23/09/2011
Klimt (Raoul Ruiz 2006)
Que voila un film bien prétentieux ! , que voila un film irritant tant la volonté de Raoul Ruiz d'intellectualiser son sujet est énervante irritante parfois insupportable
Car ce film onirique certes plastiquement magnifique ne masque en réalité qu'une seule chose le fantasme d'un réalisateur d'imposer sa vision artistique de l'oeuvre du peintre
Bien sûr les critiques toujours très tolérantes avec Ruiz ont encensés 'Klimt 'a tel point qu'on se demande parfois si Ruiz n'a pas realisé son film a leur seule intention et parallèlement les avis des spectateurs sont bien plus partagés , beaucoup (comme moi) s'estimant lésés ou trahi sur la marchandise
Le film volontairement non chronologique s'appuie sur les rêveries et les souvenirs du peintre sur son lit de mort , cette astuce autorise donc Ruiz de se permettre toutes fantaisies (personnages farfelues et grotesques , situations surréalistes , rencontres improbables avec des figures mondaines de l'epoque)
En résumé le film sorte de suite de tableaux vivants bien appliquée n'est qu'une penible illustration des moeurs décousus de la société viennoise décadente du début du siècle mettant en scène des personnages s'écoutant parler
Pas une seule séquence de Gustav Klimt (John Malkovitch ,pas très a l'aise) avec un pinceau a la main, Ruiz nous présentant Klimt comme un personnage plutôt distant ,pédant un peu obsédé
Le personnage d'Egon Schiele ,immense artiste dont Klimt fût l'un des maîtres est représenté par Nikolai Kinski qui est insupportable de maniérisme et en fait des tonnes (pas évident je l'admets d'etre le fils du grand Klaus Kinski)
Au final 'Klimt' n'est qu'un film kaléidoscope qui certes , peut subjuguer par la beauté visuelle de certaines scènes mais qui déroute et finit par agacer
12:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
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