Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/07/2013

Falaises (Olivier Adam 2005)

41QQ8XXNS8L__SL160_.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je sais le poids des morts. Et je sais le mauvais sort. Je sais la perte et le saccage, le goût du sang, les années perdues et celles qui coulent entre les doigts. Je connais la profondeur des sables, j'en ai éprouvé la résistance, la matière meuble, équivoque. Je sais que rien n'est fiable, que tout se défait, se fissure et se brise, que tout fane et que tout meurt. La vie abîme les vivants et personne, jamais, ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse

Olivier Adam (2005)

 

 

je suis arrivé jusqu'a lui tout d'abord par les adaptations cinéma ' des vents contraires ' ' je vais bien ne t'en fais pas '   et par son travail de scénariste sur  'Welcome ' de Philippe Lioret  en 2009

coté bouquins c'est par 'les lisieres' son dernier  roman que je découvrais l 'auteur et que je tombais sous le charme de son écriture désenchantée  et  caustique  qui me rapellait par moments le choc dans les années 90 de la découverte littéraire de  Philippe Djian

Falaises est son cinquième livre , écrit en 2005 ce roman court mais d'une rare intensité  m'a bouleversé par  son épure par l 'approche analytique des personnages , une approche âpre , é corchée vive et  sans concession , Olivier Adam y emploie  une justesse de ton et une grande aisance ,il parvient sans forcer le ton a  saisir et a cristalliser les angoisses et les peurs des personnages de son livre

Entre des vivants plus mort que vivant  et des morts  plus vivant que mort Olivier Adam  déroule le film d'une vie ( sa vie ?) avec le souvenir hanté d'une mère suicidée et du rendez vous manqué avec un père insaisissable.

 

Bouleversant !

 

19:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

01/07/2013

Songs in the key of life (Stevie Wonder 1976)


 

Stevie Wonder  - if it's magic


podcast

 

Récemment un artiste (le crooner José james  je crois) répondait dans le magazine 'vibrations ' a l 'habituelle  question sur le disque a emporter sur l'ile déserte en citant 'songs in the key of life ' de Stevie Wonder et en ajoutant ' cet album est la preuve qu'il existe des génies parmi les hommes '

Sur cette simple phrase j 'ai ressorti ce double album qui prenait (honte a moi) la poussière dans ma discothèque et je recevais une double claque (une par disque de cet album gargantuesque) puis ironie du sort alors  j 'était en balade a Berlin ou désirant faire une saut au Café Gainsbourg J'entamais dans un anglais approximatif la conversation avec le barman du lieu qui me proposât de mettre sur la platine  le plus grand album de tout les temps '(d'apres lui)

Quelques secondes plus tard c'est les notes de 'love 's in need for love today'  (face A titr e 1) qui enchantait les lieux

Pas de doute donc cet disque monumental faisait bien sa réapparition dans mon univers musical ou certes je n'avait pas abandonné le génial Stevie mais dans lequel mes choix se portaient sur la période magique  1970-1973 ('Innervisions ' 'Talking book ' )

 

Pour 'songs in the key of live ' que j 'avais évidemment ecouté  a de nombreuses reprises j 'avais sans doute été rebutté par l 'effet tubes de l'album ( le moins que l 'on puisse dire c'est que "ça grouille de tubes" )et  c'est vaisemblablement cet aspect tubesque (et donc stupidement sous-entendu 'commercial ' )qui m'avait détourné de cet album pourtant essentiel et incontournable.

la réalité du chef d'oeuvre de ce disque abouti  véritable Himalaya artistique de la carriere de Stevie Wonder m 'a donc rattrapé et c'est tant mieux!

je ne décortiquerai pas ici les deux dizaines de titres de ce pur joyau je me contenterai plutôt de souligner les influences multiples qui le composent du 'funk ' au "jazz ' au "rythm' & blues "en passant par la "soul ' sans oublier la  musique africaine ou "latino'  "Songs in the key of life " est un mélange sonore  des genres ,un feu d'artifice musical

C'est aussi un album qui tourne definitivement le dos aux seventies pour entrer (en avance nous sommes en 1976) dans les eighties laisant une trace indélébile du génie absolu de son auteur

Dans un periode (1976)  en passe d'etre envahie par le "disco" puis laminée par le "punk" Stevie Wonder en pleine maturité (il a 26 ans) offre au monde un Chef d 'oeuvre indiscutable , une sorte de testament universel et spirituel de sa musique

une disque devenu avec le temps presque philosophique ,une référence absolue de la musique noire américaine.

 

 Stevie Wonder -past time paradise


podcast

 

 

23:42 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)