30/11/2006
The Queen (Stephen Frears -2006)
Evidemment seul un britannique pouvait s’attaquer a un tel film et c’est le cas avec Stephen Frears l’un des réalisateurs anglais les plus complets de ces dernières décennies a la fois capable de proposer des films intimistes et engagés comme My Beautiful Laundrette (86) – Prick up your ears (87)-ou The Snapper (93) mais également de plus grosses productions -les arnaqueurs (91) ou encore les liaisons dangereuses (89) et c’est donc lui qui s’attaque a ‘The Queen ‘ sur un scénario de Peter Morgan. Le film se situe durant les jours suivants la mort tragique de Lady Diana a Paris , et la manière dont cet événement médiatique sans précédent est vécu par la famille royale , Tony Blair ( excellent Michael Sheen) vient d’arriver au poste de premier ministre et tandis que la famille royale qui s’est détachée de la princesse depuis quelque temps déjà s’interroge sur l’attitude a adopter le peuple de la rue de son côté commence a remettre en cause l’autorité royale d’autant plus que la reine et ses sujets ont fuit dans leur retraite champêtre de Balmoral evitant toutes déclarations sur la disparition de celle qui était devenue la sœur ,la fille , l’enfant ,la protégée , de tout le peuple anglais
Malgré ses convictions politiques profondes Tony Blair va tenter de rapprocher la reine de son peuple. La première chose qu’il convient de dire a propos de 'the Queen ' c’est que pas une seule seconde ce film n’est ennuyeux ni rébarbatif comme on pourrait le craindre ,au contraire mêlant séquences d’archives et scènes filmées nous sommes face a un film dynamique malgré sa lenteur volontaire propre a une certaine réflexion. Helen Mirren qui interprète le rôle délicat d’Elizabeth II est époustouflante et je la donne déjà favorite dans la course a l’oscar 2006 (elle a dejà obtenue le prix d’interprétation du festival de Venise) c'est peu dire qu' elle habite totalement son personnage et elle parvient a nous faire ressentir et comprendre toutes les difficultés d’exister et de régner dans un pays et une société en pleine évolution avec le poids des siècles de traditions et de consensus conservateur. Frears n’a pas cédé a la tentation facile de réaliser un pamphlet anti-royaliste, non il épingle plutôt la reine et toute la royauté avec finesse, intelligence et humour. C’est un film brillant, peut être le plus abouti du réalisateur qui avait déjà réalisé en 2003 un téléfilm passionnant (the deal) sur les relations entre Tony Blair et Gordon Brown avec le même Michael Sheen sous les traits du premier ministre anglais. Quant a Helen Mirren chose curieuse elle aura incarné durant la même année Elisabeth I pour la télévision (réalisé par Tom Hooper) avant d’être choisie par Frears pour ce rôle inoubliable dans ‘the Queen’ elle y est sensationnelle et incroyable évitant chaque instant le piège difficile de la caricature et donnant a son personnage stéréotypé et cynique une réelle profondeur attachante et humaine.
13:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the queen, helen mirren, stephen frears