24/03/2016
Drugstore cow boys ( Gus Van Sant 1989)
Gus Van Sant est un réalisateur bien a part ,il a su en effet devenir un metteur en scene essentiel du cinéma contemporain tout en conservant son étiquette indépendante et underground.
De My Own private Idaho (1992) a Even cowgirls get the blues(1993) en passant par Prête a tout (il avait offert a Nicole Kidman son premier role principal qui lui rapportera le golden globe de la meilleure actrice en 1996) jusqu'a Will hunting qui révela Matt Damon (2000) sans oublier Elephant (palme d'or 2003) et Last Days (2005) tous ses films portent une griffe tres personnelle et reconnaissable.
Drugstore Cow boy que le public avait boudé lors de sa sortie avant de l'éléver au rang de film-culte d'une génération est a mon sens son chef d'oeuvre.
Porté par un exceptionnel Matt Dillon qui trouve ici son plus beau rôle depuis le cultissime Rusty James de Francis Ford Coppola et par Kelly Lynch magnétique et bouleversante de désenchantement.
Le quatuor de ce road movie est complété par James Legros gros ours pataud au regard triste plus bête que méchant et par Heather Graham ,pauvre petite fille perdue qui suit le trio plus par ennui que pour toute autre raison .
Dans ce road movie sur toile de fond d'une Amerique post 68 nos quatre anti-heros sont livrés a eux memes dans une recherche permanente et quotidienne de drogue cette quête représentant l unique la seule chose qui ait de l'importance a leurs yeux , on pense forcement a un autre chef d'oeuvre underground réalisé quelques années plus tôt a savoir le mythique Easy Rider .
Cerise sur le gateau , Gus Van Sant s'est offert pour un role inoubliable de curé junkie et repenti une légendaire figure de la contre culture américaine en la personne de William.S.Burroughs qui donne avec sa personnalité unique ,sa dégaine décharnée et sa voix identifiable entre mille une force indéniable au sujet principal du film qui reste la drogue et ses errances car Drugstore cow boy parle de drogue , sans voyeurisme , sans concession sans porter de jugement ni condamner , sans en faire la moindre apologie mais simplement en traitant ce fléau social avec justesse et réalisme.
02:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
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