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23/12/2012

Train A Comin ' (Steve Earle 1995)

 

 

 

Steve Earle-    Hometown blues


podcast

Ce disque de Steve Earle est celui d'une resurrection. Rien de moins

Au début des années 90 Personne ne mise un dollar sur Steve Earle , le texan , pionnier du mouvement neo-country au milieu des années 80  , le guitariste ,est au fond du trou ,il hante les bas fonds de Nashville a la limite de la clochardisation , imbibe du matin au soir et  accro au crack , le musicien est un fantôme ,  a la ramasse totale, un pied dans la tombe et oublie de tous

Mais le destin va rattraper Steve Earle ,incarcéré dans un pénitencier du Tennessee il suit une sévère cure de désintoxication et revient ,repêché par un petit label independant avec "Train A Comin'"  album rédempteur , solaire et écorché

Disque accoustique et dont la  pochette annonce la couleur  ("Ceci n'est pas un disque unplugged ,Mon dieu que je hais MTV " ) "Train a comin'" n 'est pas un fourre tout country de plus  mais plutôt  l'album d' un homme qui règle ses comptes avec lui même histoire de montrer a ceux qui l'avait enterre un peu trop vite qu'il peut encore apporte sa pierre  au monde de la musique country.

En toute simplicite  et en etat de grace absolue  Steve Earle livre un disque immense ,on pense  alors a " G..P "  ou a "grevious angel " les deux chefs d'oeuvre de Gram Parsons l'idole définitive de Steve Earle

Un disque majeur a écouter de toute urgence

22:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Les blessures assassines (Jean Pierre Denis 2000)

 

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le 2 février 1933, au Mans, deux domestiques , les soeurs Christine et Léa Papin, assassinent leur patronne et sa fille. Ce crime inexplicable a depuis inspiré les plus grands auteurs et il est devenu l'un des faits divers les plus célèbres de l'entre deux guerres

Mais qui étaient ces deux Soeurs quasi-orphelines, que le quotidien n'a cessé de ramener à elles-mêmes, en les isolant du monde réel et de la raison ?

C 'est autour de ce fait divers réel et sinistre que jean Pierre Denis construit ce très beau film , lent , applique et sublimée par une Sylvie Testud  habitée par son personnage de Christine  Papin (cesar du meilleur espoir feminin 2000)

l'autre soeur C 'est  Lea , c 'est encore une enfant , fragile , influençable et  fascinée par Christine sa soeur aînée qui va l'entrainer  dans sa folie assassine  , elle est ici brillamment interprété par une jeune comédienne étonnante Marie Julie Parmentier

Film sobre, qui enchaîne les séquences courtes et qui retrace  ce fait divers qualifie a l'epoque de "crime  social " Les blessures assassines ( quel beau titre ) nous est  présente  sans voyeurisme aucun, le réalisateur insistant sur la complexité du crime , son aspect inexplicablement brutal et sauvage sans omettre de mettre en avant  le mysticisme qui a entoure toujours  la vie de misère des deux jeunes soeurs.

De Meme l'homosexualite incestueuse des soeurs Papin est ici affichée avec une grande pudeur  ,loin des outrances du fait divers a scandale jean Pierre Denis nous propose une tragédie ou le meurtre si abominable  soit il apparaît comme le cri de désespoir de deux êtres prives d'amour et de droit a l'existence 




 

 

21:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

22/12/2012

Non ma fille tu n'iras pas danser (Christophe Honore 2009)

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Après le calamiteux "Ma mère" chronique  sur ce blog je voulais une nouvelle  fois me replonger dans le cinéma de Christophe Honore avec ce long métrage ,son sixième  sorti en 2009

Si je n 'ai pas retrouve la magie et le climat envoûtant du formidable  "les histoires d'amour" ce film m 'a cependant beaucoup  plut tout en me laissant sur ma faim avec une drole d'impression de frustration (peut  être en raison d'une fin a mon sens un peu baclee)

Chiara Mastroainni qui interprète ici Lena le personnage central du film livre ici une belle prestation dans un le rôle d'une femme triste , insaisissable , torture ,instable

autour d'elle les couples explosent , se trompent , se mentent ,les comédiens (bien )  diriges par Christophe Honore  sont éblouissants la mère (formidable retour en grâce d'une Marie Christine Barrault stupéfiante ), a la soeur (Marine Fois excellente) au personnage du  père (Bouleversant Serge Ulysse)  tous ici sont magnifique   sauf peut être Jean Marc Barr ( Nigel) qui reste un ton en dessous

Des idées de mise en scène on sait depuis longtemps qu'Honore n 'en manque pas ici il ose une parenthèse médiévale filmée sans paroles en plein milieu de son film ,illustrée par un conte sorti de l'imagination de son petit garçon , Honore réussit avec ce "film dans le film " une prouesse et un pari ose  et l'histoire de Katell la jeune princesse bretonne  vouée aux enfers  pour avoir préférer la danse et les hommes a son devoir rejoint le destin de Lena l'heroine de Non ma fille tu n'iras pas danser toutes les deux  payant au prix fort leur désir de liberté 

Bien sur même si les douleurs  existentielles souvent exacerbées des personnages de Christophe Honore irritent parfois son  film est  touchant  implacable   il se balance a la frontière du  rires et des larmes entre mélancolie et espoir , entre colère et résignation

 

 

18:01 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)