22/06/2007
Amours chiennes ( Alejandro Gonzalez Inarritu -2000)
Premier film d'Alejandro Gonzalez Inarittu (qui va se réveler en 2004 avec le formidable '21 grammes) Amours chiennes est un film dur , sans concession qui nous raconte trois histoires indépendantes mais néammoins parallèles et même si l'une de ces histoires reste légèrement en deça des deux autres (a mon avis l'histoire de Daniel et Valeria est moins réussie) L'ensemble est totalement envoûtant notamment grâce a la maîtrise filmographique du jeune réalisateur mexicain ainsi que grâce au talent des comédiens sud américains tous formidables . On y découvrira un Gael Garcia Bernal qui bientôt va éclabousser de sa présence 'carnets de voyage (2004) ou il interpréta le Che et 'La mauvaise éducation ' de Almodova r(2004). Le film se passe a Mexico dans une atmosphère de survie étouffante Inarittu a réussit a nous transmettre ce sentiment de malaise oppressant qui règne dans cette mégapole ultra violente . Certaines séquences (les combats de chiens) sont a couper le souffle d'authenticité et de réalisme cruel . Film urbain , film coup de poing ou film choc c'est selon ! personne en tout cas ne pourra rester insensible devant cette mosaïque de portraits au vitriol.
Le rythme donné au film par son réalisateur ne laisse pas au spectateur le temps de souffler et on est immergé dans l'univers sauvage des personnages d'amours chiennes ' un film éblouissant qui marque la naissance d' un réalisateur a la vision moderne qui devrait rapidement compter bientôt parmi les grands de la profession.
14:00 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amours chiennes, alejandro gonzalez inarittu
10/06/2007
L'homme a tête de chou ( Serge Gainsbourg -1975)
Nous sommes en 1976 et deja cinq ans se sont ecoulés depuis la sortie du chef d'oeuvre L'Histoire De Melody Nelson.
Entre temps, Serge a sorti deux albms complètement a contre-courant et essuyé deux bides consécutifs: Vu De L'Exterieur (73) et Rock Around The Bunker (75) n'ont pas rencontrés d'échos tant auprès du public qu'auprès des critiques qui passent totalement a côté du phénomène Gainsbourg à cette époque-là.
C'est donc dans une grande confidentialité que sort ce nouveau concept-album baptisé L'Homme A Tête De Chou; les aventures d'un quadragénaire qui tombe amoureux d'une shampouineuse délurée. Apres Melody quelques années plus tôt, voici Marilou qui fait tourner en bourrique un pauvre bougre et les douze chansons de cet album nous racontent sa lente descente aux enfers.
"Je suis l'homme à tête de chou
moitié légume et moitié mec
pour les beaux yeux de Marilou
je suis aller porter au clou
ma Remington et puis mon break"
Dès l'ouverture de ce disque, le ton est donné autour de la lente la spirale de l'amour fou et aveugle qui conduira cet ' homme a tête de chou ' jusqu'au meurtre.
Véritable œuvre artistique totalement maitrisée et aboutie (réécoutez "Variations Sur Marilou"), L'Homme A Tête De Chou sera (encore) un échec commercial et il lui faudra attendre encore de nombreuses années avant d'etre redécouverte par un public et une jeunesse qui va alors se choisir Gainsbourg comme nouvel héros moderne .
Entre temps, Serge, toujours a l'avant-garde, est passé a autre chose: il enregistre Aux Armes et Cætera (qui sera son premier disque d'or), et fait decouvrir le reggae a une France scandalisée et médusée.
Largement réhabilité depuis, encensé et régulièrement cité parmi les oeuvres les plus influentes de notre patrimoine musical, L'Homme A Tête De Chou est sans doute l'un des disques les plus novateurs de la chanson francaise
Serge Gainsbourg - Premiers symptômes
13:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'homme a tête de chou, serge gainsbourg
07/06/2007
Boulevard de la mort ( Quentin Tarantino -2007)
Un nouveau film de Quentin Tarantino c'est evidemment un évènement et même si le surdoué metteur en scène américain a décidé de brouiller les pistes en proposant un film a l'opposé de tout ce qui se fait aux états-unis (blockbusters , budgets colossaux ,brochette de stars...) on l'attendait au tournant avec ce Death proof (vilainement et inutilement traduit chez nous 'boulevard de la mort") ,les rumeurs disaient que le film n'avait pas reçu un bon accueil lors de sa sortie américaine ,a cela Tarantino répondait que "death proof ' avait eté incompris.
Quoiqu'il soit le nouveau Tarantino a défaut d'être un grand film est un film a voir absolument car le réalisateur casse encore un peu plus les régles (film tourné en pellicule d'époque, couleurs vieillies et délavées,image saccadée , utilisation particulière de la bande son ).
Death Proof rend un vibrant hommage aux films Grindhouse (entendez par la les films série B jadis passés en boucle dans les drive-ins).
Clins d'oeil aussi aux "Slashers" (films de tueurs en série) et aux road-movies (référence affichée a " vanishing point ") Death proof se divise en deux parties distinctes avec des moments de cinéma pur tarantisnesque (dialogues a bâtons rompus , langage ordurier, , références cinématographiques et musicales) , des séquences chocs (la collision frontale vue sous l'angle de tous les passagers est un chef d'oeuvre de réalisation cinématographique) bref encore un film tres rock'n roll (Tarantino affichant encore et toujours son attachement a la 'sous-culture ' et aux seventies (musique , bagnoles et clin d'oeil évident a American graffiti et la Chevy de Stuntman Mike); encore un film qui ne ressemble a aucun autre même si on pense parfois aux films de Russ Meyer (faster pussycat kill kill!),et évidemment a Duel le téléfilm qui révéla un autre génie du septième art , un certain Steven Spielberg.
On passe finalement un agréable moment avec ce film qui finalement n'est que le reflet de ce que Tarantino aime vraiment ;les filles ,les bagnoles ,la musique ,les grands espaces , les road-movies le tout filmé par un pur génie de la mise en scène.
01:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carrefour de la mort, quentin tarantino, kurt russell
05/06/2007
Ocean Twelve ( Steven Soderbergh - 2004)
De qui se moque t'on ? Si le premier volet de la bande a Clooney (Ocean Eleven réalisé en 2002) s'avérait être un film plutôt plaisant (remake de l'inconnu de Las Vegas de Lewis Milestones) Ocean Twelve qui nous raconte la suite des aventures de cette bande de sympathiques gangsters s'avère être un désastre total. Scénario inexistant , intrigue rocambolesque , personnages caricaturaux a la limite du grotesque (la palme pour Vincent cassel tout simplement ridicule.) Seul le premier quart d'heure fait illusion , passé les retrouvailles des anciens du casse perpétré dans Ocean Eleven c'est la débâcle et le film malgré sa brochette de stars (Julia Roberts-Brad Pitt - catherine Zeta Jones- Bruce Willis- excusez du peu!) sombre déséspérement .On ne comprend rien de rien a l'intrigue ;les personnages sont inconsistants et peu crédibles (notamment celui de Zeta -Jones). j'ai du mal a croire que ce navet intégral soit signé par Steven Soderbergh réalisateur qui m'avait enthousiasmé avec des films comme Traffic - Sexe;mensonges et vidéo (palme d'or) - ou encore Erin Brokovitch. Pour Ocean Twelve , film creux et vide sans aucun intérêt Soderbergh mérite qun zéro pointé .
16:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ocean twelve, steven soderbergh
Come on feel the illinoise ( Sufjan Stevens- 2005)
Attention chef d'oeuvre!
Dans la floppée quotidienne des nouveaux artistes ,des nouveaux albums on guette sans cesse l'émergence de celui ou celle qui saura de par son talent,son originalité , son opportunité proposer LE disque qui va se détacher de la masse des productions musicales. On attend le disque qui va faire l'unanimité , celui devant qui personne ne peut faire la fine bouche et il faut avouer (et c'est tant mieux !) que ca n'arrive pas souvent. Le dernier exemple qui me vient a l'esprit est Grace du regrétté Jeff Buckley qui avait enchanté la planète a la sortie de son premier album devenu depuis une référence incontournable .
Nous n'avons pas affaire avec 'come on feel the illinoise' a un premier album mais plutot a la suite d'une expérience musicale annoncée ,un projet délirant et complétement fou puisque ce disque est le second d'une série de 50 albums que Sufjan Stevens va consacrer aux Etats-Unis d'Amerique (1 disque par état vous l'aurez sans doute compris) .Apres Michigan déjà prometteur voici donc 'come on feel the illinoise ' et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une pure merveille
.22 titres (avec les instrumentaux ) et dès les premières secondes de Concerning the UFO Sighting near Highland, Illinoison est totalement sous le charme de la voix et de la mélodie puis tout s'enchaine comme dans un rêve The black hawk war or, How to Demolish an Entire Civilization and Still Feel Good About Yourself in the Morning, or, We Apologize for the Inconvenient but You’re Going to Have to Leave Now, or, "I have fought the Big Knives and will continue to fight them until they are off our lands!" (oui c'est bien le titre) -John Wayne Gacy, Jr.(plage 4) -Jacksonville(plage5)-Chicago (plage9)-Casimir pulaski day (plage 10) The Man of Metropolis Steals Our Hearts(plage 12) tout n'est que féerie et enchantement . Le disque pourrait bien s'arrêter et on s'en contenterait aisément mais nous n'en sommes qu'a la moitié et même si la seconde partie est un peu en deça on y croise encore quelques chansons pour nous faire frissonner The Predatory Wasp of the Palisades Is Out to Get Us!(plage 15)ou encore They Are Night Zombies!! They Are Neighbors!! They Have Come Back from the Dead!! Ahhhh!(plage 16) et tout s'écoule limpide jusque Out of Egypt, into the Great Laugh of Mankind, and I shake the dirt from my sandals as I run magnifique instrumental qui clotûre ce disque bouleversant.
Que Sufjan Stevens soit pétri de talent l'écoute de ce disque ne pourra que vous le prouver mais le plus étonnant c'est de constater la maitrise dans l'élaboration de ce disque ,cette curieuse impression que tout est a sa place alors que l'on sait que come on feel the illinoise est un disque de bric et de broc ,un disque bricolé par un artiste totalement génial hors des modes et hors du temps . Certains disques (Astral weeks - Five leaves left - Chelsea girls - Rock bottom ...) semblent arrêter le temps quand on les écoutent Come on feel the illinoise fait indiscutablement partie de ces rares disques là .Evidemment les références vont bon train , de Nick Drake a Robert Wyatt en passant par Van Morrison ou Van Dyke Park et c'est vrai qu'il y a un peu de tout cela chez ce surdoué mais pas seulement fort heureusement car on sent a l'écoute de ce disque une véritable personnalité ,une conception dans l'élaboration de la musique complétement a part .Les internautes et autres bloggeurs passionnés ont , bien avant les magazines musicaux de références encensé ce disque que l'on retrouvera aux premières places dans tout les inévitables classements de fin d'année 2005 mais pas besoin des conseils d'un quelconque magazine pour ressentir l'émotion qui se dégage a l'ecoute de ce joyau , cette harmonie , cette impression de paix mélancolique et de lumière qui auréolent ce disque incontournable et essentiel.
Alors , Achetez ,offrez , faites écoutez, partagez ! ce disque magnifique avec ceux que vous aimez et pourquoi pas aussi avec ceux que vous n'aimez pas.
Sufjan Stevens - casimir Pulaski days
01:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sufjan stevens, come on feel the illinoise
04/06/2007
Crazy Rythmns - The Feelies (1980)
Il est urgent de réhabiliter The Feelies, car le fait que ce groupe pétri de talent soit méconnu -voire inconnu- est une totale hérésie.
"Crazy Rythmns" paru en 1980, est leur premier album et c'est une merveille absolue.Tout ici est éblouissant ,de la façon nouvelle de mêler voix et guitares aux riffs giclants , des envolées tourbillonantes a la rythmique époustouflante qui rythme dans un tempo unique ce disque qui lorgne évidemment du coté du Velvet Underground, ( dont The Feelies se revendiquent les fils spirituels).
Élu en 78 meilleur groupe underground de New-York, The Feelies sont déjà un groupe culte de la scène branchée américaine à la sortie de ce premier disque.
Le rendez -avec le succés public n'aura pas lieu, mais il est urgent de redécouvrir des titres proprement ahurissants comme "The Boy With The Perpetual Nervousness"et son intro survitaminée, "Loveless Love", ou encore "Raised Eyebrow" (premier 45 T du groupe).
En plage 4 de cet album essentiel, une des plus extraordinaires reprises d'une chanson des Beatles (et dieu sait qu'il y en a ...) : The Feelies ayant pour leur part choisi de reprendre "Everybody's Got Something To Hide Except Me And My Monkey", extrait du double blanc célèbrississime des 4 de Liverpool. Le résultat est inouï et véritablementfrénétique .Réhabilitation d'urgence.
The Feelies - loveless love
18:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the feelies, crazy tythmns
Berlin - Lou Reed (1973)
Berlin est beaucoup plus qu'un disque, C'est une oeuvre musicale dont l'écoute se révéle une véritable et intense expérience. Je ne pense pas qu'en enregistrant ce disque, véritable diamant noir des années 70.
le Lou avait il réellement conscience de son importance future dans le monde du rock ?
Beau et sublime comme seuls peuvent l'être certains disques touchés par la grâce absolue,"Berlin" n'est pas accessible immédiatement ; mais une fois les clés d'accés décryptées, on entre dans un univers totalement envoûtant à la fois vénéneux et magique, où le génie total de Lou Reed crache son mal de vivre, ses angoisses et ses psychoses au travers des névroses et du mal être de Caroline et Jim les deux personnages hantés de ce disque furieux et sulfureux
Alors "Berlin" nous laisse K.O , le souffle coupé devant tant de beauté glacée et de frissons confondus.
Lou Reed - Sad Song
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02:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed, berlin
03/06/2007
Boire - Miossec (1995)
Chroniquer en 2007 le premier album de Christophe Miossec permet de mesurer toute l'importance et la force de ce disque paru en 1995.
Le Brestois alors inconnu et surgi de nulle part, débarque cette année là avec un single emblématique et sans concession (Non, Non, Non, Non... Je Ne Suis Plus Saoûl),le phrasé qui fait parfois penser à Gainsbourg et la force des textes, nous font tendre immédiatement l'oreille.
L'album s'appelle "Boire" et il defriche le terrain du rock et de la chanson française où bientôt vont éclore toute une nouvelle génération.
Les chansons nous parlent d'alcool, de dérives, de ruptures, d'espoir, d'amitié et de révoltes, et Miossec en profite pour exhumer et faire renaître une magnifique chanson du répertoire 70's d'Hallyday ("La Fille A Qui Je Pense").Le tandem Christophe Miossec et Guillaume Jouan réussit la un album coup de poing que l'on peut qualifier aujourd'hui d'essentiel
03:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miossec, boire, guillaume jouan
Five leaves left - Nick Drake (1969)
Ecoutez cello's song
Cité maintes fois comme une influence majeure ou une référence par bon nombre d'artistes et de groupes, Nick Drake ne m'avait pas particulièrement attiré (allez savoir pourquoi ?), jusqu'au jour ou j'ai eu entre les mains l'objet qui alimente cette chronique et dont l'écoute, je le confesse, m'a plongé dans un état d'émerveillement total.
Five Leaves Left, paru en 1969, est le premier album enregistré par ce pur génie (suivront deux autres albums tout aussi merveilleux) et sa découverte bien que tardive m'a plongé dans le même état de ravissement bouleversant identique a celui eprouvé le jour ou j'ai posé pour la première fois Astral Weeks de Van Morrison sur ma platine.
Les superlatifs habituels employés ne sauraient être en mesure de décrire la magie et la pureté de ce disque composé de 10 joyaux aux mélodies et aux arrangements poignants dont la beauté frise l'abstraction.Dès la première écoute, on sait que Five Leaves Left va faire partie de notre vie et entrer directement dans la catégorie des essentiels de la musique.
Sur la pochette verso, on découvre Nick adossé dans une quelconque rue, chez lui a Birmingham ,il semble tout droit sorti du 'Blow-Up' d'Antonioni, mi-poète mi-dandy, le regard perdu et triste , Nick est deja loin, son mal de vivre est palpable et les démons qui le hante sont le terreau sur lequel Five Leaves Left va grandir. Nick Drake, mort d'une overdose de tristesse et de medicaments en 74, n'était pas de notre planète et il laisse au monde un héritage musical éternel avec cet album somptueux véritable miracle de beauté glaciale et unique. Bouleversant et beau à pleurer.
03:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nick drake, five leaves left
Ego War (Audio Bullys - 2003)
Vous avez forcement entendu 'Snake ' le titre qui démarre 'Ego War ' le premier album du duo londonien 'Audiobullys' . En effet cet excellent 'single' illustra a l'époque la publicité pour la Toyota Yaris .Ce titre archi diffusé permit a Simon Frank et Tom Dinsdale les deux blancs- becs cachés derrière le nom d'Audiobullys ' de décoller mais au dela de ce titre , tube planétaire instantané qu'en est 'il du reste de l'album?
Entre morceaux furieusement dansants et d'autres plus mollasons j'aurai tendance a dire que 'Ego War ' est un disque inégal .Il faut retenir en priorité outre 'Snake ' qui place d'emblée la barre assez haut "Real Life " - " we don't care" ou " the things " trois bombes des dance -floors qui fusionnent avec talent l'electro ,le hip-hop et le rap. En revanche d'autres titres sont un peu a la traine ( "the snow "- "hit the ceiling " "face in a cloud" ) nettement moins jouissifs .Les influences avouées d'Audiobullys sont a chercher tant du coté des Specials , de Linton Kwesi Johnson que des Chemical brothers ou de New Order. Le groupe apres un démarrage en trombe avec ce premier disque semble avoir marqué le pas depuis mais Ego War reste encore quatre ans apres sa sortie un disque dynamique et toujours plaisant a réecouter .
Ecoutez real life
02:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audiobullys, ego war