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31/10/2007

Paranoid Park ( Gus Van Sant 2007)

8645683863433c7b1b7a50a849c6fdc4.jpgOH le vilain film pretentieux que voila ! Oh la grosse déception de la part d'un metteur en scène du calibre de Gus Van Sant réalisateur ces dernieres années de films passionnants et fascinants Will hunting en 1998 et surtout Drugstore cow boys (1990) et "My own private Idaho" (1991) deux authentiques  chefs d'oeuvres et deux  films de reference symbole d'un renouveau cinématographique americain. Alors comment expliquer de la part d'un des cinéastes les plus intéréssants du circuit un aussi mauvais film  ?.

Car soyons tout a fait honnête  et avouons que l'on ne sait trop quoi penser de cette chronique adolescente soporifique et totalement décousue?.

Nous suivons Alex (le tres peu expressif Gabriel Nevins) un jeune americain de Portland passionné de skate board (bien qu'il semble preferer regarder les autres que pratiquer lui même) qui traine son ennui dans le no man's land de paranoid park , un refuge glauque pour paumés , skateboardeurs , alcoolos et marginaux en tout genres. 

Dans ce monde interlope et décalé le jeune adolescent cultive son détachement du monde (rien ne l'interesse , rien le le passionne ni les filles , ni la musique , ni l'école ) il semble ignorer le monde  qui l'entoure et cet état quasi végétatif semble fasciner inexplicablement Van Sant qui focalise sur Alex jusqu'a l'overdose (Alex couché , alex sous la douche , alex qui marche , alex qui revasse ).

Victime de circonstances  malheureuses  , victime de son ennui ,  Alex  va tuer accidentellement un inconnu  et s'enfermer peu a peu dans une spirale de culpabilité et continuer a se detacher d'un monde  auquel il semblait deja ne plus faire partie.

Malgré la gravité de son sujet ,malgré les bonnes intentions  de son auteur ,  Paranoid Park est un film qui açace souvent ,dialogues dépourvus du moindre interet , ralentis a outrances , scenes proches du ridicule ( le corps coupé en deux du  vigile qui rampe sur le ballast de la voie férrée) , bande son tres en dessous de la moyenne, comédiens épouvantables (le choix des comediens amateurs recrutés suite a un casting sur Internet pose les limites de l'utilisation de non professionnels  qui bien que spontanés sont bien souvent approximatifs )

bref on s'ennuie ferme dans ce brouillon de film qu'on croirait même inachevé .Reste au final le  portrait d'une jeunesse sans convictions et sans repères dont on ne sait s'il faut envier ou plaindre  d'avoir 17 ans dans cette Amérique la.

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29/10/2007

Bienvenue a Gattaca (Andrew Niccol-1997)

13dbfa3f277007bc124c36587c5f7dae.jpgDisons le tout net ce film étonnant et remarquablement intelligent  se démarque de tout ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre. Plus que jamais d'actualité la génétique est au centre du sujet de 'bienvenue a Gattaca'  .

l'histoire se passe dans futur proche et a pour cadre une société qui pratique l'eugénisme , terme anodin qui désigne la volonté d'améliorer l'espèce humaine. Ce souhait, qui existe depuis l'antiquité peut se traduire par une politique volontariste d'éradication des caractères jugés handicapant ou de favorisation des caractères jugés bénéfiques .Le terme Gattaca (le nom de l"école d'astronautes dans le film) fait référence aux quatre nucléotides : Guanine, Cytosine, Adénine, Thymine; un nucléotide étant l'élément de base de l'ADN .

Dans ce film passionnant de bout en bout nous assisterons au désir  d'un individu  dit ' handicapé génétique " de "pirater" le système en utilisant les échantillons biologiques d'un complice  génétiquement  qualifié . Le but ultime du premier (Vincent interprété par Ethan hawke)  étant de réussir a partir pour une mission dans l'espace grâce a l'abnégation et au sacrifice du second -  jerôme (interprété par Jude Law). Le premier va ainsi 'devenir' véritablement le second utilisant pour les examens de contrôle ADN nécessaires des échantillons de peau , de cheveux , d'urine et de sang stockés quotidiennement par le second . Il devra de plus veiller a ne laisser sur son lieu de travail aucune trace biologique propre a sa véritable identité .

Les décors du film ,l'ambiance froide proche de l'abstraction n'est pas sans rappeler l'univers dépeint par François Truffaut dans son (trop) méconnu Farenheit 451(adapté du roman de bray Bradbury) ou bien évidemment celui  des romans  de  George Orwell (1984) ou Aldous Huxley (le meilleur des mondes).

Certains y ont vu  un parallèle avec l'ideologie nazi et il est vrai que certains détails du film semblent leur donner raison , en effet  les tenues, les décors inspirés des années 1930 nous poussent a penser que le réalisateur a bien voulu faire une analogie au parti Nazi, et leur politique de ségrégation raciale et de pureté génétique.

Je ne saurai que vous conseiller ce film qui va vous régaler par sa simplicité et son intelligence ,les comediens  y sont formidables et l'histoire véritablement passionnante même si on se désintéresse totalement de la génétique .Bienvenue a Gattaca,première réalisation d'andrew Niccol (chapeau !)  est tout sauf  un film de  science fiction  c'est un film qui  n'entre dans aucune véritable catégorie cinématographique sauf dans celles des grands films réussis .      

 

 
 

24/10/2007

Hors de prix (Pierre Salvadori -2006)

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Hors de Prix est une gentille comédie française (une de plus  serais -je tenté de dire!) mais cette comédie bien réalisée et brillamment interprétée ne restera pourtant pas dans les annales du cinéma français  .Les acteurs y sont pourtant  bons (Audrey Tautou  est même plutôt étonnante dans un registre nouveau pour elle tandis que Gad Elmaleh reste égal a lui -même jouant une fois de plus le garçon lunaire et ahuri ) mais il manque ce 'je ne sais quoi ' ce "petit plus " qui aurait pu faire décoller le film .

Rapidement l'histoire (un peu tirée par les cheveux avouons le !) s'installe et alors que l'on se ne fait aucune illusion quant a l"épilogue final le rythme s'alourdit peu a peu ,les gags deviennent moins percutants, les situations de plus en plus convenues  .Cette comédie sur le pouvoir de l'argent manque cruellement de culot , d'audace ; de cynisme . On a parfois l'impression que Salvadori se contente  de montrer , d'étaler   le luxe sans  entrer dans le débat  autour de son maléfique pouvoir et de son irrésistible attraction .On a par le passé connu le réalisateur mieux inspiré (cible émouvante (1993)- les apprentis(1995) -ou encore  comme elle respire (1998) .    " hors de prix'  n 'est  ni  un mauvais film  ni un film raté c'est juste comme souvent un film que l'on regarde ....et que l'on oublie

 
 

18/10/2007

Tango (Patrice Leconte 1993)

tango,patrice leconte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est assez cruel a dire mais 'Tango' est tres certainement le plus décevant des films réalisés par Patrice Leconte .

Comment un metteur en scène qui a pu par le passé nous proposer des films aussi subtils ,émouvants , étonnants comme "le mari de la coiffeuse ","ridicule"  "Mr Hire" , ou "Tandem"a t'il pu mettre en scene un tel navet?.

Rien a faire même en faisant preuve d'indulgence  pour sauver ce film du desastre , Ni Richard Bohringer , ni  Philippe Noiret (quel personnage ridicule que ce juge au comportement fantasque et invraisemblable) ni encore moins un Thierry Lhermitte totalement a coté de son personnage ne donnent corps a ce scenario qui va lorgner du coté de l'absurde a la Bertrand Blier ; le talent en moins la vulgarité en plus.  

Ce film n'est  ni sulfureux , ni absurde , ni décalé , il  n 'est qu'une suite de scènettes misogynes sans grand intérêt mises a bout a bout .

Quelle est donc  le message subliminal caché qu'a voulu faire passer Leconte ? Allez savoir !

Indéniablement doué pour la comédie (Viens chez moi j'habite chez une copine' la saga des " bronzés) le réalisateur semble s'etre ici totalement égaré dans un genre qui ne lui convient pas.

Outre un scénario abracadabrant a la limite du ridicule signalons  également des dialogues d'une betise profondes (davantage vulgaires que droles)  et pour finir des  comediens si peu (ou pas) inspirés qui donnent l'étrange  et  la douloureuse impressionde subir ce film désolant et  raté .

 

17:00 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tango, patrice leconte