du côté de Hitchcock et bien évidemment des "oiseaux ' cependant ici  pas question de mouettes et de corbeaux  ici  c'est une nature plus discrète ,plus sournoise qui frappe , la nature dans ce qu'elle possède de plus beau , de plus serein  les arbres ,les plantes ,les feuilles , les fleurs tout ici devient danger , tout  ici devient ennemi . La première partie de 'phénomènes ' est incontestablement la plus maîtrisée ,la plus réussie car une fois la situation d'angoisse en place le rythme ralentit ,le film perd en intensité dans la seconde partie et ne nous captive plus.

Le casting de ce film ne sauve malheureusement pas cette baisse de régime car Disons le tout net Zooey Deschanels  qui roule des yeux a nous donner le tournis est une comédienne plus que moyenne ; Mark Walhberg est beau gosse  , certes mais niveau jeu d'acteur c'est assez limité  . Au  final reste un film inégal a dimension prophetique dont certaines scenes sont sublimes (la chute simultanée des corps du building en construction ,  les suicides en chaines en plein Manhattan) et d'autres qui malheuresuement  frisent le ridicule . C 'est cette inconstance qui est   regrettable  et genante et qui au bout du compte fait de 'Phenomenes ' un film moyen qui laisse quand les lumières se rallument un gout amer de frustation.

02:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : phenomenes, shyamalan