06/09/2008
Donnie Brasco (1997)
Voila un genre cinématographique (le film de mafia) bien souvent (mal) traîté et qui a trouvé dejà son maître absolu en la personne de Martin Scorsese ,ce dernier lui ayant donné plusieurs fois ses lettres de noblesse ( "les Affranchis " se posant évidemment en référence absolue ).
C’est bien là le risque a prendre dès lors qu’on oppose un tel film a ses opus incontournables réalisés par le grand S.
Pourtant même si Donnie Brasco ne révolutionne pas le genre , le film de Mike Newell s'impose sans aucun doute comme une réussite car il nous propose de nous intéresser à des personnages rarement choisis en tant que figures centrales d’une histoire. Le scénario tourne autour de Joe Pistonne alias Donnie Brasco agent spécial du F.B.I (Johnny Depp) a infiltré le milieu mafieux de New-York ou règne caïds et affranchis tous fonctionnant selon un code bien défini et immuable. Auprès de lui dans cette jungle sournoise et méfiante Lefty (Al Pacino) qui connaît le milieu comme sa poche va introniser Donnie au sein de la grande famille new-yorkaise en se laissant bien malgré lui berné par le jeune flic
Pris dans une spirale mais sensible a l’amitié sincère et a la confiance de Lefty, Joe va continuer sa périlleuse et courageuse enquête tout en tentant de préserver celui qui devient malgré lui son ami .
Portrait réussi du milieu de la mafia et de ses personnages troubles avec rituels et code d’honneur le film brille par une interprétation irréprochable , Al Pacino, grandiose comme toujours prouve encore qu’il est bien l’un des plus grands acteurs du cinéma américain, il campe ici un attachant personnage de loser et vole la vedette a Johnny Depp tout en sobriété et en émotion retenue.
Autour de ces deux personnages centraux Michael Madsen ajoute brillamment un nouveau rôle de méchant a sa filmographie déjà bien fournie. Seules les séquences de la vie familiale (secrète aux yeux de la mafia) de l’agent Pistonne semblent avoir été quelque peu sacrifiées mais l’histoire (inspirée de faits réels) nous passionne de bout en bout même si la zone d’ombre concernant la destinée finale de Lefty nous laisse un peu sur notre faim
01:55 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : al pacino, johnny deep, donnie brasco