28/10/2008
Sans arme, ni haine, ni violence (Jean Paul Rouve 2008)
Ne nous y trompons ,malgré toute la sympathie pour toute cette nouvelle génération d'artistes venus de la comédie ils sont peu nombreux a posséder réellement les capacités a s'imposer en tant que véritables réalisateurs de cinéma .
Alain Chabat excepté ce ne sont pas , a l'evidence de vrais réalisateurs loin s'en faut , et on préférera dire que tous se font plutôt plaisir en passant derrière la caméra Jean Paul Rouve (s'il s'affirme indiscutablement au fil des années en tant que comédien ) n'echappe pas a cette regle en réalisant son premier film' sans arme ,ni haine ni violence'
Deja en 1979 José Giovanni (qui savait de quoi il parlait) s'etait attaqué avec un succes mitigé a ce fait divers célébre (le casse du siècle a la société générale de Nice en 1977) un coup incroyable et culotté réalisé par la bande d'albert Spaggiari ,ancien photographe de quartier au passé douteux devenu truand atypique et qui s'est vu du jour au lendemain devenir l'ennemi public numero 1
En choisissant de traiter la personnalité de l'individu plutôt que ses actes (le casse est occulté du film mis a part quelques séquences de quelques minutes) jean Paul Rouve tombe dans le piège de la caricature .Transformé en guignolo façon "Bébel années 70-80" le personnage de Spagiarri a force de vouloir etre présenté comme bandit au grand coeur , généreux , désinvolte agace plus qu'il ne charme , le film qui mélange faits réels (la fuite en amerique du sud du gangster ) et fiction (le journaliste de Paris Match infiltré qui devient peu a peu son confident ) tombe alors dans la facilité et la miévrerie.
Dans la peau de Spaggiari , Rouve en fait des tonnes et a l'evidence il en fait trop , son film sympathique au départ devient tres vite ridicule et grotesque a l'image des perruques et déguisements de son (anti) héros. il fait de Spaggiari (meme si le vrai Spaggiari était a l'evidence un personnage haut en couleur) un péquenot et" gugusse" sans cervelle .
Une scène pourtant (celle de la confrontation avec la vendeuse vietnamienne) est trés reussie , dans ce passage du film ou la véritable personnalité de Spaggiari apparait derriere le clown , Rouve tente de nous montrer l'espace d'un (trop) court instant la face cachée de l'homme.
C est toutefois assez peu pour dire que le film est moyen ; non au bout du compte il est juste inutile .
23:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sans arme, ni haine, ni violence, albert spaggiari, jean paul rouve
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