15/06/2008
Alain Bashung - Olympia 14 Juin 2008
Surtout ne pas s'imaginer que les quatre dates de l'Olympia d'Alain Bashung soient complètes a cause de cette satanée maladie qu'il combat depuis des mois dejà et qui a bouleversé le monde de la chanson française. On le disait diminué et il l'est certes , visage marqué par la maldie les traces terribles de la chimiothérapie sont la pour attester l 'état de santé déclinant de l'artiste mais pourtant la voix est la et bien la ,une voix unique , grave , une voix qui vous cloue sur place des les premières secondes de ce concert chargé d'une émotion et d'un magnétisme quasiment palpable. L 'homme est en costume , chemise blanche , bottes de cow boy , chapeau vissé sur le crane pour dissimuler pudiquement une calvitie inévitable , avec son charisme , sa nonchalance il s'avance et déjà la foule est en osmose avec lui . Le premier titre 'comme un lego' une merveille signée Bashung- Manset donne le ton de ce spectacle , la chanson qui s'impose dejà comme une des plus stupéfiantes du répertoire d'alain est chantée dans une ambiance quasi religieuse .
les titres extraits de 'bleu petrole' le dernier album de Bashung s'étirent les uns après les autres ( " hier a Sousse ' ' sur un trapèze" 'venus" '" je t'ai manqué ' " j'ai tué la pianiste' toutes interprétées sobrement a la perfection et avec une classe folle , Bashung fatigué chante tantôt assis sur un tabouret tantôt debout agrippé au pied de micro .Les musiciens autour de lui sont en parfaite harmonie (Yann Pechin formidable a la guitare) et le public conquis d'avance est totalement subjugué , Bashung alterne les titres de 'bleu petrole ' avec des incontournables ' osez Joséphine! - 'vertige de l'amour ' 'la nuit je mens ' mais il s'autorise aussi quelques titres cultes ' volontaire ' 'legere eclaircie"'Titres bien connus des fans de toujours , des chansons incontournables enflamment un Olympiaqui chavire depuis une heure déjà .
Pas de titres extraits de l'imprudence son ténébreux précèdent album mais quelques trésors puisés dans ' chatterton" ( "happe" " a perte de vue " ) ou de" fantaisie militaire "" mes prisons ' " "samuel Hall " " .Le single ' président , résident de la république' tant attendu arrive en fin de concert suivi de deux inévitables rappels avec un madame Reve" absolument enorme ,suivi d'un duo avec Chloé Mons ( madame Bashung a la ville ) pour "bill & jane " un titre aux accents country ' puis le grand , l'immense bashung nous offre 'nights in white satin' des Moody Blues. pour conclure par un 'angora ' beau a pleurer ou les paroles de cette chanson sublime extraite de 'fantaise militaire' prennent désormais un poids et une portée nouvelle
"Les pluies acides décharnent les sapins
J'y peux rien, j'y peux rien
Coule la résine
S'agglutine le venin
J'crains plus la mandragore
J'crains plus mon destin
J'crains plus rien
Le souffle coupé
La gorge irritée
Je m'époumonais
Sans broncher
Sous le choc , enthousiasmé , par ce concert electrique et intense le public crie et hurle son amour a Bashung qui le lui rend bien , l'artiste visiblement est ému ; lui si hermétique si distant par le passé lors des prestations scéniques est cette fois terriblement ébranlé par l'hommage rendu ce soir par son public.
un public qui a compris depuis l'extinction des lumières que l'une des plus bouleversantes pages de l'Olympia s'est écrite ce soir .
Alain bashung -Angora
13:48 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain bashung, olympia, chloé mons
06/06/2008
Tin drum ( Japan 1981)
Pépite musicale oubliée des années 80 " Tin drum " est LE chef d'oeuvre de David Sylvian et de son groupe Japan . Proposant un mélange des genres totalement nouveau , c'est un album totalement envoutant qui ne peut laisser indiffèrent. Les influences évidentes de Roxy music ou encore des Talkings heads ou bien évidemment de Bowie sont palpables mais laissent néanmoins la place a une vraie originalité dans la musique proposée par ce groupe originaire de la banlieue de Londres
Le soin particulier apporté aux arrangements ( violon , contrebasse, percussions asiatiques), apporte a 'tin drum ' une touche unique qui va démarquer Japan de la plupart des groupes post punks et new wave des années 80. Le soin apporté a la conception de ce disque (le cinquième du groupe) va transformer 'tin drum ' en disque miraculeux auquel malheureusement le groupe ne survivra pas puisque Japan se séparera apres la tournée qui suivit cet album . "Tin drum " est donc un album (re)découvrir , et a réhabiliter de toute urgence , c'est un disque hors du temps et hors des modes qui échappe par son audace et son climat unique aux clichés habituels des disques de la période des années 80 et qui reste malgré sa courte durée (huit titres seulement) un disque essentiel .
Japan - Talking drums
01:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)