30/11/2006
The Queen (Stephen Frears -2006)
Evidemment seul un britannique pouvait s’attaquer a un tel film et c’est le cas avec Stephen Frears l’un des réalisateurs anglais les plus complets de ces dernières décennies a la fois capable de proposer des films intimistes et engagés comme My Beautiful Laundrette (86) – Prick up your ears (87)-ou The Snapper (93) mais également de plus grosses productions -les arnaqueurs (91) ou encore les liaisons dangereuses (89) et c’est donc lui qui s’attaque a ‘The Queen ‘ sur un scénario de Peter Morgan. Le film se situe durant les jours suivants la mort tragique de Lady Diana a Paris , et la manière dont cet événement médiatique sans précédent est vécu par la famille royale , Tony Blair ( excellent Michael Sheen) vient d’arriver au poste de premier ministre et tandis que la famille royale qui s’est détachée de la princesse depuis quelque temps déjà s’interroge sur l’attitude a adopter le peuple de la rue de son côté commence a remettre en cause l’autorité royale d’autant plus que la reine et ses sujets ont fuit dans leur retraite champêtre de Balmoral evitant toutes déclarations sur la disparition de celle qui était devenue la sœur ,la fille , l’enfant ,la protégée , de tout le peuple anglais
Malgré ses convictions politiques profondes Tony Blair va tenter de rapprocher la reine de son peuple. La première chose qu’il convient de dire a propos de 'the Queen ' c’est que pas une seule seconde ce film n’est ennuyeux ni rébarbatif comme on pourrait le craindre ,au contraire mêlant séquences d’archives et scènes filmées nous sommes face a un film dynamique malgré sa lenteur volontaire propre a une certaine réflexion. Helen Mirren qui interprète le rôle délicat d’Elizabeth II est époustouflante et je la donne déjà favorite dans la course a l’oscar 2006 (elle a dejà obtenue le prix d’interprétation du festival de Venise) c'est peu dire qu' elle habite totalement son personnage et elle parvient a nous faire ressentir et comprendre toutes les difficultés d’exister et de régner dans un pays et une société en pleine évolution avec le poids des siècles de traditions et de consensus conservateur. Frears n’a pas cédé a la tentation facile de réaliser un pamphlet anti-royaliste, non il épingle plutôt la reine et toute la royauté avec finesse, intelligence et humour. C’est un film brillant, peut être le plus abouti du réalisateur qui avait déjà réalisé en 2003 un téléfilm passionnant (the deal) sur les relations entre Tony Blair et Gordon Brown avec le même Michael Sheen sous les traits du premier ministre anglais. Quant a Helen Mirren chose curieuse elle aura incarné durant la même année Elisabeth I pour la télévision (réalisé par Tom Hooper) avant d’être choisie par Frears pour ce rôle inoubliable dans ‘the Queen’ elle y est sensationnelle et incroyable évitant chaque instant le piège difficile de la caricature et donnant a son personnage stéréotypé et cynique une réelle profondeur attachante et humaine.
13:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the queen, helen mirren, stephen frears
28/11/2006
balade au musée d'Orsay
Une petite balade matinale au musée d'orsay est toujours riche en emotions on y retrouve des sculptures et des tableaux que l'on connaissait et que l'on aimait dejà et puis surtout , on découvre de nouveaux chefs d'oeuvres qui l'espace d'un instant vous font oublier tout ce qui existe en dehors du musée.Voici une sélection personnelle des oeuvres qui m'ont le plus touché .
Auguste Rodin : l'homme qui marche (1905)
Henri de Toulouse-Lautrec : le lit (1890)
Auguste Rodin :la pensée (1895)
Léon Frédéric :les trois âges de l'ouvrier tryptique 2 - (1897)
Jacques emile Blanche: portrait de Marcel proust ( 1892)
jean françois Millet :les glaneuses (1857)
Georges Fantin -Latour :la nature se dévoilant a la science (1889)
Léon augustin Lhermitte :la paye des moissonneurs (1882)
Pierre louis Rouillard: cheval a la herse(1879)
Fernand Cormon: Cain (1880)
Louis ernest Barrias :les chasseurs d'alligators (1894)
Eugène Burnand : Pierre et Jean courant au sépulcre
antonin Mercié : le souvenir
paul Gauguin :femmes tahitiennes
Edouard Detaille :le rêve (1888)
Claude Monet: la cathédrale de Rouen
jean baptiste Carpeaux : la danse
Auguste Rodin : balzac
Auguste Renoir :au bal du moulin de la galette (1876)
Edouart manet: le dejeuner sur l'herbe
Gustave Caillebotte:les rabotteurs de parquet (1875)
Camille Corot :une matinée ou la danse des nymphes
Georges Seurat : le cirque (1891)
François Pompon :ours blanc (1927)
Edgar Degas : la classe de danse (1873)
Vincent Van Gogh : auto portrait (1889)
Gustave Courbet : l'origine du monde (1866)
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09/11/2006
discographie Live
Tout comme les compilations les disques Live ne peuvent entrer dans un quelconque classement c'est pourquoi ils ont ont droit a leur propre discographie sélective. Je vous propose donc cette sélection personnelle déclinée en 12 albums essentiels
Nirvana : Unplugged On MTV (1993)
c'est un peu la chronique d'une mort annoncée du groupe de Kurt Cobain. Programmée sur MTV, on pouvait mesurer sur la vidéo archi-diffusée l'état de délabrement physique et psychologique de Kurt. Mais c'est pourtant ce soir de novembre 1993 que Nirvana va enregistrer ce qui va devenir son testament ultime. La voix cassée et déchirée de Cobain assisté de Kris Novoselic, Pat Smear(guitares) et Dave Grohl, va délivrer pendant une heure un set époustouflant et mémorable. Dés la première chanson ("About A Girl"), on retient son souffle car on sent qu'il se passe quelque chose ce soir-là. Kurt Cobain chante avec toutes ses tripes et toute son âme, le temps semble s'arrêter, et les titres s'enchaînent avec des moments de grâce totale, pour des versions inoubliables issues de leur répertoire (fantastiques interprétations de "Polly", "Something In The Way", et de "Come As You Are" ) ; ou encore pour des reprises totalement habitées ("Jesus Don't Want Me For A Sunbearn" des Vaselines, ou le célébrissime "The Man Who Sold The World" de Bowie).Invités surpris sur ce live historique, les Meat Puppets ont l’honneur de partager trois titres de leur répertoire avec l’icône grunge (mention spéciale pour l’interprétation de «Plateau».Enfin, les deux derniers titres qui installent définitivement ce live parmi les chef-d'oeuvres : "All Apologies", presque murmuré et pourtant d'une beauté glaçante, à couper le souffle ; et enfin une reprise (encore) "Where Did You Sleep Last Night" de Leadbelly, qui clôture ce set magique. A l'image de l'Unplugged malade et terrifiant d'Alice In Chains, l'Unplugged In New-York de Nirvana va devenir un disque de chevet pour toute une génération qui va installer Cobainparmi ses dieux vivants du rock, pour malheureusement le pleurer quelques mois plus tard .En apprenant son décès un soir d'avril 94, beaucoup d'entre nous ne seront pas surpris, et se rappelleront le regard triste et perdu de Kurt et ses timides sourires effacés lors de l'enregistrement vidéo de cet Unplugged ; le souvenir de Kurt Cobain blafard assis sur son tabouret, dans sa veste en guenille et nous revient alors en mémoire comme une triste prémonition et on se rend compte alors que déjà la légende était en marche. Bob Dylan: hard rain (1976)
si il reste difficile voire impossible de détacher un disque de la discographie des albums studios de Dylan on se doit en toute objectivité de constater que les Live (Officiels) se révèlent souvent décevants (live at budokan- 79) (Dylan & the dead -89) quand ils ne sont pas ratés (real live -84) (MTV Unplugged 95).Ce n'est pas le cas fort heureusement de Hard rain offert au public un an apres Desire ( disque qui a rencontré un franc succès). Cet album va pourtant se retrouver noyé dans la masse discographique de la vague punk et pré-reggaequi envahit alors toute la planète ,alors Oui en cette fin de seventies Dylan n'est plus très a la mode quand paraît ce disque bouleversant tant les interprétations de Bob Dylan sont intenses et chargées d'émotion (idiot wind - shelter from the storm - lay lady lay - one too many mornings).La pochette est sublime avec un portrait de l'archange Dylan beau comme un dieu ,le regard ténébreux ,les yeux maquillés au khôl véritable image incarnée du poète beatnik. De plus ce live exceptionnel est également le meilleur moyen pour quiconque souhaiterait partir a la découverte de l'univers dylanien , hard rain permettant de capter , l'énergie créatrice et la magie d'un artiste incontournable du XXème siècle
Simon & Garfunkel: central park (1981)
Tant pis si ce n'est pas un choix très rock'n roll mais je persiste a penser que le duo Paul Simon & Art Garfunkel reste ce qui s'est fait de mieux dans le genre pop -folk Ce live enregistré en plein New - York un jour de septembre 1981 résume la carrière incroyable de ce tandem composé d'un compositeur et mélodiste hors pair (Simon) et d'un chanteur - troubadour a la voix exceptionnelle. Parfait best-of ce live at central park regroupe tous les hits planétaires (Mrs Robinson- the sound of silence - Bridge over trouble water - the boxer-Scarborough fair) le duo ose aussi deux reprises plus ou moins réussies (maybellene de chuck Berry ) et wake up little Susie des Everly brothers) 19 titres pour un double-album enregistré devant 500.000 personnnes et dont il convient de mentionner la qualité inouie pour un enregistrement plein air dans une ambiance qui rappelle davantage le climat d'un festival que celui d'un concert. Le succès sera planétaire pour ce double-album (19 titres) qui clôture une collaboration entamée au début des années 60 ,l'osmose entre les deux amis d'enfance est évidente et même si ils n'ont plus joué ensemble depuis onze ans , ces retrouvailles sont un réel bonheur pour le (très) nombreux public présent ce jour-là. Certes leur musique folk gentillette et innocente peut paraître un brin démodé mais elle n'en conserve pas moins un indéniable charme qui opère encore a l'écoute de ce disque consensuel mais néammoins admirable.
Woodstock I & II (1969)
Woodstock I & II c'est un quintuple album soit 10 faces de vinyls un disque colossal a hauteur de l'évènement de ce festival symbole définitif du mouvement hippie et d'une certaine conception de la contre-culture .Tout a été dit sur Woodstock et le nom même du festival est aujourd'hui dans le langage courant , dès que 20 personnes s'assoient pour une raison quelconque il y aura toujours un petit malin pour dire ' c'est Woodstock !" alors oui ! Le love & peace ;la pluie ,la boue , les acides ,la marée humaine et un Dylan qui ne viendra pas dans ce gigantesque festival gratuit programmé pourtant tout pres de chez lui dans l'espoir fou d'attirer l'icône , tout a eté dit et tout a été même filmé ! le long documentaire réalisé par Michael Wadleight sera récompensé par un oscar a Hollywood en 70 mais la musique dans tout ca ? qu'en est -il ? Forçément 10 faces c'est beaucoup d'autant qu'il y a des absents sur ce live (certainement a cause des maisons de disques ) ,et quels absents ! Exit Janis Joplin , exit Johnny Winter exit le Grateful dead ;quant aux autres il faut trier car certains artistes ne sont pas au mieux de leur forme artistique pour ce concert historique (Ten Year After- Crosby Stills Nash & Young- Paul butterfields blues ) Heureusement il y aussi des performances éblouissantes Santana donne une interprétation inouie de soul sacrifice de même que Joe Cocker avec son historique reprise des beatles with a little help from my friends .Au rayon des gros plaisirs de ce Woodstock il ne faut oublier Richie Havens , Canned Heat ,Sly and the family Stone Jefferson Airplane , The Who , et Jimi Hendrix bien sûr , Hendrix qui clôture ce festival avec un star spangled banner monstrueux et totalement extra terrestre qui s'inscrit dans l'histoire de la musique et de la contestation pacifique .Nous sommes le 17 août 1969 ; les papiers gras volent sur le campus déjà déserté du dernier jour du festival et la guitare hallucinée de Hendrix qui reproduit le bruit des bombes s'abattant sur le viet-nam et les notes de Jimi qui montent ..... montent vers le ciel, certaines y sont encore .
The Who : Live at Leeds (1970)
Disons le une bonne fois pour toutes Les Who sont l'un des plus grands groupes de tout les temps ,précurseur , avant-gardiste , incroyablement puissant , hargneux , dénué de toute morale la bande a Pete Towshend aura non seulement offert des singles epoustouflants et emblématiques ' my generation - substitute - I can't explain -magic bus - won't get fooled again -j'arrête la ! mais sont aussi l'un des plus grands groupes de scène de l'histoire ,j'en veux pour exemple ce Live at Leedsfantastique qui ne contient que 6 titres (dont trois cités plus haut avec une une version inouïe de 15' pour un my generationtotalement dantesque) mais chaque morceau est un pur régal de rock'n roll .Chose incroyable sur ce disque Live les moments de grâce absolus sont des reprises , en effet i les Who dynamitent et explosent trois standards du rock summertimes blues de Cochran shakin all over de Johnny Kidd et young man blues de L. Allison ,alors 6 titres c'est certes assez peu mais on n'a pas vraiment besoin de plus pour etre certain que ce live at Leeds est indispensable , on se le prend en plein face comme une claque monumentale qui vous laisse K.O . Enregistré au cours de l'hiver 70 ce live installe en a peine plus de trente minutes Daltrey -Moon - Townshend et Enstwitle au panthéon des groupes rock. A noter que le réedition remastérisée de 1995 est enrichie de 8 titres supplémentaires mais rappelons aussi que tout véritable puriste préférera toujours l'original .
Lou Reed : Rock' n roll animal (1973)
Nous sommes en 1973 et Lou Reed qui vient de livrer coup sur coups deux albums studios mythiques (transformer et Berlin) est devenu l'incarnation vivante de l'artiste dégénéré et décadent, son allure de zombie et son look terrifiant (maquillage noir -cheveux rasés bracelet de cuir clouté) , son mode vie extrême (alcool -drogues dures et médicaments) font de lui l'icône de toute une génération de paumés
The Rolling Stones : Get yer ya-ya's out (1970) Contrairement aux Beatles dont la discographie live est quasiment inexistante Les Rolling Stones ont souvent enregistrés des disques live (officiels) de grande qualité et on aurait pu aisément retrouver dans cette selection Love you live (1977) -Still live ( 1982) ou encore Rock'n roll circus (paru en 1995) mais il faut reconnaître qu'aucun d'eux n'égale ce get yer ya-ya's out enregistré au Madison square garden les 27 et 28 novembre 1969.Le Cd indique total timing 47'53 mais il faut prevenir celui qui n'a jamais recu ce monument en pleine face que la puissance de ces 47'53 risque de le laisser sous le choc . Dix titres avec 'cerise sur le gateau ' deux reprises de Chuck Berry (Carol et little Queenie) et des versions totalement apocalyptiques de Midnight rambler , Jumping jack Flash , honky tonk women ou encore sympathy for the devil.Ce Live extraordinaire enregistré entre deux chefs d'oeuvre Let it bleed (novembre 69) et Sticky fingers (avril 1971) nous donne a entendre rien de moins que LE plus grand groupe de rock du monde alors au sommet de son art , quelques jours seulement avant le concert historiquement désastreux d'Altamont Jagger et sa bande offrent au monde le testament live de toute une époque. les Stones signant avec Get yer ya-ya's out leur dernier disque pour Decca et par la même une , encore un numéro 1 dans les charts anglais.
The velvet Underground :live at Max Kansas city (1970)
Il faut obligatoirement passer outre la qualité moyenne de cet enregistrement live (rappelons d'ailleurs que ce live fût capturé 'a la sauvette' par Brigid Polk proche de Warhol et pilier de la Factory , en enregistrement mono sur un simple magnétophone a cassettes) et aussi que ce concert est le dernier concert du Velvet AVEC Lou Reed il reste donc un témoignage musical de son époque et de l’ambiance unique de ce groupe légendaire. Alors oui ! évidemment le Live 1969 (qui sortira en 1974) sera bien meilleur en qualité, en choix des titres alors oui ! ce live at Max kansas city est marqué par l’absence cruelle de John Cale et de son violon malade et l’ensemble est quelque peu plombé par la batterie lourde de Billy Yule en lieu et place de Moe Tucker mais ce live restitue indiscutablement le climat typique autour du Velvet Underground. Ce soir d’août 70 au célèbre Max Kansas bar-restaurant –salle de concert situé sur Chelsea ( détruit en 1982) et dans une ambiance décontractée (on entend par moments des bribes de conversations entre les membres du groupe) que le groupe interprète des titres incontournables de son répertoire mais aussi des titres extraits de ‘Loaded’ le dernier disque en date du groupe. une fantastique version de I’m waiting for the man ouvre le set puis s’enchaînent Sweet jane , Lonesome cow boy bill , pale blue eyes , New age ,lisa says …….Jusqu’a un After hours rarement joué auparavant en public et qui conclut ce disque certes pas très fignolé ,un peu brouillon ,un peu bancal mais totalement historique. Janis Joplin : Cheap thrills (1968)
’en connais qui n’échangerai pas un seul des titres de cet album contre le répertoire intégral de n’importe quelle chanteuse de rock et peut être n’ont-ils pas tout a fait tort. On aura trop vite fait le tour de la discographie studio de Janis et c’est plutôt vers les disques Live qu’il faut chercher pour se faire une idée de la puissance et de l‘intensité de Janis Joplin. Ballottée de groupe en groupe la gamine de Port Arthur aura toujours chanté sur scène comme si sa vie en dépendait , avec son cœur, ses tripes, son âme, elle cherchait l’inspiration du côté de ses idoles Bessie Smith ou Billie Holiday qui au paradis des chanteuses n’auront jamais a rougir de la comparaison tant le feu qui brûle dans le chant de Janis fait d’elle l’une des plus grandes chanteuses de tout les temps. Devenue pour la communauté hippie une icône définitive Janis est au flower power ce que Sid Vicious est au punk ou Kurt Cobain au grunge , une âme damnée, un ange aux ailes brisées.Aucun album mieux que ce Cheap thrills enregistré en 68 après l’explosion du talent de Joplin au festival de Monterey de 67 ne restitue mieux la puissance et la ferveur du jeu de scène de Joplin ,Elle est entourée ici d’une formation au nom étrange Big brother and the holding compagny très certainement le meilleur groupe qui l’ait jamais accompagnée. Ce disque présenté sous une pochette célèbre dessinée par Robert Crumb cache des trésors absolus ,sept titres brûlants comme de la lave dont deux d’entre eux au moins sont d’authentiques chefs d’œuvres qui vont façonner la légende Joplin , ses interprétations du Summertimes de Gershwin et sa reprise habitée et fiévreuse du Ball & chain de Big Mama Thornton sont belles a pleurer et donnent des frissons a toute personne normalement constituée. Deep Purple : made in Japan (1972) Réparons tout de suite une énorme injustice Deep purple est l’un des groupes les plus importants des années 70 et même s’il n’ont pas atteint un statut de groupe culte comme Led Zeppelin il reste très certainement l’une des plus grandes formations hard de tout les temps. Fort d’un excellent album studio (Machine Head) le groupe se fend pour ce made in Japan enregistré a Osaka et Tokyo a l’été 72 de trois titres (sur sept) extraits de ce disque ,3 titres pour un double album ça peut sembler peut mais n’oublions pas que certains morceaux s’étirent avec des versions de plus de 12 ’ pour Child in time qui démarre paisiblement pour terminer en véritable apocalypse sonore , plus de 10 pour l’excellent Lazy et enfin toute une face d’album (soit près de 20 ’) pour le monstrueux space truckin’ et son inoubliable solo de batterie de Ian Paice. Les autres titres ne sont pas en reste avec notamment Highway star frénétique ou Ritchie Blackmore déchaîne sa guitare sur ce live . Certes Deep purple n’a pas révolutionné l’histoire de la musique mais ils auront donné au monde l’une des chansons les plus célèbres et l’une des plus joués par tout les apprentis guitaristes de la planète avec Smoke on the water et son intro au moins aussi universelle que celle du Satisfaction des Stones. On retrouve cet hymne teigneux et emblématique de toute une époque sur ce made In Japan témoignage musical important d’un groupe totalement en phase avec son époque et qui défriche le terrain du hard pour des groupes a venir (Métallica – AC/DC) .Je me souviens a l’évocation de ce disque que lors de sa sortie au début des seventies le vinyle était parfumé au patchouli ,en le ressortant de mes étagères l’autre jour j’ai pu constater que l’odeur entêtante si caractéristique de cette tendance baba-cool était toujours perceptible. J’ai reniflé par contre l’édition CD remastérisée acheté il y a quelques mois évidemment ça ne sentait que le plastique. A noter que le groupe se fendra quelques années plus tard d’un made In Europe (enregistré a l’olympia) et qui n’aura pas la même répercussion planétaire que ce made Made in Japan fabuleux AC/DC: if you want blood you've got it (1978)
Ce disque d'AC-DC est le sixième après 5 albums studio qui ont installés les australiens emmenés par Bon Scott et Angus Young comme le plus grand des groupes de hard de son époque. Contrairement a bon nombre de formations sans interet qui vont pulluler au cours des années 80 les australiens puisent leurs raçines dans le blues a l'image de leur modèle avoué Led Zeppelin .ils vont bientôt définitivement enfoncer le clou avec un disque historique" Highway to hell "en 1979 puis ce sera la terrible disparition de Bon Scott a Londres en fevrier 1980 et son remplacement difficile par Brian Johnson et l'incroyable succès de "Back in black " vendu a 40 millions d'exemplaires (deuxième plus grosse vente de l'histoire apres le "thriller" de Michael Jackson Ce disque live totalement furieux est enregistré a Glasgow lors de la tournée mondiale du groupe ,il reste pour beaucoup le témoignage absolu de la puissance et du formidable talent de chanteur de Bon Scott , formidable leader épaulé il est vrai par un guitariste hors du commun Angus Young dont la virtuosité et la folie font merveille sur ce live indispensable .C'est "riff-raff "extrait de "Powerage" qui donne le ton puis c'estla grande messe du hard-rock déclinée en dix évangiles saignants (il n' y a qu'a voir la pochette avec Angus Young la guitare plantée dans le ventre) avec des sommets ( "whole lotta" rosie "- "the jack" - et un "let there be rock" d'anthologie) C'est évidemment le volume a fond que l'on écoutera ce "If you want blood" , tant pis pour les voisins et tant mieux si comme moi les kids qui s'éclataient sur ce live il y a bientôt trente ans le font écouter aujourd'hui a leurs enfants.
Alain Bashung : Live tour 85
en 85 Bashung n'est pas encore l'immense artiste qu'il est aujourd'hui ,il n'a pas enregistré les disques (Chatterton - Fantaisie militaire -l'imprudence) qui vont faire de lui l'incontournable chef de file de toute une génération d'auteurs-compositeurs. En 85 il sort d'un enregistrement douloureux et l'accouchement de Play blessures se fait dans la douleur , il choisit d'enregistrer ce double live dans des petites salles de province (théatre Rutebeuf de Clichy ou Theatre andré Malraux e Rueil-malmaison) et le résultat est éblouissant .Pochette noir et blanc sublime , communion avec le public , Musiciens inspirés , choix des titres tout ici est admirable . Avec ce double live 85 Bashung réussit la fusion entre le rock des années 50-60 et l'after-punk de Martine boude a Volontaire ou imbécile extraits de play blessures au standards Vertige de l'amour , S.O.S Amor (avec Paul Personne a la guitare) en passant par une version punkoide de Gaby oh gaby qui nous apparait ici ressuscitée tout est parfait , tantôt rocker tantôt crooner (bijou bijou - je fume...... ,toujours sur la ligne blanche ) Bashung synthèse rock'n roll de Cochran , Gene Vincent , Johnny Kidd et Presley s'affirme ici comme l'un des plus grands performers de la scène française ;il éclabousse de sa classe et de son talent ce double live 85 monumental et totalement indispensable a noter en bonus sur la réedition CD Une version (studio) fantastique de hey Joe qui nous donne des frissons
Et pour quelques disques live de plus The Doors : absolutely live (1970) David Bowie Bowie at the Beeb -the best of BBC Radio-sessions 68-72 (2000) Christophe : live a l'Olympia 2002 Bob Dylan:live 1966 -the royal albert Hall concert (1998) Donny Hathaway : live (1971) iggy & the Stooges :metallic K.O (1974) Page & Plant : no quarter - unledded ( 1994) Depeche mode :101 ( 1988) David Bowie : live at santa Monica (1972) neil Young : unplugged on MTV (1993) Ike & Tina Turner :live at Paris - Olympia (1971) Alice in chains : unplugged on MTV (1996) james Brown:live at the Apollo (1962)
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17:45 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, live
08/11/2006
L'enquête corse (Alain berberian 2004)
Rien ou pas grand chose a sauver dans ce film d'une rare stupidité pourtant adapté d'une excellente bande déssinée de Pétillon. C'est peu dire que Berberian jadis associé aux Nuls pour 'la cité de la peur ' s'est égaré dans ce navet idiot et inutile .pas de second degré ,pas d'ironie ici tout est caricatures et clichés , les gags sont éléphantesques et ne font pas rire ,les personnages de 'gangsters' sont ratés et invraisemblables ,les personnages de flics idem , seule la jolie brune italienne (Caterina Murino que l'on retrouvera au générique des Bronzés 3 ) parvient a réveiller le spectateur qui n'attendra même pas la fin du film pour l'oublier .l'enquête corse ou comment perdre son temps. |
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09:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2006
La mauvaise education (Pedro Almodovar 2005)
Il n’est jamais très évident de chroniquer avec objectivité l’œuvre d’un artiste que l’on aime tout particulièrement, on est forcement plus exigeant et la moindre déception prend alors des proportions plus importantes que la moyenne. C’est dans mon cas toute la difficulté pour Truffaut, Bertrand Blier, Scorsese, Woody Allen et bien sûr pour Pedro Almodovar dont je suis un fan de la première heure, celle de la période de la Movida madrilène et des films trash et déjantés (Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier (1980) qu’est ce que j’ai fait pour mériter çà ? (1984). J’avais depuis maintes fois l’occasion de m’enthousiasmer a juste titre pour les films réalisés par le plus célèbre des réalisateurs espagnols (Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) – Attache moi (1990) talons aiguilles (1991) tout sur ma mère (1999) tant de films formidables, tant de personnages (souvent féminins) croustillants alors j’attendais beaucoup de cette mauvaise éducation précédée des critiques dithyrambiques des médias et il m’en coûte d’avouer une certaine déception , certes c’est un bon film et Almodovar qui a mis beaucoup de lui-même dans ce scénario filme toujours fougue et passion ses acteurs et certaines séquences sont carrément sublimes (le ballet de gymnastique , la séquence cabaret et l’interprétation merveilleuse du quizas quizas quizas par Sara Montiel) ,les acteurs sont épatants et le beau et ténébreux Gaël Garcia Bernal dans le triple rôle (Juan – Angel - Zahara) se révèle étonnant dans un jeu tout en retenue et en pudeur . Mais il me faut bien convenir que la toile de fond trash –traversti –junkie propre au cinéma du grand Pedro commence un peu a se répéter, sa dénonciation de l’église (d’une certaine église) reste maladroite et approximative et c’est regrettable qu’a la passionnante histoire du transfert d’identité Juan –Angel Almodovar préfère s’égarer sur des chemins de traverse qui plombent quelque peu l’histoire. Même’ si ‘la mauvaise éducation ’ est un film à voir ce n’est pas celui que je conseillerai a quelqu’un qui voudrait découvrir l’univers particulier d’Almodovar, quant a moi , je souhaiterai davantage le voir se tourner vers des sujets nouveaux et pourquoi pas vers des adaptations même si son expérience de l’adaptation du roman de Ruth Rendell ‘en chair et en os (1997) se révéla plutôt manqué. Je reste donc sur une impression mi figue mi-raisin et ne partage pas l’enthousiasme démesuré qui entoura ce film a sa sortie ‘la mala éducacion ‘ est un bon Almodovar mais pas le meilleur de sa filmographie , loin de là.
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